Plongeons dans le vide…

Comme la réforme (oups ! “renouveau pédagogique”, ça parait mieux : vive les euphémismes !) arrive en 3e secondaire l’an prochain (dans 4 mois !), nous avons eu cette semaine une première vraie réunion de formation sur la réforme et notre programme… En fait, c’était la deuxième officielle, pilotée par la conseillère pédagogique de notre Commission scolaire, mais nous avions une sortie au théâtre avec les élèves, prévue depuis presque un an.

En dépit du fait que ces réunions officielles comportent toujours leur lot de temps perdu en introduction et autres palabres inévitables, il y avait quelques bons éléments dans la formation, glanés ici et là, et remis en place dans le cerveau des participants… Bref, je ne suis pas ici pour me plaindre des efforts mis par la conseillère pour nous présenter quelque chose le plus possible pertinent.

Mais il y eut un exemple de SAE, oups, mettons nos accents, SAÉ, sinon ça me rappelle beaucoup trop l’image jointe, extrait d’une étiquette de contenant d’huile à moteur (!!!). En passant, SAÉ signifie Situation d’Apprentissage et d’Évaluation. Cet exemple, donc, permettait d’évaluer des compétences d’élèves dans une situation complexe. Jusque là, je n’ai pas de problème du tout avec la chose. C’est lorsque j’ai lu que les compétences évaluées en TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) étaient les suivantes que je me suis questionné sérieusement sur la pertinence d’un tel exemple. En effet, on disait qu’on évaluerait la capacité de l’élève à “faire du traitement de texte” (Je ne rapporte pas textuellement du tout, mais ça résume !). L’élève sera en mesure de déplacer du texte, de copier-coller, couper-coller, d’agencer les paragraphes, etc. Bref, non sans jeu de mots, des compétences élémentaires au plus haut point.

Non mais y a-t-il un élève dans la salle qui ne sait pas faire ça depuis qu’il est né ou presque, puisque les élèves d’aujourd’hui sont tombés dedans étant petit, ou presque. Sinon, ils l’ont appris depuis très longtemps, non ? Bien sûr, il y a peut-être quelques petits détails de la présentation officielle des travaux qui sont parfois négligés, mais cela n’a rien à voir avec les compétences mentionnées ci-dessus…

Tant qu’à faire, est-ce que API sur l’étiquette d’huile à moteur signifie “Application Pédagogique Individuelle” ? Essaie-t-on de nous faire avaler la réforme avec force huile pour que ça passe bien dans l’oesophage ? Je me le demande de plus en plus parfois 😉

Quand jeunesse se passionne…

Un de mes amis (un excellent drummer, en passant !) m’avait glissé récemment que son fils, artiste depuis toujours, avait maintenant son site Internet. Pour l’avoir déjà vu dessiner, gagner des concours, puis, depuis 5 ans, faire de petits films amateurs avec ses “chums”, j’avoue que ça a piqué ma curiosité. Surtout quand on sait que ce gars-là n’a que 15 ans et quelques poussières…

Hier, je décidé d’aller jeter un oeil sur ce site pour voir où en est rendue sa passion pour le film en général, et le montage et le mixage en particulier.

Quand je réalise l’âge de cet artisan, que je suis en plus en mesure de mesurer les progrès accomplis depuis 5 ans (oui, il a commencé très tôt !), je ne peux qu’admirer tous les apprentissages faits, et ce, hors des murs d’une école quelconque…

Bien sûr, je ne tomberai pas ici dans le piège de la critique cinématographique, là n’est pas le but. Je veux simplement ici souligner une fabuleuse façon d’apprendre : celle où on doit monter quelque chose, à partir de rien ou presque, avec très peu de moyens techniques, où on doit penser au découpage des séquences, au montage de celles-ci, au choix musical pour la trame sonore, au mixage, etc. Pour paraphraser François à propos d’un blogueur : ce garçon ira loin !

MÀJ : J’ai rectifié le lien vers le site ci-dessus : ça pointait vers la même page ou presque, mais le véritable lien du site DigitalFilms est ici.

J de Q – Quand la préparation devient évidente

Grève et lock-out au Journal de Québec…

Hier on parlait de préparation d’une salle de presse à Toronto par la direction du Journal (Voir aussi le prétendu courriel ici). On disait que des embauches avaient été faites par en dessous, etc.

Ce matin, on confirme ce qu’on soupçonnait depuis hier : une journal parallèle est né de la part des grévistes et autres lock-outés… Tiens donc ! (Pas trouvé de référence Internet, RDI et SRC se réservant toujours un peu de temps avant de mettre en ligne sur leur site : je déplore…)

Tout ceci me fait dire que, si les négociations rompues étaient le signe d’un long conflit, la mise en place de ces deux moyens de publication coûte que coûte est la confirmation de cette durée…

MAIS, car il y en a toujours un (mais), ce sera l’argent disponible qui dira finalement combien de temps durera toutes ces opérations. Ce matin, ça commence par un gros commanditaire du J de Q (Tanguay) qui se retire (temporairement ?)…

À suivre !