Nigeria – quel pays…

Bien triste découverte hier en écoutant 5 sur 5… celle d’un pays où règne une corruption qui a fait en sorte que toutes les richesses que peut procurer le pétrole dans un pays aujourd’hui ont pu être ainsi détournées de sorte que le peuple n’en a jamais bénéficié. Un pays riche et un pays de misère…

Une situation à suivre, car ce pays est supposé avoir des élections (dites) démocratiques cette semaine, le 21 avril.

Le prix de la fécondation

Cette semaine, à Enjeux, une émission très intéressante (2 volets : 1 et 2) qui fait ressortir le débat qui existe entre Santé Canada et les cliniques de fertilité : vous l’aurez deviné, il s’agit de l’argent, ces petits billets verts souvent au coeur de plusieurs controverses ! Bien sûr, des valeurs morales guident aussi la réflexion dans cette histoire ! Et les couples, eux, voient passer le débat au-dessus de leurs têtes… ou sortent leur portefeuille pour aller ailleurs…

D’une part, Santé Canada veut que tous les donneurs canadiens soient des altruistes convaincus qui n’acceptent aucune rémunération. On veut que ce soit un DON, purement et simplement. On veut éviter le commerce humain sous toutes ses formes : l’objectif est louable, du point de vue de l’éthique pure.

Or, ailleurs, le don de semence est payant pour le donneur ou la donneuse… Ce qui vient de créer en quelque sorte un commerce international de la semence. Les Canadiens infertiles vont s’approvisionner ailleurs (USA, Mexique, etc.) Mais voilà que Santé Canada se propose d’interdire ce commerce avec l’étranger : les couples infertiles n’auront d’autres choix que de se tourner vers l’adoption si ça continue.

Le problème avec ces voeux pieux, c’est que le Canada est seul dans sa croisade. Et LA question qui tue (comme dirait Guy-A) : est-ce que donner de sa semence reproductrice est monnayable ou non ? Commerce-t-on l’humain comme dans un trafic d’organes, par exemple, quand on donne de sa semence ? Poser la question n’est pas nécessairement y répondre, car la réponse n’est pas aussi simple que la question !

Un élément intéressant dans le reportage apportait une partie de réponse : on ne paye pas pour la semence en tant que telle, mais on dédommage le donneur pour le temps qu’il a consacré entre autres à l’«enquête préliminaire», pendant laquelle on s’informe de la santé génétique du donneur, en prélevant ici et là, etc. Chez la femme, le don d’ovule présuppose une anesthésie générale, précédée de la prise d’un stimulant hormonal favorisant la production d’ovules : ce ne sont pas des choses qui peuvent être faites complètement gratuitement sans aucune compensation dans le monde d’aujourd’hui…

Bref, le rêve de Santé Canada est beau sur papier, mais en pratique, il est très difficilement applicable ! Avec le taux d’infertilité qui augmente, dit-on, à cause de la pollution ou d’autres facteurs plus ou moins hypothétiques en cours de vérification, on pourrait être en droit de se demander ce qu’il adviendra de la population ou de la fécondation dans quelques décennies… Mais s’il y a un prix à payer au donneur (ou au vendeur, s’il reçoit rémunération !?!), quel doit-il être pour ne pas être qualifié d’exagéré ?

Le débat n’est pas clos !

L'Affaire Neufchatel – précisions suspendues…

Plusieurs d’entre nous ont lu aujourd’hui, à la Une du jounal Le Soleil, de Québec, ce que j’appelle l’Affaire Neufchatel ou l’Affaire PEI de Neufchatel.

Comme enseignant (au PEI en plus), j’ai lu rapidement et avec intérêt l’article en question. J’ai compris sur le coup que des élèves, dans un écoeurement général ou généralisé, étaient allés trop loin dans leurs commentaires. La liberté d’expression possède, comme toute liberté, ses limites. On peut dénoncer quelque chose, mais on doit le faire avec un minimum d’exigences et de compétence(s)…

En scrutant un peu plus l’article (ou les articles, voir ici et ici également) et en tentant de comprendre la situation, je suis parfois tombé sur un agencement de phrases plus ou moins complexe ou, disons plus précisément, déroutant, tant par un certain manque de rigueur que par la disposition des paragraphes. Ainsi, on aligne deux répliques, une d’un collègue de travail, l’autre d’un élève de Neufchatel, presque comme s’il s’agissait de la même personne qui parle, ou comme s’il s’agissait de deux personnes de la même école, ce qui n’est pas du tout le cas. Faut presque relire deux ou trois fois pour être sûr. Allô la confusion !

