L'avenir de l'éducation …

Après avoir lu ici un billet nous relatant ce qui est à la base du système finlandais d’éducation qu’on vante tant ces temps-ci, après avoir lu ce billet chez François, j’en arrive à la conclusion suivante :

Sans une philosophie de base, une manière de penser claire qui donne l’importance à CHACUN au lieu de vouloir continuer de voir l’école comme une “machine à saucisses” (ou machine à diplômés), à voir aussi les TIC comme une belle “bébelle” bureautique (Office = bureau, non?) à faire de beaux petits PowerPoint, sans ce grand revirement de situation, donc, le système actuel d’éducation court à sa perte ou, comme le chien qui tourne en rond, court après sa queue…

Le temps de la révolution industrielle est révolu. Alors arrêtons de fabriquer de beaux petits bien-pensants en série !

Méthode rapide !

Très belle découverte faite chez Rotules : comment faire une chanson rapidement, efficacement, commercialement…

ou l’ABC d’une chanson radiophonique de 3 mn 20 s !

Je pense que je vais projeter ça à mes élèves quand je parlerai de poésie 😉
(Ah oui, c’est vrai, faut d’abord réserver le projecteur, s’il est disponible, aller chercher cette boite monstre au secrétariat, un beau gros “case” blindé et lourd, contenant le projecteur, un portable pour ceux qui n’ont pas investi dépensé en fou comme moi, tout le cablage nécessaire, à brancher chaque fois qu’on veut s’en servir… sans oublier de remballer et de retourner le tout à la fin de la période ! – Parfois, ça me tue la spontanéité, tous ces trucs… Je pense que je vais faire faire silence complet comme je le fais parfois, et simplement retourner le portable vers eux, version plein écran. Ça ira plus vite ainsi !

Voici la vidéo pédagogique de Stage Lacroix (durée de 3:17 !!!) :

Comme si ce n’était pas assez, je découvre à l’instant (Chez Greg) cet outil de création de mixage en ligne, à partir d’échantillons déjà enregistrés… Amusez-vous !

Cellulaires et apprentissages…

Amusante anecdote, lue quelque part dans un monde parallèle… en pensant à Missmath, entre autres.
Toute ressemblance avec des personnages réels est purement fortuite et est le fruit d’un hasard plus qu’improbable.

Il était une fois un enseignant de musique qui se plaisait à réfuter l’allégation voulant que les cellulaires pouvant être vus comme des outils d’apprentissage, c’était de la foutaise hautement philosophique, loin de la vie réelle et de la vraie éducation, celle qui a lieu dans la non moins vraie école, etc. Vous voyez le discours, vous l’entendez, même ! Tout comme moi…

J’eus tout à coup l’idée de rétorquer à l’enseignant en question qu’il était vraiment de mauvaise foi, à force de refermer cette belle paire d’oeillères. Vous savez, celles qu’on mettait aux chevaux autrefois sur la route, plutôt le chemin de campagne ? Deux beaux petits carrés noirs, cachant ainsi les yeux du propriétaire de la remarque cinglante à saveur plus ou moins rétrograde, juste pour ne pas qu’on puisse identifier l’individu en question.

J’eus aussi, tout à coup une autre idée que je m’appliquai à transformer en question posée.
«Pourquoi ne permettrais-tu pas à tes élèves, dans un cours de musique, de télécharger des sonneries de cellulaires qui seraient des extraits d’oeuvres marquantes de l’Histoire de la musique ?»

… … … … … … … (Insérez ici une tonalité muette)

Oups ! Il n’y a plus de service au numéro que vous avez composé !

1-0 pour moi 😉

Chiâlage perpétuel… mauvais !

Intéressant billet chez Christian ici.

Il y est question du chiâlage perpétuel dans lequel nous enferment plusieurs médias de la région de Québec, nous faisant ainsi passer pour une gang de chiâleux plus ou moins imbéciles même pas capables d’organiser quoi que ce soit ou de laisser organiser des événements aux gens qui veulent bien oeuvrer quelque part… Étant le premier à reconnaître que tout n’est pas parfait (et ce, pour n’importe quelle organisation de n’importe quel événement, 400e ou pas), je me dis du même souffle : serait-il possible d’avoir des critiques NU-AN-CÉES ? Est-ce trop demander à ces médias obnubilés par la sacro-sainte cote d’écoute qui va finir par fondre elle aussi devant ce perpétuel show-manquant-de-nuances qu’on nous sert ad nauseam dans les médias en général, aux infos comme ailleurs… (OK, nuançons ! Tous les médias ne sont pas complètement sans nuances, mais la tendance est très forte.)

Il y a des gens qui veulent nuancer. Nous ne sommes pas tous des moutons suiveux de médias de façon aveugle. Alors levons-nous, gens de cette espèce, et parlons nous aussi, publicisons les bons coups et arrêtons de toujours nous enfermer dans notre village dans nos chimères stériles qui ne feront jamais rien avancer !

Que tous ceux qui pensent ainsi se lèvent et prennent la parole eux aussi. Les sans nuances finiront par se peinturer dans un coin

En passant, il serait intéressant de se pencher sur ce sujet dans le cadre de l’exercice de la pensée critique chez nos élèves… Notre société a encore beaucoup de chemin à faire !

