Journaux papier et Internet : question de SUPPORT ?

Voici la différence fondamentale entre les journaux papier dont on nous parle tant ces temps-ci. J’aurais pu dire “casser les oreilles” au lieu de “parler” tellement le (faux) débat fait encore rage, surtout depuis que Hugo Dumas y est allé d’un élan nostalgique rempli de vérités ET de fausses perceptions, disons-le… “L’amour rend aveugle” comme écrivait Michelle Sullivan à ce sujet (Voir plus bas).

À la suite du visionnement de cette petite vidéo (Vidéo est un nom féminin, bon!), je demeure convaincu que notre société a BESOIN du journalisme : c’est un truc absolument nécessaire en démocratie. Mais a-t-elle besoin de journaux papier ? Sûrement encore pour un temps plus ou moins long qui peut durer très longtemps. La télé n’a pas tué la radio après tout, mais a réparti certaines part de marché, non ? SI je suis convaincu que la société a et aura toujours besoin du JOURNALISME, je demeure aussi convaincu que les supports sont appelés à se diversifier, dans leur forme ET dans leurs usages !

L’information continue d’être diffusée, mais sur PLUSIEURS supports et ces supports ont un rôle complémentaire à jouer. Alors arrêtons cette polarisation stérile journaliste vs blogueurs qui est complètement stupide à mon avis. Si on prône un esprit collaboratif au sein de notre société, il est temps de le mettre en pratique, alors COLLABORONS, chacun dans nos sphères de compétences, mais collaborons au lieu de se crêper inutilement le chignon dans un truc pas productif du tout pour une société. Arrêtons de “nostalgier” et de dénigrer l’autre, c’est pas sain du tout comme exercice et ça nous mène nulle part.

Quant aux journalistes qui “jouent” les blogueurs, mais en lançant un truc sans y revenir par la suite (Je pense ici entre autres à Chantal Hébert que j’admire beaucoup dans ses propos), eh bien ils devront revisionner cette vidéo !

Textes complémentaires : chez Michelle Sullivan, Michelle Blanc, Martin Lessard, Mario Asselin, Pat Dion, Dominic Arpin, Martin Comeau, Martin Comeau encore !, etc., etc.

Alors qu’est-ce qui inquiète tant les journalistes, vu qu’ils ont de l’avenir peu importe le support utilisé ? À mon humble avis, il y a aussi la question financière : comment financer de grandes enquêtes ou de grandes quêtes d’informations, avec toute la rigueur et les moyen$ que cela nécessite ? On est à y penser un peu partout… Comment s’assurer que le “journaliste professionnel” vive, financièrement, si le “système” se modifie ? Il faut y penser. Le “journaliste professionnel bénévole” peut exister, “sur papier seulement”, pour faire un mauvais jeu de mot 😉 Mais à l’épicerie, on lui demandera de payer le même prix que tous les autres citoyens qui mangent, c’est-à-dire tout le monde ! Alors assurons la “survie” financière des journalistes professionnels et on aura beaucoup moins d’inquiétude manifestée ici et là. Quand le beurre sur le pain est menacé, il se peut que l’on ait des réactions plus épidermiques ! (Simplement une piste ici, mais oh combien réelle !)

La (nécessaire?) censure internet dans les écoles…

En fin de semaine, trois articles (1, 2 et 3) furent publiés sur un sujet chaud qui fait constamment surface dans tous les milieux de discussions branchés du web (Les blogues, Twitter et tutti quanti), et j’ai nommé la censure (constamment imparfaite, par définition) qu’on pratique sur tous les accès internet de toute école qui “se respecte”…

Je dis que cette censure est constamment imparfaite par définition, car on pratique une censure par mots-clés, par ouï-dires (pour emprunter un mot d’un membre de ma twittosphère dont j’oublie le nom), par référencement de bouche à oreille, somme toute… Telle personne a connaissance que tel site pourrait être “dommageable”, vite on le barre, on le rend inaccessible via un serveur proxy qui filtre toute demande d’accès au monde extérieur à partir d’un lieu clos, une école, même si celle-ci se dit ouverte sous d’autres aspects, dans sa publicité ou autre. En contre-partie, il me faut aussi dire ici que l’inverse est parfois aussi vrai : telle personne mentionne que tel site a été barré par erreur, et alors on s’empresse de le rendre accessible à nouveau, “corrigeant” alors un logiciel par trop entreprenant !

