Podcast avec meilleure diction !

Faisons une pub :

Tu trouves que ta voix sonne plus ou moins bien ? C’est maintenant possible de faire des podcasts avec la voix de ton choix, ou presque !

Grâce à Kaçandre Bourdelais (ici), j’ai découvert la semaine dernière un logiciel (malheureusement pas gratuit), GhostReader (admirez la prononciation en français dans les extraits MP3 ci-dessous ;-).

Le logiciel est très simple d’utilisation.

On peut juste faire “parler” le texte : quand GhostReader est ouvert, on sélectionne du texte dans n’importe quel logiciel et on choisit “Speak Selection” parmi les boutons (Voir fenêtre ci-dessous) et le texte est lu à haute voix, par le personnage choisi.


Pour la réalisation de podcasts, on ouvre une nouvelle fenêtre Reader ( Bouton New Reader), puis on colle le texte à être lu dans la fenêtre qui s’est ouverte. Ensuite, on peut exporter le tout sous forme audio non compressée (Fichier AIFF) ou exporter vers iTunes (en AAC ou MP3).

Simple et rapide !

Malgré tout, quelques petits défauts, audibles à l’écoute de ces deux extraits MP3 : le premier avec la voix française (de France) de Bruno, le deuxième avec la voix québécoise de Louise.

Bruno :

Louise :

NDLR : Je n’ai reçu aucune somme pour évaluer ce produit, ni n’ai été contacté par quelque firme que ce soit. Ceci constitue donc une critique complètement libre et transparente. À la suite de tests plus ou moins transparents par des blogueurs (dont certains fort connus) (Voir l’article ici, dans Le Soleil, article qui sort fort longtemps après les événements…), et des critiques qui ont suivi, je préfère l’écrire tout de suite, plutôt que de ramasser inutilement des pots cassés, si virtuels soient-ils !

MISE À JOUR : 2008-01-16 – 19h30 :
Après quelques petits tests : Peut-être un défaut majeur de GhostReader (outre la non-gratuité) : depuis l’installation du logiciel ça fait deux fois que mon ordi (avec GhostReader ouvert) ne se réveille plus après une période de veille (couvercle fermé = veille). Plantage sans possibilité de redémarrage, même en utilisant certaines combinaisons de touches… Le redémarrage en tenant le “power” pendant plusieurs secondes devient alors la seule solution. Pas plaisant, quand on sait que je redémarre mon ordi une fois par mois environ, que je laisse 10 à 20 applications ouvertes en tout temps, que je ne fais que mettre en veille en fermant le couvercle-écran quand je ne l’utilise pas…

Mercury Messenger 1.9

Tout le monde sait, ou presque (!), que MSN, le (trop) populaire logiciel de clavardage de Microsoft possède des «blocages» dans sa version Mac pour que la vidéo-conférence ne puisse être active. Une autre niaiserie de chez Microsoft : on n’en est pas à la première, loin de là…

En attendant, je contourne le problème très facilement, grâce à Skype, qui fonctionne à merveille, en autant que le PCiste interlocuteur installe Skype sur son appareil lui aussi. À partir de là, tout baigne !

Un élève me mentionnait hier qu’il existe un logiciel qui permet de «débloquer» la vidéo sur MSN Mac. Mercury Messenger, version 1.9, est le logiciel désigné… Je ne l’ai pas essayé, faute de temps, et aussi parce que Skype va bien pour moi et mes interlocuteurs réguliers. Quant aux autres, la rapidité avec laquelle je tape sur un clavier fait en sorte que ça rend le mal (de ne pas avoir la vidéo activée) beaucoup plus supportable 😉

Éducation 2.0 et profs 1.0 ou moins…

On en a discuté un peu ici et … entre autres.

Depuis ce temps – et même avant – que mon cerveau essaie de se faire une synthèse de la situation, une tentative de vision globale du phénomène, tentant en même temps de cerner les deux côtés de la médaille (car une médaille a TOUJOURS deux côtés, sinon, en sablant la médaille pour tenter d’arriver de l’autre côté, on finit par ne plus avoir de côtés du tout ! – Simpliste, mais pourtant vrai).

En éducation, on a diverses façons de faire apprendre… Je simplifie volontairement beaucoup ici. L’objectif étant l’idée générale, pas les multiples détails dans lesquels on se perd trop souvent.

