Messmer

Hier soir, j’ai pu découvrir ce drôle de personnage, hypnotiseur-humoriste (comme il se définit lui-même), lors d’un spectacle “corporatif” qu’il donnait pour la municipalité de St-Augustin.

Pour un sceptique comme moi, c’était tout simplement fascinant, et ce, pour plusieurs raisons. D’abord, je connaissais bien une des personnes volontaires. Alors j’ai pu en savoir un peu plus sur le déroulement des événements, à partir du regard posé a posteriori par cette personne volontaire.

Les personnes ne jouent donc pas la comédie et vivent vraiment ce que Messmer leur suggère. Bien sûr, il faut être coopératif au départ et accepter de se placer sous la dépendance de la volonté de l’hypnotiseur. C’est l’évidence même. (Il y avait un test au départ et je l’échouais largement : pas bon candidat, moi 😉 Une fois cette étape de “soumission” franchie, c’est hallucinant ce que l’on peut faire faire aux hypnotisés. Ainsi, la personne volontaire que je connais a oublié complètement le chiffre 7 et comptait ses doigts ainsi : 1, 2, 3, 4, 5, 6, …, 8, 9, 10 ! Également, 4+3 donnent : …8-1 ! Un autre exemple est lorsque cette même personne a complètement perdu l’usage de ses cordes vocales… Ou encore quand elle est allée souhaiter “Bonne année grand-papa !” au maire Marcel Corriveau… Ce ne sont que quelques exemples, mais plusieurs autres faits m’ont convaincu de l’efficacité du phénomène pour qui s’abandonne réellement…

Voir aussi des extraits d’interview avec Messmer ici.

Caméras et YouTube…

Pour continuer sur les caméras à la suite de ceci

YouTube, c’est parfois très amusant, parfois instructif… et parfois, on y dépasse les bornes. (Remarquez que je n’ai pas dit que YouTube dépasse les bornes : nuance très importante !)

Une enseignante du Saguenay (ou de Saguenay, c’est pareil 😉 s’est fait filmer à son insu par des élèves l’an passé et ça s’est retrouvé pendant un temps sur YouTube. J’ai lu quelques commentaires ici. Ce n’est pas mon genre d’émission du tout, et je prends quelques commentaires avec un grain de sel, mais il en ressort tout de même certains points importants que je partage.

1-On sait que, avant de publier les photos d’élèves participant à une activité quelconque de l’école, il faut passer les photos une à une pour vérifier si le visage de tel ou telle élève figure sur une photo, parce que nous ne devons pas diffuser la photo de cet élève (Refus des parents d’autoriser toute diffusion, quelle qu’elle soit – refus que nous respectons à la lettre, bien sûr).
Quand on sait cela, donc, et qu’on voit un événement de la sorte (diffusion non autorisée, mais de la part d’élèves), on se demande s’il n’y a pas eu un manque d’éducation quelque part ou si, plus simplement, les ados qui ont fait ça ont mesuré les conséquences de leur geste AVANT… Le fameux «réfléchir avant d’agir», ça a du bon ! Et le consentement à la diffusion d’images, ça doit pouvoir fonctionner dans les deux sens, élève ou prof…

2-Après la télé-réalité, où la réalité n’a que le nom (tout le monde sait que c’est scénarisé, ces affaires-là !), on a maintenant la réalité diffusée (Quoique, dans ce cas-ci, les élèves ont “organisé” l’événement en tentant volontairement de faire fâcher leur enseignante…)

3-Ça me fait penser aux cas de personnes qui se diffusent elles-mêmes sur Internet et qui mesurent après coup seulement les conséquences de leur geste quand l’image ou le film est repris à d’autres fins que la première diffusion…

4-Bref, l’outil technologique est une chose, ni bonne ni mauvaise en soi. Ce sont les gens qui s’en servent qui réalisent ainsi une chose que l’on qualifiera de bonne ou de mauvaise. L’éducation doit passer par là : les valeurs et la façon de se servir des outils… (Avec le temps, les outils ont changé, mais l’être humain, lui, pas vraiment…)