Ah… ce sel !

On en entend parler beaucoup aujourd’hui et cette question continue de m’interpeler.

Ces temps-ci, on dirait que la vie se charge de m’avertir, ou bien je deviens plus sensible à certaines questions, ayant changé de dizaine cet été 😉

D’abord il y a eu mon père à qui on a dû déboucher une artère. En fait, il y en avait trois, mais comme cela fut très long pour la première (la plus obstruée), il a fallu laisser les autres en plan. Depuis, il est bien suivi à l’hôpital Laval et il va mieux, même si le moteur n’est pas neuf… À suivre…

À peu près en même temps, il y a eu le père d’une collègue et amie, un homme en pleine forme avec un bon bilan de santé à qui il a fallu faire 5 pontages d’urgence cet été. Sa femme, souffrant d’angine, lui a sauvé la vie en lui donnant de sa “nitro”, en attendant qu’elle puisse faire conduire son mari à l’hôpital… Le monsieur récupère et tout semble aller dans le bon sens maintenant.

Il y a aussi Ian, un gars énergique et vivant (dans tous les bons sens de ce mot), 36 ans, qui a subi un anévrisme au cerveau. Il mène présentement la bataille de sa vie, relatée par sa courageuse compagne dans son blogue. Il devra réapprendre à marcher et à exprimer sa pensée avec des mots, la fonction du langage ayant été passablement affectée.

Bref, tout ça fait réfléchir, en plus des articles d’aujourd’hui qui nous mettent en plein visage notre consommation excessive de sel. Bien sûr, certains d’entre eux manquent de précision sur quelques aspects, mais pour moi qui aime tellement le sel, mais qui a commencé à diminuer sérieusement, ça interpelle. Et c’est l’essentiel, selon moi…

Discrimination appliquée – Enjeux

Ce soir à Enjeux, une expérience de discrimination appliquée dans une classe de 3e année du primaire. L’enseignante avait longuement préparé la chose, impliquant au préalable les parents de tous ses élèves, la direction de l’école et la Commission scolaire. L’équipe d’Enjeux a filmé le tout : saisissant !

L’idée est venue à cette enseignante après avoir observé de la discrimination dans sa classe et, surtout, après avoir pris connaissance d’une expérience à peu près similaire, menée il y a 36 ans de cela, par Jane Elliott, une institutrice américaine.

Dans l’émission de ce soir, il était difficile de constater, par moments, la dureté du rôle de l’enseignante (rôle qu’elle devait tenir presque malgré elle jusqu’au bout afin de bien mener l’expérience) face aux réactions des enfants victimes de cette discrimination. Il était aussi intéressant de voir la 2e journée où les rôles étaient inversés. Puis, finalement, quelques semaines plus tard, de mesurer les apprentissages réalisés par les enfants lors de cette difficile expérience dont ils se souviendront très longtemps et dont ils pourront continuer de tirer profit, si l’«animalité» de l’humain en chacun d’eux réussit à rester de côté. Un reportage à voir ou revoir selon le cas.

Quand le cadre prime…

Hier soir, j’ai l’impression d’avoir assisté à un éclatement. Celui d’un groupe vocal où je «travaille» depuis 16 ans, comme musicien accompagnateur…

Je n’y ai pas perdu mon travail : personne ne m’a remercié de mes services. Sur papier, tout existe encore. Mais, humainement, je vis l’éclatement d’un groupe qui a été polarisé, petit à petit et sournoisement (comme seul l’être humain peut l’être à ses heures, parfois plus ou moins volontairement), groupe polarisé, donc, entre son chef d’une part et le CA d’autre part.

Un membre de ce groupe résumait très bien la situation hier soir : quand la définition des modes de fonctionnements prime sur le chant et la musique qui sont la PREMIÈRE raison d’être de ce groupe, on arrive à une situation aberrante de ce genre. Ceci n’enlève pas l’importance qu’ont les deux aspects. L’art et l’argent sont indissociables, mais l’art doit primer dans une organisation (le mot légal “compagnie” a été utilisé avec force convictions par quelqu’un : j’ai détesté !) organisation dont le but premier est le chant. C’est le GBS (Gros bon sens) qui le dicte. Il y a la loi et l’esprit de la loi : le deuxième est le plus important.

