La politique, ça vaut pas…

… de la fiente d’oiseau :-/

Décidément, quand je vois de telles niaiseries, je me désole encore plus de la classe politique.

On veut nous faire gober qu’il faut voter pour ÇA en toute démocratie ? Je trouve que l’orthographe du mot démocratie devrait se transformer en démo-crassie, point final !

Rendu bas comme ça, comment peut-on pouvoir espérer gouverner un pays ? Décidément, il y a des gens puérils dans l’équipe qui font des pots cassés… Tout ça devient digne d’une mauvaise blague de quelqu’un qui a oublié sa maturité dans le fond d’une garde-robe !

Au fond, je ne sais pas pourquoi je me désole. Ça confirme ce que je pensais depuis longtemps de la classe politique en général… Dommage également que tout ne se résume qu’à une campagne d’image.

Seul point positif, Internet semble jouer de plus en plus en campagne, mais pas nécessairement de la bonne façon, ce qui fera dire à plusieurs qu’Internet, ça ne vaut pas de la … fiente !

La perfection

On a pu lire, dans les journaux récents, une série de reportages sur la violence et l’utilisation de la force physique… Prof Masqué, entre autres, en a traité ici et ici. La loi dirait encore que tout intervenant peut utiliser la force nécessaire (notion élastique s’il en est une, mais tout de même…).

Dans mon coin de pays, 3 dossiers sont en marche à mon syndicat local concernant la judiciarisation ultra-rapide dont on fait objet pour les profs pris dans ce genre d’incidents. La présidente a été interrogée récemment à ce sujet. La vidéo a été placée ici :

Dans ces dossiers, il a fallu d’abord convaincre la présidence de la CSQ (Réjean Parent) d’aider le syndicat local qui est, comme on le sait peut-être, composé d’enseignants qui ont été “libérés” de leur tâche d’enseignant pour s’occuper du syndicat. Seuls un ou deux employés du domaine juridique sont engagés en permanence pour le côté plus technique… Le syndicat local dispose donc de moyens, mais ceux-ci ont des limites quand le cas devient trop lourd….

Ce qu’on constate, donc, dans ce genre d’incident, outre les carrières complètement détruites pour les enseignants concernés, c’est l’intolérance profonde de la société en général face à des gestes auxquels on finit par appliquer une sorte de sentence disproportionnée. Qui a dit que l’époque de l’Enfant-Roi était révolue ?

On exige de la part des profs rien de moins que la perfection absolue ! Je comprends que l’on puisse exiger beaucoup des profs. Chacun de nous ne placerait pas ses enfants dans les mains de n’importe qui, cela va de soi. Mais de là à condamner automatiquement tout comportement dit «humain» (toucher un peu quelqu’un pour faire un arrêt d’agir est un comportement humain nécessaire dans une circonstance précise – “varger” dessus jusqu’au sang ne l’est pas, on se comprend !), il y a une marge énorme !

Dans notre société où la rectitude est reine, l’incohérence s’est installée. On exige plus des profs que de quiconque d’autre dans la société… et pourtant, les profs ne sont pas les plus payés, loin s’en faut !… Dans notre société où on se déresponsabilise toujours un peu plus chaque jour, pelletant la responsabilité dans les mains du “bon gouvernement” ou d’une autre instance quelconque, dans cette société on exige paradoxalement toujours plus des autres qui sont, pour ainsi dire, à “notre service” ! L’élève-client est une notion qui s’inscrit dans ce schème de pensée. Le client a toujours raison : le “serveur” ou “servant” est alors un joujou dans les mains du client… Le parent a parfois l’impression de payer le prof pour que celui-ci pallie tous les manques du roi-client. Non-sens.

