Les cellulaires à l’école… et quoi encore ?

Ce billet se veut la suite du précédent, dans lequel il est question de la discussion que j’ai menée avec mes élèves au sujet des cellulaires à l’école.

Mise en contexte : le vendredi 2 mars 2012, à la suite d’une invitation de la recherchiste de l’émission Maisonneuve en direct, Gabrielle Cimon, à me joindre au débat ressorti ce jour-là par le texte de Chantal Potvin, une enseignante désespérée par la prolifération des cellulaires dans notre société, particulièrement à l’école, j’ai finalement décidé de mener une discussion avec le groupe d’élève avec lequel j’avais un cours lors de cette période-là et de faire parvenir les propos des élèves à madame Cimon par courriel, vu que je ne pouvais être présent par téléphone pendant l’émission. Des phrases de mes élèves ont été lues en direct. On retrouve l’intégralité du texte des élèves et le mien dans le billet précédent.

De plus, le 22 mars dernier, je prenais connaissance d’un autre texte où il est encore question d’enseignants frustrés par la prolifération du cellulaire… Soupirs ! Et je ne parle pas du désormais “célèbre” pourrisseur du web qui nous fait part de ses pièges aux élèves ici et qui fait réagir grandement (1, 2, 3, 4 (compilation de réactions), 5, 6, etc.)

Maintenant, voici mon opinion sur le sujet des cellulaires et des technologies en général à l’école.

Comme l’électricité au 20e siècle a apporté une accélération formidable de la vie quotidienne en général, les technologies d’aujourd’hui (particulièrement les réseaux sociaux) apportent une formidable amplification des comportements (disait André Caron à l’émission Maisonneuve en direct du 2 mars), les bons comme les mauvais (ajouté-je). Il faut donc éduquer à cette amplification et aux comportements socialement reconnus comme bons et mauvais, comme toute société de chaque époque a toujours dû éduquer ses jeunes (et moins jeunes qui s’égarent parfois!). Donc aujourd’hui, il faut éduquer au numérique, ET ÇA PRESSE !…

Personne aujourd’hui ne voudrait abolir l’électricité, cela semble être une évidence, sauf peut-être pour quelques groupes marginaux désirant vivre en … marge de la société, justement. Probablement que personne demain ne voudra abolir les cellulaires non plus, ou les autres appareils mobiles. Nous sommes toujours dans une époque transitoire par rapport aux technologies qui émergent… Il est donc normal, pour un temps, de retrouver ce genre d’attitudes ou de comportements de la part des gens qui disent que «c’était bien mieux avant, dans l’ancien temps, etc.» (L’école a aussi vécu ça avec l’arrivée de l’ardoise, du style à bille, des transparents (acétates), de la vidéo, etc.) Mais ce genre de “raisonnement” ne peut faire qu’un temps, car la roue continue de tourner, la société d’avancer, et il faut bien finir un jour par prendre le taureau par les cornes, sinon nous aurons perdu énormément de temps et d’énergie à résister au changement qui finit par s’imposer de toute façon. Alors autant consacrer nos énergies tout de suite à définir ensemble ce qu’on veut faire des outils avant qu’on nous impose des usages, etc. Soyons pro-actifs !

(Évidemment, à propos de l’électricité ou autre inventions, je ne fais que déduire certaines choses ici, car je suis trop jeune pour me rappeler l’apparition du téléphone “ordinaire” ou l’avènement de l’électricité, cette chose étrange qui apportait avec elle bien des nouveaux appareils facilitant la vie quotidienne, etc. Suscitant parfois la crainte comme lors de l’apparition de l’automobile, etc.)

On peut poser la question autrement : peut-on vivre sans cellulaire ? Certains diront oui, pour encore un certain temps… On pourrait aussi se demander si on peut vivre sans électricité. Personne de sensé aujourd’hui, en 2012, pourrait dire oui. En même temps, comme je le disais ci-dessus, bien sûr qu’on peut vivre (ou survivre) sans électricité : la preuve, lors de pannes électriques, notre coeur continue de battre et on sort le petit poêle au butane ou son barbecue pour se faire un café 😉 ! Mais ce n’est pas ce que j’appelle vivre sans électricité de façon continue ou durable.