Bien entendu, comme toute barrière, celle de la censure se contourne, et ce assez facilement pour quiconque manie un peu la technologie. Il existe en effet un paquet de serveurs proxys-web qui peuvent agir en lieu et place du serveur proxy physique et qui permettent momentanément l’accès en changeant les mots-clés, l’adresse d’un site condamné ou autre. Bien sûr, un proxy physique plus “astucieux” dans sa configuration peut bloquer certains mots-clés utilisés par ces proxys-web par exemple…

Bref, si je résume rapidement, disons qu’on a affaire à un immense jeu du chat et de la souris, dans lequel les astuces rivalisent d’ingéniosité pour contourner une barrière… ou pour en imposer une nouvelle ! Un jeu où le type d’intelligence des uns a souvent raison du type d’intelligence des autres.

Et c’est ici qu’entrent en scène les acteurs des médias de la fin de semaine dernière. On a un exemple d’élève capable de contourner un système, ce qui en soi peut être soit banal s’il reste isolé, soit questionnant si on étale le tout publiquement comme ça vient d’être fait.

En fait, le tout fait ressortir le profond malaise présent dans toute institution à propos des sites dits “dommageables”. Si une institution ne fait rien, il se trouvera forcément quelqu’un pour l’accuser de laisser des sites condamnables (et ce par tous, aisément, comme un site pornographique par exemple) à la vue de jeunes personnes pour qui ces sites ne sont PAS conçus. C’est l’évidence même ! On ne peut pas être pour le vice à ce point de tout laisser passer, même si on sait pertinemment que certains de ces sites passent le mécanisme de censure pareil… (On ne s’en sort dé-fi-ni-ti-ve-ment pas !) Politiquement, jamais aucun administrateur n’acceptera de tout laisser ouvert sans aucun filtre dans une “maison d’éducation”. Certaines personnes, même les défenseurs de toutes les libertés peut-être, seraient les premières à s’offusquer d’une telle liberté, pour ne pas dire libertinage administratif, si on veut jouer sur les mots !

Ceci étant admis, je me permets par contre de questionner certaines censures. Un des meilleurs exemples de censures questionnantes relève du “mode de fonctionnement” des accès internet (J’en ai déjà parlé ici). Les accès Internet sont gérés selon la bande passante utilisée. Un prix est rattaché à la quantité de données que peut laisser passer un système ou fournisseur d’accès. Tant que les accès internet des “maisons d’éducation” sera géré via un coût associé à la bande passante, nous aurons des aberrations de coupures d’accès à des sites vidéos, par exemple, même si ces sites contiennent des trucs hautement éducatifs, car le coût d’accès est le premier facteur qui prime ici, nonobstant ce que peuvent nous dire certains administrateurs de commissions scolaires dans de beaux discours parfois ampoulés…

Ainsi, par exemple, on a censuré certains sites, YouTube dans certaines commissions scolaires pour ne pas le nommer, mais aussi la section Vidéo chez Google, etc. Parfois, de façon plus astucieuse (ou pernicieuse), on ralentit ces sites en créant un goulot d’étranglement qui fait en sorte que le site demeure accessible, mais beaucoup plus lentement, ce qui peut avoir pour effet de décourager son utilisation à plus ou moins brève échéance, etc.

Pendant que chats et souris mènent leur combat, d’autres ténors s’insurgent avec raison contre l’inévitable cul-de-sac dans lequel conduit le jeu ou la bataille… Et beaucoup d’entre eux nous abreuvent d’une théorie alléchante, celle de l’éducation. On doit éduquer d’abord et avant tout, plutôt que de sombrer dans l’apparente facilité (mais qui mène à un cul-de-sac, je viens de le dire) de la censure et du contrôle absolu qui s’évertue à demeurer plus que très relatif !

