Signe des temps ?

Aujourd’hui, plus de la moitié de mes voeux me sont parvenus via Facebook, outil réseau à travers lequel j’ai retrouvé certaines personnes dont j’étais depuis longtemps sans nouvelles, et ce, même si je suis de la génération pas très Facebook 🙂

L’autre moitié des voeux se divise en trois, une plus grande partie par téléphone, puis les deux autres, par courriel ou en personne. Donc, ces trois parties (téléphone, courriel et “en personne”) réunies équivalent environ, mais pas tout à fait, au nombre de souhaits de bon anniversaire reçus via mes amis sur Facebook. Et ce à peine quelques mois après que je fus devenu membre de Facebook…

Y’a pas à dire, les réseaux sociaux prennent de plus en plus de place et constituent de plus en plus un réel moyen de communication.

Parler de la météo, c'est mal ?

Si j’en crois le Gros Bon Sens, il semblerait. À tout le moins, comme il le dit dans son billet, ça prouverait une faiblesse dans notre intellect collectif ! Rien de moins.

Je suis un peu d’accord avec lui en ce qui concerne le fait, peu répandu ailleurs dans le monde, que l’on parle très souvent de la météo au Québec. C’est un sujet de conversation passe-partout… Idéal pour parler de tout et de rien. Très pratique dans le commerce quand on veut donner au client l’impression d’avoir une conversation…

Mais le fait de parler de météo n’est pas mauvais en soi, d’autant plus qu’au Québec, nous vivons majoritairement dans la Vallée du St-Laurent, véritable «terrain de jeu des masses d’air», selon les paroles mêmes de mon prof de géo de 1re secondaire (il y a (très) longtemps de cela).

Comme dans toute autre chose, c’est quand on exagère que ça devient lassant, ou que ça prouve qu’on manque d’imagination. D’accord avec le Gros Bon Sens ici aussi.

Ceci dit, parler de météo, ça peut parfois permettre de sonder les gens, psychologiquement parlant. Ainsi, je me rappelle d’une cliente (j’ai travaillé dans une épicerie de petit village pendant au moins 12 ans) avec qui je tenais souvent le genre de conversation suivante :

-Fait pas beau aujourd’hui, hein ?
-Non, c’est épouvantable, mes plants de tomates sont en train de pourrir dans mon jardin (etc.).

Ou encore :

-Fait beau soleil aujourd’hui, c’est plaisant !
-Ouais, mais c’est ben trop chaud, on creuve, c’est trop humide…

Ou encore :

-Fait beau soleil aujourd’hui, c’est plaisant !
-Ouais, mais y’annoncent de la pluie pour après-demain 🙁

Dans cet exemple, c’est vrai qu’on comprend vite que cette personne était très négative, et ce, sur à peu près tout.

Alors parler de météo, oui ou non ?

Sans exagération, ça ne me dérange pas. Comme mon père et son père avant lui, j’aime suivre les prévisions (voir les widgets dans la colonne de droite ;-)) mais sans en être maniaque. Je m’intéresse à la météorologie, mais comme autre chose, il faut en revenir aussi.

De plus, quand on vit des hivers d’exception comme l’hiver dernier, quand on a un été pluvieux qui fait en sorte que certaines récoltes de petits fruits sont réduites d’au moins 40 ou 50 %, quand on connait des cultivateurs qui en arrachent cet été, je ne voi pas pourquoi ça serait faire preuve d’un intellect moindre que d’en parler. UN PEU ! C’est aussi ça, le gros bon sens ;-))

De la Chine et du paradoxe

… ou le yin et le yang ?

Je viens de voir un peu plus attentivement que ce matin la fameuse cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Beijing-Pékin et je dois avouer que j’ai trouvé le tout absolument phénoménal et époustouflant, en dépit de tout ce qu’on dit ici, en Occident, sur le boycott de l’écoute des Jeux et autres mouvements de protestations diverses.

Tout à l’heure, j’essayais machinalement de trouver des extraits sur Youtube et j’ai trouvé une vidéo seulement qui, le temps d’écrire ce billet, sera elle aussi mise à l’index pour violation de droits d’auteurs ou autre raison semblable évoquée sur le site de Youtube. Censure chinoise une fois de plus ? Sans doute.