De plus, si on continue de pousser le raisonnement, on pourrait même se demander si on peut vivre sans agriculture ou sans élevage et ne survivre que de chasse, de pêche et de cueillette de fruits sauvages… comme il y a des milliers d’années. (OK, je l’admets, ça me tentait de charrier un tout petit peu, mais il y a quand même une partie potable à ce raisonnement poussé dans ses derniers retranchements 😉

Rendu à cette limite, on se fera vite accuser d’utiliser un raisonnement tordu, que pour les cellulaires, ce n’est pas pareil, etc. Ce à quoi j’ai immédiatement envie de répondre : «Ah oui ? Ah bon !»

Je trouve personnellement que chaque époque apporte ses améliorations, ses innovations… et ses problèmes aussi, bien sûr. Jouer à l’autruche n’aidera en rien, d’un côté comme de l’autre… Je ne me souviens pas avoir vu une société entière renier son époque ou les technologies de son époque au point d’en bannir l’usage au grand complet. (Si cela s’est produit et que vous avez un exemple, dites-le-moi et je vous en remercierai.) Alors, me dis-je, autant faire avec et éduquer à un bon emploi de ces technologies, et ce, le plus rapidement possible afin, justement, d’éviter un trop grand nombre de dérives !

Pour ce qui est de l’école, je dis simplement ceci : une école qui nie l’existence des technologies, c’est une école hors de la société, mais qui souhaite pourtant éduquer les jeunes à la vie dans cette même société. Paradoxal, non ? De plus, l’école n’est plus ce sacro-saint sanctuaire du savoir, lieu exclusif où l’on s’abreuvait de connaissances… Oui, les profs ont encore des connaissances (je l’espère !), mais ils n’en ont plus le monopole. Peut-être que c’est vu comme une perte de pouvoir par certains et, comme toutes les pertes de pouvoirs, ça fait peur. Mais on pourrait aussi, comme enseignants, se demander sur quoi avons-nous encore du pouvoir et s’en servir, pour le bien de nos élèves (ne jamais l’oublier). Je crois sincèrement que nous avons du pouvoir sur les changements, que nous pouvons faire une différence si on sait saisir les opportunités. Mais pour cela, il faut être éveillé… et veiller, de cette veille active, sur le web et ailleurs.

Donc, les enseignants (tous) ont la responsabilité, dans cette société en évolution constante, de former les jeunes à un usage intelligent des TIC et de leur faire développer, en collaboration avec tous les acteurs (*), les compétences nécessaires pour ce faire. Pour éduquer aux technologies, on n’a pas à tout connaitre des détails techniques de ces outils technologiques, mais on a à repenser la pédagogie (et l’évaluation) en lien avec l’utilisation de ces technologies qui changent les façons de faire, les façons de créer du contenu, les façons d’interagir dans la société en général, etc.

(*) Les acteurs autres que les enseignants sont tous les secteurs reliés à l’enseignement, entre autres les services informatiques, qui doivent être au service (le mot le dit, non ?) de la pédagogie, qui doivent s’asseoir avec les pédagogues afin de répondre aux besoins (parfois criants dans certaines commissions scolaires), qui doivent être au centre d’un climat de collaboration, et non dans une tour d’ivoire obsédée par la sécurité uniquement comme on voit à certains endroits. Pour éduquer les jeunes, il faut un réseau ouvert, connecté au réel, et non un vase clos avec des murs ou des filtres à outrance. Et ça, les services informatiques commencent à le comprendre à certains endroits, selon moi.

 

En terminant, quelques objections en lien avec certains arguments souvent utilisés :

Les dépendances :

-Des esclaves de la télé, ça existe. Des esclaves de n’importe quelle technologie, ça existe. Il faut donc contrer ces esclavages, les prévenir le plus possible, tout en étant conscient des avantages des technologies.

L’enseignement vs les apprentissages :

-On entend trop souvent : «Mais on est dans un milieu d’enseignement». Ce à quoi je réponds : «Eh oui ! Et on n’est pas dans un milieu d’apprentissage et/ou de réussite…?» Qu’est-ce qui est le plus important ? Une fois que nous aurons répondu à cette question, on pourra avancer.

 

Bref, selon moi, OUVERTURE ET ÉDUCATION, plutôt qu’interdiction et censure.

