Pluie, soleil, murs, dépassements… Trop ?

Je refais surface dans mon blogue, après avoir passé plus de 2 heures collé à l’écran de télé en ce dimanche matin. Trois mots : Quel grand prix ! Impossible de tout dire ici.

Il sera très difficile de résumer en une heure cette course pour la présentation de Formule 1 Express à RDS… Il a fait beau, il a plu, parfois très abondamment (On dirait la météo de mon récent voyage de pêche dont on parlera plus tard ici), forçant les passages aux puits à qui mieux mieux pour changer et rechanger les pneus. À travers ça, des pilotes qui réussissaient à rester en piste et d’autres qui en sortaient, parfois à la file indienne en début de course au 3e tour. On a même vu une voiture frôler le tracteur parti dégager Lewis Hamilton qui est tout simplement reparti instantanément en piste.

Hamilton, après avoir violemment frappé un mur hier en qualif, a pu faire la course, et surtout la terminer, même s’il ne s’est pas inscrit au pointage (Quoique, ici, un tour ou deux de plus lui aurait permis de faire quand même un point : assez phénoménal quand même…)

Et que dire de Massa qui a dominé toute la partie “sèche” de la course, mais qui s’est fait coiffer à quelques tours de la fin par Alonso, avec un léger contact pendant le dépassement, contact qui s’est poursuivi en coulisses, juste avant que les gagnants montent sur le podium, où Massa affichait une mine vraiment sombre. Affrontement de tempéraments latins !

En terminant, la course au championnat demeure extrêmement serrée entre les deux pilotes Maclaren-Mercedes, qui sont suivis par les deux pilotes Ferrari, le 4e étant le malchanceux Raïkkonen qui a dû abandonner aujourd’hui (mais pourquoi ? on ne le sait pas encore…).

Forts phares ou phares trop forts

Hier, en revenant du Lac-St-Jean, je me suis questionné sur la force des phares des voitures dans ce qu’il est convenu d’appeler LE parc (pour Parc des Laurentides). Est-ce ma vue vieillissante, pourtant encore excellente en tous points sans verres, ou bien est-ce la force des phares qui a sensiblement augmenté depuis une dizaine d’années ou deux ? Est-ce aussi parfois la négligence de certains automobilistes de plus en plus nombreux qui “oublient” qu’il y a deux intensités aux phares des voitures, à moins que ce ne soit rendu en option sur certains véhicules ?!!!

Je n’ai toujours pas de réponse à ces questions, sauf peut-être, en guise d’hypothèse, qu’un peu toutes ces réponses sont bonnes. Je sais bien qu’il faut bien voir devant quand on roule la nuit, à plus forte raison dans Le Parc, mais il y a une limite qu’on est peut-être en train de franchir, ou sur le point de traverser, en ce qui concerne l’éblouissement des autres qui, eux aussi, ont le droit de bien voir…

Je constate aussi, quand je circule en ville, que les lumières arrière des véhicules sont de plus en plus fortes, elles aussi. Parfois, le feu central frise l’indécence, tellement il émet de lumière. Je serais très curieux de tomber sur une mesure comparative en lumens, juste pour voir… Si quelqu’un a ça ou le trouve avant moi, qu’il me le dise !

Grand Prix contraire…

Aujourd’hui, au GP de Montréal, c’était exactement le contraire du GP de Monaco.

Au GP de Monaco, me suis endormi devant la télé, alors que seulement quelques tours étaient complétés. Me suis réveillé alors qu’il ne restait que 3 tours à faire. Et tous les coureurs étaient aux mêmes places !!! (ou presque)

