Poésie collaborative

La page de ce midi ;-)Ce midi, j’ai eu l’occasion de reprendre une activité que je devais faire dans le cadre de la semaine de la poésie à mon école, activité d’abord annulée à cause d’une journée de tempête le 28 février dernier 🙁 !

L’activité consistait en une réunion de différentes personnes, élèves, profs et toute autre personne intéressée par l’écriture collaborative, personnes présentes physiquement ou en ligne derrière leur clavier d’ordi.

Pour ce faire, un outil de type EtherPad était utilisé (MeetingWords dans ce cas-ci). Seule ombre au tableau, les iPodTouch et iPad de ce monde ne peuvent utiliser ces «pages-logicielles-en-ligne», car il y a incompatibilité. Mais sinon, GoogleDocs peut aussi faire l’affaire pour ce type d’écriture, les couleurs individuelles en moins (pour reconnaitre très rapidement l’auteur de chaque ligne, mot, correction proposée, etc.)…

Ce midi, malgré les abandons de dernière minute de quelques participants pour diverses contraintes de temps ou de connexion (eh oui, ça arrive encore, ça, soupir !), nous nous sommes réunis, 8 personnes (4 ici à l’école: 2 élèves, 2 profs, et 4 personnes en ligne), pour décider une thématique, puis écrire un poème, et ce, en 45 minutes à peine !

Bien sûr, ce midi, nous avions l’interaction synchrone, mais la page utilisée pour la rédaction peut aussi être revisitée autant de fois qu’on veut, autant en mode synchrone qu’asynchrone, de sorte que d’autres personnes (ou celles de ce midi) peuvent ajouter a posteriori des propositions, des modifications, des strophes complètes si elles veulent, etc.

Une expérience enrichissante pour qui découvrait cet outil ce midi, mais aussi pour les désormais “plus vieux routiers de l’outil” comme mes 2 élèves et moi, qui nous amusions beaucoup 🙂 !

Les instructions et la présentation de l’outil est ici.

Le texte rédigé ce midi (et après aussi, pour les ajouts, etc.) est ici.

Bonne lecture ! (Utilisez le Time Slider pour revoir l’élaboration depuis ses tout débuts, ainsi que la fenêtre de chat (Appuyez sur “Load more history”) pour relire toutes les discussions qui se sont tenues pendant ces 45 minutes 🙂 !

Merci beaucoup à Monique, Nathalie, Alex, Annick, Richard, Chloé et Hana pour leur collaboration et leur participation, et merci aux autres qui compléteront 🙂 !

Premier ClavEd pour mes élèves

Le 23 février dernier, j’avais décidé de faire participer mes élèves à un ClavEd (Clavardage Éducation, une initiative de Christine Renaud, alias @mvc_enseignants sur Twitter).

Mon objectif était de leur «montrer», mieux encore «faire vivre», une des diverses façons d’intégrer les TIC, de réactiver une compétence conceptualisée auparavant avec eux: «Faire avancer le propos dans une discussion, en interaction», également, de «jouer» avec une bonne quantité d’informations, sélectionner, réagir, etc., mais j’avais peu de temps pour la préparation avec eux… C’est là qu’on voit que 6 périodes par 9 jours, ça passe beaucoup trop vite parfois !

Quelques semaines avant, mes élèves avaient été invités à se créer un compte Twitter en prévision de leur participation à l’événement. Quelques uns se sont créé un compte très rapidement… Par la suite, j’ai quelques fois renouvelé l’invitation… Quelques autres inscriptions de plus.

La veille de l’événement, j’avais prévu faire une discussion Twitter qui servirait de pratique, mais plusieurs élèves avaient oublié d’apporter leur appareil mobile pour l’occasion… J’étais un peu déçu de cela, surtout que les élèves ont rarement l’occasion de se servir de ces appareils dans les classes à mon école… mais j’avais quand même beaucoup d’autres petites choses à vérifier avec eux, dont la compréhension de l’outil Twitter pour ceux qui étaient nouvellement inscrits, soit la majorité.