Mais quand vient le temps de définir plus concrètement, de traduire dans la réalité quotidienne ce qu’on entend par “éduquer avant tout”, les exemples ne pleuvent malheureusement pas, plusieurs personnes se taisant soudain, ce que je trouve fort dommage ! On a besoin de ces exemples concrets d'”éducation avant tout”. On a besoin que sortent aussi dans les médias, les traditionnels et les autres (Je n’aime pas cette dichotomie), ces exemples porteur d’une vérité neuve, d’un élan nouveau… Dénoncer des bêtises, c’est bien, mais il faut aussi savoir ce qui se cache dessous, ou du moins chercher à le savoir, car même en ces temps où l’info tourne très vite, on ne sait pas tout ! Et après la dénonciation, il faut donner des pistes, théoriques d’abord, c’est normal, mais elles doivent déboucher sur des cas concrets par la suite, sinon elles resteront de belles théories et les administrateurs en mal de solutions concrètes continueront à administrer avec ce qui, à leurs yeux, fonctionne, même si dans les faits, ça ne fonctionne pas ou peu.

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Alors en guise d’exemple, je me lance ! Il était une fois, il y a plusieurs années, un prof dans sa classe, en train de placer des fonds d’écran sur un ordinateur. Des élèves arrivent avant le début du cours. Le prof ayant terminé de placer les fonds d’écran ferme la page d’un site web reconnu pour ses fonds d’écran tout ce qu’il y a de plus respectables. Quand, tout à coup, paf!, surgirent au moins 20 fenêtres intempestives (pop-up windows – les navigateurs internet ne permettaient pas de les bloquer en cette époque), toutes plus “cochonnes” (vraiment) les unes que les autres. Ce fut immédiatement le “festival du Alt-F4 effréné” de la part du prof déconcerté par le fait vraisemblable que le site de fonds d’écran avait été piraté par des gens malhonnêtes. Les pauvres élèves étaient aussi décontenancés que le prof lui-même. Celui-ci, par la suite, en d
ébut de cours, a pris le temps de faire de l’éducation en précisant certaines notions de prudence de navigation internet, ainsi que certains autres trucs visant à éduquer à un comportement responsable dans Internet, etc. Un beau moment pour faire de l’éducation et montrer qu’aucun mécanisme n’est parfait et qu’on peut tomber sur n’importe quoi sur le Net, même quand on ne le veut pas. Vous voyez le genre de récupération d’événement. Voilà à mon sens un petit exemple concret fort à propos…

Le lendemain, le prof put aussi se rendre compte que ledit site piraté avait installé un virus mineur sur l’ordinateur en question pendant que les fenêtres “poppaient” allègrement ! Ce fut l’occasion d’un autre retour avec les élèves !

À vous de compléter maintenant avec d’autres exemples… ou avec vos réactions 🙂

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MISE À JOUR : 2009-03-31–11h55 :

Excellentes réflexions à lire chez Patrick Giroux et chez Mario Asselin, entre autres.

Crise, investissements et avenir…

“Crisera-t-on, crisera-t-on pas ?” Il n’y a pas si longtemps, on se posait la question. Les USA allaient mal, les hypothèques hypothétiquement non fiables ont fini par avoir raison de certaines banques… Seulement ces hypothèques ? Sûrement pas. Trop simple, voire simpliste !

Peu importe les raisons de la crise, le Canada a fini par entrer dans la danse, malgré tous les bulletins météo gonflés à l’hélium des campagnes électorales automnales que nous ont servi nos clowns-présentateurs-météo-politiciens. C’est que, pour se faire élire, tout politicien qui veut vraiment faire partie du prochain gouvernement se doit de vouloir vendre sa mère au plus offrant. Les principes, c’est bons pour les théories seulement. Les convictions, c’est pour les rêveurs, pas pour les personnes désirant le pouvoir… Dans l’action, tous les coups sont permis, incluant surtout les manques de vision à moyen et long terme. Un terme ne dépasse que très rarement 4 ans de toutes façons, alors aussi bien en PROFITER. Et s’il dépasse 4 ans, on sait pertinemment que le gouvernement qui étire son mandat est sûr de NE PAS se faire réélire, alors… aussi bien en PROFITER !

