Erreurs médicales

Un beau dossier… sur un sujet tabou !

Ce soir, à Enjeux (SRC), on a ouvert l’émission sur l’histoire de Paul Buisson ce journaliste sportif qui est mort prématurément à 41 ans en 2005… Ce décès a généré une quantité phénoménale de commentaires dont plusieurs se trouvent toujours sur le web. Faites une recherche “paul buisson” dans Google et sur le site de rds et vous verrez…

Des erreurs, c’est humain, on en fait tous, mais quand la vie des gens dépend des actes que l’on pose, on n’a plus droit à cette erreur. Les médecins sont dans cette difficile position. De plus, il demeure que certaines erreurs médicales pourraient être évitées. Quand on voit des médecins “de garde” pendant 36 heures en ligne et qu’on insiste fortement pour que plusieurs infirmières fassent deux quarts de travail en ligne (soit 16 heures d’affilée), ça ne prend pas la tête à Papineau pour comprendre que le risque d’erreur s’accroit de façon exponentielle vers la fin de ces quarts de travail assez prolongés merci ! Et Lucien Bouchard qui dit qu’on ne travaille pas assez : je ne sais pas où il a pris ça… Chez Olymel, peut-être, où il a été négociateur pour la compagnie jusqu’à aujourd’hui… … …

Asiemut

Cet après-midi, j’ai pu assister à la conférence de deux grands explorateurs, Mélanie Carrier et Olivier Higgins, qui ont parcouru 8000 km en vélo en 2005, de la Mongolie jusqu’en Inde, en passant par la Chine, le Tibet et le Népal. Durée : un peu plus de 6 mois.

De grands moments, de joie, de détresse, de découragement, de fatigue, de douleurs… et de bonheur. Et des paysages à couper le souffle !

Une question m’est venue à l’esprit en les entendant nous raconter leur périple et nous faire découvrir leurs émotions et réflexions : pourquoi l’humain doit-il aller si loin pour trouver quelque chose de si près, en-dedans de lui, le bonheur ? Beau paradoxe de la nature humaine…

P.S.: Leur site est ici.

Chanson accommodante ?

Événement de l’heure (!) à LCN et sur d’autres ondes également : un policier compose une chanson à l’allure humoristique (avec une musique comme ça, ça sonne un peu inoffensif, quand même !) et se voit dans la possibilité d’être réprimandé : on verra ce que la déontologie policière dira plus tard. (Voir ici et ici) (J’aurais pu également vous envoyer sur le site de Humour Québec, mais le site est surchargé par cet engouement et ne répond plus : impossible de faire un lien ici pour l’instant !)

On parlait de censure en fin de semaine… Qu’y a-t-il de mal à dire tout haut, et avec un peu d’humour, ce que plusieurs pensent tout bas ? Des humoristes sortiraient la même chanson et on applaudirait. Les Québécois ne sont pas contre les accommodements raisonnables (au vrai sens du terme), mais ils sont contre l’exagération. Et c’est là que le plaisir commence : comment définir raisonnable et exagération ? Là est toute la question !

Censure, contrôle et index…

CFD a suscité toute une discussion dans ce billet

Une Commission scolaire de la région de Trois-Rivières a décidé d’interdire les Têtes à claques ainsi que YouTube au complet : on en parle sur Cyberpresse ici.

La censure ou l’interdiction systématique n’est pas nouvelle dans les écoles. À mon école, on interdit certains sites de façon systématique (site bloqué au niveau du serveur proxy), parfois avec des filtres (qui bloquent tous les mots à caractères pornographiques, par exemple), parfois de façon arbitraire pour tel ou tel site sur lequel on a vu quelque chose de douteux, etc., et pour lequel une demande de blocage a été faite par un ou l’autre intervenant dans l’école. (Ainsi, l’autre jour, je n’ai pu avoir accès à un blogue (nom de domaine bloqué) où je cherchais une référence sérieuse qui avait été placée là…) Mais ce jeu du chat et de la souris est rapidement contourné d’une façon ou d’une autre par les internautes avertis (Les élèves les premiers !). En effet, certains sites peuvent traverser les filtres et la chasse aux “mauvais” sites peut ainsi durer très longtemps… Il y aura toujours quelqu’un quelque part pour remettre en ligne sur un autre site la vidéo de la pendaison de Saddam Hussein, par exemple. (Alors on serait peut-être mieux de discuter de la pertinence de la peine de mort avec nos élèves, ça serait plus utile, non ? Et pas besoin de visionner la vidéo en classe pour cela : plusieurs élèves l’ont déjà vue, certains au bulletin de nouvelles en plus !)

