F1 et espionnage…

Une nouvelle affaire d’espionnage qui impliquerait, cette fois, Renault et McLaren… La belle affaire !

Il y a d’abord eu l’affaire Ferrari-McLaren dont on connait tous les conséquences pour l’écurie McLaren cette dernière saison. Mais, il y a aussi eu l’affaire Ferrari-Toyota, complètement passée sous silence : zéro sanction.

Dans cette nouvelle affaire (Renault-McLaren), on parle de données transportées sur disquettes : ça existe encore, ce moyen archaïque, démodé, suranné et peu commode de transporter quelques petites données (1.4 Mo) ? Je crois rêver : on dirait une «vieille nouvelle» des années 80 ou 90 maximum…

Éthanol, une panacée ?

Ce soir à l’émission Enquête, un intéressant reportage sur l’éthanol et son utilisation que l’on veut rendre de plus en plus répandue…

Volonté politique évidente, mais à quel prix !

On subventionne abondamment une production qui, somme toutes, semble vouée à une non-rentabilité énergétique. En effet, on trace un bilan mitigé, voire négatif, au plan énergétique, concernant cette production de carburant qui s’avère en plus moins efficace que l’essence. Outre les considérables surfaces de culture du maïs, on constate un dégagement de gaz à effet de serre tout au long du processus et de la combustion du carburant, quantité de gaz qui est supérieure à la quantité de CO2 absorbée par les plans de maïs pendant leur croissance.

De plus, l’éthanol offre un rendement énergétique moindre que l’essence : petit test à l’appui, dans le reportage, qui semble prouver ce qu’on savait déjà…

Bref, une balloune politique, de la poudre aux yeux pseudo-environnementale ou encore la voie de la facilité ? C’est ce qui se dégage de l’ensemble de ce dossier.

Il faudra donc que l’humain trouve à moyen terme une autre source d’énergie ou, mieux, qu’il apprenne à limiter ses appétits voraces en terme énergétiques. Qu’on développe mieux les transports, qu’on fasse de meilleurs choix dans nos investissements ou dans les subventions qu’on accorde souvent à gauche et à droite pour garantir quelques votes influents. Et aussi, qu’on apprenne à ne pas tout sacrifier sur l’autel de la sacro-sainte économie qui prend parfois plus de place que celle qui devrait lui revenir. L’argent est certes important, mais il n’est pas tout.

Français et enseignement

Petit scandale aujourd’hui dans La Presse. Une mère excédée finit par contacter le journal pour y exposer le cas de son enfant, dont un des enseignants a des difficultés évidentes en grammaire et orthographe (J’aurais pu faire plus savant et dire «orthographe grammaticale et orthographe d’usage ;-)) En plus, ça se passe dans une école privée qui, c’est connu, se classe invariablement dans les rangs supérieurs au fameux (pseudo)-palmarès de la revue L’Actualité… (Mais ceci est un autre dossier.)

Il appert (voir aussi cet autre article dans La Presse) que plusieurs enseignants en arrachent avec le français. Formation déficiente pour les futurs maîtres ? Je ne saurais trop dire. Le problème est sûrement beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord.

Est-il besoin d’ajouter, à l’intention de notre chère ministre de l’éducation, que tous ces nouveaux enseignants et ces étudiants universitaires n’ont jamais bénéficié du renouveau pédagogique (ou la Réforme, pour faire court en terme d’appellation contrôlée…).

Le problème est visible, il est là, réel. Suzanne G. Chartrand, dans son langage souvent non politically correct, mais franc – à l’image de celui de son père, Michel – , le dit elle aussi. En plus, elle enseigne à ces futurs profs ! Je l’ai connue, l’imagée dame, sur les bancs d’université, il y a quelques années à peine, alors que je faisais un petit retour aux études (certificat réparti sur une durée de 3 ans, tout en continuant de travailler à temps plein et plus). Elle avait toute une réputation : elle corrigeait «sévère». J’ai eu dans ce cours une de mes plus faibles notes à vie à l’université, et pourtant, j’étais dans la moyenne supérieure. Mais vous auriez dû voir la majorité des étudiants, d’environ la moitié de mon âge (quoique, ici, l’âge, ça n’est pas un argument, mais disons que ce n’est pas la même génération…), monter aux barricades, prêts à signer une pétition «exemplaire» visant à faire rentrer la «madame» dans les rangs des «donneux de A et de A+» ! Pathétique ! Les trois “vieux” du cours ont refusé de signer ça. Donc, pour moi, note faible en apparence, mais c’est un des cours universitaires où j’ai le plus appris à vie.

Alors peut-être devrions-nous garder en mémoire les phénomènes ou les histoires de ce genre, quand il s’agit de chiffrer ou coter un bulletin.

Ceci dit, le problème de la langue, il faut s’y attaquer, mais il faut une action concertée. Quand les tâches débordent de toutes parts, il faut avoir le soutien de tous, ce qui est loin d’être le cas présentement. On se contente de voeux pieux (ministériels ou pas) et d’études à tabletter. L’action concrète : bof ! ajoutons un test par ci, un autre par là. Bien peu à mon avis… Faisons écrire plus les jeunes (pas juste de simplistes dictées, là*), conscientisons-les mieux, peut-être arriverons-nous plus rapidement qu’on pense à une meilleure maîtrise de la langue.

