Re-fonder l'éducation ?

Projet ultra-ambitieux soumis par Gérard De Vecchi, à propos de l’éducation en France : voir ce long texte.

À l’échelle locale, chacun dans nos écoles, on voit des problèmes, on vit des problèmes, on cherche des solutions, qui finissent par être simplement souvent de beaux plasters (BandAid™) sur un bobo, qui ne règle rien, qui ne guérit rien : le cancer continue alors à ronger sournoisement, jusqu’à l’éclatement encore plus grand du problème au grand jour…

Sur une échelle un peu plus grande, on propose parfois une Réforme, qui devient Renouveau pédagogique, pour donner un peu dans l’euphémisme ou la tautologie (la pédagogie, me semble que ça doit constamment se renouveler, ça, non?), et qui au final ne règle rien, faute de véritables moyens (et je ne parle pas seulement de finances) pour vraiment mettre en place quelque chose de véritablement nouveau ou même, à tout le moins, évolutif.

Triste constat alors. Rien ne fonctionne vraiment comme on voudrait et ceux qui sont plus perfectionnistes déchantent en premier… ou s’échinent plus longtemps que “la masse”… à leurs risques et périls.

Dans son texte, De Vecchi propose ni plus ni moins qu’un changement encore plus global, wow ! Ça m’impressionne au départ, ça me fait peur en passant, et ça me démotive finalement, tant la montagne est immense à franchir…

Comment alors parvenir à quelque chose qui se traduira concrètement par un véritable changement ? Un peu plus tôt cette semaine, sur Twitter, j’évoquais, avec un directeur d’école du Nouveau-Brunswick (et quelques autres Twitteux de mon réseau), le fait que bloquer des sites ne règle rien, qu’on ne fait que jouer au chat et à la souris… Ce qui m’a fait conclure par une sorte de slogan mi-publicitaire “Éduquons, point final” (À la réflexion, je pourrais enlever le final peut-être…). Bref, centrons-nous sur l’essentiel, l’éducation de nos élèves ! En cela, je rejoins De Vecchi qui nous dit que l’impérialisme économique (je ne le dénonce pas, je mentionne simplement qu’il prend toute la place) fait perdre le sens de la durée, obnubilé qu’il est par la satisfaction immédiate, etc.

Alors arrêtons de tout sacrifier sur l’autel de la «rentabilité à court terme à tout prix», élaborons un système où l’éducation est une valeur au moins aussi importante que l’économie et nous finirons par bâtir quelque chose de plus durable, de moins éphémère.

Une fois cela dit, maintenant, comment peut-on faire ? Comme je disais plus haut, le projet de De Vecchi apparait trop gros pour être réalisable tant la tâche est immense et joue sur tous les plans à la fois… Est-ce que les réseaux sociaux (comme celui-ci, qui regroupe des éducateurs et des formateurs de tous pays), avec leur maillage presque infini, peuvent être une piste de solution ? Je pense que oui.

Tout comme Apple, il nous faudra «penser autrement». Il en va de notre survie. Sinon, nous sombrons ! Nous ne pouvons attendre après le politique pour régler ce problème. On n’a juste à regarder notre campagne électorale au Canada, une campagne “contre” l’autre, au lieu d’être une campagne avec des idées à mettre en valeur, une campagne de projet de société… Encore une fois, rentabilité à court terme en priorité… Désolant !

Alors il nous faut agir, hors des structures presque pourrissantes en place… C’est peut-être ça, re-fonder, ré-inventer. Tout un contrat !

Finalement, quand je pense à mon fils à naître très bientôt, je me dis que j’ai une autre très grande raison d’agir, de vouloir un re-fondement quel qu’il soit, ou presque, même si je sais que tout ne sera pas parfait, loin de là…

Bell pub ?

Au Téléjournal de la SRC à l’instant : Bell présente des affiches publicitaires controversées fortement décriées par les acteurs (ou actants) du système scolaire ! (Aucune trace sur le site de la SRC : il est bien trop tôt… priorité télévision oblige ! Ah ! la SRC…)

Bien entendu, les montées aux barricades face à ces affiches-pub se font bien voir, et l’opinion publique ne va retenir que cet aspect, car Bell, qui vante ses services de téléphonie cellulaire pour surmonter l’ennui pendant les cours, a peut-être manqué le bateau en oubliant d’illustrer un exemple d’utilité pédagogique de son appareil qui pourrait servir d’outil pour cet usage. L’affiche observée au Téléjournal montre en effet une séance de chat tout ce qu’il y a de plus banal alors que Bell aurait pu marquer des points en utilisant un autre exemple de fenêtre sur le téléphone montré…

Dommage !

Ça contribuera encore à faire dire à la très très grande majorité que les téléphones cellulaires, les iPod Touch et, tant qu’à faire, les ordinateurs ne sont que des outils purement ludiques sur lesquels les jeunes ne font QUE jouer et non apprendre.

