Silence commandité ?

Voilà, ça vient de tomber, Jean Alzheimer* Lafleur vient de retrouver la mémoire : il plaide coupable à 28 des 35 chefs d’accusation de fraude, pour une somme dépassant les 1,5 million de dollars.

Ainsi, on n’aura pas droit à un témoignage en bonne et due forme, témoignage qui n’aurait pu être aussi “gruyère” que celui de la Commission Gomery où c’était possible (et légal) d’avoir plein de trous… de mémoire ! Plusieurs persones se seraient peut-être (sûrement) retrouvées ainsi dans un embarras certain.

Ainsi, Jean Lafleur achète-t-il peut-être ainsi la paix avec son portefeuille sûrement encore très garni (On n’a retenu que les accusations pour lesquelles on avait une preuve béton ! – Imaginez les sommes restantes pour lesquelles on ne saura jamais rien…)

Ainsi, également, a-t-on peut-être “acheté” le silence de Jean Lafleur en lui “suggérant” de plaider coupable à ces accusations pour avoir le silence total sur tout le reste du dossier… De là à parler de silence commandité, il n’y a qu’un pas que je ne peux pas franchir… sous peine de me faire accuser de diffamation !… et aussi faute de véritable preuve, bien sûr !

*Note : je ne veux en aucun cas porter préjudice aux gens souffrant VÉRITABLEMENT de cette terrible maladie.

Plongeons dans le vide…

Comme la réforme (oups ! “renouveau pédagogique”, ça parait mieux : vive les euphémismes !) arrive en 3e secondaire l’an prochain (dans 4 mois !), nous avons eu cette semaine une première vraie réunion de formation sur la réforme et notre programme… En fait, c’était la deuxième officielle, pilotée par la conseillère pédagogique de notre Commission scolaire, mais nous avions une sortie au théâtre avec les élèves, prévue depuis presque un an.

En dépit du fait que ces réunions officielles comportent toujours leur lot de temps perdu en introduction et autres palabres inévitables, il y avait quelques bons éléments dans la formation, glanés ici et là, et remis en place dans le cerveau des participants… Bref, je ne suis pas ici pour me plaindre des efforts mis par la conseillère pour nous présenter quelque chose le plus possible pertinent.

Mais il y eut un exemple de SAE, oups, mettons nos accents, SAÉ, sinon ça me rappelle beaucoup trop l’image jointe, extrait d’une étiquette de contenant d’huile à moteur (!!!). En passant, SAÉ signifie Situation d’Apprentissage et d’Évaluation. Cet exemple, donc, permettait d’évaluer des compétences d’élèves dans une situation complexe. Jusque là, je n’ai pas de problème du tout avec la chose. C’est lorsque j’ai lu que les compétences évaluées en TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) étaient les suivantes que je me suis questionné sérieusement sur la pertinence d’un tel exemple. En effet, on disait qu’on évaluerait la capacité de l’élève à “faire du traitement de texte” (Je ne rapporte pas textuellement du tout, mais ça résume !). L’élève sera en mesure de déplacer du texte, de copier-coller, couper-coller, d’agencer les paragraphes, etc. Bref, non sans jeu de mots, des compétences élémentaires au plus haut point.

Non mais y a-t-il un élève dans la salle qui ne sait pas faire ça depuis qu’il est né ou presque, puisque les élèves d’aujourd’hui sont tombés dedans étant petit, ou presque. Sinon, ils l’ont appris depuis très longtemps, non ? Bien sûr, il y a peut-être quelques petits détails de la présentation officielle des travaux qui sont parfois négligés, mais cela n’a rien à voir avec les compétences mentionnées ci-dessus…

Tant qu’à faire, est-ce que API sur l’étiquette d’huile à moteur signifie “Application Pédagogique Individuelle” ? Essaie-t-on de nous faire avaler la réforme avec force huile pour que ça passe bien dans l’oesophage ? Je me le demande de plus en plus parfois 😉