N’oublions pas non plus que ce scandale ne date pas d’aujourd’hui. Je-ne-sais-plus-qui disait, il y a quelques siècles, que les jeunes ne savent plus écrire… (Pas une raison pour jouer à l’autruche, mais juste une re-contextualisation ici).

*Je connais les forces et les limites de l’outil, tout simplement. Le développement de blogues d’élèves peut être une avenue très intéressante. Mais elle a ses forces et ses limites elle aussi…

MISE À JOUR : 2007-11-09–9h00 :

Hortensia me fait découvrir cette lettre ce matin dans laquelle on ne nie pas le problème, mais on le relativise en nuançant les divers éléments qui composent ce problème. Bien sûr, je ne souhaite pas que ces nuances amoindrissent les problèmes dans l’opinion des gens, mais je souhaite que ça apporte un éclairage démontrant la complexité d’un problème. La réalité est rarement aussi simpliste qu’on voudrait bien le croire.

Une autre carte ? Non merci !

Ça y est. Depuis quelques jours, on la voit dans les pubs, la nouvelle carte TimExpress dont une relationniste chez Tim Horton m’avait glissé un mot par courriel il y a environ un an et demi, alors que j’écrivais pour me plaindre de l’absence de lecteur de cartes de guichet ou de cartes de crédit dans tous leurs commerces.

On m’avait alors abreuvé de raisons plus ou moins réelles, alors que tous peuvent deviner que la véritable raison de l’absence de terminal pour cartes de guichet en est une de coûts. Parfois, dans certains petits commerces où on ne trouve pas la possibilité de payer par carte, je comprends. Mais pour une grande chaîne de la taille de Tim Horton, je ne peux comprendre, tout simplement.

En cette ère où le portefeuille est «ça» d’épais, une carte supplémentaire : non merci ! Point.

Tout ça me fait penser à un autre débat sur les formats propriétaires versus les architectures plus ouvertes, ou encore à la censure chinoise voulue par l’ADISQ versus le marché musical via le net… Mais ce sont deux autres histoires bien plus passionnantes que l’insignifiante carte brune et rouge…

Cot-cot-cotes ? Notes not notes !

Cet après-midi, en journée pédagogique, présentation du nouveau modèle de bulletin chiffré, proposé par la Commission scolaire, modèle à être ajusté localement, ajusté très légèrement, la marge étant très mince, dû au délirium très mince de notre grande et sainte patronne qui a LA vérité surtout en entrevues… Lapidez-moi, j’exagère toujours un peu ! Un peu. Si peu…

On aura au moins convenu, comme plusieurs (dont le prof malgré tout dans ce billet) que des compétences, ça ne s’évalue pas en notes, pas avec 100 échelons dans l’échelle; ce serait l’absurdité consacrée. Je veux bien croire qu’on joue malgré nous à une «game» politique, mais quand même !

Là où ça se complique, c’est lorsque l’on traduit ces cotes en notes, en nombres (les chiffres étant de 0 à 9, point final, bon !) La meilleure aberration consiste en la cote E (cote attribuée potentiellement, éventuellement à un élève qui n’aurait rien fait) convertie au résultat de 32. Ça vient d’où, ça ? On ne sait pas… Puis tout à coup, je m’exclamai, probablement pour détendre une atmosphère beaucoup trop tendue à force de voir autant d’incohérences en si peu de temps : «Ben voyons ! Ils ont oublié de convertir les unités de mesures. 32°F, ça fait 0°C !»…

LE problème avec l’évaluation des compétences, c’est celui de l’incompréhension assez générale (chez quelques profs quand même encore trop nombreux, chez beaucoup de parents et, visiblement, chez la ministre) de l’évaluation holistique (voir ici : holisme). Le prof masqué en parlait dans un billet récemment. (Voir ici.)

Alors on a tout ça, ainsi qu’une ministre qui joue à acheter des votes à peu de frais en suivant une quelconque vague aux dépends de la cohérence, votes essentiels à un gouvernement minoritaire qui pourrait aller en élections n’importe quand… On a tout ça et plus encore… Et ce qu’on aura ne me laisse guère d’espoir pour les prochaines semaines ou les prochains mois. On aura des rencontres de parents fin novembre où nous devrons nous débattre face à l’incompréhension créée de toutes parts. Parfois, comme certains collègues, j’aurais le goût de dire : allez donc demander à la ministre qui a eu cette idée du bulletin chiffré, mais d’un autre côté, je me sens mal de ne rien expliquer aux parents de mes élèves. Comment expliquer l’incohérence ? Comment expliquer une incohérence ? L’évaluation ne devrait-elle pas appartenir aux profs à 100% (Ai-je dit pourcent ?) Encore un empiètement du politique sur les compétences professionnelles des enseignants ?

Le problème avec les nombres (une adjointe disait ça cet après-midi, vers 16h40), c’est leur signification culturelle différente de celle qu’on veut donner au bulletin chiffré des compétences… La double signification des nombres amènera forcément des distorsions. Or un bulletin se devrait d’être une communication claire !…

Que de travail à faire encore, à la suite de ce bonbon politique, véritable cadeau de Grec dans la mare de l’éducation…

Vivement un peu de repos (je ne peux dire correction, je ne sais plus comment la faire…). C’est la fin de semaine !

MISE À JOUR : 2007-11-04–23h00 :

Un billet très intéressant ici, qui vient d’un non-prof en plus !