Une belle résurrection

J’avais déjà abordé le sujet ici et

Depuis octobre, le groupe vocal s’est retrouvé avec une douzaine de membres en moins (tous ceux qui avaient “créé” en quelque sorte la situation problématique) et quelques autres qui ont décidé, bien humainement, de prendre une pause pour l’automne, question de vivre un peu de calme après la très grosse tempête : ce fut le cas de la directrice qui avait besoin de retomber sur ses pieds et de panser quelques blessures assez évidentes…

Résultat : me suis retrouvé avec une charge de plus, soit de mener les troupes en l’absence de la directrice. Méchant défi… Je vous jure que je me sentais assez petit (j’ai toujours été petit 😉 les premiers soirs de pratique. Petit à petit (encore ce mot!), l’assurance s’est bâtie, j’ai appris à trouver mon style de direction, à clarifier mes exigences, à mener la troupe à bon port, du moins je le crois, après ce qu’on m’a dit… Pendant la session, plus la poussière de la tempête retombait, plus la situation s’améliorait également. Bien sûr, diriger un groupe vocal quand les mains sont déjà très occupées (sur le clavier ou le piano), c’est moins évident : il faut être 50 % au clavier, 50 % à la direction, mais dans les faits, c’est 100 % fois deux!

Le résultat final, lui, c’était hier. Nous avons fait une prestation, formule raccourcie (vu que les débuts de la session d’automne avaient été pas mal sabotés et que tout cela avait grugé du temps), prestation qui, ma fois, était très bien dans les circonstances. Chapeau à tous ceux qui sont restés et qui ont bravé la tempête pour garder le navire à flots : toutes ces voix réunies hier permettaient de retrouver l’esprit commun qui unit tout groupe de ce genre (C’est ben dur à dire en mots, tout ça !). Même la directrice (qui va beaucoup mieux) est venue nous saluer rapidement, faisant un détour spécial, avant d’aller vaquer à des obligations parentales inévitables.

Crédibilité de l'information

Tout le monde sait (mes élèves aussi) que l’information doit toujours être confrontée, validée, vérifiée.

Mais il existe des sources qui semblent plus crédibles que d’autres au départ. C’est d’une source semblable (la télé publique belge RTBF) qu’ont été victimes 89 % des auditeurs belges quand leur chaine télé leur a annoncé l’indépendance de la Flandre !

Vingt minutes plus tard, ils devaient apprendre que c’était un canular monté par des journalistes voulant susciter un débat sur la question… Drôle de façon d’informer ! Une telle déstabilisation aurait pu se faire dans un contexte de classe, pour susciter l’apprentissage d’une certaine critique, mais, dans ce cas-ci, les implications étaient tout simplement trop grandes… Réfléchir avant d’agir aurait peut-être été une option à considérer de la part des dirigeants de la chaine. On dit que ça rappelle Orson Welles et son invasion extra-terrestre truquée, à la radio, il y a près de 70 ans de cela, mais que, cette fois-ci, la crédibilité apparente était beaucoup plus présente qu’à l’époque…

Bâillons

v.i., impér. prés., 1re pers. pl.
ou
n.m.pl.

Prélude au sommeil ou démonstration d’une lassitude certaine ou d’un manque d’intérêt flagrant.
ou
Mesure exceptionnelle à laquelle peut recourir un gouvernement pressé par le temps, exception qui est en train de devenir la règle… ce qui suscite un certain ressentiment par rapport au grand principe de la démocratie, ressentiment qui peut parfois tourner à la lassitude, quand on voit un parti critiquer vertement cette mesure exceptionnelle trop souvent employée, mais qui l’utiliserait autant, s’il avait le pouvoir : on tourne en rond (et dans les définitions ici, et dans les gouvernements…)

Nez Rouge 2006


Hier soir, jusqu’à tôt ce matin, j’y étais ! Première expérience.

Nous étions un groupe de 30 personnes du boulot, divisé en 10 équipes, à participer. Pour ceux qui n’ont jamais participé ou utilisé le service, les équipes sont composées ainsi : un chauffeur (qui conduit la voiture du client – la personne “émêchée”), un partenaire (qui accompagne le chauffeur dans la voiture du client et qui s’occupe aussi de la paperasse, et une escorte (qui suit la voiture du client dans sa propre voiture et qui ramène l’équipe au prochain rendez-vous avec un autre client à raccompagner).

