OPC : quand un gouvernement ne fait même plus respecter ses lois…

Voici un billet qui s’inscrit très bien dans la suite du mien, à propos de l’agonie de l’OPC (Office de Protection du Consommateur, où le “sommateur” est de plus en plus de trop !)

Chez le Gros Bon Sens, on donne un exemple qui illustre très bien que les compagnies, de plus en plus, se foutent littéralement de la loi sur la protection du consommateur. Solution proposée par la compagnie à qui on voudrait, à titre de client, faire respecter la garantie légale : poursuivez-moi aux petites créances… et bonne chance ! semble-t-elle dire en riant sous cape.

Pour le consommateur, c’est frustrant, car la loi, bien qu’elle existe sur papier, n’est même plus appliquée, ou l’est de moins en moins, les commerçants ayant compris que l’OPC moribond n’a plus les moyens de simplement agir. Alors bonne chance pour faire respecter la garantie légale qui stipule qu’un bien doit avoir une durée raisonnable…

Éthanol 101…

Ça fait un bout que je pense à ce sujet… Depuis que j’ai écrit le billet sur ce que j’ai nommé la déshumanité de l’humain, billet dans lequel Djeault a renchéri avec l’exemple de l’éthanol produit à partir du maïs ou d’autres denrées qui peuvent servir à nourrir l’humain, ce sujet me turlupine, lentement mais sûrement.

Produire du maïs (ou autre denrée essentielle à la survie de l’humanité) pour nourrir éventuellement des voitures, ça donne un peu (beaucoup!) dans le paradoxal quand on sait qu’une partie de la population du globe peine à se nourrir suffisamment. Une autre déshumanité de l’humain, finalement.

Les libéralistes économiques ne m’aimeront pas, mais quand le seul facteur considéré est l’argent qu’on va faire, tout en affichant l’étiquette «bio» devant le mot «carburant», juste pour faire écolo, ou IN, ou pour sauver le marché du pétrole (je sais, je prends quelques raccourcis…), quand toutes ces conditions sont réunies, donc, avouons que tous les éléments de la vraie vie n’ont pas été considérés. Il manque de grands pans auxquels il faut penser, auxquels on commence à penser, mais malheureusement pas partout…

On dit déjà qu’on a trop de champs de cultures diverses (entre autres pour l’élevage intensif de plusieurs bêtes destinées à devenir de belles pièces de viande), ce qui enlève trop de forêts, et donc, de capteurs de CO2. On a trop de ces champs, puis on rajoute de la culture intensive de maïs, entre autres, mais pas pour nourrir des humains affamés, mais plutôt pour produire du carburant dit bio-carburant… Fascinant, mais désolant.

Désolant, car les répercussions économiques commencent à se faire sentir. Le prix de plusieurs céréales monte en flèche. Résultat : des gens se retrouvent dans certains pays avec des augmentations de prix auxquelles ils ne peuvent pas faire face. Ils doivent alors couper dans le nombre de repas… Bref, ça fait dur. Et il faudra se pencher sur d’autres solutions très bientôt.

J’arrête ici, car en préparant ce texte, je suis tombé sur ce dessin génial (ci-dessous) de Ygreck. On dit souvent qu’une image vaut 1000 mots. Eh bien, en voilà une qui parle beaucoup, sur laquelle je vous laisse…

TBI – Tableau blanc interactif

Lundi, à la toute fin de la journée pédagogique (peut-être pour favoriser la fameuse présence-école, comme si on ne travaillait pas hors les murs… j’exagère un brin et c’est un autre débat), nous avons eu droit à une présentation fort intéressante sur le tableau blanc interactif (communément abrégé par l’acronyme TBI), présentation à laquelle étaient invités les enseignants, sur base purement volontaire.

La présentation se voulait une réponse à une demande de certains enseignants qui, selon la direction, voulaient en savoir plus sur cet équipement qui permet moult applications en classe. Vraiment intéressant. Évidemment, le vice-président de la compagnie de logiciels éducatifs qui faisait la démonstration (qui est aussi un ancien élève – et qui m’a reconnu après tant d’années et de cheveux perdus – je parle des miens 😉 était là pour éventuellement vendre des logiciels et des tableaux. (IL y a même un blogue sur ces TBI, sur le site de la compagnie.) Le public était déjà un peu conquis, moi le premier, connaissant un peu l’appareil et quelques unes des applications possibles. Un des adjoints dans la salle a même lancé à la blague (quoiqu’on dit que derrière chaque blague, il y a un fond de vérité) que les noms des enseignants présents seraient placés sur une liste et que nous aurions droit à notre propre TBI en classe. Rires, sourires, espoirs…

Mais, car ça en prend un, il y avait un autre adjoint dans la salle qui, souvent au cours de la présentation, a dit (à la blague ? ou plutôt à quelques reprises!), et je cite : «Ouais mais tout ça coûte très cher». On sentait l’insistance administrative de celui qui regarde seulement le montant de la facture… Mais bon. Fallait-il s’en surprendre ?

