La culture en péril

À écouter, puis à méditer, une fois le rire passé 🙂

Dénonciation artistique (et originale) des coupures faites en culture par le gouvernement conservateur de Stephen Harper.

MISE À JOUR : 2008-09-20–09:06

Je crois que c’est un peu à ça que je faisais allusion ci-dessus quand je disais “à méditer, une fois le rire passé”… Je n’avais pas d’autres mots à ce moment, mais une vague idée, une intuition de ce qui découle d’un tel message. À lire donc, chez Michel Dumais, principalement à partir du commentaire de Martine Pagé qui développe beaucoup l’idée de départ que j’ai eue, un peu floue, après visionnement de la capsule vidéo. Martine reprend aussi son commentaire dans un billet sur son blogue.

Une chose est maintenant absolument sûre, les campagnes électorales se jouent de plus en plus sur le web et de moins en moins dans les petits spots publicitaires télé “contre l’autre” qu’on voit ad nauseam ces jours-ci !

La politique, ça vaut pas…

… de la fiente d’oiseau :-/

Décidément, quand je vois de telles niaiseries, je me désole encore plus de la classe politique.

On veut nous faire gober qu’il faut voter pour ÇA en toute démocratie ? Je trouve que l’orthographe du mot démocratie devrait se transformer en démo-crassie, point final !

Rendu bas comme ça, comment peut-on pouvoir espérer gouverner un pays ? Décidément, il y a des gens puérils dans l’équipe qui font des pots cassés… Tout ça devient digne d’une mauvaise blague de quelqu’un qui a oublié sa maturité dans le fond d’une garde-robe !

Au fond, je ne sais pas pourquoi je me désole. Ça confirme ce que je pensais depuis longtemps de la classe politique en général… Dommage également que tout ne se résume qu’à une campagne d’image.

Seul point positif, Internet semble jouer de plus en plus en campagne, mais pas nécessairement de la bonne façon, ce qui fera dire à plusieurs qu’Internet, ça ne vaut pas de la … fiente !

Réflexions sur la rentrée…

Ça y est, la première semaine se termine. Au début, il y eut les traditionnelles retrouvailles où on en profite pour jaser un peu, surtout avec les collègues qu’on voulait revoir (pas tous, car impossible avec plus de 200 personnes qui oeuvrent dans la même école), prendre quelques nouvelles, etc. On a aussi pu faire de même avec d’autres collègues de la Commission scolaire lors de la rencontre de “fraternisation” organisée par la CS. Rencontre qui, dans mon cas, se termine souvent par un souper au resto avec quelques collègues intéressés par ce genre de rencontre sociale où on parle d’école, mais aussi d’autre chose : moments agréables de la rentrée. 🙂

Ce fut aussi la semaine des planifications, par bribes, entre les souvent nombreuses réunions (pas trop pire dans mon cas cette année). Planification avec ma collègue immédiate : travail agréable, car on est facilement sur la même longueur d’onde et les tâches se distribuent bien entre les deux personnes.

Ce fut aussi la semaine des réunions. Certaines dites “de cuisine” où on doit régler des détails d’organisation scolaire : normal, mais parfois lassant. Parfois utile aussi, mais pas toujours. La routine, quoi. D’autres réunions où nous avons pu échanger rapidement sur les projets qu’on a déjà faits ou qu’on souhaite faire : intéressant partage, mais menace obscure potentielle de compétition malsaine qui est constamment sous-jacente entre certaines personnes : dommage. Certains diront que je fabule, mais la réalité finit toujours par rattraper les fictions ou la fabulation un jour ou l’autre. Le modèle collaboratif est LOIN d’être implanté dans les mentalités de tous.