Remaniement en éducation…

Non, il n’est pas question (pour le moment!) qu’au Québec, l’on change une énième fois de ministre de l’éducation (et des loisirs, sports, chasse et pêche) en peu de temps. Il ne sera pas non plus de réforme de l’éducation… Le français ? On en parlera plus tard…

C’est d’un tout autre remaniement dont il sera question ici.
On parlera plutôt d’un remaniement structurel du système québécois d’éducation.

Hier, la FQDE tenait une conférence de presse (à laquelle je fus même invité personnellement, à cause d’un ou deux écrits bloguesques sur la structure scolaire) sur l’avenir de plus en plus improbable de l’actuelle structure du système scolaire québécois, où l’école n’est même pas considérée, légalement parlant (Lire le message du président, Serge Morin).

À la FQDE, on propose donc (voir les 5 propositions ici) de donner plus d’autonomie (et donc de pouvoir?) aux écoles, sans abolir les Commissions scolaires (abolition = solution simpliste introduisant vraisemblablement plus de problèmes que de solutions en bout de ligne), celles-ci jouant un rôle plus accessoire au plan de l’éducation comme telle, mais conservant leur rôle essentiel de gestion des infrastructures et du transport scolaire, par exemple (Regroupement de services pour plusieurs écoles, économies d’échelle, etc.)

Incluse parmi les propositions, celle (la 4e) souhaitant que les conventions collectives soient elles aussi remaniées, puisqu’elles deviendraient rapidement caduques dans une telle nouvelle structure plus décentralisée. Intéressant ! Juste à la façon d’appréhender comment une entente pourrait bien survenir entre les syndicats et la FQDE sur ce plan… Incompatibilités réconciliables ? J’ose croire que oui… car le statu quo ne saurait durer éternellement devant l’évolution rapide dans laquelle nous vivons…

Mais j’ai de gros doutes. Des doutes énormes, même. La structure syndicale est parfois aussi souple que celle des commissions scolaires, i.e. difficilement adaptable. La structure syndicale saura s’ajuster si et seulement si les enseignants qui en sont la base, sont majoritairement pour un réajustement. C’est son modus operandi.

De plus, il faudra prévoir un mécanisme (pas trop lourd à administrer, svp!) prévenant les abus de pouvoir de la part des directions d’écoles. Si les écoles ont plus d’autonomie et plus de pouvoir, il faudra prévoir des mécanismes de régulation de ces pouvoirs, sinon : abus garantis. Trop d’exemples me viennent tristement en mémoire, surtout pour l’embauche de personnes. On voit parfois à l’oeuvre, en certains lieux, de véritables petits tyrans qui font leur trip de pouvoir. Un free-for-all d’insécurité serait tout aussi indésirable que la protection d’incompétence dont se font parfois accuser les instances syndicales…

Également à prendre en considération, une façon intelligente de donner du pouvoir (ou mieux, favoriser la collaboration) aux parents. Il ne faut pas que certaines personnes se fassent valoir coûte que coûte dans un petit trip de pouvoir à une réunion quelconque. Ce genre de pouvoir apparait selon moi quand la structure le favorise. Il disparait ou apparait beaucoup plus difficilement lorsque la structure de gérance en place favorise une répartition intelligente des tâches de gestion et des prises de décisions.

Quant aux profs, il faudra leur faire une grande place dans cet organigramme nouveau. Ce sont eux qui sont au front et qui, actuellement, vivent avec une structure «pesante comme ça» au-dessus de leur tête. La lourdeur et l’enflure bureaucratique tuent les initiatives, retardent les réalisations, nous font vivre un siècle en retard. C’est mon opinion et je vous la partage aujourd’hui, en toute simplicité. (J’allais dire, en toute naïveté.)

J’ose donc espérer, encore, que nous saurons établir une saine gestion en toute collaboration, et non implanter une autre gestion dite participative, mais qui comprend souvent des consultations plus ou moins bidon, au pouvoirs trop limités pour que les participants aient vraiment l’impression de participer, justement.

Finalement, le modus vivandi de la nouvelle structure devrait être : pas de luttes de pouvoirs, mais plutôt un climat de collaboration véritable ! Changement de paradygme simple à énoncer, mais beaucoup plus difficile à implanter, car il implique un long changement de mentalité. J’espère juste vivre assez vieux pour pouvoir le voir de mon vivant… et même en faire partie !

Ajout :
À la suite de la lecture de la réaction de Réjean Parent dans le Devoir, réaction face aux remises en question de la réforme qui font jaser ces jours-ci, il me semble déjà relever quelqeus contradictions : il y parle de décentralisation du MELS vers les écoles, qu’il dénonce avec véhémence, réclamant un MELS fort, mais il souhaite du même souffle que les enseignants se réapproprie leur profession. Plutôt paradoxal comme discours, mon humble avis. À moins que j’aie mal compris.

Par contre, là où j’appuie, en principe, c’est lorsqu’on parle de compétition parfois outrancière entre les écoles, compétition qui mène parfois au cannibalisme (Ça, ce n’est pas dans le discours!). Tant d’énergies perdues, à mon avis. Si on bâtissait ensemble… Mais est-ce vraiment possible ?