Cellulaire à l'école

Des étudiants (au Conseil étudiant) ont récemment demandé un assouplissement de la règle qui stipule que l’utilisation du téléphone cellulaire (portable pour nos cousins outre-Atlantique) soit interdite en tout temps dans l’école. (Règle difficilement gérable ou applicable)

Ce matin, à la traditionnelle assemblée générale (tradition qui a failli être outrepassée par la direction qui voulait initialement commencer ce retour des Fêtes par une journée de cours !), la direction nous a fait part de ce fait…

En bref, et pour éviter de citer directement des personnes qui pourraient se reconnaître, la majorité des enseignants (88 contre 42, excluant les 8 abstentions) n’est pas favorable à ce qu’on se penche un tant soit peu sur les mesures d’assouplissemnt de la règle qu’il pourrait être possible d’envisager.

Quand un enseignant a fait part des utilités possibles du cellulaire comme outil d’apprentissage, on aurait presque dit qu’il y avait un extra-terrestre dans la salle, rien de moins ! Tout à coup, une grande déprime m’a empoigné. J’ai tout à coup senti que le monde de l’éducation s’écroulait lentement, comme un immense bloc monolithique dont la pierre finira par se fissurer. À moins que ce ne soit un pressentiment d’une éventuelle explosion de cette même immense pierre, quand le système accusera un retard trop considérable pour être surmonté… Je ne sais plus en fait…

Le web 2.0 ? L’Éducation 2.0 ? De qu’ossé ? Je crois que la majorité des enseignants sont encore au temps des dinosaures… Bien sûr, il ne faut pas rejeter le passé en bloc, mais en même temps, il faut être de son époque, sinon, vers quelle société nous dirigeons-nous si nous ne savons pas éduquer les futurs acteurs de cette société avec les outils de l’époque concernée ?

Je ne parle pas de technologie gadget ici, ou encore de technologie-consommation, mais de réalité quotidienne et de l’éducation qui doit s’y faire ! Point final…

Éducation 2.0 – ça progresse !

Après la non-conférence du 15 septembre dernier, les réflexions se sont poursuivies chez chacun. Quelques bribes se retrouvèrent ici et là sur leurs blogues, dans des billets ou des commentaires.

Depuis un peu plus d’une semaine, les suites de cette rencontre pleuvent pour moi.

-D’abord, j’ai lu chez Patrick qu’une deuxième non-conférence se prépare. Voir le wiki de Martin également à ce sujet.

-Ensuite, Missmath m’invita à me joindre au réseau Apprendre 2.0 qu’a créé Florence Meichel il y a quelques semaines, réseau qui démarre avec le bouche à oreille, à la volonté de son instigatrice. Lentement, mais sûrement, telle est la devise ! Plusieurs discussions intéressantes y ont été démarrées. Plusieurs documents y sont aussi “entreposés”… À visiter !

Ne me reste qu’à espérer que la date qui sera éventuellement choisie pour la 2e non-conférence Éducation 2.0 en soit une où il me sera possible d’être présent, en direct ou via webcam…

Comme autre suite, que je n’ai pas encore mentionnée, car les premiers balbutiements se font à peine entendre (ou lire), il y a plusieurs de mes élèves qui ont activé ou activeront un blogue scolaire ces jours-ci. Comme ces blogues font partie d’un ensemble plus grand qui inclut d’autres élèves-blogueurs d’autres classes que les miennes, vous pouvez prendre comme indice que mes élèves (et ceux de ma collègue immédiate) possèdent un identifiant à 6 lettres. (Les autres (qui ont entre autres François comme enseignant) ont seulement le prénom et une lettre initiale).

Il s’agit ici d’un moyen choisi librement par ces élèves pour y placer certains écrits réalisés. Chacun est ensuite libre d’y entreprendre une démarche d’écriture occasionnelle ou régulière, d’utiliser son blogue un peu comme un cyberportfolio, etc. Tout cela dans un réseau qui ne demande qu’à se développer. Déjà, quelques élèves sont allés plus loin que le minimum. J’en ai un qui publie une chronique où il critique et évalue des jeux vidéos, par exemple.

Comme je dis, c’est un premier pas… Je me prends à en souhaiter plusieurs autres, mais il ne faut pas tirer sur la tige pour que la fleur pousse plus vite…

Tag Technorati Vers_education_2.0.

Rumeur seulement : J'ESPÈRE !

Entendu quelque part autour d’une commission scolaire en déficit, qui avait jusqu’en juillet dernier un programme (un peu) facilitant, pour que ses enseignants puissent s’acheter un ordinateur, portable ou pas, à leurs frais, bien sûr, mais en permettant l’étalement des paiements !

Le plan prévoyait, jusqu’ici, que l’enseignant (permanent) se voyait prélever sur sa paie 1/52e du coût de l’ordinateur pendant 2 ans (total de 52 paies). Les précaires pouvaient aussi profiter de paiements étalés, mais sur un an seulement, vu la précarité de leur emploi au sein de la commission scolaire.