Au centre de tout ça, un conflit qui a dérapé, avec des personnalités fortes et d’autres manquant de sécurité personnelle qui, au lieu de se «soigner» personnellement, s’en sont prises aux autres, tentant de passer la «puck» de leurs frustrations sur le dos des autres. Ajoutons d’autres «gouvernements de coulisses», quelques réactions de panique, non complètement réfléchies, et vous avez un cocktail explosif qui a mené à la destruction (massive).

Quand l’administration oublie le côté humain au point de blâmer le manque de respect éthique du chef de choeur qui a communiqué par courriel sa non-volonté de continuer dans de telles circonstances alors que cette personne était, humainement, complètement jetée par terre, on voit ici le manque de respect, humain celui-là, de personnes qui ne pensent qu’en termes de structurite aiguë.

En conclusion, une phrase de François qui a dit hier, sur un autre sujet : «Les individus éprouvent des réactions plus naturelles que les corporations. L’émotion est plus sincère quand elle vient du coeur que de la bourse.»

Quand le cadre s’épaissit trop, on ne voit plus l’oeuvre du peintre…

Quand la gestion s'emmêle…

Ces jours-ci, j’assiste, bien impuissant, à une remise en question majeure d’un organisme que je côtoie depuis de nombreuses années. Cet organisme en étant un de groupe, oeuvrant dans le domaine musical (et donc artistique), il y est donc question de passions, d’émotions, mais aussi de tensions, certaines accumulées par quelques individus depuis des années, semble-t-il.

Bref, une situation de conflit, mais dans un groupe, où certains ont pu y aller de leurs interprétations, où certains autres ont pu “préparer” une pensée supposément collective (mais qui ne rallie jamais tout le monde !). Bref (encore !), un dérapage. Total ? L’avenir me le dira…

C’est qu’il y a lutte de pouvoir dans cette histoire, entre la personne dirigeant le groupe, et les gens l’administrant. Direction artistique versus administration : le débat n’est pas nouveau, le concept de la lutte de pouvoir ou du sentiment (ou ressentiment) d’un mauvais partage des responsabilités non plus. Direction avec une forte personnalité versus un CA composé en partie de personnes au tempéramment insécure, prises dans une sorte de malaise presque paranoiaque… (J’exagère à peine, mais on voit que ce sont des problèmes personnels qui font surface ici sans raison.) On se prend (on exclut la personne qui parle, toujours) à vouloir que la personne dirigeante soit parfaite. Avez-vous déjà vu une personnalité forte sans défaut ? Ça n’a aucun sens. On peut s’améliorer dans la vie, mais certaines personnes qui ont des qualités très fortes ont aussi des défauts correspondant et c’est l’essence même de leur personnalité, de leur âme. À la limite, c’est ce qui fait leur charme, leur entièreté, leur authenticité. Le genre de personnes exigeantes qui sont tout sauf mièvres ou tièdes et sans saveur.

Toute cette histoire est extrêmement dommage, car, si l’on avait pu ne pas précipiter les choses, si on avait su prendre le temps de régler les problèmes un à un au lieu de provoquer une crise majeure, on aurait pu continuer de bâtir ce qui a commencé à germer il y a un peu plus de 16 ans maintenant…

Bien triste de voir quelque chose, qu’on a contribué à bâtir depuis si longtemps, se faire amocher de la sorte. Bien désolant de voir quelque chose, dans laquelle on s’est tant impliqué, se faire rabrouer de cette façon sans que l’on (on inclusif ici) puisse y faire quoi que ce soit. Je vous laisse imaginer combien la personne dirigeante, fondatrice de l’organisme, peut se sentir. Flouée, bafouée, le lien de confiance et la chimie nécessaire à un groupe artistique passablement brisés.

Uen oeuvre de destruction massive ? Involontaire de la part des administrateurs supposés représenter des membres ? Personne ne le sait plus, car, derrière les discours officiels, se cachent les vraies intentions profondes, tenues presque secrètes…

:-(((

Des nouvelles du Pérou

Je viens d’avoir, par courriel, des nouvelles de deux de mes collègues qui sont actuellement au Pérou avec un groupe d’étudiants. Ça m’a fait plaisir de les lire plus en “direct” que par leur blogue, tenu par un des élèves du voyage, dans ses rares moments libres.

On peut visiter leur site complet ici. Quelques photos sont disponibles. Ce voyage met à rude épreuve les capacités physiques de chacun en plus d’être une expérience inoubliable pour les élèves qui ont la chance de la vivre.
Ce voyage en est à sa deuxième édition, l’autre ayant été vécue en 2003.