Certaines de ces réunions furent décevantes pour certains (selon les témoignages entendus – parfois “de loin”)…

Une chose est sûre : j’ai été à même de constater que l’uniformisation est encore et toujours reine et maître dans notre système d’éducation. Qui dit système dit souvent bureaucratisation, au moins partielle, et donc, uniformisation… On aime les ENT uniformes, corporatifs (ou corporatistes?), plutôt que les espaces où la créativité peut s’éclater ! Un système encore beaucoup trop centré sur l’évaluation finale, l’examen, sur les résultats plutôt que sur les apprentissages. C’est tellement ancré dans les mentalités que ça prendra des décennies avant de sortir de ce cercle vicieux… J’ai même entendu, à propos d’une “partie de matière” à voir : «De toutes façons, ils ont un E-XA-MEN sur ÇA, c’est dans l’E-XA-MEN, donc ça finit là, point final, ok?». Fin de la discussion, cul-de-sac obligatoire. Ça servait absolument à rien de discourir sur les apprentissages à réaliser, etc. Le renouveau pédagogique, supposément plus centré sur les apprentissages plutôt que l’évaluation dite sommative (ou assommante, c’est selon, presque même racine de mot, non?…), c’est un concept, donc c’est abstrait et ça ne fait pas vraiment partie de l’enseignement. C’est une utopie pour des fabulateurs ou fabulistes, des trippeux de théories, des mangeurs de mots qui se régalent de ces abstractions… Voilà donc ce que DOIT être un VRAI système d’éducation… Des connaissances, puis des examens, avec des résultats, chiffrés en plus de ça, même si le chiffre est une abstraction par rapport à la réalité des apprentissages en cours.
–Dis-moi COMBIEN vaut mon enfant, pis sacre-moi patience avec le reste, bon !
–Dis-moi COMBIEN vaut mon école au palmarès, pis sacre-moi patience avec tes demandes budgétaires au nom d’une pédagogie xyz

Bien sûr, j’ironise un peu et j’exagère aussi, mais parfois si peu ! La réalité, c’est que les changements, surtout de paradigmes, en profondeur, s’effectuent très très lentement, llleeennnttteeemmmeeennnttt……… D’ici ma retraite, dans plus de 20 ans, je ne verrai pas le bout du tunnel avec la p’tite lumière, même si mon espoir a encore la teinte presque verdâtre d’une veilleuse faiblissante à 100km de distance…

Quand je vois des projets comme celui-ci (lisez les 3-4 derniers billets, et les autres qui suivront), je me dis que les éléments de solution sont peut-être là pour certains. Pour les autres, je désespère parfois, comme ce soir.

Contrôle et éclairage

C’est connu, la Chine exerce un très grand contrôle sur à peu près tout, même si elle s’ouvre de plus en plus au monde extérieur.

Pour les Olympiques, rien ne fait exception à cette règle d’or, pas seulement connue de la Chine, d’ailleurs.

D’abord, on a eu droit à du lipsync, lors de la cérémonie d’ouverture. La chanteuse (la vraie, celle qui… chantait) avait trop l’air d’un pichou pour la montrer en public, parait-il. Ça a donné une excellente caricature chez Ygreck 🙂 Je ne sais pas si c’est par déformation professionnelle de musicien, mais pendant la cérémonie, quand la petite mimeuse est venue faire son numéro, je me disais que ça faisait bizarre : soit un décalage voix-image, soit du lipsync. Bref, les Chinois n’ont pas complètement trompé tout le monde avec leur belle image préfabriquée pour la circonstance.

Par la suite, on a eu droit aux plus belles divagations : il parait que les Chinois savent comment contrôler les nuages et qu’ils envoient des produits chimiques pour empêcher les nuages de laisser tomber leurs gouttes de pluie. Si ça avait été vrai, le Québec au grand complet leur aurait acheté la recette pour cet été… et, de plus, il n’aurait pas plu un ou deux jour sur Pékin, forçant même certaines compétitions à être reportées… Ou bien, peut-être que les Chinois ne maîtrisent pas parfaitement le processus, ce qui n’aurait rien de surprenant : contrôler Mère Nature est parfois ou souvent impossible, tout de même…

Là où les Chinois ont démontré leur expertise, c’est pour l’éclairage des édifice. Alors là, chapeau ! C’est vraiment beau. La piscine-cube d’eau et le stade-nid d’oiseau en sont les plus beaux exemples. Voyez plutôt :




Avouons que c’est pas mal mieux que l’éclairage du pont de Québec, une aventure complètement ratée où le résultat, malgré les trop nombreux milliers (ou plus) de dollars ont été convertis en quelques lampes de poches disséminées dans quelques poutres que l’on ne voit pas, peu importe l’angle sous lequel on se place. Vivement, que quelqu’un aille chercher l’expertise des Chinois pour arranger un peu mieux le tout 😉

