Lu ici, chez Cyberpresse.
Un éditorial sur l’abolition des devoirs, car les enfants (on parle du primaire dans cet article) font littéralement stresser les parents avec leurs devoirs. La vie familiale s’en trouve tout à coup bouleversée, voire impossible à vivre !
À lire aussi les commentaires qui suivent. La majorité envoient paître la rédactrice de l’article (J’exagère, je sais !), mais certains appuient une partie des éléments du texte…
Dans ce genre de “réflexions” et des commentaires qui suivent, il y a UN GROS MANQUE : on tente de réduire les divers éléments qui composent une situation complexe (vie familiale stressée, etc.) à une ou deux choses d’une simplicité irréelle… Il existe parfois des solutions simples, mais il ne faut pas non plus donner dans le simplisme !
Là où je suis complètement d’accord, c’est qu’il y a plusieurs formes d’apprentissages. Il ne faut pas non plus oublier qu’on est toujours en processus d’apprentissage, enfant comme adulte… Et ça, on a trop souvent tendance à l’oublier, probablement à cause de notre conception très linéaire de la vie elle-même.
Les parents sont stressés par les devoirs? Abolissons-les! Les enfants font trop de fautes? Rétablissons la dictée obligatoire!
Simplisme, tu dis? J’écrirais plutôt crétinisme.
Je ne veux pas paraitre trop simpliste, ni vieux con non plus mais… dans mon temps il y avait un peu plus d’enfants dans les familles, on faisaient nos devoirs, pis on est pas mort!
Le problème semble être à la maison…
eh ben c raté vous passez pour les deux maintenant
Tout à fait en accord avec vos interventions. Mais quand on veut faire l’autruche, on est prêt à tout, incluant se déresponsabiliser personnellement et essayer de transférer les responsabilités au gouvernement. Pensons à toutes les règlementations que certains aimeraient voir s’implanter par nos “bons” gouvernements, juste pour ne pas avoir à être responsable dans telle ou telle situation…
Ce courant de déresponsabilisation m’inquiète, personnellement.
Ceci dit, tout n’est pas faux dans l’article. Il est vrai que le temps de qualité à la maison est devenu trop rare dans plusieurs chaumières… mais accompagner son enfant, même imparfaitement, dans ses apprentissages (avec ou sans devoir en bonne et due forme – il y a plusieurs formes de devoirs en plus, mais on n’en parle pas, c’est sûr : trop compliqué d’aborder les vraies questions, n’est-ce pas ?), ça peut se faire avec qualité, ça aussi, non ? Mais faut y mettre le temps. Le temps, ou plutôt sa gestion, est devenu le problème numéro un de notre époque, je pense…
Je ne ramène pas de travail à la maison après ma journée de boulot, j’ai dû mal à saisir pourquoi les enfants devraient le faire?
Je pense que certains états américains s’en vont vers ça et qu’en Europe c’est déjà comme ça et je pense que le Québec devrait tenter ce virage.
Je préconiserais que la classe se termine un peu plus tôt, que les devoirs se fassent à l’école et qu’une fois que l’enfant met les pieds à la maison, qu’il puisse se reposer le génie à faire autre chose…
@ Stéphan : De mon côté, je n’ai pas le choix de rapporter du travail à la maison, corrections obligent. À l’école, il m’est carrément impossible de les faire : plusieurs dossiers connexes à traiter sans cesse, même sur la fameuse heure des repas qui dure le plus souvent quelques minutes (entre 15 et 30, un peu plus si on est chanceux ce midi-là). Ceci sans compter le bruit qui règne forcément dans une salle où s’entassent une vingtaine ou une trentaine de bureaux, avec d’y travailler, à moins qu’ils ne soient à un des 4 (depuis peu, avant c’était 3) ordinateurs attenants, ou à un des deux téléphones avec un parent…
Je ne veux pas me plaindre, j’aime mon métier ou ma profession que j’exerce sans doute par vocation (soupir)… mais je voulais exprimer ce que tous vivent, et pas par choix, mais par obligation, soit l’extension du travail vers la maison qui m’apparaît inévitable. Chanceux es-tu, donc, si tu n’as pas à le faire !
Ceci dit, pour revenir au sujet : devoir ou pas, je ne sais pas. Les devoirs peuvent revêtir plusieurs formes (et je ne parle pas de cuisiner un plat ensemble ici (voir article), car de moins en moins de famille font ça). On soupe à la course, chacun de son côté dans plusieurs chaumières, là où les activités se bousculent parfois, où là où parents ou enfants sont plus ou moins présents ou absents… (verre à moitié plein ou à moitié vide).
Sur ce sujet, je vous (Stéphan et les autres) invite à lire le Prof Masqué qui dépeint la triste réalité des milieux défavorisés : devoirs ou pas, là n’est peut-êtr pas la véritable question, car le véritable problème se situe peut-être un peu ailleurs, en partie du moins…
Stéphane: heureux ceux qui, comme vous, n’amènent pas de travail à la maison. Mais pour ce qui est des profs, des directeurs, des avocats, des publicitaires, des journalistes, alouette! ils n’ont pas ce privilège. Votre réalité n’est pas celle de bien d’autres travailleurs.
Pour les états américains et l’Europe je ne sais pas, mais pour la France ou les devoirs sont officiellement interdits (en douce, on en donne…), la journée d’école est plus longue et il y a cours le samedi, je crois. Comparons des comparables s’il vous plait.
Cela étant dit, le propos implicite de Mme Collard se résume à ceci près: les devoirs ne donnent rien de plus aux élèves forts alors qu’ils emmerdent ou stressent les élèves ayant des difficultés ou des parents qui ne peuvent les accompagner adéquatement. Alors, au lieu de suggérer de mieux accompagner les jeunes dans l’aide au devoir ou de trouver des devoirs plus simulants pour les forts, abolissons-les tout simplement.
Simpliste…
Sylvain: merci pour la plogue!
@ PM : de rien. Ça me semblait une suite logique à lire pour mieux comprendre une autre partie de ce dossier.
Les parents ont été les premiers agents éducateurs de leur enfant. Dès que le petit entre à l’école, le parent est et sera toujours l’éducateur permanent dans la vie de cet enfant.
J’enseigne en première année et je donne des devoirs et leçons à mes élèves. Le moment d’apprentissage à la maison est un moment privilégié pour l’enfant. C’est le seul moment, dans la journée, où il reçoit 20 minutes d’attention consécutives.
Toutefois, je dois avouer qu’une évidence m’est apparue cette année (un peu tard, mais tout de même). Quoique je suis convaincue que le rôle du parent n’est pas d’enseigner mais bien d’accompagner, je fais l’erreur d’envoyer à la maison du matériel didactique à la maison, une partie du matériel qui est utilisée ne classe. Mais oui, je comprend les parents d’en perdre le latin car, par ce que nous demandons aux parents, nous insinuons qu’ils sont aptes à utiliser le matériel scolaire.
Je changerai donc ma formule l’an prochain:
– Lecture: petits livres à lire à la maison
– Écriture: rédaction d’un journal personnel
– Mathématiques: Jeux en famille ou logico-mathématiques.
Le parents retrouvera donc son rôle d’accompagnateur et non pas celui du prof à la maison.
Très bonne distinction ici, Nathalie ! Merci !
les devoirs empêchent chaque individu d’avoir une vie social satisfaisante