 

P.S.: Il faut de plus être conscient que, de plus en plus, le sensationnalisme médiatique fausse (à divers degrés selon les situations) le débat plus souvent qu’à son tour. En effet, de plus en plus de médias, soucieux de leurs cotes d’écoute avant toute chose, tombent dans ce sensationnalisme qui se répand trop souvent comme une trainée de poudre, rognant chaque jour un peu plus d’objectivité à l’information pure. Évidemment, aucun de ces concepts n’existe à l’état pur à 100% dans la nature (humaine). L’information comme l’opinion et le sensationnalisme se partagent toujours un évènement comme des gens se partagent une tarte. Reste juste à savoir qui réussit à s’emparer de la plus grosse portion. Et ça, ça ferait tout un… débat 🙂 !!!

C’est un peu comme les politiciens qui vivent un peu trop d’après les sondages et les cotes, eux aussi… Trop souvent.

 

Clair2012 – les tweets

Avant de faire ma synthèse du colloque-barcamp Clair2012, permettez-moi de mettre en ligne (enfin, diront certains) la compilation presque complète des gazouillis (tweets) postés avant, pendant et un peu après l’évènement Clair2012, tenu à Clair, NB, à l’école C@HM.

D’abord quelques statistiques ainsi que la méthode approximative utilisée pour trouver quelques résultats…

Dans le logiciel Pages (Word plantait), j’ai copié-collé tous les tweets récoltés par petits (!) fichiers dans TextEdit, un traitement de texte très “de base” mais qui permet de conserver les images des gens qui twittent. Fichier obtenu = 753 pages :-))) J’ai ensuite transformé le tout en fichier “texte pur” (.txt) et j’avais alors 450 pages quand même.

En faisant quelques recherches par mots clés dans cet énorme fichier texte, j’ai obtenu ceci :

nombre de tweets approximatif : 4500. (Explication un peu plus bas dans ce billet)

tweets mentionnant (ou émanant des) les usagers suivants :

C’est tout pour la catégorie 200 tweets et plus !

Si quelqu’un a d’autres noms à me soumettre, faites-le en commentaires de ce billet, svp ! Merci ! Il se peut fort bien que j’en aie échappé quelques uns parmi nos plus actifs 😉 !

J’ajoute ici en terminant ce petit “palmarès” que la conférence la plus “twittée” fut sans contredit celle de @ewanmcintosh, puisque j’ai été “obligé” (juste pour être sûr) de faire 3 copier-coller PENDANT la conférence, alors que pour les autres, je pouvais attendre (de justesse, il est vrai) à la fin de la conférence, après avoir mis à jour la compilation juste avant le début de chacune.

LES FICHIERS :

Les voici :

MISE À JOUR seront faites (avant le début de ce billet) avec les tweets diffusés après le 15 février 2012 AM… À surveiller sur Twitter, je l’annoncerai.

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Explications :

J’ai utilisé au départ search.twitter.com avec “#Clair2012” comme mot-clé recherché. Ce site donne les dates et heures de façon relative, alors les “1 hour ago” datent du moment où j’ai fait la compilation ou l’affichage de ces données… Pas très pratique.

Par la suite, search.twitter.com a planté solide, alors je me suis tourné vers tweetchat.com, grâce à @ProfNoel (111 comme “score”), lequel affiche les dates en valeurs absolues.

Pour connaitre la totalité des tweets, 2 méthodes étaient donc possibles :

1-Rechercher toutes les occurrences du mot “ago” dans les dates relatives et additionner toutes les occurences du mot “Feb” dans les dates absolues, ce qui donne 1297 + 3179 = 4476 tweets

2-Rechercher toutes les occurences de “#Clair2012”, ce qui donne 4276. J’aurais donc, dans ma liste, 200 tweets où il ne serait pas écrit #Clair2012 directement ? En enlevant le #, j’arrive à 4326 tweets : autre bizarrerie que j’ai n’ai pas le temps de creuser. Encore là, si quelqu’un trouve, commentez ! Merci !

3-De plus, entre les 2 façons de recueillir les tweets, j’ai “perdu” environ 140 tweets que j’ai tout de même conservés en prenant 35 captures écran de ma colonne Tweetdeck, chacune des captures contenant 4 tweets (parfois 3, car je me rappelle avoir fait au moins une erreur de capture… 35 X 4 = 140 tweets.

