L'admiration…

Quel étrange sentiment que celui de l’admiration. En ouvrant la télé pour écouter le GP d’Espagne ce matin, j’ai visionné un court reportage soulignant le 25e anniversaire de la mort du Grand Gilles Villeneuve, «l’un des meilleurs coureurs automobile de l’Histoire», dit-on souvent…

Souvent, on admire les personnages plus grands que nature, jusqu’au jour où la nature les rattrape et que ces grands personnages se frottent aux limites du possible. Dans le cas de Gilles Villeneuve (et d’autres aussi), ce fut la mort, tout simplement… et bêtement. Je me souviens encore de ces qualifs du GP de Zolder en Belgique, de ces images immortalisées de l’accident de Gilles Villeneuve… de son corps projeté, telle une torpille, sur un poteau de la clôture du circuit…

Image macabre, certes, mais logiquement prévisible si on a le moindrement suivi la carrière de ce fonceur tête baissée qu’était Villeneuve. Un fonceur largement admiré, mais qui prenait des risques épouvantables, si on ne les analyse que froidement.

Bref, on admire et on idolâtre ces personnages qui défient les lois et la logique. Et ici, je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec les jack ass d’aujourd’hui, que certains ados admirent, comme nous admirions les Villeneuve de l’époque qui ont accompagné notre propre adolescence. Bien sûr, le parallèle reste, comme toute comparaison, un peu boîteux par définition, mais il n’empêche que le rapprochement était tentant à faire.

De tout temps, à toutes les époques, on a eu (et nous aurons encore) nos combattants ou nos gladiateurs, ceux dont on vante le courage, mais dont le courage frise parfois la folie suicidaire… Également, de tout temps et à toutes les époques, l’humanité a eu (et aura encore) ces êtres qui se dépassent ou qui innovent pour faire avancer, d’une manière ou d’une autre, tel ou tel sphère d’activité… Étrange bibitte paradoxale que l’être humain !

Festival de l'abandon

Dès les premiers tours de ce Grand Prix d’Espagne 2007, je me suis fait cette réflexion… En effet, beaucoup d’abandons, parfois de grosses pointures comme Raïkkonen chez Ferrari, pendant que l’autre Ferrari, celle de Massa, s’est littéralement envolée pendant toute la course. Bien sûr, Massa a parfois eu chaud, au départ avec Alonso (qui a perdu beaucoup dans ce léger accrochage du premier virage), puis au puits lorsque quelques gouttes d’essence ont pris feu sur sa voiture…

LE grand gagnant de cette course est sans doute Hamilton qui bat des records et qui passe au premier rang du classement des pilotes. Mais McLaren aura encore du travail à faire pour parfaire sa voiture et la garder compétitive face à une Ferrari (Massa) qui n’était pas «rattrapable» aujourd’hui.

Autres «petits» gagnants du jour : les coureurs de fond de grille qui ont pu finir la course et bénéficier, en quelque sorte, des abandons. On pense ici, entre autres, à Sato (et l’écurie Super Aguri-Honda) qui s’inscrit au pointage.