Ceci dit, je comprends très bien le manque de libertés individuelles en Chine et la relation tendue avec les revendicateurs tibétains. Il est évident qu’il manque de ces libertés en Chine.
Voilà pour le yin…

Mais il est aussi évident que tout cela, c’est notre vision occidentale de la chose. Non pas qu’elle ne soit pas bonne, cette vision, mais je pense, sans savoir complètement, qu’elle est probablement réductrice en ce sens qu’elle ne fait pas le tour complet de la question qui relève d’une culture plusieurs fois millénaire et d’une grande complexité, voire densité. Ne peut réellement comprendre totalement qu’un Chinois, je crois. Qui sommes-nous donc pour juger devant une réalité si complexe ? Peut-être que certains Chinois on accepté “librement” de réduire leurs libertés, ne serait-ce que ces bénévoles employés pour le fascinant spectacle qui se sont placés (volontairement? – à vérifier) sous la gouverne d’un metteur en scène qui a sûrement dû employer une rigueur sans pareille pour arriver à un tel résultat !
Voilà pour le yang…

Ce n’est qu’un petit exemple, très petit en fait, mais qui peut illustrer que nous mêmes, parfois, nous plaçons sous la gouverne de quelqu’un pour arriver à un but, ou bien nous gouvernons des individus pour arriver à un but collectif, etc. Est-ce tout le temps le cas des Chinois ? Je ne crois pas, cependant. La réalité est plus complexe que ces visions dichotomiques bien-mal ou même yin-yang, quoique dans le cas du yin et du yang, les symboles tout en courbes et un côté incluant la couleur de l’autre côté, la dichotomie semble moins tranchée au couteau.

La Chine est un grand Empire depuis des millénaires. Comme dans tous les grands empires, elle a ses lois parfois drastiques, souvent impitoyables. Ça ne veut pas dire qu’elles sont parfaites, loin de là, mais il faut simplement éviter de tomber dans les généralités trop faciles et les polarisations de débats qui occultent bien des pans de la réalité qu’on ne connait pas complètement.

Face à ces Jeux, je suis donc, comme Max, plutôt ambivalent (en relisant son billet, je m’aperçois après coup que j’ai parfois utilisé les mêmes mots pour qualifier la cérémonie…). D’un côté, donc, le génie de la cérémonie, la célébration du sport et de la saine compétition. De l’autre côté, un pays hôte qui a une façon bien particulière et non-occidentale (d’où notre difficulté à bien saisir et comprendre) de concevoir les droits de la personne, le dopage dans le sport et d’autres trucs qui viennent ternir l’idéal olympique.

À suivre, donc…

McCartney – analyse a posteriori

Excellent texte chez Daniel Rondeau, que je lis ce matin, à propos de la venue de Paul McCartney à Québec. Un texte complet qui fait le tour de la question et des malaises qui furent souvent ressentis, quelques fois exprimés, jamais complètement analysés, sauf dans ce texte ! Merci Daniel !

J’avais souligné ici mon agacement face aux débats politiques sur une question d’abord et avant tout musicale qui n’a rien à foutre de la politique, à la limite… Bien sûr, j’avais volontairement omis de parler des prises de positions parfois très discutables de McCartney (ou de ce qu’on peut parfois lui dire de dire (?), comme j’ai lu quelque part…), entre autres sur les phoques où je rejoins totalement Daniel Rondeau dans son analyse, mais mon texte était pour souligner la primauté de la musique, quelle qu’elle soit (qu’on aime ou pas, post-Beatle ou pas, etc.), sur tout le reste. J’ai cru devoir le préciser ici, car le reste, la politique, les prises de position, etc., ne m’indiffèrent pas du tout, contrairement à ce que mon texte précédent aurait pu laisser croire.

Ceci dit, je n’ai pas été voir McCartney, finalement. J’étais physiquement distant de Québec. Mais je vais m’organiser pour voir le show en différé quand même, car j’aime bien de grands pans de l’oeuvre de cet artiste. (Beaucoup Beatles et Wings, mais moins le post-Wings, dans mon cas…)

La MUSIQUE avant tout !

Hier, sir Paul McCartney a énoncé ce que je pensais déjà et que j’ai insinué très brièvement en commentaire chez Mario Asselin*: la musique passe avant la politique, un point c’est tout.

La musique, c’est un langage universel, qui se positionne bien au-dessus des chicanes linguistiques français vs anglais, etc.

Que l’on laisse la musique s’exprimer dimanche sur les Plaines, que l’on fête et que l’on célèbre, point final ! Profitons de l’événement sans arrière-pensées stériles, polarisantes de débats ou sclérosantes : la musique est bien plus que cela, parole de musicien 🙂

*Commentaire intéressant sur ce même billet de Mario, ce matin, par Félix, qui fait allusion au même 400e de 2042… étrange quand même que cette coïncidence 😉