Récapitulations matinales…

Hier, c’était une journée musique : quelle belle évasion, même si on travaille fort !

Aujourd’hui, je découvre le cri du coeur du Renard Roux qui, dans sa crise de cynisme, fait preuve d’une lucidité qui nous incite à choisir notre camp. Une lucidité tout aussi profonde que celle de François dans ce billet.

Puis, il y a Diane qui nous parle ici de la Finlande et de son système d’éducation assez différent du nôtre…

Pendant ce temps, un autre modèle d’apprentissage (?) mentionné chez Florence. Est-ce ce que souhaitent secrètement nos dirigeants ? (Doh !) Je ne choisis donc pas ce camp !

L'Humain, un document indexable ?

Découvert chez Florence, ce texte d’Olivier Ertzscheld est à lire absolument pour quiconque se questionne un tant soit peu sur l’indexation des documents du web.

Quelques extraits choisis rapidement : (Une lecture complète s’impose quand même, ne serait-ce que pour la contextualisation historique de l’indexation web…)

De plus en plus de sites de réseaux sociaux « ouvrent » l’immense catalogue des individualités humaines qui les composent à l’indexation par les moteurs de recherche. Ce qui pose nécessairement la question de la pertinence des profils humains. Une question qui n’en est encore qu’à ses balbutiements mais dont l’étendue des problèmes posés peut à juste titre faire frémir.

Que beaucoup d’utilisateurs “entrent” dans ces réseaux sociaux sous la forme de pseudonymats (pseudonymes masquant l’identité réelle) ou d’avatars, s’inventant ainsi des identités parfois ludiques, parfois recomposées, parfois mensongères, souvent idéalisées, toujours fragmentaires.

La politique de confidentialité des sites récoltant ces informations, généralement de manière librement consentie, a déjà fait l’objet de nombreuses critiques, mobilisant institutions et associations sur le créneau de la défense d’un droit à l’oubli numérique.

La question qui se pose donc aujourd’hui est celle du caractère indexable de l’être humain. Celle de savoir si l’Homme est, ou non, un document comme les autres.

L’urgence de cette question en appelle une autre : celle du pourquoi ? Les documents, les mots-clés ont acquis une dimension marchande. Ils se vendent et s’achètent sur la grande place de marché d’Internet, que régule pour une large part le seul moteur Google. Nos traces identitaires numériques seront-elles demain également marchandisables ? Bienvenue dans le World Life Web.

Quantifier le qualitatif…

Idée en l’air comme ça, qui m’est venue cet après-midi :
vous connaissez peut-être le petit «jeu» suivant (voir image) qui n’est pas vraiment relié aux mathématiques, mais plutôt à la lecture, à la description et à la façon d’écrire quelque chose, des concepts beaucoup plus linguistiques que mathématiques au départ. Le principe est simple pour ceux qui ne le connaîtraient pas : chaque ligne «décrit» ce que l’on voit à la ligne précédente… mais on l’écrit en chiffres, sans aucune lettre.

Conclusion : il est aussi cohérent d’essayer de faire des moyennes avec ce «tableau» de chiffres que de faire des moyennes avec des nombres sortis d’un chapeau ministériel et qui sont supposés «traduire»*, en langage compréhensif pour gens supposément ignorants, des qualitatifs décrivant le niveau d’atteinte d’une compétence…

Fallait que je le mentionne en passant !
*Traduction dans le sens des traductions automatiques qu’on voit parfois sur le Net. Exemple le plus loufoque à vie pour moi : Strawberry fields forever, des Beatles, traduit par «Gisement de fraises pour toujours» (sic) !

Oh-nion ! Pas possible…

Je sais que plusieurs ont déjà parlé de ce phénomène sur la blogosphère, mais je place un billet ici en partie pour quelques uns de mes élèves qui ont découvert cet endroit, afin d’illustrer concrètement par un billet ce que je peux parfois mentionner rapidement en classe…

On a donc trouvé le moyen de recharger un iPod en utilisant un oignon et du Gatorade. On trempe l’oignon, on le ressort de la solution, puis on y branche le cable USB du iPod pendant 15 à 20 minutes pour redonner un peu de vigueur à la batterie du iPod. Il fallait vraiment y penser !

How To Charge An IPod Using Electrolytes And An OnionClick here for more amazing videos

Soirées de bénévoles se suivent, mais…

…ne se ressemblent pas du tout !

Je fais partie d’un organisme, dans une municipalité (qui n’est pas celle où je paie mes taxes…), où on récompense un bénévole par organisme, question de souligner le travail que ces gens font sans relâche, souvent depuis plusieurs années, et ce, bien sûr, tout à fait gratuitement.
L’an dernier, dans l’ordre chrono, nous avions eu droit à un cocktail dînatoire (quelle expression : ça me frappe chaque fois que je l’entends…) aux très (trop, en fait, car il avait fallu aller souper pour vrai après la soirée…) parcimonieuses bouchées d’un goût par contre très exquis. Le tout se déroulait dans une salle à la section principale un peu trop petite, ce qui fait que des gens, dont nous, s’étaient retrouvés dans une deuxième section…
Par la suite, nous nous étions transportés dans l’auditorium de l’endroit, pour la traditionnelle remise des prix aux bénévoles choisis par chacun des organismes. Et enfin, le plat de résistance, un spectacle de l’humoriste-hypnotiseur Messmer, qui nous avait littéralement subjugués, tout en nous faisant régulièrement crouler de rire !
Cette année, la soirée se déroulait au complexe municipal, dans la grande salle du style gymnase : murs de blocs de béton archi-réverbérants, plafond démesurément haut, basses fréquences qui roulent à travers (au sens propre) les quelque 300 personnes présentes. Le goûter était plutôt froid (buffet). Moins de bouchées fines, mais la quantité était au rendez-vous cette fois…
Le spectacle, par contre, était assez pénible. Il eût fallu posséder un taux d’alcool supérieur à l’actuelle limite permise pour probablement apprécier, ou simplement ne pas avoir d’oreille !
Sébastien Gagné se veut humoriste-imitateur. Le spectacle d’une heure était une suite de petits extraits d’imitations chantées, avec une trame sonore qui finissait 95% du temps en fade out. Plutôt navrant. Ça faisait : «Je fais jouer un fichier MIDI, je chante par dessus, et je baisse le volume après un couplet, car il faut passer à autre chose.» Si la fin des trames sonores avait été arrangée pour avoir l’air de finir à cet endroit précis de la “toune”, c’eût été beaucoup mieux. 
Pour les deux ou trois premières lignes des extraits présentés, l’imitateur était assez bon dans l’ensemble, mais pas toujours (Deux fois Elvis de suite, alors que le premier se voulait être Roy Orbison !). Souvent, l’imitation prenait le bord et l’imitateur décrochait avant d’avoir fini son extrait. Pas terrible ! De plus, à peu près toutes les transitions (parlées) entre les extraits tombaient à plat, manquaient de fini, cassaient le rythme constamment. Le rythme en humour, c’est presque l’ingrédient numéro un. 
Bref, je n’ai pas aimé en général, à part peut-être l’imitation de GIlles Vigneault et les notes aigües assez justes (pour un homme encore plus) de Provocante.
Si on veut résumer en paraphrasant presque le protagoniste : 300 livres de viande (il se dit gros lui-même), c’est dur à faire décoller… comme son spectacle ! Bien sûr, la piètre qualité sonore ne peut tout expliquer à elle seule. M. Gagné aura donc beaucoup, beaucoup de travail sur la planche s’il veut mieux réussir sur les planches…