Une chance, mon collègue a été plus vite que moi et a vivement défendu l’investissement en élargissant les horizons souvent forcément limités d’une administration scolaire. Il a mentionné qu’il fallait tenir compte des investissements sur apprentissages, donc probablement moins de ressources à déployer ailleurs. Il faut en tenir compte de ça, mais quand on ne se préoccupe que du total en bas de la facture… … …

Bref, je vais donner mon nom. Pour la liste, s’il s’en constitue une. On sait jamais !

Sinon, je devrai m’acheter une Wii et faire comme Johnny Chung Lee !

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Ah oui, avez-vous remarqué, sur l’image en tête de ce billet, combien il y a d’élèves dans la classe ? Ah… rêver !

L'inhumanité…

Je crois sincèrement que c’est le propre de l’humain de pouvoir posséder à la fois un grand nombre de caratéristiques dites humaines et, en même temps, posséder autant son contraire ! L’humain n’en est pas à un paradoxe près, mais celui-ci semble en faire la synthèse…

Hier, c’était le Jour de la Terre (39e du nom, puisque le premier germait en 1970 – Au Québec, c’était le 14e du nom, puisque nous avons adopté cette journée en 1995, semble-t-il. Détails) En fait, ce devrait être le Jour de la Terre 365,25 jours par année, non ? Qui ne prend pas soin de son habitat ? Ah oui, j’oubliais, l’humain… et ses nombreux paradoxes.

Alors je vois donc le Jour de la Terre comme le Jour de l’An : une journée dédiée, pour se rappeler que toutes les autres journées existent et pour se rappeler que nous devons agir dans tel ou tel sens. Hier était donc un jour qu’on prend simplement pour se rappeler qu’il nous faut agir : continuer ce qui va bien, améliorer ce qui va moins bien, pour la Terre, mais d’abord pour nous, puisque c’est de notre habitat dont il s’agit…

Hier, c’était aussi un triste anniversaire pour certains. Il y a un an, commençait un très long conflit. Ce conflit dure et perdure. Encore une fois, l’inhumanité de certain(s) peut facilement être pointée du doigt. Le ton monte chez les employés en lock-out. Et c’est normal. Après un an sans emploi, le ton me monterait pas mal haut, moi aussi. Donc, je comprends.

Par-dessus tout cela, c’est encore l’inhumanité de l’humain qui ressort. La gestion, quand elle n’est orientée que du côté de l’argent, me semble devenir profondément inhumaine. On congédie du jour au lendemain des employés, et ce, plusieurs mois avant la date initialement prévue (Crocs), ce qui a fait dire le mot “sauvage” à plusieurs personnes… L’argent, pour paraphraser un texte connu, est un très bon serviteur, mais un très mauvais maître. Quand l’argent mène à 100%, la déshumanisation des rapports entre les gens devient vite le premier plan.

L’argent est nécessaire dans notre système. Mais il y a moyen de tenir compte des premiers acteurs, les humains. Si on pensait un peu plus aux individus derrière certaines machines, on pourrait mieux se parler et faire beaucoup moins de victimes. Il en est de même dans toute gestion, à mon avis.

On dit de Péladeau père qu’il était près de ses sous, qu’il a monté un empire, etc. Le tout ne s’est sûrement pas fait sans heurts, mais le bonhomme avait le don de rester humain la majorité du temps. Il n’était pas un gestionnaire déincarné, devenu esclave de la machine à sous de son système.

Quand l’humain devient esclave de son système, il devient inhumain…

Radio-Canada – le vrai et le faux…

Ça fait longtemps que je veux écrire un tantinet à propos des faussetés de notre (j’ai bien dit NOTRE) société d’état radio-télévisuelle…

En effet, j’accumule les constatations à propos de l’ineptie dont fait parfois preuve la SRC (Société Radio-Canada) depuis plus d’un an, alors je vais faire sortir le méchant, qui rejoindra sûrement d’autres auditeurs ou utilisateurs des sé(r)vices offerts «à porte plus ou moins fermée» par notre société d’état…

Tout d’abord, un détail : il y a environ un an, j’ai écrit à l’équipe du téléjournal-Québec (18h), pour critiquer la présentation graphique de la météo “locale”, qui fait dans le style mauvais PowerPoint de la part d’un élève de 1re secondaire qui, venant à peine de découvrir les effets d’animations, cherche à en mettre plein la vue en faisant apparaître le texte de tous bords tous côtés. Quand les transitions nuisent à l’efficacité de la communication… ou comment faire des effets-bébelles complètement inutiles !