Le PROFIT, c’est bien ce qui mène le tout. Et si ce profit peut être à (assez) court terme, tant mieux.
Je n’ai rien contre le profit. Une entreprise qui n’est pas profitable est normalement condamnée à plus ou moins longue échéance. Il faut une certaine rentabilité. MAIS pas à n’importe quel prix. Le prix humain est un prix que l’on se doit de refuser de payer… Facile à dire, vraiment pas facile à faire en cette ère de mondialisation dans laquelle on ne sait pas toujours ce qui se passe au fin fond des choses… ou à l’autre bout du globe. L’ère de l’information dans laquelle on se trouve aide un peu à savoir certaines choses, mais qui contrôle vraiment l’information saura empêcher certaines noirceurs de parvenir à la lumière du jour !

En ces temps de crise, plusieurs seront tentés d’accentuer cette obsession du profit rapide s’il est possible. À preuve, même si l’entreprise va mal, certains dirigeants vraiment peu scrupuleux (on peut d’ailleurs se questionner sur leurs véritables motivations) se sauvent en courant avec des primes exagérées qu’on n’osait pas questionner en temps de prospérité, mais qu’ENFIN on questionne en ces temps de crise. Il est simplement scandaleux que des dirigeants empochent des millions sans aucune gêne tandis que leurs entreprises bénéficient d’une (trop!) large aide gouvernementale financée par tous les cons (tribuables) que nous sommes sur cette planète. Certains cadres de la firme AIG ont fini par accepter de remettre une partie de ces primes faramineuses. Une partie seulement, sûrement question d’acheter une paix médiatique pour mettre les projecteurs sur d’autres personnes…

Parenthèse ici pour rappeler l’inquiétude qui règne en temps de crise : le cas de la Caisse de dépôt. Tout le monde sait maintenant que la Caisse a été mal gérée, nonobstant ce que tenteront de nous dire les grands bonzes qui l’ont dirigée ou qui ont siégé à son CA. On gérait quelque chose de plus ou moins intangible, les fameux PCAA – papiers commerciaux qui ne sont que du vent spéculatif sur lesquels on érige à coups de millions ou de milliards des échaffaudages dignes de la pire des fictions, le tout pour tenter de s’enrichir le plus rapidement possible grâce, justement, à cette spéculation qui surévalue souvent un truc ou l’autre… (Depuis, on a aussi su récemment que le Mouvement Desjardins s’est lui aussi un peu trop précipité dans cette aventure, au détriment des ristournes aux petits membres que nous sommes.) Ah, les bulles financières, proches de la chimère absolue, et sur laquelle on base trop de choses qui sont réelles en bout de ligne, comme notre petit-minuscule-liliputien portefeuille !

Encore une fois, qui va payer pour les pertes encourues par la SAAQ, la Régie des Rentes et autres fonds de pension qui étaient dépendants des résultats de la Caisse de Dépôt : encore une fois les cons (tribuables) que nous sommes, et ce, en plus des (trop) larges primes de départ indécentes des dirigeants partis en courant, abandonnant le navire qui coule, comme des rats fuyant la catastrophe ! GRRR !

Et là, on sait de jour en jour qu’on entre un peu plus profondément dans une crise dont on ne prévoit même plus la fin… ou du moins, qu’on prévoit pour de plus en plus tard que prévu au moment du début de “la tempête”…

Que faire pour un gouvernement à ce moment, dans ses budgets ? Serrer la ceinture, bien sûr, mais toujours celle des contribuables que nous sommes… Normal, c’est “notre” gouvernement, me direz-vous, et avec raison, puisque nous sommes en démocratie.

Il est donc normal de vivre des coupures, mais encore là, pas n’importe lesquelles.

Là où je me refuserai toujours de voir des coupures, c’est en éducation. S’il y a une place où il ne faut pas couper, c’est sur l’avenir même de notre société. On peut réduire certaines dépenses inutiles, même en éducation, mais encore faut-il s’entendre sur la définition d’inutilité ! Et c’est là que le bât blesse souvent.