Tous les élèves et tous les parents sont loin d’être comme ça, heureusement ! Mais il suffit que quelques-uns le soient pour que les choses dégénèrent si un événement malheureux survient. On assiste alors au contraire de la base de notre système juridique qui dit que l’on doit demeurer innocent jusqu’à preuve du contraire. Ici, le prof est condamné automatiquement et les faiseux d’opinion (à la télé et ailleurs) enflamment cette bombe, l’aident à exploser… Au nom du spectacle, on écorche au passage des personnes (qui ne sont pas parfaites, mais qui ne sont pas nécessairement ou automatiquement des criminels non plus !).

J’écrivais chez Prof Masqué ceci : on peut-tu juste être humain ? Sans faire exprès pour faire des erreurs, peut-on au moins, dans notre société, faire la part des choses et partager les responsabilités ? Les parents ont des responsabilités, les profs aussi. Les élèves ?, tout autant ! Personne n’est parfait, mais personne ne devrait se laisser à la stupidité de l’irresponsabilité et de la critique imbécile, celle qui ne s’informe pas et qui dit n’importe quoi… juste pour le show.

C’est ce genre d’attitude qui est fortement condamnable, pour garder un langage judiciaire !

Mais que celui qui n’a jamais pris de raccourci lance la première pierre…

Et que celui qui est patron aide son employé pour sauver son entreprise, car c’est, au final, tout le système d’éducation qui écope…

Présence obligatoire ?…

De quelle présence s’agit-il, au fait ?…

Cette semaine, je faisais part à mon directeur-adjoint de mon insatisfaction de l’horaire des réunions de l’équipe-niveau (3e secondaire) qui tombent toutes un soir (16h30-18h00-15-20) où j’ai autre chose de prévu, et ce, depuis les 18 dernières années, soit bien avant que je travaille à mon école 😉 J’en avais d’ailleurs fait la demande en juin dernier, avant de partir en vacances, afin que la situation, qui était la même l’an dernier, ne se reproduise pas ou que le “mal” soit amoindri.

Un petit oubli banal s’est glissé quelque part cette année, reconduisant ainsi le statu quo, et je ne veux surtout pas faire de chasse aux sorcières à ce sujet, car c’est banal, même si irritant tout de même un peu et obligeant à des pirouettes horaires parfois assez… spéciales. Mon directeur-adjoint a quand même pris le temps de consulter d’autres collègues impliqués dans l’hypothétique changement d’horaire avant de me dire que le changement souhaité n’était pas possible cette année, que peu importe le soir retenu, il y avait conflit avec une ou l’autre personne…

J’ai suggéré, pour cette année, à la blague, qu’on fasse les réunions sur Skype ou autre, mais au fond j’étais sérieux.

En fait, j’ai hâte au jour où nous pourrons nous réunir, en mode synchrone et/ou asynchrone, via un des nombreux moyens que la technologie nous permet pour faire évoluer un dossier. Et je suis sûr qu’après une acclimatation (qui sera malheureusement inégale chez les collègues), on gagnerait en productivité…

MAIS, le jour où on effectuera ce virage, on fera littéralement éclater les heures classiques et les TCO, TNP, BCD* et autres tentatives de quantifications du coeur qu’on met à l’ouvrage (gracieuseté de nos syndicats, dixit les patrons – gracieuseté de nos patrons pour reconnaître -avec d’immenses guillemets- notre temps, dixit les syndicats!!!) deviendront ingérables, peut-être… Ingérables de façon traditionnelle en tout cas…

Le problème, c’est toujours de contrôler ou gérer (le temps de) ceux qui font le minimum, et ils sont assez peu nombreux. Mais, comme dans tout système uniformisant (pléonasme?), cette minorité fait payer tout le monde : aberrant.