Alors d’un côté, nous avons les technologies, avec leurs diverses utilités ou inutilités, selon que l’on considère certains divertissements comme profondément inutiles, bien qu’il y ait des utilités évidentes qui ressortent de plus en plus… et qu’il y ait des apprentissages possibles à travers les apparentes inutilités ! Ce débat ne sera jamais clos, point (pas final).

De l’autre côté, nous avons les vieilles méthodes qui ont supposément fait leurs preuves. Il est ici question de “la cruche que l’on remplit” à force de discours plus ou moins bien sentis ou plus ou moins creux, de vérités plus ou moins importantes ou utiles aux autres éléments de connaissances plus ou moins inutiles, “parce que ça ne servira jamais dans la vie” (argument de plusieurs jeunes que j’ai entendu combientes fois).

À travers ça, on a beaucoup de profs qu’on pourrait appeler «traditionnels», au plan technologique, parce que les ordis et autres appareils, c’est fait pour accomplir des tâches traditionnelles, bureautiques, une sorte de grosse calculatrice pour faire un peu plus rapidement – quand le système d’exploitation (ai-je dit Windows, car les autres systèmes…) ne plante pas – des tâches répétitives, etc. Pour eux, un téléphone, si cellulaire ou portable soit-il, c’est fait pour téléphoner, point final. Le reste n’est que gadgets pour amuser la galerie et, surtout, pour faire engranger des profits faramineux aux compagnies qui vendent des forfaits tous plus chers les uns que les autres. En cela, au Canada, les forfaits et les règlementations CRTCiennes (autre organisme archi-archaïque qui vit encore à l’âge de pierre) favorisent finalement ce genre de pratique à la limite du frauduleux !

De l’autre côté, en très petit nombre, on a ce que Missmath a appelé (ici) des hurluberlus extraterrestres (J’aime bien). Ce sont ceux qui innovent, qui osent aller plus loin, qui essaient à tout le moins un peu de le faire, qui ont compris que les pseudo-perfectionnements offerts souvent sous forme de congrès (où tout ce qui est utile pourrait être fait en moins d’un jour (mais le social en direct, c’est aussi important, je le sais – les jeunes aussi)) sont pour la plupart plus ou moins consciemment conçus pour nous garder dans un système qui ne cherche pas vraiment l’évolution, encore moins la révolution. Le confort, c’est la première priorité, bon ! La sécurité, collective comme personnelle, c’est encore plus important, alors ne menaçons rien, et ne faisons pas bouger rien… c’est si difficile, ramasser un vase cassé.

On a donc parlé des moyens (les technologies) et des profs. Soit.
Mais parle-t-on des élèves ? Souventes fois, oui. Mais très souvent les considèrent-on comme un bloc monolithique, eux aussi. Ça doit être une déformation causée par le système qui veut nous transmettre une vision à son image 😉

Les élèves ne sont pas tous 2.0. Certains à cause de lacunes de formation, lacunes elles-mêmes causées en partie par des enseignants traditionnels dans le fond… même si peut-être pas toujours traditionnels dans la forme, occasionnelle, ce que j’appellerais le «patchage technologique», comme cette CP dont je tairai le nom et qui donnait comme exemple d’intégration des TIC le fait d’écrire son travail avec Word !!! OUF !!!

Certains élèves sont un peu, parfois, beaucoup 2.0 hors école, mais ne savent alors pas qu’ils apprennent. Il est évident qu’ils n’apprennent alors pas tout ce que l’on voudrait qu’ils apprennent. Mais il est aussi évident que ces apprentissages ne sont pas encadrés, faute d’encadrants véritablement capables de le faire. D’un autre côté, a-t-on toujours besoin d’un cadre ?… Autre bonne question !

Avec les cellulaires, il est aussi évident que ce ne sont pas tous les élèves qui sont 2.0. Les fonctions de téléphonie (la première vraie fonction d’un… téléphone, justement) et de textes SMS sont beaucoup utilisées, mais il ne faut pas sous-estimer les autres fonctions qui, même si elles ne sont actuellement pas très présentes en termes statistiques, finiront par gagner du terrain à mesure que les prix des appareils baisseront et que le prix des forfaits finira peut-être par en faire autant, du moins l’espèré-je !