Puis nous sommes arrivés au 23 février beaucoup “plus vite” que prévu, comme toujours, car on court tout le temps. (Les courses aux Olympiques, ça devrait être confié aux profs, ils gagneraient les médailles, à moins de tomber d’épuisement, mais ça, c’est une autre histoire…)

La veille du ClavEd spécial, j’avais aussi pris sur moi d’inviter des élèves de l’iClasse de Pierre Poulin et François Bourdon, question d’être sûr d’avoir assez d’élèves participants pour l’événement: une sorte de pressentiment peut-être…

Et le ClavEd eut lieu. Comme d’habitude, un sprint effréné, cette fois 800 tweets en 60 minutes: un record peut-être…, un sprint où la discussion s’élabore sur 2-3 plans de “replies” simultanés, etc. Une gymnastique que même certains habitués de Twitter ont du mal à suivre. Il est clair que j’ai alors manqué de temps, pendant le ClavEd, pour discuter verbalement avec certains élèves, surtout ceux qui n’avaient pas d’appareil mobile ou d’ordinateur à leur disposition: il aurait fallu que nous soyions deux profs ou que mes élèves soient plus habitués avec l’outil, ou mieux encore, les deux !

Résultat: j’ai des élèves qui ont quand même bien participé, surtout ceux qui avaient testé l’outil un peu plus que la moyenne de mes élèves. Les autres ont soit abandonné devant l’extrême rapidité nécessaire à la lecture, ou à la sélection d’informations, soit devant la maitrise déficiente de l’outil par manque de pratique.

Bref, nous avons pu par la suite faire un retour sur les points positifs et les grands points à améliorer pour favoriser une participation maximale à ce genre de discussion en ligne. Pour dégager certaines compétences à acquérir aussi. Pour prendre conscience qu’il n’existe pas seulement les notes (groupe qualifié d’«enrichi» pour qui les notes revêtent une importance parfois un peu trop grande !) et les examens qui les procurent, mais qu’il existe des apprentissages parfois plus importants dans la vie, etc.

Apprentissages aussi pour le prof: ne jamais présumer de la maitrise d’un outil par les élèves parce qu’ils vivent “dedans”. Tous n’ont pas un intérêt égal pour les technologies. Certains élèves ont parfois des préjugés face à ces outils, préjugés qu’on penserait plus présents chez les “plus vieux” dont je fais partie : par exemple, «les technos, ce sont des bébelles, des jouets, des gadgets où on s’amuse mais n’apprend pas», etc. Bref, j’étais plus “génération C” que certains élèves dans la classe ! Un constat que j’avais déjà fait, mais que j’avais peut-être un peu trop enseveli dans un recoin de ma mémoire 😉 !

Voilà donc ma synthèse personnelle des apprentissages réalisés lors de ce ClavEd qui fut un demi-succès selon moi. Je n’ai pas retrouvé pareils échos ailleurs dans ce qui s’est écrit sur ce ClavEd: je me suis senti le seul à éprouver cette impression que tout n’est pas au beau fixe, qu’il y a encore des améliorations à apporter, etc. Alors sans doute qu’une relâche est nécessaire ou bienvenue pour moi 😉 !

Bienvenue aux commentaires si vous en avez: ça va m’éclairer et m’aider à garder vivante mon obsession à toujours regarder les deux côtés d’une médaille, le plus possible, et à faire des nuances toujours nécessaires pour évoluer sainement, à mon humble avis…

NOTE: une synthèse a été écrite par les élèves du groupe sur une page de type EtherPad.

Clair2011 – Bâtir des ponts… à l’ère des réseaux !

LIENS: Fichiers Twitter: (Il en sera question plus bas, pour explications !)
-Les PDF en 2 fichiers:
le 1 (de 2-3 semaines avant la rencontre jusqu’au 27 janvier au soir)
le 2 (du 28 janvier au 7 février au soir)
-Les mêmes fichiers, en format “WebArchive” 1 et 2.