Or, dans le but non avoué de renflouer l’actuel déficit (sûrement pas engendré par ces mesures aidantes qui ne coûtent sûrement pas aussi cher que la rénovation du siège social, par exemple…), la commission scolaire a décidé qu’à partir du 1er juillet dernier, des intérêts de 9% étaient ajoutés à la “facture”. Bien sûr, on aide encore les enseignants, eux qui travaillent et qui produisent souvent de surcroît du matériel pédagogique avec cet outil aujourd’hui indispensable, désengorgeant ainsi les salles de profs sous équipées en ordinateurs et où les files d’attente existent parfois… Mais cette aide financière a maintenant un prix, comme à la banque !

De plus, alors qu’on devrait pouvoir bénéficier, sur le plan fiscal, de réductions d’impôts pour la portion utilisation professionnelle de cet équipement, quelqu’un quelque part, dans cette commission scolaire, aurait songé, le temps d’un instant de folie, osé-je croire, à plutôt taxer l’utilisation non professionnelle de l’ordinateur, puisqu’il n’appartient pas complètement à l’individu tant que celui-ci n’a pas fini de payer le dernier centime à son employeur (ou quelque chose comme ça).

Je doute que ce raisonnement plutôt tordu puisse être concrétisé un jour, mais comme je ne connais pas à fond les nombreuses lois fiscales, j’ose quand même espérer que cette rumeur en restera une et qu’elle sombrera aux oubliettes des idées creuses. Sinon, je désespère de plus en plus de la nature «humaine» de certains cadres, ainsi que de leur gros bon sens…

Est-ce si difficile de bien gérer une entité publique ou para-publique qu’il faille constamment s’acharner sur ses employés dévoués qui investissent de leurs propres sous sans espoir de déduction fiscale pour une utilisation professionnelle de leurs biens personnels ? Il y a des limites à nous prendre pour des remplisseurs de trous budgétaires !!!

Vive la Finlande !

Quand je lis un article comme celui-ci, je me désole de penser qu’au Québec, en éducation, c’est VRAIMENT le Tiers-monde 🙁

Là-bas, c’est l’enfant qui est la «première priorité» (pour emprunter une expression charestque). Ici, c’est l’administration (CS, etc.) Quand la bureaucratie domine ?…

Encore quelques notes…

Décidément, mon rattrapage de fils RSS perdure et je manque de temps pour écrire convenablement : voilà pourquoi je me laisse quelques notes, publiques, que vous pouvez donc consulter. C’est aussi ça parfois, bloguer !

D’abord une discussion sur le journalisme citoyen, un concept voué à l’échec, selon les vrais journalistes, ceux de la Fédération des journalistes.

Il y a d’abord le billet de Philipp Schnobb, celui de Mario Asselin et celui de Renart L’Éveillé, que j’ai tous lus avec attention. J’ai réagi chez Renart avec ceci :

La compensation à l’objectivité journalistique un peu perdue à cause des choix éditoriaux (et marketing), c’est un angle très intéressant pour aborder ce sujet !

Il est certain que la catégorie “blogueur” est trop large. Elle embrasse autant le blogueur qui publie sa vie en long et en large (parfois plus) que le blogueur qui réfléchit tout haut sur une question sociale importante, qui dénonce un phénomène quelconque, qui explique, de l’intérieur, une réalité propre à son champ d’action professionnelle. Est-ce là du journalisme, je ne sais trop… Mais c’est quoi cette manie des journalistes à toujours vouloir avoir le monopole de LA vérité ?

D’accord, je “varlope” un peu dans ma question, mais il est clair que j’ai déjà eu affaire à au moins un ou deux journalistes qui ont fait preuve d’un chatouillement extrêmement sensible aussitôt qu’on questionne un tant osit peu l’objectivité journalistique parfois si “galvaudée” de nos jours par certains professionnels de l’«information»…

De plus, la manie qu’a l’humain de tout catégoriser en tentant de littéralement enfermer toute réalité dans une ou l’autre catégorie finit par m’exaspérer. Je sais bien que la catégorisation favorise la compréhension de phénomènes complexes, mais il y a des limites à sectariser. Alors pourquoi ne pourrait-il pas y avoir plusieurs types de journalismes ? C’est la question que je finis par me poser à la suite de mes lectures d’aujourd’hui.

Tiens… une analogie me vient à l’esprit : il y a des musiciens professionnels (et parmi eux, plusieurs catégories de musiciens : classique, rock, etc.). Il y a aussi des musiciens amateurs, et parmi eux, certains, mais pas tous, sont très bons, mais sans être définis comme professionnels, totu simplement. Bon OK, les musiciens ne sont pas soumis à un code d’éthique, mais il reste que l’analogie fait ressortir les “excès” (le mot est …excessif) de la catégorisation.

Voilà donc le fond de ma pensée du moment sur ce sujet. Peu importe les terminologies, il restera que l’évolution des métiers et professions fait en sorte qu’ils se modifient au fil du temps, c’est inévitable. L’enseignement n’y échappe pas non plus, tout comme la société dans laquelle on vit en général. Reste à déterminer comment on “encadre” ces changements ou comment on les laisse s’exprimer dans le temps : that is THE question !