… ou comment métamorphoser ses pratiques, ses apprentissages, ses évaluations et, pourquoi pas, ses pensées et son être même !
Je me rappelle, quelque part dans le premier quart de l’année 2010, Nathalie Couzon (@nathcouz sur Twitter), une prof de français en prêt de service au MELS, m’avait approché afin de réaliser une activité pour le Mois de la Culture 2011 (page d’accueil ici), un projet annuel (depuis quelques années) du Ministère de l’Éducation (projet dont je ne savais rien parce que je m’abreuve généralement aux sources d’informations qui viennent à mon ordi, plutôt que d’aller moi-même voir un site AU CAS OÙ il y ait quelque chose d’éventuellement intéressant: vive ici les fils RSS que pas assez de gens connaissent et les autres outils de veille, dont Twitter, un outil de veille humaine où c’est notre réseau – des gens en chair et en os – qui nous alimentent… FIN DE LA LONGUE PARENTHÈSE !)
Pour le mois de la Culture 2011, le thème était, au départ, séduisant: oser la métamorphose ! Il y avait de quoi anticiper de belles réalisations 🙂 ! Par la suite, nous avons convenu des modalités de réalisation du projet, après que Nathalie eut déniché une conteuse (Voir mon billet ici), Ariane Labonté (le site d’Ariane et sa page Facebook), qui est venue apporter l’élément unifiant qui a fait le fil (d’Ariane!) conducteur de ce projet en quelque sorte.
À partir d’une thématique que j’abordais chaque année avec mes élèves, et ce, depuis plusieurs années, soit les changements climatiques et la protection de notre environnement en général, Nathalie a élaboré une suite d’activités où les élèves ont pu sortir des moules généralement établis qui prévalent dans une école plus traditionnelle ou uniforme (ou encore uniformisée par l’évaluation – j’exagère un peu ici, car l’activité sur les changements climatiques avait déjà été un peu transformée, chaque année un peu plus, entre autres sur ma défunte plateforme Ning !)
Nous avons donc pu laisser plus de place à la créativité de chacun, après avoir revu certaines notions ensemble sur les textes courts, slogans, courts poèmes et autres, après la rencontre charnière avec Ariane aussi, qui a su faire s’extérioriser les pensées de chacun concernant notre propre environnement, etc.
Ainsi, les élèves ont réalisé, en équipe, tout en intégrant* les TIC, une présentation Prezi, une sorte de “logiciel en ligne”, à être utilisé pour des présentations originales, plus dynamiques qu’avec le traditionnel et souvent trop omniprésent PowerPoint. Pour travailler en équipe, les élèves utilisaient ce que je peux appeler l’EtherPad du RÉCIT, baptisé EPad – grâce à la collaboration de Pierre Lachance du RÉCIT (J’avais écrit un billet là-dessus ici): les élèves ont donc pu découvrir ce qu’est une véritable collaboration, où chacun travaille, et où on voit au sens propre le travail de chacun (historique inclus). Comme outil de prise de notes collectives, de co-construction de texte et de collaboration, c’est dur à battre. Il reste juste à le faire connaitre et à répandre son usage, quoique les recettes miracles ou les solutions uniques existent rarement sinon jamais… ou ne conviennent pas à tous.
Ainsi, selon les mots d’André Roux (un autre très important collaborateur dans ce projet), nous avons pu voir se construire une mosaïque littéraire, et même voir les élèves en devenir partie prenante. Voilà une belle métamorphose, apportée entre autres par la collaboration de tous.
Au cours du projet, il était plus qu’intéressant de voir les élèves se plonger dans la tâche à accomplir, parfois à un point tel qu’ils en oubliaient ces cloches si chères à Pavlov ! Que voilà une belle occasion pour eux d’apprentissages signifiants, de prises de conscience et d’investissement personnel… On avait ainsi la preuve qu’en métamorphosant nos pratiques, nous pouvons aussi métamorphoser celles des élèves.
Dans ce projet, il y a donc eu l’étincelle de départ, donnée par l’enseignant et la chargée de projet, puis la rencontre, la prise de conscience, l’utilisation d’outils nouveaux et la réalisation, le tout dans un climat de collaboration omniprésente : cette collaboration qui est la clé de la réussite de tels projets, et aussi un gage de réussite pour l’avenir de l’éducation ! Pour paraphraser Catherine Lapointe dans sa vidéo sur Clair2011, les jeunes sont prêts pour cette collaboration, mais les autres acteurs de l’éducation le sont-ils ?
Une métamorphose s’impose pour l’avenir de l’éducation et celui de nos élèves. Y plonger une fois nous fait désirer une transformation permanente… et suscite bien d’autres projets du genre !
En terminant: quelques liens à consulter :
Les présentations Prezi réalisées par les élèves pour ce Mois de la Culture 2011:
La vidéo tournée par l’équipe du MELS, lors de la réalisation du projet.
Quelques excellents billets sur le projet :
Les autres vidéos tournées dans d’autres projets dans d’autres matières scolaires, pour le Mois de la Culture 2011 sont ici.
Et enfin, mes autres billets écrits en lien avec ce projet (à l’époque où il ne fallait pas mentionner la thématique, ni les mots Mois, Culture, 2011 ;-))
–sur EtherPad et l’écriture collaborative (voir aussi quelques notes prises pendant l’atelier que Nathalie et moi avons animé à Clair2011 sur ce sujet.
-sur la visite de la conteuse Ariane Labonté dans le groupe au printemps 2010.
De @MarioAsselin sur Twitter :
«Oser la métamorphose» : Super billet mon cher…
Je ne connaissais pas le blogue de Nathalie Couzon. Un de plus pour La Capitale blogue 😉