Comme le souligne CFD, il y aussi des erreurs de terminologie qui prêtent à de mauvaises interprétations, surtout pour les néophytes des technologies…

Finalement, à l’instar de CFD, j’ai trouvé pas mal d’information chez mon collègue qui a activement participé à une discussion qui dure (sporadiquement) depuis plus d’un an maintenant à ce sujet. Beaucoup plus instructif que la gibelotte, concoctée probablement très rapidement, pour aller sous presse vite vite vite (Ça presse !), du Soleil d’aujourd’hui.

Pression dans les sports

Un autre exemple de surplus de pression dans les sports : cet entraineur-père qui a brutalisé sa fille, une nageuse ukrainienne aux Mondiaux d’Australie aujourd’hui. Les images ont fait le tour du monde…

Évidemment, on est automatiquement contre de tels gestes abusifs, gestes probablement “commandés” par un excès de pression parce que la fille n’avait pas assez bien réussi.

Cet événement met en lumière quelque chose de plus caché. Combien d’athlètes subissent la pression de leur entraîneur, de leur pays, de toute autre personne ? Combien d’athlètes se mettent eux-mêmes plus de pression que nécessaire ? Dans notre monde qui s’accélère parfois de façon exponentielle, à la limite des capacités humaines, les élites doivent réussir encore plus et aller encore plus loin. Cela donne parfois (souvent?) des abus. Abus de substances favorisant un excellent résultat très rapidement, mais dont les conséquences peuvent aller jusqu’à provoquer la mort prématurément. Abus d’exigences de la part de l’entourage de l’athlète… jusqu’à ce que tout casse, ou se casse.

Parfois, ces abus retrouvés dans les sports d’élite et les grandes compétitions se glissent dans les milieux professionnels où certains employeurs exigent toujours plus, toujours plus vite. Bien sûr, je suis contre la paresse (Ceux qui me connaissent savent à quelle vitesse je vais à peu près toujours… Attention, pas de vitesse pure ici, mais de vitesse efficace !). Contre la paresse, donc, mais contre les abus aussi !

L’excellence n’est pas uniquement celle des chiffres, mais elle doit être, d’abord et avant tout, celle qui se mesure en qualité. Donner le meilleur de soi, d’accord. Être obligatoirement LE meilleur, non merci !

Dans le cas d’aujourd’hui, en plus, on mentionne le fait que c’est une caméra “cachée” qui a capté le tout. Des caméras, il commence à y en avoir partout ! Là aussi, il peut y avoir abus (certaines personnes filmées à leur insu et dont le film se retrouve sur YouTube, par exemple). Mais aujourd’hui, tous s’entendent pour dire que la caméra a servi à dénoncer un abus…

Le verdict !

Les Québécois sont pour le moins très divisés. Presque 1/3 pour chacun des grands partis, 32-32-28 % du suffrage (au moment d’écrire ceci), le reste allant au “petits partis” (4-4 – un gain de 3 % chacun, ce qui n’est pas rien non plus !).

J’entendais Bernard Drainville disant que ça prendra quelques mois à décoder le message que les Québécois envoient : voyons, pas tant que ça, M. Drainville ! Les Québécois ont voté par dépit, mais un dépit clairement exprimé avec un bon pourcentage de participation. C’est la montée de l’ADQ (Avance du Dépit Québécois, disais-je ici) et celle des petits partis également, mais dans une proportion moindre, c’est évident ! Les Québécois envoient un message disant que celui (le message) des “vieux partis” ne les rejoint plus, c’est tout…

Bien sûr, je simplifie grandement. Mais il n’empêche que les 3 partis qui ont pris, toutes proportions gardées, le plus d’avance sont ceux qui n’étaient ni le parti au pouvoir, ni l’opposition officielle.

AJOUT : 07-03-27-08h04 :
Finalement, le taux de participation qui s’annonçait plus élevé ne l’a pas été autant que ça… Le dépit s’est parfois “exprimé” par le silence… Dommage ! Si le taux avait été de plus de 80 %, aurait-on eu la même répartition, je crois que oui, en gros.

Également, la répartition du suffrage est plutôt de 33-31-28-4-4, ce matin.