Dernier exemple en date d’aujourd’hui : le MELS vient de décider, et ce sans aucun appel d’offres, que toutes les écoles et CS devront se munir, au prix de 733$ la licence d’utilisation (!), du la suite BUREAUtique Office 2007, alors que de plus en plus d’organismes gouvernementaux ailleurs se tournent vers les solutions libres pour ce faire… En plus, avouons ici qu’investir massivement de telles sommes dans une suite bureautique est une perte de temps, d’argent, d’énergies et de ressources des plus navrantes.

SVP, peut-on dire à ces décideurs des ministères qu’il faut se concentrer sur DEMAIN, et ce, encore plus en temps de crise économique où les décisions doivent réfléter un minimum de compétence et de clairvoyance ? Solliciter l’avis d’experts AVANT de décider n’importe quoi pourrait être une piste envisageable, mais encore faut-il être capable d’ÉCOUTER, ce dont je doute de plus en plus sérieusement, malheureusement.

Il faut développer et investir au plus sacrant dans le domaine de ce qu’on a appelé l’intégration des TIC en éducation. Il faut développer une expertise de communication via les TIC, afin de ne pas former des illettrés du numérique ou des jeunes qui ont plein de connaissances techniques, mais aucune compétence dans le contenu ou dans la gestion de celui-ci… L’éducation est LÀ, ou devrait y être, et ce rapidement ! Mais à voir l’incompétence de certaines décisions fort questionnables, je me prends à penser que l’incompétence des uns engendrera l’incompétence chez les autres… De grâce, arrêtons de laisser tomber les deux dernières syllabes du mot com-pé-tence ! Il y a de l’avenir-même de notre société !

Et pour ça, ça prend un peu de vision, à moyen et long terme, ce dont beaucoup trop de décideurs actuels sont carrément incapables, obnubilés qu’ils sont par l’immédiat…

Facebook – RIP dans 2 ans ?


Voilà, c’est fait, j’ai (enfin ou plutôt malheureusement…) ma nouvelle interface Facebook dont on a tant parlé, mais dont on n’avait aucune idée de ce à quoi elle ressemblerait…

Maintenant c’est fait. Facebook tente de se twitteriser à outrance. (Tournez l’un des logos ci-contre et le f peut devenir t…)

Facebook est un outil de réseautage social.
Twitter est un AUTRE outil de réseautage social.

Les 2 ont des utilités fort différentes, je ne vous apprends rien !

Alors pourquoi l’un, Facebook, 20 fois plus gros que l’autre (Twitter) selon les statistiques les plus récentes (datant d’il y a quelques jours à peine, environ), décide d’imiter de plus en plus au point de se dénaturer ?

Très simple : c’est l’histoire d’une vendetta tout ce qu’il y a de plus simple… (Au point d’en “faire simple” !) Facebook a tenté d’acheter Twitter. Twitter a refusé. Facebook est insulté, en beau joualvert (cheval vert en français international, mais l’expression perd de sa saveur). Facebook décide qu’elle va mener la vie dure à la très croissante mais encore relativement petite (comparée à Facebook) Twitter… Alors on y va par l’imitation, pour tenter de neutraliser les utilités de Twitter qui se retrouvent moins dans Facebook.

Résultat, des gars comme N.Roberge délaissent Facebook de plus en plus, car on n’y retrouve plus les utilités que CE réseau avait… Vouloir canibaliser un réseau en adoptant ses utilités, ça peut se retourner contre l’imitateur et ça peut trop le transformer au point de le dénaturer…

Si Facebook ne fait pas volte-face ou ne réajuste pas le tir, elle risque de se tirer dans le pied et, au lieu de croître encore (même si le “petit” Twitter croît encore plus vite, en %), risque de chuter un peu plus chaque jour.

Si Facebook veut devenir un nouveau MySpace qui a essayé de tout embrasser les différentes utilités au point où plusieurs ont cessé de s’y retrouver (dans tous les sens du verbe), il n’en tient qu’à Facebook et à son jeune président.