Mise à jour: lien vers la DéCLAIRation, un document collectif à continuer de rédiger par tous !

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Des élèves bâtissent des ponts…
Sylvain Bérubé - ©2011

Clair2011 ! Pour quiconque avait déjà vécu Clair2010 (et quelques autres moments forts, pour ma part, dont le Colloque Génération C du CÉFRIO, ainsi que Vers l’Éducation 2.0 en 2007), Clair2011 était un événement attendu et espéré. Jusqu’à la dernière minute, même si je faisais partie, à distance, du comité organisateur, je n’étais pas sûr de pouvoir y assister.

Finalement, j’y suis allé (en compagnie de Mario, François et Laurence – quelles conversations pendant 3h30 à l’aller et autant au retour !) et j’ai pu, une fois rendu sur place, faire la rencontre de gens avec qui j’échange déjà sur le Net, et d’autres aussi, question d’élargir ma sphère collaborative 🙂 !

Si j’avais à résumer Clair2011, je dirais que toute la fin de semaine s’est déroulée sous le signe de la collaboration, une collaboration qui devient de plus en plus nécessaire chaque jour… J’y reviendrai en conclusion !

François Guité, pendant sa présentation
Sylvain Bérubé - ©2011

Jeudi soir, François Guité nous a ébloui avec sa conférence d’entrée en la matière: il y abordait la rapidité des changements que nous vivons et les répercussions pédagogiques inhérentes à ces transformations, à ces révolutions et à l’accessibilité et la multiplication exponentielles des savoirs en tous genres… Le tout présenté avec l’esthétique et le soin incomparables que l’on connait ( ou qu’on se doit de connaitre) à ses présentations. Un beau moment pour démarrer la réflexion et favoriser et enrichir les échanges tout au long des activités qui allaient suivre.

Sylvain Bérubé - ©2011

Vendredi, Sébastien Paquet nous entretenait de la nécessité de la collaboration ouverte pour pouvoir préparer l’avenir dès maintenant, car c’est aujourd’hui qu’on bâtit la société de demain (Le Prezi de Sébastien est ici).

Il était suivi en soirée par Daniel Peraya, @plienad sur Twitter, le conférencier principal, qui disait en gros que l’enseignant qui veut intégrer les TIC n’a pas le choix d’innover, avec tout ce que ça implique de remises en questions, de réflexions sur ses pratiques et d’évolution professionnelle (J’ai l’impression d’avoir entendu en théorie, ou en mots, ce que je vis depuis les dernières années…)

Laurence Juin, pendant sa conférence
Sylvain Bérubé - ©2011

Comme dernière conférence du colloque, Laurence Juin venue directement de la région de La Rochelle en France nous parlait de l’expérience Twitter qu’elle vit avec ses élèves depuis quelque temps, de ce que ça apporte en terme de motivation à des élèves “ordinaires”, des transformations des pratiques aussi. Une prof dans le feu de l’action… Ce que j’ai bien aimé de cette conférence, c’est que Laurence, qui se définit comme non-techno, a quand même su intégrer des pratiques techno à sa pédagogie, pas juste utiliser des technos au hasard.

Mais par-dessus tout, Clair2011, ce sont ces élèves du CAHM qui, avec le personnel qui y oeuvre et nous accueillait de façon absolument extraordinaire, nous parlait de ce qu’ils apprenaient, de ce qu’ils faisaient comme projets, etc. Ce contact privilégié avec ces élèves nous permettait de nous plonger dans le même “bain pédagogique” qu’eux, de vivre avec eux ces projets, ces apprentissages. Il était vraiment intéressant, par exemple, de voir les jeunes apprendre moult choses aux “plus vieux” que nous sommes !