Voilà donc comment j’en arrive à estimer autour de 4500, le nombre de tweets total rédigés du 2 au 15 février à propos de Clair2012.

Expérience Tiki-Wiki — La fin :-(

Depuis environ 3 ou 4 ans, j’essaie de développer des outils facilitant l’intégration des TIC pour mes élèves. Évidemment, dans un milieu qui en est à ses premiers balbutiements en la matière, on se doit de développer une autonomie professionnelle la plus grande possible. Sauf que, quand on ne connait pas tout, il faut alors faire appel aux aides disponibles, via nos réseaux, ce qui, justement, aide beaucoup ! Voici donc un petit bilan de ces années où j’ai développé des réseaux d’apprentissages d’abord sur la plateforme Ning, puis sur TikiWiki, et maintenant, Buddypress, mon nouveau petit réseau qui démarre à peine…

 

L'éducation saura-t-elle intégrer les TIC ?
Sylvain Bérubé - ©2011

Il y a environ un an et demi, à la suite du changement de politique de Ning (qui devenait payant), j’avais décidé de migrer mon site de classe (que je voulais interactif — j’y reviendrai) vers une autre forme de réseautage. Lire ici : apprivoiser un nouvel outil.

Je lorgnais du côté de ELGG ou de Buddypress. Je me suis fortement fait déconseiller ELGG, qu’on risquait de s’y casser les dents si on n’était pas un peu programmeur dans l’âme, etc. J’avais donc choisi Buddypress. Mais comme je n’y connais rien, que mes semaines ont déjà 80 heures et plus, j’ai demandé de l’aide et j’en ai eu. 🙂

En tentant d’installer Buddypress, une mésaventure arriva, sans qu’on ne sache, au départ, à quoi c’était dû. On a fini par savoir, avec une autre aide, à distance celle-là, qu’il y avait un problème dans la base de données, chez mon hébergeur… un “pas trop cher” et américain… (Autonomie et débrouillardise, je disais : incluant celle du portefeuille ! Sans déduction fiscale possible…)

Mais tout ça, c’était après que cette précieuse aide extérieure m’ait convaincu d’installer Tiki-Wiki au lieu de Buddypress. Alors je me fiai à mes ressources externes et j’installai, avec cette personne, un beau “moteur” Tiki-Wiki tout neuf et commençai à faire mon site de classe. Puis, je dus partir en congé de paternité, “fiston 2” étant né au printemps dernier.

Cet automne (2011), je renoue avec Tiki-Wiki. Des bogues commencent alors à me taper sur les nerfs de plus en plus. J’inscris quand même mes 120 élèves. On commence à l’utiliser tout en cherchant à solutionner les bogues. Avec mon aide externe, on décide de faire une mise à jour. Mal nous en prit : elle introduisait plus de bogues qu’elle n’en réglait : tout s’affichait tout croche, impossible de trouver un “thème” qui permette un affichage cohérent, etc. Bref, un site non présentable en public. Moi qui voulais inscrire les blogues de mes élèves sur Partajeunes… on reporte… encore !

En désespoir de cause, et en dépit du fait qu’on m’ait vanté la fantastique et merveilleuse communauté de Tiki-Wiki (De qu’ossé ???), on a fini par décider d’installer… Buddypress ! Mon premier choix qui revient, après un an et demi de presque perdu 🙁 !!! Bon OK, disons que j’ai appris… à haïr un outil. C’est déjà ça. J’ai aussi appris que cette communauté peut être muette le moment venu où on en a besoin. Je dois être “une mauvaise expérience”… Je ne saurai sans doute jamais. Et je n’ai pas le temps de chercher à savoir. Dommage.

Et voilà où j’en suis, après des mois passés à tenter de résoudre des maudits problèmes insignifiants qui, additionnés, sont une perte de temps pour qui n’a pas ce précieux temps à consacrer à toutes ces “geekeries”… et pour qui n’a pas l’argent pour acheter des solutions clé en mains.

