MAP – sans compromis !

On en parle ici,dans le cadre du festival Envol et macadam à Québec. Le groupe punk-rock MAP est vraiment un groupe sans compromis, qui a conservé la liberté absolue que tout artiste devrait avoir, celle de créer ce qui lui tente au moment où ça lui tente !

C’est quand même bien de voir de ces groupes sans concessions qui ne succombe pas aux impératifs commerciaux de la rentabilité. Bien sûr, pour vivre cela, ces artistes se doivent quand même de faire des compromis… ailleurs ! Ainsi, il faut accepter de vivre deux vies en parallèle : chaque membre de MAP mène une autre carrière dans un autre métier que musicien.

À la lecture de l’article, je suis quand même resté surpris de me rendre compte que ça fait déjà 12 ans que le groupe existe. Le temps passe vite. Je me rappelle un de leurs premiers spectacles que j’avais été voir avec un ami… dans un sous-sol d’église !
De bons souvenirs 🙂

Festival d'été de Québec

J’avais un très très grand besoin de décrocher. Le Festival d’été de Québec m’y a grandement aidé.

Malgré son site internet archi lent chez moi (Mon MacBook Pro n’arrivera qu’en août, puisqu’il faut qu’il passe par l’école qui est fermée jusque là : procédures obligent), un site où le programmeur a probablement trop trippé “petites fonctions flash alourdissantes inutiles”, le festival offre quand même de bons spectacles et quelques découvertes. Pour moi, en tout cas…

Avec de la parenté et leurs amis de Montréal, nous avons passé une très belle fin de semaine, à courir les spectacles ici et là. J’ai ainsi pu apprécier Manu Chau (très bon show), me faire défaire pendant un moment les oreilles (pourtant dotées d’un très bon compresseur) par Nickelback, constater que l’ancien Pigeonnier est trop petit pour Pierre Lapointe…

J’ai aussi découvert Joseph Arthur, que je ne connaissais pas, mais que semblaient beaucoup apprécier les amies montréalaises 😉 Adepte de ce que j’appelerais d’instinct du “live sequencing”, il sait nous amener vers un univers un peu différent, qui rappelle plein de trucs de diverses provenances, mais qui sait charmer l’auditoire. N’eût été de la bassiste qui est revenue complètement gelée d’un petit séjour en coulisses pendant une pièce où JA était seul, le spectacle aurait été presque parfait. Chapeau aussi au groupe cubain de l’après-midi d’hier, et dont j’oublie le nom (J’irais bien voir sur le site du festival, mais je n’ai pas la demi-heure de patience requise… OK. Je caricature un petit peu, là !) Ce groupe mettait à profit un excellent pianiste qui a un style que j’aime bien, peut-être parce que j’y retrouve certains points communs 😉

Enfin, on est allé écouter les trois heures (21h à 00h) du show de Zachary Cabrel et Francis Richard (!). Beaucoup moins de monde que les deux soirées précédentes, mais quand même plusieurs milliers (ou 2-3 dizaines de milliers) de personnes… Le froid était au rendez-vous à partir de 22h environ, c’est peut-être ce qui a occasionné quelques petits problèmes vocaux au troubadour français qui semblait parfois peiner à monter quelques notes (pourtant, un peu plus tard, il en a monté des plus hautes (oreille absolue de l’auditeur-rédacteur le prouvant!) sans effort apparent…)

Ah oui, hier après-midi, je vois quelqu’un, à deux reprises, lever bien haut son cellulaire (portable pour les cousins 😉 et faire écouter un bout de show à son interlocuteur. Je trouvais ça un peu bizarre, voire inutile… Hier soir, pendant une toune de Zachary Richard, quelle ne fut pas ma surprise de décider subitement de faire pareil et d’envoyer un message sur le répondeur téléphonique d’une amie alaskienne (Il n’y avait pas de réponse, alors je suis tombé sur la machine…), juste pour lui dire qu’on avait hâte de la revoir (sachant aussi que Zachary est un de ses chanteurs préférés !)

Du talent plein la scène

Hier soir, avait lieu une des réprésentations de Chicago, par des élèves de mon école. Il en est ainsi toute la fin de semaine : dernière cet après-midi à l’auditorium du CNDF s’il y a des intéressés 😉 L’annonce est ici, mais l’affiche n’est pas la bonne : tant pis ! Il y en a une autre ici.

Mes impressions sur le spectacle d’hier tournent autour d’un seul thème : époustouflant ! Les comédiens principaux étaient tout simplement excellents : Jordane Labrie est un nom à surveiller. Cette fille-là, qui n’est qu’en 2e secondaire, possède déjà une voix digne des grandes chanteuses de ce monde, rien de moins. Elle pourra faire carrière en chant si elle le désire, et ce, sans passer par aucune machine-à-fabriquer-plus-ou-moins-artificiellement-des-vedettes comme Star Académie. Bravo pour le rôle de Velma si bien chanté !

