L'autre côté de la médaille «Pauline» ?

Je repense à l’affaire «L’anglais de Pauline» et je me dis, après avoir rigolé comme tous les Québécois ou presque, qu’il y a un autre côté à cette médaille que personne ne semble vouloir explorer pour l’instant ! (Il est vrai que le premier côté de la médaille prend largement le dessus : la situation est trop comique pour qu’on ne s’en bidonne pas…)

Toute cette réflexion matinale part d’une petite réplique (en français, celle-là) de Pauline Marois à travers ses cafouillages en anglais… Elle a dit : «Je suis très fatiguée ce matin». La phrase est sortie toute seule, spontanément. Bref, ça n’avait pas l’air planifié… pas plus que le discours en anglais, semble-t-il.

Pauline peut-elle avoir mal dormi, peut-elle avoir mal à la tête ou ressentir quelques petites choses qui, dans la vie de tous, sont normales à un moment donné de l’existence ? Je me pose la question ce matin : et si Pauline Marois avait été transparente, ce matin-là ? On réclame à forts cris la transparence de la part de nos dirigeants, gouvernementaux, d’école, de commissions scolaires, etc. Mais quand ils sont transparents, savons-nous voir cette transparence ou ne nous empressons-nous pas de présupposer très rapidement que cette transparence ne fera jamais partie de leur attitude ? J’ose me poser la question ce matin, car il se PEUT que Pauline ait été transparente ce matin-là. Il se peut qu’elle ait besoin d’avoir une feuille devant elle pour les discours en anglais quand elle est fatiguée. On peut se poser alors la question si elle peut mener une conversation en anglais avec un interlocuteur, là où la feuille planifiée est plus difficilement posible, mais bon…

Bref, on dénonce très souvent les «faiseux» d’images qui gèrent nos politiciens pour qu’ils paraissent impeccables, voire inhumains, mais si on tombe sur un épisode où l’image n’est pas la reine de l’absolu, faudrait être capable de le reconnaître sans critiquer le manque de perfection de cette image !

Bien sûr, l’épisode de l’anglais de Pauline a très mal paru : l’image a pris une débarque cette journée-là, mais si c’est pour avoir quelqu’un d’humain, de plus vrai, ça pourrait être mieux, non ? Après tout, Pauline, après l’épisode de la fausse simplicité de chalet pourrait peut-être avoir décidé de prendre un virage “vérité”, même si le dicton dit que, parfois, toute vérité n’est pas bonne à dire ?

L'anglais 101 de Pauline…

Pauline Marois, qui aspire à être première ministre du Québec peut-être un jour, a montré aux Québécois qu’elle peut manier (ou massacrer ?) la langue de Shakespeare de pire façon qu’un ancien premier ministre du Canada aux deux langues secondes et aucune langue maternelle (Jean Chrétien) qui était pourtant réputé pour faire des fautes assez remarquables. Voyez plutôt :

Alors après la Loi 101, french only, Pauline Marois aura besoin d’un cours anglais 101…

Une utilité de Facebook…

Pour continuer sur la lancée des billets concernant ce phénomène, je regarde ce soir la nouvelle émission Une heure sur terre, à la SRC (Radio-Can pour les intimes).

Je tombe sur l’histoire du jeune Nicholas Boisvert Anderson, un jeune “franco”-Américain de 18 ans qui, grâce à un réseautage social créé sur Facebook, s’est procuré des recettes pour augmenter l’efficacité d’une campagne de financement visant à aider les gens du Darfour, victimes d’un génocide dont on n’ose presque pas parler encore aujourd’hui…

Ainsi, il a amassé 306 000 $ et s’est rendu au Darfour l’été dernier. IL recommence sa levée de fonds cette année et veut réunir au moins 375 000 $.

Voir une partie de l’histoire ici, dans cet article… (1re référence Google)
Le blogue de Save Darfur…
Un billet sur ce blogue concernant l’aventure de Nicholas…

Web 2.0, Facebook et autres "services"…

…ou : sommes-nous fichus ou fichés ?

Ça discute ferme de Facebook ces temps-ci dans ma blogosphère. Max s’interroge sur la pertinence du service : il y a réseautage utile et réseautage inutile ? La question mériterait d’être creusée. L’âge des utilisateurs semblerait être aussi une piste à explorer : intéressant !

Mais ce soir, je veux d’abord faire suite à une autre façon avec laquelle on a abordé le sujet récemment ici et .

Tout d’abord, chez Florence, on discute de la phénoménale collecte de données qui se fait chez Google et tous les autres fournisseurs de services gratuits comme Facebook. François (voir billet ici) me disait récemment que Google amasse les données pour une période de 30 mois. Deux ans et demi, c’est long et, quand on ose penser à tout le trafic qui passe par là, ça représente aussi une phénoménale quantité de données !

Florence y va d’une très bonne piste de réflexion quand elle dit : «Ne serait-il pas “normal” que nous leur demandions des comptes ? Et ne serait-il pas normal qu’ils nous en doivent ? Ne s’agirait-il pas là d’une nouvelle forme d’actionnariat qu’il NOUS faudrait définir et mettre en oeuvre ?»
Cette réflexion fait suite à la comparaison que je faisais avec les gouvernements qui nous prélèvent des impôts, desquels nous tirons, éventuellement, profit en utilisant divers services, santé, éducation, etc. Pour les fournisseurs de services web gratuits dont nous profitons, il y a une forme de prélèvement d’impôt, mais cet impôt est pris plus ou moins implicitement, par une collecte plus ou moins évidente de données diverses. On ne sait même pas quelles sont ces données au juste… Avouons qu’il y a place à amélioration dans ce partenariat un peu bizarre.

Bien sûr, certains préfèrent penser plus ou moins naïvement (ou ne pas penser du tout) que ces données ne seront pas utilisées. Mais alors pourquoi en faire la collecte et remplir d’immenses espaces-serveurs ? Évidemment, il ne faut pas tomber dans la paranoïa des diverses théories du complot ou de la conspiration, ce qui serait au moins aussi bête ! Il ne faut pas non plus en faire un plat comme le feraient des médias sensationnalistes, mais il faut aussi rester vigilant et voir plus loin que le bout de notre nez ou que notre naïveté première (celle des jeunes en particuliers – la piste de Max évoquée plus tôt qui arrive ici !).

Alors sommes-nous fichés ? : réponse = oui, et ce, depuis très longtemps, bien avant les Google, Facebook, MySpace et autres. Pensons simplement à tous ces numéros qu’on nous demande pour autoriser certaines transactions financières. Pensons à ces registres qui existent ici et là un peu partout. Par exemple, j’ai découvert, il y a 3 ans, que j’avais encore (jusqu’en septembre dernier) un lien financier sur une thermopompe achetée pour une maison avec laquelle je n’ai plus aucun lien de propriété depuis 2000… Impossible d’annuler ce lien financier, même en envoyant copie d’acte notarié, m’a-t-on dit alors.

Sommes-nous fichus ? : réponse = j’ose encore espérer que non, si on utilise les services intelligemment et prudemment. Ici encore, la réflexion s’amorce peut-être à peine… Alors continuons de la faire avancer !…

…car si nous n’avançons pas, le web avance, lui, très vite. On commence à peine à prendre conscience du web 2.0 qu’on parle déjà du web 3.0 et du web 4.0 qui s’en viennent !!! (Merci à Florence de m’avoir fait découvrir cette info.)

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