Donc, il y a plusieurs types de présences qu’on peut gérer quand on est patron. La présence à une réunion, même dite virtuelle, est facilement gérable. Et la coupure de traitement qui doit être faite pour absence est tout aussi facile à appliquer dans ce modèle ! Il n’y aurait qu’un petit pas à franchir, mais en même temps, dans notre système archaïque de gestion de l’éducation (et/ou du personnel), ça semble tellement loin qu’on dirait de la science-fiction, même si tout ça est facilement disponible de nos jours…

*BCD = ancienne appellation de Tâches complémentaires en présence élèves (Le “A” désignait alors la tâche d’enseignement proprement dite : donner ses cours)
*TCO = Trip Comptable Ostentatoire pour tenter de quantifier le coeur qu’on met à l’ouvrage – ou simplement Tâche COmplémentaire (Exemple : un comité sur lequel on doit siéger, etc.)
*TNP = Travail de Nature Personnelle : toutes les autres tâches, comme la préparation, la correction, etc, etc, etc.

Et c’est un délégué syndical qui écrit ce billet 🙂

Réflexions sur la rentrée…

Ça y est, la première semaine se termine. Au début, il y eut les traditionnelles retrouvailles où on en profite pour jaser un peu, surtout avec les collègues qu’on voulait revoir (pas tous, car impossible avec plus de 200 personnes qui oeuvrent dans la même école), prendre quelques nouvelles, etc. On a aussi pu faire de même avec d’autres collègues de la Commission scolaire lors de la rencontre de “fraternisation” organisée par la CS. Rencontre qui, dans mon cas, se termine souvent par un souper au resto avec quelques collègues intéressés par ce genre de rencontre sociale où on parle d’école, mais aussi d’autre chose : moments agréables de la rentrée. 🙂

Ce fut aussi la semaine des planifications, par bribes, entre les souvent nombreuses réunions (pas trop pire dans mon cas cette année). Planification avec ma collègue immédiate : travail agréable, car on est facilement sur la même longueur d’onde et les tâches se distribuent bien entre les deux personnes.

Ce fut aussi la semaine des réunions. Certaines dites “de cuisine” où on doit régler des détails d’organisation scolaire : normal, mais parfois lassant. Parfois utile aussi, mais pas toujours. La routine, quoi. D’autres réunions où nous avons pu échanger rapidement sur les projets qu’on a déjà faits ou qu’on souhaite faire : intéressant partage, mais menace obscure potentielle de compétition malsaine qui est constamment sous-jacente entre certaines personnes : dommage. Certains diront que je fabule, mais la réalité finit toujours par rattraper les fictions ou la fabulation un jour ou l’autre. Le modèle collaboratif est LOIN d’être implanté dans les mentalités de tous.

Certaines de ces réunions furent décevantes pour certains (selon les témoignages entendus – parfois “de loin”)…

Une chose est sûre : j’ai été à même de constater que l’uniformisation est encore et toujours reine et maître dans notre système d’éducation. Qui dit système dit souvent bureaucratisation, au moins partielle, et donc, uniformisation… On aime les ENT uniformes, corporatifs (ou corporatistes?), plutôt que les espaces où la créativité peut s’éclater ! Un système encore beaucoup trop centré sur l’évaluation finale, l’examen, sur les résultats plutôt que sur les apprentissages. C’est tellement ancré dans les mentalités que ça prendra des décennies avant de sortir de ce cercle vicieux… J’ai même entendu, à propos d’une “partie de matière” à voir : «De toutes façons, ils ont un E-XA-MEN sur ÇA, c’est dans l’E-XA-MEN, donc ça finit là, point final, ok?». Fin de la discussion, cul-de-sac obligatoire. Ça servait absolument à rien de discourir sur les apprentissages à réaliser, etc. Le renouveau pédagogique, supposément plus centré sur les apprentissages plutôt que l’évaluation dite sommative (ou assommante, c’est selon, presque même racine de mot, non?…), c’est un concept, donc c’est abstrait et ça ne fait pas vraiment partie de l’enseignement. C’est une utopie pour des fabulateurs ou fabulistes, des trippeux de théories, des mangeurs de mots qui se régalent de ces abstractions… Voilà donc ce que DOIT être un VRAI système d’éducation… Des connaissances, puis des examens, avec des résultats, chiffrés en plus de ça, même si le chiffre est une abstraction par rapport à la réalité des apprentissages en cours.
–Dis-moi COMBIEN vaut mon enfant, pis sacre-moi patience avec le reste, bon !
–Dis-moi COMBIEN vaut mon école au palmarès, pis sacre-moi patience avec tes demandes budgétaires au nom d’une pédagogie xyz