Vous me direz que j’ai une commission scolaire qui veille aux besoins des profs. Je répondrai que j’ai appris cet automne, grâce à un tech info de ma CS présent sur Twitter, le nom de mon nouveau conseiller RÉCIT… qui depuis, veut me voir. Je vais émerger de mes piles de corrections et le voir, oui ! (Formation ce 6 février) De plus, ma CS a un outil qui se veut polyvalent, mais qui dans les faits (je l’ai testé à son implantation — je sais, ça date, mais bon !), s’avère être ultra non-convivial et, surtout, pas du tout interactif, pédagogiquement parlant : et j’ai nommé le malheureux et trop cher Portail Édu-groupe de la GRICS qui sera abandonné après cette version dont on estime la durée de vie à 3 ans (3 ans en informatique, pour paraphraser quelqu’un, c’est une éternité, au moins !) Je pense sincèrement que les gens de ma CS auraient intérêt à consulter ce qui s’est déjà fait et devraient utiliser l’expertise déjà présente, comme dans l’exemple ci-dessous où un ex-collègue (il est rendu au MELS) a élaboré plusieurs stratégies facilitantes…

Faciliter l'utilisation des blogues scolaires — François Guité

Donc, d’ici peu, vous aurez sur cette page, un lien qui conduit à mon site de classe fraichement (ré)implanté, en espérant que ça fonctionne mieux, cette fois-ci. En attendant, j’ai fait faire à mes élèves CHACUN une page blogue personnelle. Ce sera leur blogue (indépendant) pour le temps qu’ils voudront. Mon site de classe deviendra un agrégateur de leurs publications, en plus des autres fonctionnalités, comme les liens à consulter, les forums, etc. Comme ça, ça devrait être un peu plus simple, ose-je espérer.

Pour réaliser ceci, j’ai décidé de séparer l’hébergement des sites également. De sorte que j’ai dû allonger une autre somme pour héberger mon site de classe, devenu distinct de ce site-ci. Comme je ne voulais pas payer ladite somme, j’ai essayer de trouver du financement à l’interne… mais comme je voulais ouvrir mon site cette année (!), j’ai finalement trouvé, au fil d’une conversation impromptue, un généreux mécène (pour cette année !) qui préfère entretenir le mystère sur son identité. En cette époque, je trouve quand même étonnant qu’une école ou une CS, quelle qu’elle soit, ne développe pas plus ou ne consacre pas plus de son budget aux projets d’intégration des TIC reposant sur le pur volontariat. Juste une petite aide budgétaire, parfois, ça fait (ferait) toute la différence…

Je me dis, par contre, qu’au moins je conserve toute mon indépendance dans mes projets, vu que mes aides, financières comme techniques, sont entièrement externes ! Mais l’indépendance est parfois lourde à porter, en temps consacré comme en dollars… et alors je me dis qu’il faut vraiment vouloir, pour intégrer les TIC à la pédagogie. Car intégrer les TIC à la pédagogie, ce n’est PAS ajouter un tableau blanc et un portable par prof (1). L’outil aide l’utilisation, mais l’intégration pédagogique, elle, est quelque chose de beaucoup plus profond, qui vient de l’intérieur du prof, une motivation intrinsèque en quelque sorte… et qui apporte plusieurs modifications sur le plan pédagogique, je vous le jure.

Note :

(1) J’ai ouï dire que de plus en plus de ressources du MELS sont mobilisées, ces temps-ci, pour trouver (au plus vite ?) des applications pédagogiques pour TBI. Tout devient progressivement centralisé sur cette question… balounes politiques oblige ! Et le reste, lui, l’intégration véritable des TIC ? On reporte aux calendes grecques ? J’ose encore espérer que non, éternel optimiste que je suis, mais le réalisme et les difficultés érodent parfois sérieusement cet optimisme, même s’il est d’une résistance quand même importante. Heureusement.

Synthèse du #ClavEd sur l’utilisation des TIC

Voici la synthèse du 28e ClavEd (Clavardage d’éducateurs, et d’élèves, donc de tout apprenant :-)) réalisée par Marc-Olivier Gingras, un élève de 5e secondaire, qui animait cette discussion en ligne, avec le soutien de votre humble serviteur, le mercredi 21 septembre 2011, de 12h00 à 13h00 (heure du QC).

On retrouve l’intégrale des gazouillis diffusés avec le “hashtag” dans ce fichier .txt.

