Dur, dur de donner…

Contrairement à ce que le titre laisse sous-entendre, ce n’est pas de ma part que c’est dur : se débarrasser d’un four encastré légèrement défectueux (petit problème électrique, probablement) et d’une plaque de cuisson dont l’électricité est à refaire n’est pas quelque chose de difficile, surtout quand les nouveaux électros remplaçants ont été acheté depuis 2 à 5 mois, selon l’appareil qui a lâché en premier, et qu’ils sont installés depuis…

Non, ce qui est dur, c’est de réussir à synchroniser nos horaires de travail avec l’horaire de l’Armée du Salut, à qui j’avais choisi depuis quelque temps de donner mes vieux électros… Non seulement on a affaire à un fonctionnarisme digne des pires ministères, mais en plus, on se heurte à des horaires dignes d’une caisse populaire, c’est-à-dire quelques petits bouts d’heures par jour.

Bon, d’accord, les longues semaines d’attente de synchro d’horaires m’ont rendu un peu amer et un peu exagéreux (dit-on au Québec), mais n’empêche que ça commence à faire…

Par exemple, cette semaine, je re-re-re-téléphone pour dire que je serai chez moi jeudi prochain, en après-midi, moment où ils peuvent venir faire la cueillette dans mon secteur… C,est ce que j’ai dit sur leur répondeur… On m’a rappelé le lendemain : je travaillais. J’ai donc rappelé en arrivant, un peu avant 17h. Parfait, me répond-on, mais il faudrait que vous rappeliez demain entre 9h et 16h (mais pas pendant le dîner) pour que ça soit entré correctement dans l’ordinateur, parce que là, vous êtes au magasin et on ne peut faire cela d’ici… NIAISERIE ! Quand j’ai mentionné que je travaillais à ces heures, on m’a gentiment suggéré d’appeler pendant un “break”…

Merde ! Ces fonctionnaires (heureusement, ils ne sont pas tous comme ça, au gouvernement…) n’ont absolument AUCUNE idée de ce que c’est, travailler dans une école secondaire, où les pauses entre les cours sont faites pour courir d’un local à un autre, souvent après avoir carrément presque “sacré” les derniers élèves dehors de la classe pour pouvoir arriver à temps à l’autre local. Le dîner, c’est pareil. Il faut ingurgiter notre bouffe comme des goinfres (heureusement, je mange ultra-rapidement, même si c’est pas bon pour la santé, paraît-il…), en 10-15 minutes, car on rencontre très souvent des élèves pendant cette heure de “dîner”… Quand on a une période libre (quel euphémisme !), c’est pour téléphoner aux parents des élèves de notre groupe tuteur (ou des autres groupes…) pour ceci ou cela… Je n’ai pas parlé de préparations de cours et de corrections, et en langues, on en a pour les fous et les fins… Mais on n’a pas beaucoup le temps de faire ça à l’école, alors pour ça, c’est à la maison que ça se passe, car à l’école, en plus, c’est souvent trop bruyant pour ça, dans une salle de profs où on est entassés comme des sardines, avec tout plein de bureaux partout, sans paravents ni téléphones.

Alors après cette parenthèse passablement digressive, je commence à penser à donner mes électros ailleurs… À qui ? Je ne sais pas, mais au pire, le bord de rue fera l’affaire, comme pour ma vieille télé l’été passé… Elle a séjourné sur mon gazon moins d’une heure !