Sylvain Bérubé - ©2011

Clair2011, c’est aussi un samedi passé en ateliers de type “barcamp” (non-conférence), où chacun des participants peuvent s’enrichir les uns les autres dans un climat de collaboration qui devrait servir de modèle à quiconque est encore tenté, en 2011, de développer “en silo” comme au temps de l’époque industrielle…

Le ClavEd sur mon iPod Touch
Sylvain Bérubé - ©2011

Parallèlement à tout cela, Christine Renaud (sous le chapeau MVC_Enseignant sur Twitter) a tenu un ClavEd (un clavardage d’éducateurs sur Twitter) spécial à Clair2011 le vendredi midi (au lieu du rendez-vous hebdomadaire du mercredi): de belles discussions ici encore, avec des gens sur place, mais aussi de l’extérieur. Lors de ce ClavEd, Christine a aussi tourné quelques petites vidéos placées ici.

Anecdote: j’ai enfin pu mettre des mots sur ce que je ressens face aux usages de Facebook vs Twitter: Facebook, c’est “m’as-tu vu” alors que Twitter, c’est “m’as-tu lu”: ce qui explique le fait que, sur Twitter, on a plus d’échanges d’idées que sur Facebook. Bien sûr, bien du bruit est généré par ces deux réseaux, mais on choisit toujours de filtrer de la façon qu’on veut, non ? 😉

Backchanneling Twitter, diffusé au gymnase en permanence
Sylvain Bérubé - ©2011

Parlant de Twitter, la société Iteractive a étudié le nombre de tweets écrits pendant le weekend Clair2011: en 3 jours, plus de 3600 tweets faits par 334 “twitteurs” uniques (avec environ 190 personnes présentes physiquement sur les lieux). C’est environ 3,5 fois plus que l’an dernier, autant pour le nombre de tweets que pour le nombre de twitteurs: j’imagine que c’est entre autres parce que plusieurs n’en étaient plus à leur premières armes dans le domaine des réseaux sociaux et qu’ils ont plus profité de l’outil pour réfléchir et échanger pendant les conférences mêmes, etc.

Pour ma part, j’ai recueilli, à la main (les compilateurs de tweets sont rarement-jamais fiables à 100%) tous les gazouillis qui ont été faits à partir de quelques semaines avant l’événement jusqu’à une semaine après Clair2011… Au total, plus de 4800 tweets réunis ici en 2 documents PDF (liens dans le haut de ce billet) ou en 2 documents de type WebArchive (HTML cliquable) (liens dans le haut de ce billet). La division en 2 fichiers s’explique par le fait que mon logiciel pédalait trop fort, une fois dépassé les 450 pages de 5-6 tweets chacun !

Au final, ce que je retiens, c’est l’importance de bâtir des ponts en cette ère des réseaux sociaux. Il faut donc favoriser les rayonnements d’initiatives du genre et viser le plus possible à éviter les silos. Briser l’isolement et favoriser la collaboration la plus franche possible doit devenir le leitmotiv de l’éducation, car sinon, on ne préparera pas les jeunes à l’avenir, mais au passé de l’époque industrielle, ce qui serait un non-sens en soi !

Alors maintenant, go ! Nous avons beaucoup de pain sur la planche !

En terminant, quelques autres photos qui parlent souvent par elles-mêmes 🙂

Réforme - innovation - …
Sylvain Bérubé - ©2011
Réforme, innovation et énovation… et énovation
Sylvain Bérubé - ©2011

Atelier sur l’écriture collaborative, animée par Nathalie Couzon et votre humble serviteur

Notes ici. Notes des autres ateliers disponibles à partir de cette page.

Atelier sur l'écriture collaborative

Des élèves, en plein samedi, s’étaient aussi jointes aux ateliers, dont le nôtre !

Aterlier sur l'écriture collaborative

La conclusion de la conférence de Laurence Juin

Sylvain Bérubé - ©2011

Le gymnase de l’école CAHM, rendu méconnaissable et devenu une véritable salle de conférences et d’échanges !

Des élèves partageant leurs activités d’apprentissage avec les visiteurs sur place

Sylvain Bérubé - ©2011

Des élèves qui twittent et co-construisent leur réflexion pendant les conférences

Sylvain Bérubé - ©2011

Tableaux des changements, présenté par François Guité

Sylvain Bérubé - ©2011

Et enfin, une phrase-choc, tirée de la conférence de François aussi !