Bonne lecture à tous 🙂

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Synthèse du 28e #ClavEd Spécial #TIC le 21/09/11 à 12h(Est), 13h(Atl), 18h(Paris) – Rédigé par @Marcoliviero

Qu’est-ce que l’intégration des TIC apporte comme PLUS à un cours?

Le #ClavEd du 21 septembre portait sur l’utilisation pertinente et possibilités à intégrer les technologies de l’information et de la communication (TIC ou TICE, selon les préférences) en classe, dans un cours ou dans un contexte éducatif. Les questions, de nature moins complexes et beaucoup plus larges qu’à l’habitude, amenaient un peu moins de débats et de consolidation de réponses entre membres, mais plutôt les idées de tous, leurs points de vue et leurs préférences quant au recours aux TIC dans un contexte éducatif/scolaire.

#Q1 : Quelles utilisations pertinentes pouvons-nous faire des réseaux sociaux en classe ?

De façon générale, parmi les réponses étant revenues souvent, nous avions entre autres la mention d’intégrer des étudiants au #ClavEd, affirmation sur laquelle tout participant de la discussion peut évidemment s’entendre. Nous avions aussi l’idée selon laquelle se servir des réseaux sociaux en ouvrant sa classe aux autres communautés, comparer et alimenter d’autres projets inter-groupes améliorerait ainsi les cours/méthodes d’apprentissages de chacun, car après tout, quoi de mieux que le travail d’équipe! Un tweet intéressant faisant part  « du manque d’efficacité de la part de la communication par courriel » est ressorti, insinuant ainsi que certains réseaux sociaux pourraient rendre plus efficace une communication inter et intra-classe aiderait à vaincre certaines contraintes de communication. Également, pour reprendre les termes exacts de @jpperro, «informations, discussions, confrontations d’idées, dialogue », une fois de plus, créer et/ou faciliter un réseau de communication au sein de la classe/communauté d’apprentissage. Notamment, il fut retenu que l’utilisation de certains réseaux sociaux en classes peuvent amener des idées de l’extérieur afin d’enrichir le cours. Réseau social en classe se résume donc à ouverture de la classe à l’extérieur, améliorant ainsi le cours, en plus d’enrichir le savoir de tous et d’être « branchés ».

#Q2 : Quels projets traditionnels en classe pourraient être transposés à très court terme en utilisant les TIC pour les faire ?

La question 2, quant à elle, puisque posée de façon plus ouverte, donnait plutôt des petites réponses individuelles provenant de chacun, les préférences de tous, au fond. Parmi les projets intéressants se retrouvaient le remplacement des correspondances traditionnelles, transférer l’affichage de travaux d’élèves dans les corridors sur le Web, l’utilisation de logiciels tels que EtherPad ou MeetingWord, encourager à  intégrer podcasts, vidéos et Powerpoints aux présentations orales, remplacer certains travaux écrits par des compte rendus vidéos et rendre la production écrite d’un journal de classe interactif et public (Dernier point provenant de @PetitBenoit). Également, la mention « Intégrer les TICE plutôt que de simplement les utiliser » ( @Slyberu) a retenu l’attention, après tout, les TIC doivent être adaptées au cours, non pas le contraire. Elles doivent faire partie intégrante de l’enseignement, de l’enseignant et des apprentissages réciproques réalisés chez le prof et l’élève…

#Q3 : Quelles sont vos utilisations pertinentes et préférées des TIC dans un contexte scolaire ou d’apprentissage?

En outre, l’idée de l’utilisation du #ClavEd en soi est ressortie de nouveau au cours de la question 3, cette fois alimentant des thématiques plus précises, telles que le dialogue vu dans le programme d’Éthique et Culture Religieuse (Québec), mais c’est le fameux EtherPad, dont la mention fut retrouvée au moins cinq fois. Etherpad, outil de co-construction de texte efficace et apprécié de tous, autant chez les professeurs que les étudiants, amènent même certains éducateurs, en plus d’inciter leurs étudiants à se servir du logiciel, à essayer convaincre leurs collègues de collaborer à l’aide de l’outil, et ainsi se passer le mot. L’utilisation de Tumblr en tant que portfolio de classe branchée et ouvert à tous fut retrouvée, mais en analysant la question 3, on constate réellement que les éducateurs ont un penchant pour la collaboration de traitement de texte à multi-usagers en ligne avec les logiciels tels qu’EtherPad, Google Docs, Framapad, MeetingWords…

Conclusion: Que conclure à propos de l’utilisation des TIC et des plus que ça apporte ?