Aujourd’hui, alors que je travaillais sur le terrain, entre autres, j’ai écouté quelques bribes ici et là. Chaque fois, c’était différent, côté classement. Aujourd’hui, c’était le festival des abandons, pas pour des causes mécaniques, mais surtout pour des causes de sorties de pistes. La plus spectaculaire est sans doute celle du Polonais Kubica sur BMW-Sauber, sortie qui aurait pu lui coûter la vie, à la limite, n’eut été de la solidité à toute épreuve du cockpit, solidité qui secoue quand même beaucoup son pilote, il faut le dire… Quand j’ai vu ça en direct, par hasard alors que j’étais entré dans la maison chercher un quelconque outil, j’avoue que j’ai suspendu le travail sur le terrain pour quelques instants, car la situation avait quelque chose de saisissant : on avait hâte de savoir l’état du pilote et on espérait qu’il ne soit pas trop amoché…

Dans un Grand Prix, quand presque seulement la moitié des pilotes terminent la course, et que les gagnants ne sont pas parmi les meneurs dans le championnat (sauf Hamilton qui a très bien tiré son épingle du jeu), quand tout ça se produit, donc, c’est que quelque part, on a affaire à bien des rebondissements imprévus, qu’ils soient dus à la mécanique, à des erreurs de pilotage ou autres.

L'admiration…

Quel étrange sentiment que celui de l’admiration. En ouvrant la télé pour écouter le GP d’Espagne ce matin, j’ai visionné un court reportage soulignant le 25e anniversaire de la mort du Grand Gilles Villeneuve, «l’un des meilleurs coureurs automobile de l’Histoire», dit-on souvent…

Souvent, on admire les personnages plus grands que nature, jusqu’au jour où la nature les rattrape et que ces grands personnages se frottent aux limites du possible. Dans le cas de Gilles Villeneuve (et d’autres aussi), ce fut la mort, tout simplement… et bêtement. Je me souviens encore de ces qualifs du GP de Zolder en Belgique, de ces images immortalisées de l’accident de Gilles Villeneuve… de son corps projeté, telle une torpille, sur un poteau de la clôture du circuit…

Image macabre, certes, mais logiquement prévisible si on a le moindrement suivi la carrière de ce fonceur tête baissée qu’était Villeneuve. Un fonceur largement admiré, mais qui prenait des risques épouvantables, si on ne les analyse que froidement.

Bref, on admire et on idolâtre ces personnages qui défient les lois et la logique. Et ici, je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec les jack ass d’aujourd’hui, que certains ados admirent, comme nous admirions les Villeneuve de l’époque qui ont accompagné notre propre adolescence. Bien sûr, le parallèle reste, comme toute comparaison, un peu boîteux par définition, mais il n’empêche que le rapprochement était tentant à faire.

De tout temps, à toutes les époques, on a eu (et nous aurons encore) nos combattants ou nos gladiateurs, ceux dont on vante le courage, mais dont le courage frise parfois la folie suicidaire… Également, de tout temps et à toutes les époques, l’humanité a eu (et aura encore) ces êtres qui se dépassent ou qui innovent pour faire avancer, d’une manière ou d’une autre, tel ou tel sphère d’activité… Étrange bibitte paradoxale que l’être humain !

Festival de l'abandon

Dès les premiers tours de ce Grand Prix d’Espagne 2007, je me suis fait cette réflexion… En effet, beaucoup d’abandons, parfois de grosses pointures comme Raïkkonen chez Ferrari, pendant que l’autre Ferrari, celle de Massa, s’est littéralement envolée pendant toute la course. Bien sûr, Massa a parfois eu chaud, au départ avec Alonso (qui a perdu beaucoup dans ce léger accrochage du premier virage), puis au puits lorsque quelques gouttes d’essence ont pris feu sur sa voiture…

LE grand gagnant de cette course est sans doute Hamilton qui bat des records et qui passe au premier rang du classement des pilotes. Mais McLaren aura encore du travail à faire pour parfaire sa voiture et la garder compétitive face à une Ferrari (Massa) qui n’était pas «rattrapable» aujourd’hui.

Autres «petits» gagnants du jour : les coureurs de fond de grille qui ont pu finir la course et bénéficier, en quelque sorte, des abandons. On pense ici, entre autres, à Sato (et l’écurie Super Aguri-Honda) qui s’inscrit au pointage.