Bien sûr, j’ironise un peu et j’exagère aussi, mais parfois si peu ! La réalité, c’est que les changements, surtout de paradigmes, en profondeur, s’effectuent très très lentement, llleeennnttteeemmmeeennnttt……… D’ici ma retraite, dans plus de 20 ans, je ne verrai pas le bout du tunnel avec la p’tite lumière, même si mon espoir a encore la teinte presque verdâtre d’une veilleuse faiblissante à 100km de distance…

Quand je vois des projets comme celui-ci (lisez les 3-4 derniers billets, et les autres qui suivront), je me dis que les éléments de solution sont peut-être là pour certains. Pour les autres, je désespère parfois, comme ce soir.

Contrôle et éclairage

C’est connu, la Chine exerce un très grand contrôle sur à peu près tout, même si elle s’ouvre de plus en plus au monde extérieur.

Pour les Olympiques, rien ne fait exception à cette règle d’or, pas seulement connue de la Chine, d’ailleurs.

D’abord, on a eu droit à du lipsync, lors de la cérémonie d’ouverture. La chanteuse (la vraie, celle qui… chantait) avait trop l’air d’un pichou pour la montrer en public, parait-il. Ça a donné une excellente caricature chez Ygreck 🙂 Je ne sais pas si c’est par déformation professionnelle de musicien, mais pendant la cérémonie, quand la petite mimeuse est venue faire son numéro, je me disais que ça faisait bizarre : soit un décalage voix-image, soit du lipsync. Bref, les Chinois n’ont pas complètement trompé tout le monde avec leur belle image préfabriquée pour la circonstance.

Par la suite, on a eu droit aux plus belles divagations : il parait que les Chinois savent comment contrôler les nuages et qu’ils envoient des produits chimiques pour empêcher les nuages de laisser tomber leurs gouttes de pluie. Si ça avait été vrai, le Québec au grand complet leur aurait acheté la recette pour cet été… et, de plus, il n’aurait pas plu un ou deux jour sur Pékin, forçant même certaines compétitions à être reportées… Ou bien, peut-être que les Chinois ne maîtrisent pas parfaitement le processus, ce qui n’aurait rien de surprenant : contrôler Mère Nature est parfois ou souvent impossible, tout de même…

Là où les Chinois ont démontré leur expertise, c’est pour l’éclairage des édifice. Alors là, chapeau ! C’est vraiment beau. La piscine-cube d’eau et le stade-nid d’oiseau en sont les plus beaux exemples. Voyez plutôt :




Avouons que c’est pas mal mieux que l’éclairage du pont de Québec, une aventure complètement ratée où le résultat, malgré les trop nombreux milliers (ou plus) de dollars ont été convertis en quelques lampes de poches disséminées dans quelques poutres que l’on ne voit pas, peu importe l’angle sous lequel on se place. Vivement, que quelqu’un aille chercher l’expertise des Chinois pour arranger un peu mieux le tout 😉

Sur ces deux photos, le résultat est ce qu’on peut vraiment voir de mieux. Mais, personellement, je ne suis jamais tombé sur une météo qui permettait de voir sous cet angle : la majorité du temps, le réultat est fade et plus ou moins beau…


La question à 100$, maintenant : est-ce qu les Chinois contrôlent tant que ça ? Probablement que oui. Mais ils sont loin d’être les seuls. Nos politiciens, qui vivent au rythme de la sacro-sainte image fabriquée par leurs armées de conseillers, tentent eux aussi de contrôler le moindre mot dans chaque discours, la moindre image d’eux prise ici et là, etc. Contrôler ce qu’on veut que les autres pensent de nous n’est pas un monopole chinois. Il faut en être conscient et se le rappeler de temps en temps !