L'éducation saura-t-elle intégrer les TIC ?
Sylvain Bérubé - ©2011

Oser la métamorphose (Mois de la Culture 2011)

Extrait d'un Prezi des élèves… ou comment métamorphoser ses pratiques, ses apprentissages, ses évaluations et, pourquoi pas, ses pensées et son être même !

Je me rappelle, quelque part dans le premier quart de l’année 2010, Nathalie Couzon (@nathcouz sur Twitter), une prof de français en prêt de service au MELS, m’avait approché afin de réaliser une activité pour le Mois de la Culture 2011 (page d’accueil ici), un projet annuel (depuis quelques années) du Ministère de l’Éducation (projet dont je ne savais rien parce que je m’abreuve généralement aux sources d’informations qui viennent à mon ordi, plutôt que d’aller moi-même voir un site AU CAS OÙ il y ait quelque chose d’éventuellement intéressant: vive ici les fils RSS que pas assez de gens connaissent et les autres outils de veille, dont Twitter, un outil de veille humaine où c’est notre réseau – des gens en chair et en os – qui nous alimentent… FIN DE LA LONGUE PARENTHÈSE !)

Pour le mois de la Culture 2011, le thème était, au départ, séduisant: oser la métamorphose ! Il y avait de quoi anticiper de belles réalisations 🙂 ! Par la suite, nous avons convenu des modalités de réalisation du projet, après que Nathalie eut déniché une conteuse (Voir mon billet ici), Ariane Labonté (le site d’Ariane et sa page Facebook), qui est venue apporter l’élément unifiant qui a fait le fil (d’Ariane!) conducteur de ce projet en quelque sorte.

À partir d’une thématique que j’abordais chaque année avec mes élèves, et ce, depuis plusieurs années, soit les changements climatiques et la protection de notre environnement en général, Nathalie a élaboré une suite d’activités où les élèves ont pu sortir des moules généralement établis qui prévalent dans une école plus traditionnelle ou uniforme (ou encore uniformisée par l’évaluation – j’exagère un peu ici, car l’activité sur les changements climatiques avait déjà été un peu transformée, chaque année un peu plus, entre autres sur ma défunte plateforme Ning !)

Nous avons donc pu laisser plus de place à la créativité de chacun, après avoir revu certaines notions ensemble sur les textes courts, slogans, courts poèmes et autres, après la rencontre charnière avec Ariane aussi, qui a su faire s’extérioriser les pensées de chacun concernant notre propre environnement, etc.

Élèves au travail - Priori-TerreAinsi, les élèves ont réalisé, en équipe, tout en intégrant* les TIC, une présentation Prezi, une sorte de “logiciel en ligne”, à être utilisé pour des présentations originales, plus dynamiques qu’avec le traditionnel et souvent trop omniprésent PowerPoint. Pour travailler en équipe, les élèves utilisaient ce que je peux appeler l’EtherPad du RÉCIT, baptisé EPad – grâce à la collaboration de Pierre Lachance du RÉCIT (J’avais écrit un billet là-dessus ici): les élèves ont donc pu découvrir ce qu’est une véritable collaboration, où chacun travaille, et où on voit au sens propre le travail de chacun (historique inclus). Comme outil de prise de notes collectives, de co-construction de texte et de collaboration, c’est dur à battre. Il reste juste à le faire connaitre et à répandre son usage, quoique les recettes miracles ou les solutions uniques existent rarement sinon jamais… ou ne conviennent pas à tous.

Ainsi, selon les mots d’André Roux (un autre très important collaborateur dans ce projet), nous avons pu voir se construire une mosaïque littéraire, et même voir les élèves en devenir partie prenante. Voilà une belle métamorphose, apportée entre autres par la collaboration de tous.