Certains élèves, et certains enseignants, ne sont pas de grands utilisateurs de technologies par tempéramment, mais aussi parfois faute de budget. Ce n’est pas tout le monde qui peut se permettre de posséder un ordinateur portable, ou un cellulaire, ou un iPod, ou … Aurons-nous un jour un système d’éducation à deux vitesses ? D’un côté, ceux qui ont les moyens de s’équiper technologiquement, et les pauvres de l’autre côté ? Aurons-nous droit pour ces gens au portable à 100$ qui finira par coûter un peu plus (Le XO) ? Certains diront que nous avons déjà deux vitesses au Québec, le privé et le public. Mais c’est un autre débat à mon avis… quoique…

Donc, si je tente de résumé les divers volets qui se bousculent dans ma pensée, et dans la vraie vie aussi, il y a de plus en plus d’élèves, nés dans cette sauce technologique, qui sont prêts à passer à l’éducation 2.0. Certains y sont déjà actifs, hors sytème de l’éducation. Certains sont de simples utilisateurs, plus ou moins inconscients des apprentissages réalisés sans supervision. Reste que les profs, eux, sont de la génération de ceux qui ont vu naître les vidéos (VHS, surtout, Beta pour les plus vieux dont je suis déjà ;-)), l’ordinateur personnel et les téléphones cellulaires… Mais il y a aussi certains enseignants, qui sont presque nés avec les vidéos, qui n’ont pas pris aucun virage technologique. Ce dernier phénomène m’inquiète un peu plus que les autres, mais en même temps, comme on le dit chez Missmath dans la référence précitée, ils n’ont eu aucun modèle. Alors peut-être sont-ils plus mimétiques que l’on pense, finalement.

Je suis conscient que ce texte est fort incomplet. Il se veut un essai, un début de synthèse de ce qui touche actuellement l’Éducation 2.0, ou l’application à l’éducation du Web 2.0, si l’on veut.

Dans un cours d’histoire juive, on nous disait jadis que les Juifs – qui ont une excellente mémoire historique, de par tous les rappels et les célébrations q
ui visent justement à garder active cette mémoire de qui on est et d’où l’on vient – que les Juifs, donc, avaient eu le don de s’approprier plusieurs textes historiques d’autres cultures qui les entouraient (textes babyloniens, etc.), leur permettant de survivre, comme civilisation. D’une façon analogue, saurons-nous, comme profs, nous approprier les technologies afin de les inclure en éducation, afin de survivre, comme enseignants, avant que d’autres le fassent avant nous, à notre place ? À la limite, je crois qu’il s’agit presque de la survie du système d’éducation, tel que nous le connaissons. Quoiqu’on peut facilement penser que les technologies vont créer des différences, forcément.

Je n’ai pas abordé ici l’utilisation du iPod (que plusieurs considèrent comme un simple lecteur MP3, ce que les imitations sont souvent, mais l’appareil original est déjà rendu plus loin que ça), car François l’a déjà fait bien mieux que moi ici.

Cellulaire à l'école

Des étudiants (au Conseil étudiant) ont récemment demandé un assouplissement de la règle qui stipule que l’utilisation du téléphone cellulaire (portable pour nos cousins outre-Atlantique) soit interdite en tout temps dans l’école. (Règle difficilement gérable ou applicable)

Ce matin, à la traditionnelle assemblée générale (tradition qui a failli être outrepassée par la direction qui voulait initialement commencer ce retour des Fêtes par une journée de cours !), la direction nous a fait part de ce fait…

En bref, et pour éviter de citer directement des personnes qui pourraient se reconnaître, la majorité des enseignants (88 contre 42, excluant les 8 abstentions) n’est pas favorable à ce qu’on se penche un tant soit peu sur les mesures d’assouplissemnt de la règle qu’il pourrait être possible d’envisager.

Quand un enseignant a fait part des utilités possibles du cellulaire comme outil d’apprentissage, on aurait presque dit qu’il y avait un extra-terrestre dans la salle, rien de moins ! Tout à coup, une grande déprime m’a empoigné. J’ai tout à coup senti que le monde de l’éducation s’écroulait lentement, comme un immense bloc monolithique dont la pierre finira par se fissurer. À moins que ce ne soit un pressentiment d’une éventuelle explosion de cette même immense pierre, quand le système accusera un retard trop considérable pour être surmonté… Je ne sais plus en fait…

Le web 2.0 ? L’Éducation 2.0 ? De qu’ossé ? Je crois que la majorité des enseignants sont encore au temps des dinosaures… Bien sûr, il ne faut pas rejeter le passé en bloc, mais en même temps, il faut être de son époque, sinon, vers quelle société nous dirigeons-nous si nous ne savons pas éduquer les futurs acteurs de cette société avec les outils de l’époque concernée ?

Je ne parle pas de technologie gadget ici, ou encore de technologie-consommation, mais de réalité quotidienne et de l’éducation qui doit s’y faire ! Point final…