Arrivés tôt hier soir (trop tôt en fait) à la centrale, nous avons été obligés d’attendre, voire même poireauter très longtemps, avant de partir, à cause d’un ennui administratif. Malgré que les formulaires aient été envoyés deux semaines à l’avance pour vérification (dossier criminel, etc.), aucun examen n’avait été fait sur 3 d’entre eux, paralysant momentanément 3 équipes pour presque deux heures de temps… Je crois qu’il manque des bénévoles pour cet aspect de la tâche…

Dans notre cas, nous avons pu partir vers 23h00 (1re équipe à partir, en fait, parmi les 10), chercher notre premier client à Lac Delage. Puis, presque sans interruption, nous avons effectué 5 raccompagnements (tous dans la ville de Québec) pour terminer aux environs de 4h45 (Retour à la centrale pour remettre nos vestes et remplir quelques papiers d’usage).

Des anecdotes :

  • un de nos clients était très émêché (!). Après avoir enfin retrouvé ses clés, il a enfin pu regagner son logis de façon sécuritaire avec nous. (Durée de toute la procédure : au moins 1 heure. Distance totale parcourue avec le client : moins de 1 km !!!)
  • une de nos équipes a effectué 2 raccompagnements dans la région de Portneuf (On ne sera pas surpris que cette équipe n’ait pu faire que 3 raccompagnements durant sa nuit…)
  • une autre équipe a fait chou blanc à ses 2 premiers essais. Les clients n’étaient pas au point de rendez-vous fixé…
  • un collègue a pu conduire une Mercedes récente (Je n’ai pas pu savoir quel modèle : le gars n’est pas maniaque comme moi, snif !) et ainsi réaliser une chose qu’il ne pourra jamais se permettre : quel rêve ! Et que dire de la sécurité active d’un tel véhicule avec toutes les assistances électroniques dont il dispose… Quelques uns de ces dispositifs ont pu être testés avec la petite neige glissante de cette nuit.

Vers les 5h00 – 5h30, nous nous sommes tous rendus au resto, prendre un bon déjeuner bien mérité. Nous en avons profité pour nous raconter les quelques anecdotes dont nous ne nous étions pas encore fait part via nos téléphones cellulaires ! Somme toute, une bien agréable nuit après laquelle la fatigue est heureuse : satisfaction du devoir accompli.

Et là, après 3 heures de sommeil, je suis déjà debout (en fait, assis 😉 incapable de dormir plus… Alors j’ai rédigé ce billet.

AJOUT : Je viens de découvrir, sur le site d’Opération Nez Rouge, une page spécialement consacrée aux statistiques. Ainsi, nos raccompagnements de la nuit passée s’inscrivent parmi les 658 faits hier dans la ville de Québec.

Caméras et YouTube…

Pour continuer sur les caméras à la suite de ceci

YouTube, c’est parfois très amusant, parfois instructif… et parfois, on y dépasse les bornes. (Remarquez que je n’ai pas dit que YouTube dépasse les bornes : nuance très importante !)

Une enseignante du Saguenay (ou de Saguenay, c’est pareil 😉 s’est fait filmer à son insu par des élèves l’an passé et ça s’est retrouvé pendant un temps sur YouTube. J’ai lu quelques commentaires ici. Ce n’est pas mon genre d’émission du tout, et je prends quelques commentaires avec un grain de sel, mais il en ressort tout de même certains points importants que je partage.

1-On sait que, avant de publier les photos d’élèves participant à une activité quelconque de l’école, il faut passer les photos une à une pour vérifier si le visage de tel ou telle élève figure sur une photo, parce que nous ne devons pas diffuser la photo de cet élève (Refus des parents d’autoriser toute diffusion, quelle qu’elle soit – refus que nous respectons à la lettre, bien sûr).
Quand on sait cela, donc, et qu’on voit un événement de la sorte (diffusion non autorisée, mais de la part d’élèves), on se demande s’il n’y a pas eu un manque d’éducation quelque part ou si, plus simplement, les ados qui ont fait ça ont mesuré les conséquences de leur geste AVANT… Le fameux «réfléchir avant d’agir», ça a du bon ! Et le consentement à la diffusion d’images, ça doit pouvoir fonctionner dans les deux sens, élève ou prof…

2-Après la télé-réalité, où la réalité n’a que le nom (tout le monde sait que c’est scénarisé, ces affaires-là !), on a maintenant la réalité diffusée (Quoique, dans ce cas-ci, les élèves ont “organisé” l’événement en tentant volontairement de faire fâcher leur enseignante…)

3-Ça me fait penser aux cas de personnes qui se diffusent elles-mêmes sur Internet et qui mesurent après coup seulement les conséquences de leur geste quand l’image ou le film est repris à d’autres fins que la première diffusion…

4-Bref, l’outil technologique est une chose, ni bonne ni mauvaise en soi. Ce sont les gens qui s’en servent qui réalisent ainsi une chose que l’on qualifiera de bonne ou de mauvaise. L’éducation doit passer par là : les valeurs et la façon de se servir des outils… (Avec le temps, les outils ont changé, mais l’être humain, lui, pas vraiment…)