Au cours du projet, il était plus qu’intéressant de voir les élèves se plonger dans la tâche à accomplir, parfois à un point tel qu’ils en oubliaient ces cloches si chères à Pavlov ! Que voilà une belle occasion pour eux d’apprentissages signifiants, de prises de conscience et d’investissement personnel… On avait ainsi la preuve qu’en métamorphosant nos pratiques, nous pouvons aussi métamorphoser celles des élèves.

Étincelle de départ
www.collaborativespark.com

Dans ce projet, il y a donc eu l’étincelle de départ, donnée par l’enseignant et la chargée de projet, puis la rencontre, la prise de conscience, l’utilisation d’outils nouveaux et la réalisation, le tout dans un climat de collaboration omniprésente : cette collaboration qui est la clé de la réussite de tels projets, et aussi un gage de réussite pour l’avenir de l’éducation ! Pour paraphraser Catherine Lapointe dans sa vidéo sur Clair2011, les jeunes sont prêts pour cette collaboration, mais les autres acteurs de l’éducation le sont-ils ?

Une métamorphose s’impose pour l’avenir de l’éducation et celui de nos élèves. Y plonger une fois nous fait désirer une transformation permanente… et suscite bien d’autres projets du genre !

En terminant: quelques liens à consulter :

Les présentations Prezi réalisées par les élèves pour ce Mois de la Culture 2011:

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La vidéo tournée par l’équipe du MELS, lors de la réalisation du projet.

Quelques excellents billets sur le projet :

celui de Nathalie Couzon

celui d’André Roux

Les autres vidéos tournées dans d’autres projets dans d’autres matières scolaires, pour le Mois de la Culture 2011 sont ici.

Et enfin, mes autres billets écrits en lien avec ce projet (à l’époque où il ne fallait pas mentionner la thématique, ni les mots Mois, Culture, 2011 ;-))

sur EtherPad et l’écriture collaborative (voir aussi quelques notes prises pendant l’atelier que Nathalie et moi avons animé à Clair2011 sur ce sujet.

-sur la visite de la conteuse Ariane Labonté dans le groupe au printemps 2010.

EtherPad du RÉCIT – expérience EPad

À la demande de quelques personnes, j’écris ce billet relatant une expérience menée avec un de mes 4 groupes d’élèves.

Comme beaucoup le savent, le service EtherPad.com, un logiciel en ligne permettant à plusieurs personnes d’écrire sur une même page simultanément et en temps réel ou pas, a été racheté par Google qui, avec ses GoogleWave et autres Buzz, essaie d’avoir une présence certaine (et/ou un certain contrôle ?) dans le monde de l’édition collaborative en temps réel. J’avais testé EtherPad.com pendant le colloque Clair2010 (Lien ci-contre) et j’en avais été enchanté.

Pour ce qui est de EtherPad, comme le code source était libre, Pierre Lachance du RÉCIT (un réseau pour l’intégration des TIC en éducation au Québec) a décidé d’implanter ce code source sur un serveur dont il dispose: le service est ici. Pour l’instant, on en est à la phase des tests: on se sent un peu pionnier quand on fait travailler ses élèves là-dessus, car il faut s’organiser pour que le serveur ne soit pas surchargé par d’autres activités du RÉCIT, etc., ce à quoi Pierre veille de façon très efficace, en autant qu’il connaisse les dates où mes 30 élèves prennent le serveur d’assaut 😉 !

J’ai su entre les branches que, dans un futur plutôt proche, l’intention est d’implanter le service sur un autre serveur qui permettra à plus de gens d’utiliser le service simultanément, etc. Bref, les expériences menées démontrent facilement que le service peut-être très efficace pour l’écriture collaborative et qu’il fait réaliser des apprentissages aux élèves, en plus de leur procurer un outil motivant ! Le RÉCIT doit donc se pencher sur ce sujet, budgétairement parlant aussi 😉 !

L’expérience de mes élèves: qu’en est-il plus précisément ?