Alors, devant ce fait, je me dis que l’on doit d’abord éduquer avant de censurer. Bien sûr, il y a des choses qui sont inadmissibles à l’école. La bibliothèque ne comporte pas de revues pornographiques et c’est normal : on se scandaliserait rapidement si c’était le cas ! (J’imagine le battage médiatique…) Mais il est déjà arrivé que des fenêtres popups indésirables surgissent sur des écrans d’ordinateurs scolaires. À mon avis, l’école ne peut être un vase clos, complètement déconnecté de la société où les jeunes sont exposés à des choses qu’on a parfois peine à imaginer. OK., ce ne sont peut-être pas tous les jeunes qui sont ainsi exposés, mais il faut reconnaître que notre société comporte de tout, du bon et du moins bon, et parfois du carrément mauvais… Et que ce mauvais est souvent ce qui se véhicule le plus rapidement. L’importance de l’éducation devient alors ici encore plus essentielle.

Devant cette censure, on peut discuter longuement de sa pertinence pour chacun des sites censurés et on arrivera à un degré différent de tolérance ou d’acceptation de l’interdit selon le site et selon les valeurs de chacun des individus. Il n’y a pas unanimité pour aucun site, parfois une majorité très large, mais jamais unanimité.

Avec l’interdit, on suscite le désir, encore plus chez l’adolescent, c’est indéniable. Doit-on alors tout autoriser pour qu’il n’y ait plus d’interdit, et donc plus rien d’alléchant ou de tentant ? Je ne crois vraiment pas. Dans toute société, il y aura toujours des interdits, et des conséquences qui s’y rattachent. Mais il ne faut pas que les interdits deviennent légion et qu’ils occupent toute la place. La censure systématique forme un mur protecteur qui est souvent un cocon artificiel. Au moment où il se brise, si ce n’est pas le “bon temps”, la créature protégée devient parfois trop vulnérable. Si elle avait été préparée un peu mieux à ce monde extérieur, elle aurait été plus outillée.

Sur la pertinence des Têtes à claques ou de YouTube, nous devrions laisser les personnes juger, après les avoir éduquées, leur avoir transmis des valeurs, puis leur avoir donné du temps pour se bâtir les leurs propres ou intégrer personnellement celles qui ont été transmises. D’ailleurs, YouTube ne comporte pas que des niaiseries ou des atteintes à la réputation ou à la vie privée (des concepts qui peuvent très bien être enseignés, d’ailleurs !). Sur YouTube, on retrouve aussi du contenu pédagogique placé là par des gens d’une école, eh oui, ça existe ! (Merci à Mario Asselin pour la référence !)

Conditionnements par la pub

Ce soir, à JE, des enfants de la maternelle, et d’autres qui sont encore en CPE (Pour nos cousins : ce sont des garderies appelées Centres de la Petite Enfance) sont invités à identifier des affiches montrant les logos de compagnies connues comme MacDonald’s, etc. Évidemment, cette entreprise est la première à être identifiée par le plus grand nombre… Plus de détails ici.

Outre le fait que le journaliste souffle parfois la réponse (surtout dans l’épisode des «fruits à autocollants» — «méthode TVA» ?…), le test démontre quand même l’influence évidente d’une pub pourtant non officiellement adressée «directement» aux enfants, la loi du Québec interdisant cette pratique. Les compagnies respectent donc la lettre de la loi sans toutefois se soumettre à l’esprit même de cette loi (qui date d’une trentaine d’années)…

Comme le disait un parent dans le reportage, ce sont ceux-ci, les parents, qui ont le dernier mot, normalement, mais ils ont souvent de la pression de la part de leurs petits.

Ceci m’amène à une autre observation, celui d’une sorte de conditionnement, mais observé cette fois sur un … chien !
En effet, la pub de Pedigree, qu’on voit depuis un certain temps à la télé, fait beaucoup réagir mon chien. Même quand il dort près de la télé, il réagit aussitôt en s’éveillant instantanément. Dans la première seconde de la pub, avant que je ne reconnaisse moi-même la petite musique de fond, mon chien bondit devant la télé, fin prêt à regarder (et à grogner un peu) le premier d’une série de chiens qui vont apparaitre dans les secondes suivantes… Fascinant ! Mon chien reconnaîtrait la musique d’une pub ? Je ne crois pas. Je sais qu’il réagit quand il s’adonne à voir, par hasard, ou quand il entend un animal à la télé… Pour la pub de Pedigree, je soupçonne une fréquence, du style de cette sonnerie de cellulaire pour ados dont parlait François l’an dernier. Il y a sans doute dans la pub de Pedigree une fréquence très élevée, entre 17 et 20000 Hz, que les haut-parleurs de la télé peuvent rendre, mais que mon oreille vieillissante ne peut entendre (Le chien peut entendre jusqu’à près de 60000 Hz, lui). Après tout, Pedigree n’en est pas à sa première astuce dans l’art de pousser la pub au maximum : voir ici.