Sur ces deux photos, le résultat est ce qu’on peut vraiment voir de mieux. Mais, personellement, je ne suis jamais tombé sur une météo qui permettait de voir sous cet angle : la majorité du temps, le réultat est fade et plus ou moins beau…


La question à 100$, maintenant : est-ce qu les Chinois contrôlent tant que ça ? Probablement que oui. Mais ils sont loin d’être les seuls. Nos politiciens, qui vivent au rythme de la sacro-sainte image fabriquée par leurs armées de conseillers, tentent eux aussi de contrôler le moindre mot dans chaque discours, la moindre image d’eux prise ici et là, etc. Contrôler ce qu’on veut que les autres pensent de nous n’est pas un monopole chinois. Il faut en être conscient et se le rappeler de temps en temps !

De la Chine et du paradoxe

… ou le yin et le yang ?

Je viens de voir un peu plus attentivement que ce matin la fameuse cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Beijing-Pékin et je dois avouer que j’ai trouvé le tout absolument phénoménal et époustouflant, en dépit de tout ce qu’on dit ici, en Occident, sur le boycott de l’écoute des Jeux et autres mouvements de protestations diverses.

Tout à l’heure, j’essayais machinalement de trouver des extraits sur Youtube et j’ai trouvé une vidéo seulement qui, le temps d’écrire ce billet, sera elle aussi mise à l’index pour violation de droits d’auteurs ou autre raison semblable évoquée sur le site de Youtube. Censure chinoise une fois de plus ? Sans doute.

Ceci dit, je comprends très bien le manque de libertés individuelles en Chine et la relation tendue avec les revendicateurs tibétains. Il est évident qu’il manque de ces libertés en Chine.
Voilà pour le yin…

Mais il est aussi évident que tout cela, c’est notre vision occidentale de la chose. Non pas qu’elle ne soit pas bonne, cette vision, mais je pense, sans savoir complètement, qu’elle est probablement réductrice en ce sens qu’elle ne fait pas le tour complet de la question qui relève d’une culture plusieurs fois millénaire et d’une grande complexité, voire densité. Ne peut réellement comprendre totalement qu’un Chinois, je crois. Qui sommes-nous donc pour juger devant une réalité si complexe ? Peut-être que certains Chinois on accepté “librement” de réduire leurs libertés, ne serait-ce que ces bénévoles employés pour le fascinant spectacle qui se sont placés (volontairement? – à vérifier) sous la gouverne d’un metteur en scène qui a sûrement dû employer une rigueur sans pareille pour arriver à un tel résultat !
Voilà pour le yang…

Ce n’est qu’un petit exemple, très petit en fait, mais qui peut illustrer que nous mêmes, parfois, nous plaçons sous la gouverne de quelqu’un pour arriver à un but, ou bien nous gouvernons des individus pour arriver à un but collectif, etc. Est-ce tout le temps le cas des Chinois ? Je ne crois pas, cependant. La réalité est plus complexe que ces visions dichotomiques bien-mal ou même yin-yang, quoique dans le cas du yin et du yang, les symboles tout en courbes et un côté incluant la couleur de l’autre côté, la dichotomie semble moins tranchée au couteau.

La Chine est un grand Empire depuis des millénaires. Comme dans tous les grands empires, elle a ses lois parfois drastiques, souvent impitoyables. Ça ne veut pas dire qu’elles sont parfaites, loin de là, mais il faut simplement éviter de tomber dans les généralités trop faciles et les polarisations de débats qui occultent bien des pans de la réalité qu’on ne connait pas complètement.

Face à ces Jeux, je suis donc, comme Max, plutôt ambivalent (en relisant son billet, je m’aperçois après coup que j’ai parfois utilisé les mêmes mots pour qualifier la cérémonie…). D’un côté, donc, le génie de la cérémonie, la célébration du sport et de la saine compétition. De l’autre côté, un pays hôte qui a une façon bien particulière et non-occidentale (d’où notre difficulté à bien saisir et comprendre) de concevoir les droits de la personne, le dopage dans le sport et d’autres trucs qui viennent ternir l’idéal olympique.

À suivre, donc…