Ensuite, nous nous sommes concertés, quelques blogueurs et moi, pour envoyer à notre société d’état une lettre dénonçant le fait que certaines personnes, sur Mac, ne peuvent avoir accès à la zone audio-vidéo (Mac OS X 10.3 et moins). Nous n’avons reçu ABSOLUMENT AUCUNE réponse, même pas un accusé-réception. Plus mort que ça comme sé(r)vice à la clientèle, tu meurs automatiquement ou instantanément… Désolant. Frustrant. Navrant. Déplorable.

De là à dire que la SRC n’est vraiment pas à l’écoute de son public, il n’y a qu’un pas que je vais franchir allègrement.

Jusqu’ici, on pourra alléguer, peut-être avec quelques bonnes raisons, que je donne dans les détails. Soit ! Mais ce qui suit est un peu plus fondamental encore.

La SRC, comme d’autres médias il est vrai, mais privés, ceux-là, fait semblant de s’ouvrir aux nouvelles réalités du web. La société d’état fait effectivement semblant de s’intéresser vraiment au phénomène des blogues et des interactions possibles sur le web. Pire encore, elle estime en faire partie (de ce “rayonnement web”), mais n’ouvre que très très (trop) partiellement les portes d’une pseudo-collaboration qui n’a d’interaction que le nom et l’apparence, car quiconque a déjà véritablement interagi sur le web comprendra ici que la SRC fonctionne encore sous le désormais-ancien schème du déversoir de connaissances qui possède la vérité absolue…

Je m’explique un peu. La SRC a créé des carnets (faux blogues, car simulacres de vrais blogues) tenus par quelques uns de ses journalistes vedettes. On y dit de bonnes choses; ça, je ne le remets pas en question : le contenu est généralement, très souvent, de grande qualité. Mais là où ça ne fonctionne plus, c’est dans la pseudo-ouverture aux commentaires. Les limitations sont tellement grandes que ça finit par ne plus avoir rien de comparable avec les véritables blogues.

Bien entendu, je comprends que la SRC ne veut pas se ramasser avec une armée de trolls qui sévit sur son site. Mais de là à interdire tout hyperlien (principe de base de la navigation web) et tout pseudo (des gens tiennent à préserver un tantinet leur vie privée qui devient forcément un peu publique sur le web si on dévoile tout de soi), il y a une marge ! De plus, il arrive régulièrement, plus ou moins à mots couverts, qu’un journaliste (un détenteur de vérité…) décide de snobber (jeu de mot imperceptible?!) les blogueurs en les qualifiant de producteurs de contenus nuls, ou presque…

Il est évident que les blogues renferment toutes sortes de contenus. Mais il est aussi vrai (ce que les “vrais” journalistes se refusent d’admettre) que certains blogueurs, experts en leur domaine, peuvent informer véritablement. On parle parfois de journaliste-citoyen, ou autres termes semblables qui tentent de désigner quelqu’un de sérieux qui produit un contenu de qualité, comme d’autres, journalistes officiels, peuvent également le faire.

Alors à la SRC, on parle des blogues, on crée un volet «Sur le web», mais tout cela n’est que façon de suivre une mode, d’avoir l’air à la page, d’être de son temps tout en proposant un mode d’information traditionnel avec un emballage pseudo-actuel, sans interaction véritable possible. De la poudre aux yeux ? À la limite, pourquoi pas ! J’ose encore espérer que c’est un peu plus que ça, même si ce n’est pas beaucoup plus que ça, malheureusement.

C’est sûr que je caricature peut-être un tout petit peu dans mes descriptions, mais elles ont le mérite (la modestie ne m’étouffera pas ce soir) d’être quand même assez près de la vérité, celle que je perçois après plusieurs mois d’étude silencieuse du phénomène.

Bref, pour tenter de rejoindre le plus de gens possible, on essaie d’être présent sur le plus grand nombre de plateformes possible, web inclus, mais sans adopter le véritable mode de dommunication de ces nouvelles plateformes. Quel beau paradoxe ! ou quel belle tentative de marketing à laquelle je ne mords pas.

Le message est donc lancé à Radio-Canada : l’image est une chose, mais la réalité qui se cache dessous peut être différente, comme dans ce cas-ci. Commencez donc par répondre adéquatement à vos auditeurs, téléspectateurs, lecteurs-web, puis, par la suite, ayez donc le courage de vraiment vous aventurer dans la réalité-web collaborative et alors, je commencerai peut-être à vous apprécier mieux.