Tout ce que je souhaite à Mark Zuckerberg, ce jeune président, c’est d’avoir assez de jugement pour apprendre de ses erreurs. C’est encore possible : la balle est dans son camp !

En complément : à lire, ce billet : Facebook qui tente de re-faire le coup du nouveau Coke.

Reportage, innovation, plogue ou quoi d'autre ?

Dans la même veine que Martine Pagé hier qui a fait sa réflexion-montée de lait bloguesque à propos des classements Web de Bruno Guglielminetti, Dominique Arpin et Michelle Blanc (pas de lien qui pointe vers ces vedettes Web, ici, pour rester dans ma ligne de pensée (ou éditoriale) à propos des classements, bon : sans rancune les potes !), classement visant sans doute à mettre en vedette ceux qui sont déjà “au sommet” (?), basé sur des raisons plus ou moins subjectives, dont la raison principale en est probablement une de marketing, tout comme le palmarès des écoles de la revue l’Actualité qui met sur le même pied toutes les écoles, sans égard aux contextes qui les différencient, etc. …

DONC, dans la même veine que Martine Pagé, aujourd’hui je réagis à un article de l’Infobourg, que je lis régulièrement et que j’apprécie généralement… sauf un peu ce matin.

Dans l’article suivant, on parle d’une école qui s’est débrouillée pour ne pas fermer, qui s’est donnée une vocation technologique, l’école La Relève, en Gaspésie. Jusque là, bravo ! MAIS, première remarque (j’ai failli écrire, première Demarque ;-)), deux des trois liens dans l’article, pointent sur des pages web de la compagnie Demarque, une compagnie de logiciels éducatifs que j’estime beaucoup. Je sais qu’Infobourg et Demarque sont près l’un de l’autre (Facebook dirait sans doute “amis”)*, mais à ce point, je ne savais pas… ou j’osais croire qu’on publicisait un peu plus subtilement ! (Attention, je n’ai pas dit que j’étais contre tout ce genre de trucs, mais je fais juste soulever la question un petit peu…)

L’autre lien, quant à lui, pointe, sur une géolocalisation de la petite municipalité où est sise cette école.

Pas de lien vers l’école à vocation technologique. Aucun. Pourquoi, me suis-je dit ? Cherchons un peu. Eh bien je n’ai trouvé AUCUN lien valide en 10-12 clics et 3-4 pages Google. La Commission scolaire René-Lévesque a un site où on indique les établissements. Pour l’école La Relève, on trouve un lien poitant sur… une erreur 404 (site inexistant) : pour la vocation technologique, on repassera !

Alors quel était le but de l’article de l’Infobourg alors ? Faire un reportage sur la survie d’une école dont on ne trouve pas de trace au final ? Faire une plogue pour Demarque ?(!) Parler d’innovation (à part mentionner l’équipement dont disposent les élèves, je n’ai pas lu grand’chose, pédagogiquement parlant…) ?

Désolé pour l’équipe d’Infobourg aujourd’hui. Je ne me suis peut-être pas fait des amis avec ce que je viens de dire (comme Martine Pagé hier avec les gens du web qu’elle aime pourtant si bien), mais je suis trop resté sur mon appétit en lisant cet article, d’où le fait que je fasse part ici de ma déception, tout simplement et, surtout, sans aucune rancoeur de ma part, juste dans un esprit collaboratif dit “web 2.0” ou autre appellation non contrôlée !

La collaboration, c’est aussi ça, en dépit des apparences trompeuses qu’une première lecture trop rapide pourra éventuellement engendrer.

Internet est une toile 🙂
…et tissée serré à part ça 🙂

MISE À JOUR : 2009-02-10–13h18 :
*Note 1 : On (on et on, en fait : merci mes chers amis-“on” !) me dit d’écrire “propriétaire de”, ce qui, du même souffle, justifie tout à fait la “plogue” marketing dont je parlais plus tôt dans ce billet… mais qui ne justifie absolument pas l’absence de lien valable pour une école à vocation technologique !!!