Abolir les devoirs ?

Lu ici, chez Cyberpresse.

Un éditorial sur l’abolition des devoirs, car les enfants (on parle du primaire dans cet article) font littéralement stresser les parents avec leurs devoirs. La vie familiale s’en trouve tout à coup bouleversée, voire impossible à vivre !

À lire aussi les commentaires qui suivent. La majorité envoient paître la rédactrice de l’article (J’exagère, je sais !), mais certains appuient une partie des éléments du texte…

Dans ce genre de “réflexions” et des commentaires qui suivent, il y a UN GROS MANQUE : on tente de réduire les divers éléments qui composent une situation complexe (vie familiale stressée, etc.) à une ou deux choses d’une simplicité irréelle… Il existe parfois des solutions simples, mais il ne faut pas non plus donner dans le simplisme !

Là où je suis complètement d’accord, c’est qu’il y a plusieurs formes d’apprentissages. Il ne faut pas non plus oublier qu’on est toujours en processus d’apprentissage, enfant comme adulte… Et ça, on a trop souvent tendance à l’oublier, probablement à cause de notre conception très linéaire de la vie elle-même.

Récapitulations matinales…

Hier, c’était une journée musique : quelle belle évasion, même si on travaille fort !

Aujourd’hui, je découvre le cri du coeur du Renard Roux qui, dans sa crise de cynisme, fait preuve d’une lucidité qui nous incite à choisir notre camp. Une lucidité tout aussi profonde que celle de François dans ce billet.

Puis, il y a Diane qui nous parle ici de la Finlande et de son système d’éducation assez différent du nôtre…

Pendant ce temps, un autre modèle d’apprentissage (?) mentionné chez Florence. Est-ce ce que souhaitent secrètement nos dirigeants ? (Doh !) Je ne choisis donc pas ce camp !

L'Humain, un document indexable ?

Découvert chez Florence, ce texte d’Olivier Ertzscheld est à lire absolument pour quiconque se questionne un tant soit peu sur l’indexation des documents du web.

Quelques extraits choisis rapidement : (Une lecture complète s’impose quand même, ne serait-ce que pour la contextualisation historique de l’indexation web…)

De plus en plus de sites de réseaux sociaux « ouvrent » l’immense catalogue des individualités humaines qui les composent à l’indexation par les moteurs de recherche. Ce qui pose nécessairement la question de la pertinence des profils humains. Une question qui n’en est encore qu’à ses balbutiements mais dont l’étendue des problèmes posés peut à juste titre faire frémir.

Que beaucoup d’utilisateurs “entrent” dans ces réseaux sociaux sous la forme de pseudonymats (pseudonymes masquant l’identité réelle) ou d’avatars, s’inventant ainsi des identités parfois ludiques, parfois recomposées, parfois mensongères, souvent idéalisées, toujours fragmentaires.

La politique de confidentialité des sites récoltant ces informations, généralement de manière librement consentie, a déjà fait l’objet de nombreuses critiques, mobilisant institutions et associations sur le créneau de la défense d’un droit à l’oubli numérique.

La question qui se pose donc aujourd’hui est celle du caractère indexable de l’être humain. Celle de savoir si l’Homme est, ou non, un document comme les autres.

L’urgence de cette question en appelle une autre : celle du pourquoi ? Les documents, les mots-clés ont acquis une dimension marchande. Ils se vendent et s’achètent sur la grande place de marché d’Internet, que régule pour une large part le seul moteur Google. Nos traces identitaires numériques seront-elles demain également marchandisables ? Bienvenue dans le World Life Web.

Quantifier le qualitatif…

Idée en l’air comme ça, qui m’est venue cet après-midi :
vous connaissez peut-être le petit «jeu» suivant (voir image) qui n’est pas vraiment relié aux mathématiques, mais plutôt à la lecture, à la description et à la façon d’écrire quelque chose, des concepts beaucoup plus linguistiques que mathématiques au départ. Le principe est simple pour ceux qui ne le connaîtraient pas : chaque ligne «décrit» ce que l’on voit à la ligne précédente… mais on l’écrit en chiffres, sans aucune lettre.

Conclusion : il est aussi cohérent d’essayer de faire des moyennes avec ce «tableau» de chiffres que de faire des moyennes avec des nombres sortis d’un chapeau ministériel et qui sont supposés «traduire»*, en langage compréhensif pour gens supposément ignorants, des qualitatifs décrivant le niveau d’atteinte d’une compétence…

Fallait que je le mentionne en passant !
*Traduction dans le sens des traductions automatiques qu’on voit parfois sur le Net. Exemple le plus loufoque à vie pour moi : Strawberry fields forever, des Beatles, traduit par «Gisement de fraises pour toujours» (sic) !