De la Chine et du paradoxe

… ou le yin et le yang ?

Je viens de voir un peu plus attentivement que ce matin la fameuse cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Beijing-Pékin et je dois avouer que j’ai trouvé le tout absolument phénoménal et époustouflant, en dépit de tout ce qu’on dit ici, en Occident, sur le boycott de l’écoute des Jeux et autres mouvements de protestations diverses.

Tout à l’heure, j’essayais machinalement de trouver des extraits sur Youtube et j’ai trouvé une vidéo seulement qui, le temps d’écrire ce billet, sera elle aussi mise à l’index pour violation de droits d’auteurs ou autre raison semblable évoquée sur le site de Youtube. Censure chinoise une fois de plus ? Sans doute.

Ceci dit, je comprends très bien le manque de libertés individuelles en Chine et la relation tendue avec les revendicateurs tibétains. Il est évident qu’il manque de ces libertés en Chine.
Voilà pour le yin…

Mais il est aussi évident que tout cela, c’est notre vision occidentale de la chose. Non pas qu’elle ne soit pas bonne, cette vision, mais je pense, sans savoir complètement, qu’elle est probablement réductrice en ce sens qu’elle ne fait pas le tour complet de la question qui relève d’une culture plusieurs fois millénaire et d’une grande complexité, voire densité. Ne peut réellement comprendre totalement qu’un Chinois, je crois. Qui sommes-nous donc pour juger devant une réalité si complexe ? Peut-être que certains Chinois on accepté “librement” de réduire leurs libertés, ne serait-ce que ces bénévoles employés pour le fascinant spectacle qui se sont placés (volontairement? – à vérifier) sous la gouverne d’un metteur en scène qui a sûrement dû employer une rigueur sans pareille pour arriver à un tel résultat !
Voilà pour le yang…

Ce n’est qu’un petit exemple, très petit en fait, mais qui peut illustrer que nous mêmes, parfois, nous plaçons sous la gouverne de quelqu’un pour arriver à un but, ou bien nous gouvernons des individus pour arriver à un but collectif, etc. Est-ce tout le temps le cas des Chinois ? Je ne crois pas, cependant. La réalité est plus complexe que ces visions dichotomiques bien-mal ou même yin-yang, quoique dans le cas du yin et du yang, les symboles tout en courbes et un côté incluant la couleur de l’autre côté, la dichotomie semble moins tranchée au couteau.

La Chine est un grand Empire depuis des millénaires. Comme dans tous les grands empires, elle a ses lois parfois drastiques, souvent impitoyables. Ça ne veut pas dire qu’elles sont parfaites, loin de là, mais il faut simplement éviter de tomber dans les généralités trop faciles et les polarisations de débats qui occultent bien des pans de la réalité qu’on ne connait pas complètement.

Face à ces Jeux, je suis donc, comme Max, plutôt ambivalent (en relisant son billet, je m’aperçois après coup que j’ai parfois utilisé les mêmes mots pour qualifier la cérémonie…). D’un côté, donc, le génie de la cérémonie, la célébration du sport et de la saine compétition. De l’autre côté, un pays hôte qui a une façon bien particulière et non-occidentale (d’où notre difficulté à bien saisir et comprendre) de concevoir les droits de la personne, le dopage dans le sport et d’autres trucs qui viennent ternir l’idéal olympique.

À suivre, donc…

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