Je ne peux passer sous silence les non moins excellentes performances des deux Marie-Pier Nadeau. La première, maintenant en 5e secondaire, que j’ai connue comme élève en 1re et 2e secondaire, a fait tout un bout de chemin. C’est fou tout ce qu’elle a pris en assurance ! C’est la révélation de ce show pour moi (dans son rôle de Roxie), car je connaissais déjà le talent de Jordane (ce qui n’enlève rien à personne). L’autre Marie-Pier Nadeau (3e sec.), en Mrs. Sunshine survoltée-jaune-presque-fluo, “crevait” la scène comme une bombe d’énergie pure !

Dans les très bonnes performances, il me faut aussi souligner celle de Mama Morton (Maude-Émilie St-Pierre), Billy Flynn (Matthew Marcoux) et l’adorable “petit” Amos Hart (Louis-Philippe Arsenault) qui a finalement pris toute la place dans son numéro Monsieur Cellophane. Marilou St-Aubin était aussi très bonne comme narratrice et tueuse de temps occasionnelle… (Pendant, entre autres, l’installation de la superbe prison digne d’un décor de film).

Dans un domaine que je connais moins, les chorégraphies des élèves étaient pour la plupart très bien montées et exécutées d’aussi brillante façon. Bravo à mes élèves en particulier 😉
Comme ce ne sont pas des remerciements officiels, je vais arrêter l’énumération de noms ici…

Le seul bémol que j’ai trouvé, en tant que musicien, c’est qu’il y avait des bandes sonores… Certaines étaient d’excellente qualité, mais d’autres possédaient entre autres des sons de drum parfois un peu plastique… Mais bon, c’est un petit mal très moindre !

Derrière tout ce spectacle et l’énorme organisation qu’il implique, une enseignante passionnée, Mélissa Tardif, qui s’est consacrée corps et âme à ce projet depuis des mois. Encore une fois, elle et toute son équipe sont arrivées au but et le résultat est là, mettant en lumière les talents de chacun. Chapeau !

Bien sûr, il faut savoir qu’il se fait des tas de spectacles de toutes sortes dans cette école, et que la saison des spectacles ne fait que commencer : le mois de mai en sera littéralement rempli… Je ne pourrai assister à tous : mission impossible ! Je n’ai malheureusement pas encore le don d’ubiquité…

Travail-loisir ou loisir-travail…

…là est la question !

En effet, dimanche, c’était la première pratique pour un show où on aide de jeunes amateurs à monter sur les planches pour chanter deux ou trois chansons chacun. Après l’écoute de chaque pièce (27 au total), la réalisation de partitions pour chacune (comme claviériste, je devais “repiquer” les claviers, mais comme coach pour le back-vocal, je devais “repiquer” tous les backs), après tout ça et au moins 4 fins de semaines, la première pratique (de trois) arrivait… trop vite, bien sûr, car je n’avais pas eu le temps de travailler tous mes sons à mon goût dans mon clavier, pour que ça sonne le mieux possible (Je suis assez perfectionniste à ce sujet…).

Alors dimanche, c’était le premier collage de tout ça. Après 175 km de route, on installait tous les instruments et on commençait la pratique. Durée disponible en moyenne pour chaque pièce, quelques minutes tout au plus, le temps de faire la chanson une ou deux fois, de se dire ce qui reste à travailler, et hop!, on passe à la suivante !

Résultat : il reste du travail à faire, surtout pour les chanteurs amateurs à qui certains passages restent à consolider : normal ! Pour ma part, je retrouvais trois musiciens avec qui j’ai travaillé très régulièrement pendant une période variant entre 7 à presque 20 ans, selon les musiciens. Et j’en ai découvert un autre passablement polyvalent, qui maîtrise autant les guitares que le clavier, bien pratique quand j’ai besoin d’une ou deux mains supplémentaires !

Avec un tel loisir, je me pose souvent la question à savoir si c’est un travail-loisir ou un loisir-travail, car jouer d’un instrument de musique, même si ça a souvent l’air facile, demande quand même beaucoup de travail… mais c’est un travail tellement plaisant 🙂

Belle initiative

À la fin de la semaine passée, deux élèves viennent me voir :
-On voudrait faire de la musique avec vous au dîner de la saint Valentin à l’école. Est-ce que ça serait possible ?

Après m’être enquéri un peu plus de la teneur du projet (jouer de la musique jazz assez relax pendant le dîner romantique organisé par le conseil étudiant), j’acceptai d’emblée, trouvant le tout un peu flatteur, même 😉

Aucune pratique. Juste un choix de quelques partitions dans le Real Book que j’avais et, hop!, voilà le train lancé. Bien sûr, ce n’était pas parfait, le clavier de l’école me lâchant quasiment en plein milieu d’une pièce (reset nécessaire), mais les élèves, eux, étaient ravis… et moi aussi, par la même occasion ! Bref, j’ai adoré cette initiative spontanée, pas compliquée à réaliser, car les élèves, eux, avaient préparé leurs partitions pendant la fin de semaine (transposition pour le sax, vérification des partitions avec un prof de musique en cours privé, etc.). Bref, beaucoup de plaisir et une expérience à renouveler, je l’espère.

Si j’avais eu ce courage, à 14 ans, d’inviter un prof à jouer avec moi, j’aurais trouvé en cette expérience quelque chose de formateur et de motivant, au plan musical, entre autres. C’est ce qu’ils en retirent, je crois (humblement), d’après les commentaires recueillis après l’activité hier midi, si j’entends entre les lignes 😉