Présentation météo

Voici une lettre que je viens d’envoyer à Radio-Canada, section Téléjournal-Québec.

Vous pouvez, si cela vous le dit, faire de même en écrivant ici.

La lettre est libellée comme suit:
Il y a quelque temps que je veux vous donner mon opinion sur l’écran météo régional que vous affichez vers la fin du bulletin météo du téléjournal de 18h00.

On dirait une présentation PowerPoint faite par un élève du secondaire (je suis bien placé pour le dire : j’enseigne dans ce milieu !), le genre d’élève qui veut mettre des effets “plein la vue” à tout prix. Trop d’effets visuels inutiles nuisent à la clarté de la communication. Chaque fois que je vois arriver de partout des chiffres (températures) et des symboles météo pêle-mêle qui finissent par “se ranger” au bout d’une ou deux secondes, je perds le fil de ce qui se dit pendant ce temps, tellement c’est distrayant.

Le même écran, sans effet visuel, tiendrait bien mieux son rôle de SOUTIEN visuel. Au pis aller, on pourrait faire arriver tous les symboles du même côté, mais ce serait déjà trop distrayant, à mon humble avis.

Bref, un soutien visuel doit demeurer un soutien, et non être le centre d’attraction qui dilue, voire qui élude complètement le message.

Merci de considérer ma demande.

Un auditeur fidèle

Passé nouveau ?

Cet été, je suis tombé par hasard sur une ou deux émissions, à la SRC, intitulée Tout le monde en parlait. Cette série, au titre très marketing rappelant LA émission du dimanche soir, relate des faits qui étaient d’actualité dans les années 1970.

Récemment, je discutais avec quelqu’un qui trouvait que ça faisait un peu trop passéiste à son goût. Comme je m’étais posé un peu la même question, je ne pouvais être complètement en désaccord avec cette personne, mais je ne pouvais pas non plus être en total accord, car j’y ai trouvé certaines explications ou justifications d’actions posées il y a plus de 30 ans de cela.

Comme j’étais trop jeune pour comprendre à l’époque, le contenu des émissions regardées (peu nombreuses en réalité : l’été n’étant pas propice à la télé !) a pu m’éclairer sur l’origine de la volonté de mettre en place le régime du no fault de la SAAQ, par exemple. Comme ce régime est remis en question ces temps-ci, ça aide à alimenter la réflexion et l’argumentation en 2006.

Ceci dit, je conçois fort bien que, parfois, la SRC-RDI nous propose un peu fort l’éloge-au-passé, en apparence du moins. Il faut parfois savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va, c’est connu. On peut parfois éviter les mêmes erreurs en regardant d’abord derrière pour mieux aller devant par la suite. La mémoire collective est une denrée rare au Québec, dont la devise est pourtant Je me souviens

Lundi prochain, par contre, on tombera trop facilement, et sur toutes les chaînes télé, dans le rappel à caractère sensationnaliste. Un rappel 20 ou 30 ans après l’événement a le mérite de rafraîchir la mémoire et d’aider à mieux comprendre, mais des rappels trop fréquents diluent ce mérite. Il est vrai que le 9-11 a marqué l’histoire de la planète, mais nous aurons besoin de plus de recul pour en mesurer tous les impacts.