Voilà, c'est fait !

Comme je l’avais déjà dit il y a quelques mois, nous avons bel et bien ajouté à notre État des routes, l’État des infrastructures au Québec (Fichier PDF).

Cette liste des 135 viaducs, à laquelle s’ajouteront les structures dites municipales, représente ce que bien des Québécois craignaient dès octobre 2006, à la suite de l’effondrement du viaduc de la Concorde. Ces “détours forcés” vont passablement compliquer pour un temps l’industrie du transport routier. Favorisera-t-on (enfin) le développement du transport par train, ce qui détruirait beaucoup vite nos structures routières ?… Mais on a tellement négligé les infrastructures ferroviaires (elles aussi) qu’il y a là du travail à faire si on veut augmenter l’utilisation de ce moyen de transport…

Parallèlement à cela, je jasais hier avec un des nombreux entrepreneurs qui travaillent à l’Autoroute des Bleuets (route 175, parc des Laurentides) qui me confiait ses craintes à l’effet que, vu les récentes remises en question des appels d’offres concernant certains tronçons de cette autoroute en construction, il se pourrait que les reports prévus s’allongent encore, mais cette fois au profit de la réfection de certaines infrastructures (ponts et viaducs) récemment déclarées dangereuses ou à risque (plus ou moins élevé). Bref, un ou deux dossiers à suivre !

Comme dans du beurre, Mme Thibault ?

Peut-être espérait-on, chez l’ancienne lieutenante-gouverneure, pouvoir nous passer en douce un petit 70 000 $ par année de dépenses personnelles à nos frais, nous pauvres contribuables, mais actuellement, le scandale éclate à grand coup de renforts médiatiques. (Les cotes d’écoute sont souvent à la hausse avec ce genre de “nouvelles”…)

Mais, par-dessus le scandale, c’est l’indignation contre ces dépenses exagérées qui ressort chez moi. Ça m’enrage de voir ces polichinelles-pantins-clowns-inutilités d’une autre époque se vautrer dans le luxe indécent pendant que nous, les «con-tribuables», véritables dindons de la farce, trimons dur chaque jour en travaillant toujours un peu plus pour pouvoir arriver à se payer une ou deux petites gâteries qui n’iront jamais à la cheville des gâteries ultra-luxueuses de ces mondaines personnalités… (70000 $ par année en dépenses, c’est pas mal plus que mon revenu brut et c’est une fraction de mon revenu net après impôts, alors…)

Loin d’être jaloux de ce luxe, j’en ai principalement contre la fonction elle-même, au fond, fonction qui est carrément et complètement inutile ! C’est bien beau le folklore, mais ce genre de fonction folklorique doit disparaître, et ce, le plus rapidement possible !

L’autre chose qui m’enrage dans tout ça, c’est l’argent qu’on va encore mettre pour tenter de récupérer une partie des 700 000 $. Probablement que ça va finir par coûter plus que 700 000 $… Un peu comme le scandale des commandites : l’enquête a coûté plus cher (ou presque ?) que ce qu’on va récupérer en bout de ligne… Désolant ! Et tout aussi désolant le fait que certaines personnes ayant autorisé les paiements aient dormi au gaz à ce point !

Quand l’argent que tu gères n’est pas le tien… … …

Vétusté québécoise…

L’autre semaine, on parlait des toits qui coulent dans certaines écoles. Cette semaine, on a fait état de nos CHSLD (Centre hospitaliers de soins de longue durée) où l’on manque cruellement de ressources. (Ce qui a inspiré Ygreck, dont je reproduis ici la caricature, avec son aimable autorisation : merci ! – et le dessin de Ygreck m’a largement inspiré le texte qui suit : re-merci !)

Y a pas à dire, soit que Charest est complètement dans l’champ avec ses baisses d’impôts (mais dont on aimerait tous pouvoir bénéficier individuellement, tellement notre portefeuille crie famine plus souvent qu’à son tour), soit l’argent public est épouvantablement mal géré : j’avoue avoir un penchant pour cette dernière hypothèse, même si on sait que, de plus en plus, les besoins sont grandissants en santé, avec la population vieillissante et moins de travailleurs pour payer… Ici le babyboom québécois récent nous laisse un espoir de pouvoir respirer un jour… peut-être !

Pendant ce temps, dans nos sociétés, les animaux peuvent être traités aux petits soins et même plus, moyennant supplément, bien sûr, mais combien de gens vont presque se sacrifier pour leur sacro-saint toutou ?!!! Je veux bien être pour le soin aux animaux, mais il ne faudrait quand même pas que l’humain passe après, dans nos sociétés, non ?

Monique, Forget.. this budget ?

C’est ce qui semble devoir être le cas…

Pourtant, il y a de bons points dans ce budget, même si c’est évident que ce n’est pas la perfection. Bref, ce matin, je suis ambivalent un peu, tout comme Pierre Duhamel dont on peut lire la réflexion ici.

Devrons-nous nous rendre jusqu’à de nouvelles élections ? Sincèrement, je ne l’espère pas tout de suite, quand même.

À suivre…

En attendant, je vais aller travailler : imposable, bien sûr !

Manipulation médiatique ?

À propos de la saga du PQ qui monopolise littéralement les médias depuis quelques jours, dans l’actualité politique québécoise, on peut se poser quelques questions, surtout si on tente de gratter sous ce qu’on voit !

J’avais déjà évoqué ici la sacro-sainte image qui gouverne nos partis politiques et leurs chefs respectifs…

Cette fois-ci, je m’interroge sur l’image qu’on a vue de cette drôle de course à la chefferie du PQ. Qu’en est-il EXACTEMENT ?

Jusqu’ici, on a entendu du côté de Gilles Duceppe qu’il avait probablement mal mesuré ses appuis avant de se lancer dans l’arène, ou bien que certains de ces appuis avaient rapidement changé d’allégeance lors de l’annonce de Pauline Marois de se porter candidate… La vitesse à laquelle Duceppe avait annoncé sa candidature ne lui aura donc pas permis, selon cette analyse, de conserver ses appuis. Sa volte-face plutôt rapide est donc une ultime tentative de sauver la face, ou plutôt devrais-je dire sauver la sacro-sainte image qui est déjà passablement écorchée. (D’où les larmes d’hier, à l’écran ? On ne le saura sans doute jamais… Elles sont peut-être sincères, mais avouons que ça paraît bien.)

Du côté de Pauline Marois, on présente un plan (voir ici aussi) qui calque celui d’André Boisclair (comme Charest calque Dumont pour son discours inaugural, ou presque !). Rappelons simplement que Pauline Marois avait fini deuxième, derrière André Boisclair, il y a un peu plus d’un an à peine !

On ressort un plan semblable, donc, et, tout à coup, l’unanimité – si absente pendant le règne de Boisclair au PQ – apparaît comme par magie ! Avouons que c’est plutôt louche !

Sommes-nous donc en train d’assister à une gigantesque opération de manipulation des médias, opération qui vise à redorer l’image du PQ le plus rapidement possible ? Quand on sait combien fort peuvent travailler les armées de conseillers et d’analystes de toutes qui grouillent derrière chaque personne au front (en anglais ou en français, ici), dans toute organisation politique le moindrement nantie, on est en droit de poser la question !