Nous (Nathalie Couzon et moi) avons décidé de greffer l’outil EPad du RÉCIT à un projet que nous poursuivons et dont j’ai déjà parlé dans ce billet, car il nous semblait naturel que les élèves se servent de cet outil pour collaborer. Ainsi, mes élèves avaient à choisir des mots, des mots porteurs de sens (au pluriel!), des mots à choisir méticuleusement, car ces mots servent par la suite à l’élaboration de courtes phrases-chocs, de très courts textes aussi, qui seront intégrés à une présentation plus visuelle dans un deuxième temps (31 mai au 7 juin 2010).

Tout le travail sur les mots, l’élaboration des phrases et des textes courts, s’est fait sur EPad. Au début, les élèves avaient tendance à effacer généreusement les idées qu’ils jugeaient non pertinentes, au grand dam de celui ou celle qui avait eu cette idée. Ils ont appris, et nous avons assisté en direct à cet apprentissage, le respect de l’idée de l’autre et comment faire avancer une idée lors d’une discussion en ligne.

Par la suite, le climat collaboratif s’est installé de mieux en mieux, générant ainsi un intérêt tel que les élèves en oubliaient la fin du cours. N’eut été du rappel qu’on leur a alors fait de sauvegarder leur précieux travail, ils auraient continué plusieurs minutes, ignorants les bruits ambiants dans le corridor 😉 !!!

Quelques considérations techniques :

EPad est donc un gros bloc-note qu’on peut utiliser à plusieurs simultanément, en temps réel ou non. En temps réel, il arrive qu’Internet Explorer (seul navigateur installé à mon école 🙁 ) cafouille, car ce logiciel archaïque et sur-patché en arrache parfois beaucoup avec le temps réel, obligeant les élèves à recharger manuellement la page… Tous ceux qui peuvent installer ou faire installer Firefox auraient donc intérêt à utiliser ce navigateur plutôt que la cochonnerie (désolé, je suis sincère) de Microsoft !

L’autre “heureux problème” est que ce même temps réel oblige à avoir un serveur assez performant, ce que Pierre pourrait préciser ici, car ce genre de détails techniques m’échappe complètement, dois-je ici avouer humblement ! (Merci Pierre de commenter s’il y a lieu, afin de permettre à d’autres d’utiliser cet EPad sur leur propre serveur – ou encore de placer un lien qui mène vers ta documentation).

Un autre petit problème mineur vécu fut l’intrusion de quelqu’un dans le travail d’une équipe: tout était resté ouvert afin de faciliter la connexion par tous les élèves sans avoir à entrer d’adresse courriel ou de se créer un compte. Je n’ai pas réussi à retrouver cet intrus, mais disons que ses traces furent vite effacées par les membres de cet équipe, insultés par les propos imbéciles de l’intrus.

Un aspect intéressant pour le prof est l’historique auquel on a accès, qui rend compte de toutes les traces à tout moment. Ainsi, on peut voir qui travaille beaucoup et qui se laisse plus porter par le travail des autres membres de l’équipe ! Car, même dans ce groupe d’élèves, il y en a quelques rares…

Comme EPad est limité à du texte, quelques élèves voulaient se laisser les références d’images trouvées pour agrémenter la présentation à être élaborée pour la suite du projet. Ils ont donc dû se laisser uniquement l’hyperlien, ce qui est déjà beaucoup pour le travail à faire cette semaine !

J’ai hâte à la suite: la suite de notre projet, mais aussi la suite de l’offre de service EPad, car je sais que plusieurs personnes travaillent là-dessus. Merci donc à toutes ces précieuses ressources du RÉCIT qui sont des gens vraiment au service de l’éducation et qui nous aident beaucoup. Je pense ici à Pierre, bien sûr, mais aussi à André Roux avec qui je suis en contact Skype pendant les périodes EPad de mes élèves 🙂

Je termine avec une citation Twitter d’André: «Les élèves de @slyberu (mon nom Twitter) en utilisant ePad n’ont pas seulement créé une mosaïque littéraire… ils sont devenus partie intégrante de celle-ci.»