Les TIC peuvent rendre un cours encore plus intéressant qu’il ne l’était au départ, peut faciliter les communications entre étudiants et professeur (dans une certaine mesure), aux dires de certains, réformer et moderniser certaines parties de l’éducation et de l’enseignement considérées comme trop traditionnelles. Ils doivent amener un changement de pratique, pas juste une copie du traditionnel. Ils se doivent d’être d’une aide utile au cours, de le rendre plus efficace, plus compréhensible, mais, plus que tout… les TIC en classe sont présents en tant qu’aide au cours, notre but est bel et bien de les intégrer, mais surtout d’aider l’élève dans sa réussite et, mieux encore, dans ses apprentissages, sinon l’objectif en tant que pédagogue de faire apprendre (et réussir) l’élève n’est pas atteint! Les TIC ouvrent donc une porte tout grand aux apprentissages mutuels, à la communication et à la collaboration!

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Il est à noter que Marc-Olivier utilisera le contenu de ce ClavEd pour un travail de longue haleine au cours de son année scolaire : merci à tous pour vos contributions 🙂

Lancement d’une communauté d’éducateurs

Aujourd’hui, un regroupement d’éducateurs voit le jour sur le web : le regroupement des ÉduTwitteurs.

Jeudi passé, Alexandre Gaudreau, conseiller à l’intégration prédagogique des TIC à l’éducation des adultes dans le Bas-St-Laurent, a eu une idée: celle de créer une liste, un bottin de tous les Twitteurs en éducation. En un rien de temps, Cynthia Ouellette, qui travaille sur le dossier du Projet intégrateur, d’où son pseudo Twitter de @recitpi, embarque dans le projet et gazouille le tweet suivant :

recitpi: Création d’un bottin de twitteurs reliés à l’éducation! Présentez vous sous #education2011 + votre localisation. Merci de RT

Et les réponses se sont mises à entrer assez vite…

Et c’est aussi là que je découvre et m’intéresse au projet. Échange de contacts Skype avec Cynthia, puis Alexandre, et aussi Sébastien Rioux, conseiller pédagogique à la CS des Phares, Univers social et Intégration des TIC… Et la mise en place du site regroupant tous ces gens commence…

Beaucoup de travail en très peu de temps (quelques 5-6 jours à peine !) et hop ! Compilation des tweets à la main (ma méthode favorite, vu qu’aucun compilateur de “hashtag” n’est efficace à 100%), un petit bricolage Photoshop par ci, une collaboration d’André Roux par là, etc. Pendant que les autres s’évertuent dans le codage d’un thème WordPress (ce qui n’est vraiment pas ma tasse de thé, faute de connaissances pertinentes sur le sujet… Le temps me manque pour apprendre…)

Même que des idées d’expansion germent à certains endroits… Dossier à suivre ! (Vais attendre d’en savoir plus avant de donner des détails, s’il y a lieu !)

Une chose est sûre cependant, mettre tous ces gens sur la même liste, former ce regroupement, tout cela doit déboucher sur de nouvelles collaborations, leitmotiv qui m’anime depuis quelques années déjà. L’essentiel est là, collaborer, ensemble, bâtir, co-construire. De là naitra des projets intéressants, dans lesquels nous aurons hâte d’embarquer. Et ce sera ça, la vraie communauté d’ÉduTwitteurs !

Pour que cela arrive, un ingrédient essentiel pour la communauté est l’implication de chacun, selon ses disponibilités, bien sûr. Mais ces disponibilités, il faut se les donner: c’est un investissement qui est très très rentable, même à pas si long terme que ça 🙂 !

En terminant, voici comment DAvid Cordina résume le processus en 4 étapes :

  • Étape 1 : #education2011 est d’abord 1 listing intéressant.
  • Étape 2 : le #claved est plus une communauté, car échanges et externalisation de nos expériences
  • Étape 3 : projets communs (combinaison)
  • Étape 4 : transferts vers nos apprenants (internalisation)

(Voir @IQuentin pour la source à cette page, chez Clionautes)