Je sais bien qu’ils jouent souvent, nos élèves. Toutefois, le JEU peut être éducatif et favoriser les apprentissages, mais ce n’est pas ce qu’on voit de prime abord, préoccupés que nous sommes par le côté sérieux obligatoire à tout apprentissage. On voit ainsi souvent les jeux comme des trucs nuisant à l’apprentissage. Bien sûr, il existent des jeux dits discutables, mais il ne faudrait pas mettre tous les oeufs dans le même panier…

Pourquoi les apprentissages devraient tous être sérieux, noir et blanc, encre sur papier ?

Bell aurait pu marquer des points. L’histoire ne retiendra que la gaffe du mauvais exemple mis de l’avant dans la pub !

Image : autre image de cette campagne de publicité, sans lien avec l’école dans ce cas-ci…

Le WWW libre et accessible pour tous

L’inventeur du web, Tim Burner Lee, a annoncé hier soir la création d’une fondation afin de rendre le Web libre et accessible pour tous !

Le communiqué de presse en français est ici.

Cette démarche veut favoriser la communication, la collaboration, la connexion des gens grâce à la technologie disponible (et la rendre disponible à tous). Reste à trouver des donateurs ! Ce qui ne se trouve pas beaucoup dans le milieu de l’éducation québécois, pauvres que nous sommes… Il faudra donc chercher ailleurs.

Perso, je souhaite que cette initiative atteigne ses buts et même plus 🙂

Twitter – micro-blogue

Twitter. Plusieurs connaissent ici, d’autres pas.

Personnellement, ça fait de nombreux mois que j’en avais entendu parler, mais juste le nom suffisait presque à me rebuter. Un twit, au Québec, c’est loin de désigner un billet de 140 caractères et moins ! Pour nous, la significatin première du “mot” est “épais”, “niaiseux”, “pas brillant”, etc. Les synonymes ne manquent pas dans le langage populaire…

Par la suite, Twitter pour moi, ce n’était qu’un mini-Facebook qui permettait de faire connaître ses humeurs, voire ses allées et venues, à ses proches, ou à toute la planète… Inutilité assurée dans mon cas, surtout pour toute la planète.

Cet été, juste avant le retour au travail, François a commencé à me titiller avec son adhésion à Twitter, en en parlant comme d’un micro-blogue. Twitter est plus instantané qu’un blogue, plus mobile encore aussi. Il est facile de publier moins de 140 caractères à partir d’un cellulaire, d’un iPod Touch ou tout autre appareil petit, portable et plus mobile qu’un ordi portable… Twitter, certains soir, se transforme en clavardage légèrement asynchrone avec nos proches, ce qui le transforme alors en mini-Forum de discussion sur un ou des sujets.

Twitter souffre en même temps de cette limite de 140 caractères maximum pour chaque intervention… De même que l’absence d’indexation-sujet de discussion automatique. Il me semble que lorsque on fait Reply, au moins un petit “Re:” devrait se générer automatiquement. Détail, il est vrai !

Bref, j’aime bien quand même…

Devant la multiplicité des outils qu’on peut aujourd’hui retrouver – et parmi lesquels on peine parfois à retrouver nos propres besoins vs l’outil (ou l’inverse!) – il me semble que les possibilités d’utilisations et d’apprentissages ne cessent de se multiplier aussi à la vitesse Grand-V… Les techno-natifs, eux, s’y retrouvent beaucoup plus rapidement que nous, les vieux non-natifs. En même temps, le fossé entre les “connaissants” et les “ignorants”, peu importe leur âge, ne cesse de se creuser à la même vitesse. Il faut garder cela à l’esprit, selon moi, mais ne pas se retenir de sauter dans le train non plus pour autant, sinon il ne se passera jamais rien. Et pour sauter dans le train, on a tous besoin de mentors, ces gens passionnés (2 sont en lien dans ce billet) qui nous poussent à aller plus loin et qu’on devrait écouter en plus grand nombre…

Intolérance anglophone

Hier, Photosmax nous informait que la pièce gratuite de la semaine du iTunes Store en était une du groupe québécois Karkwa…

Aujourd’hui, un article de MacQuébec nous informe de certains commentaires passablement désobligeants de la part d’anglophones qui, pour une fois, ne peuvent comprendre toutes les paroles.

Pourtant, ici au Québec, bien des gens écoutent des chansons dont ils ne pigent que dalle !!!

Pour ce qui est de l’image, qui est appelée la “tête carrée”, disons simplement que François nous a fait découvrir (je cherche la référence, mais je ne la trouve plus…) un autre sens de l’expression tête carrée, en utilisant cette image pour montrer une tête qui a des oeillères grosses comme “ça”…