Rencontre nationale des gestionnaires en éducation… et Twitter

Cette semaine, se tenait la Rencontre nationale des gestionnaires en éducation du MELS (ministère de l’éducation au Québec), portant sur l’intégration des TIC en éducation au Québec. (Le site de la Rencontre nationale étant protégé par mot de passe, voici un lien vers le site où sont regroupées quelques diaporamas Slideshare utilisés…)

Cynthia Ouellette (@recitpi sur Twitter) a eu la brillante idée de rendre accessibles plusieurs sujets abordés lors de cette rencontre, plusieurs vidéos présentées aussi, en ouvrant le “canal” Twitter #TICqc où nous avons pu partager nos idées, nos projets, nos opinions, notre expertise, etc. Bref, où on a pu participer.

Il est évident que tous sur place n’avaient pas de compte Twitter, mais au moins certains écrits publiés lors de l’évènement ont pu ou pourront être lus et peuvent ainsi permettre à la réflexion (et l’action) de se poursuivre…

Fort de mes expériences de compilation de tweets depuis 2009, j’ai pris sur moi de monter un fichier regroupant tous les tweets publiés avec le mot-clé #TICqc lors de l’évènement.

Voici donc cette compilation en format PDF et TXT (texte seul), le PDF étant plus lourd (4,63 Mo ici), car il inclut les “avatars” (visages, pour la plupart) des participants via Twitter. Quant au fichier TXT, il permet, sans être lourd (338 Ko), d’effectuer des recherches par mots-clés plus rapidement.

Le fichier PDF est ici.

Le fichier TXT est ici.

La prise de parole en éducation

Voici un texte qui peut servir de “réponse” à celui de Mario Asselin sur la prise de parole en éducation… Les guillemets sont ici importants, car ce texte a été écrit avant (1) celui de Mario 😉 ! On y constate plusieurs points en commun, signe que les idées circulent et mûrissent dans la tête des gens avec même un certain consensus, parfois 🙂 !

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Avec l’avènement du web dit 2.0, la prise de parole s’est répandue de plus en plus, beaucoup en quantité, parfois en qualité également. Dans le monde de l’éducation, nous avons vu d’abord l’apparition de blogues d’enseignants, il y a un peu plus de 5 ou 7 ans. De quelques uns au départ, ils sont devenus de plus en plus nombreux… avant de se diversifier via d’autres canaux de communication web comme Twitter et autres réseaux sociaux. Facebook a moins la cote, côté discussions, avec l’aspect plus anecdotique des publications qu’on y retrouve en général. Il y a bien quelques exceptions intéressantes, par contre. (2)

Bien entendu, ce n’est pas la majorité des enseignants qui ont pignon sur web, mais de par le nombre d’interventions, nous avons fini par avoir tout de même une présence et une prise de parole qui se remarque : nous sommes lus, et souvent plus qu’on ne le croit. Ces écrits, parfois, dérangent un peu aussi, n’ayons pas peur des mots.

Comme dans toute prise de parole en contexte de difficultés vécues (le monde de l’éducation vit des difficultés, c’est indéniable, et ces difficultés inspirent souvent les billets), nous avons assisté, au début, à des dénonciations des travers du système, puis des échanges, des propositions de solutions, des collaborations, voire même quelques signifiantes co-constructions ! Le tout en marge des voies officielles de communication, souvent alourdies par les procédures ou les palliers multiples… Dans d’autres cas de collaborations, le « hors frontières physiques » de l’école favorise les collaborations par affinités ou intérêts, collaborations souvent plus efficaces parce que volontaires, en plus.

À travers tous ces sujets de rédaction, des exemples, souvent, tirés du quotidien de ces enseignants qui investissent toute leur passion et une grande proportion de leur temps libre dans ces rédactions, parfois exutoires scripturaux de leur quotidien toujours de plus en plus lourd.

Vu les exemples réels tirés de situations quotidiennes, beaucoup d’enseignants ont choisi de bloguer, de prendre la parole, sous le couvert de l’anonymat, ou plus souvent du pseudonymat. Cette pudeur s’explique facilement : on peut aller plus au fond des choses en étant (un peu) caché. Mais, d’un autre côté, comme aucun pseudonymat ou anonymat n’est parfait, il est arrivé que ces personnes soient découvertes. Ainsi, certains se sont vus inviter à se taire. D’autres ont continué, sous leur pseudo ou leur vrai nom. On en a muselé aussi quelques-uns…

Je pense ici au cas « Charles Samares » (un regroupement de quelques enseignants), dont le site internet était presque le même que celui de « sa » Commission scolaire (un « s » de différence dans l’adresse). On a fait fermer « Charles » parce qu’«il» dérangeait. Pourtant, même si le ton était souvent ferme, je n’ai jamais vu « Charles » manquer de respect. Bien sûr, il y avait quelques coups de gueule bien sentis, qui ont pu faire peur à certaines administrations plus frileuses : c’est probablement pourquoi on a voulu — et on a malheureusement fini par réussir — à le faire taire une bonne fois pour toutes.

Au lieu de censurer, de faire taire, de finir par faire comme si tout ce discours n’existait pas (L’autruche, vous connaissez ?), pourquoi ne pense-t-on pas, en haut lieu, à utiliser cette formidable énergie pour aider et construire, pourquoi ne la canalise-t-on pas, cette énergie passionnée présente chez ces gens qui s’expriment et qui peuvent faire avancer les choses en éducation au Québec ? Quand quelqu’un critique les travers du système, il nous indique qu’il VOIT des choses, en les dénonçant. C’est le premier pas vers l’amélioration de ce système. Par la suite, on identifie, ENSEMBLE, les solutions possibles, on choisit les plus simples à appliquer, mais aussi les plus « efficaces » à moyen et long terme (le court terme est parfois dangereux en éducation, selon moi !), celles qui vont aider à la réussite du plus grand nombre d’élèves possible, celles qui vont favoriser un meilleur apprentissage et, pourquoi pas, une meilleure créativité. (Mais la créativité dérange et fait peur, même si nécessaire à toute évolution de système : j’appelle ça le « précédent » —dont on a si peur— nécessaire à toute innovation.)

Il est important qu’on écoute ceux qui prennent la parole, et non qu’on ne fasse juste les lire pour mieux les « espionner » ou les coincer. Ça devient alors malsain et contre-productif pour une administration quelle qu’elle soit.

Là-dessus, on a beaucoup de chemin à faire… Je regarde la prise de parole chez les autres intevenants en éducation. Il y a de plus en plus de conseillers pédagogiques qui le font, mais trop souvent dans le seul but de diffuser des informations. Il en est de même pour les gens travaillant au MELS : rares sont les libre-penseurs qui peuvent parler ou qui prennent la liberté de parler. Par ailleurs, certaines directions d’école commencent aussi à s’exprimer sur le web, je ne sais vraiment pas avec quel temps disponible, mais il me fait toujours plaisir de saluer de nouveaux « joueurs » sur la place publique où on peut discuter et échanger.

Pour favoriser une meilleure prise de parole, il faudra se débarrasser — ou sinon, sérieusement modifier — le concept du « droit de réserve ». Je comprends et conçois très facilement que tout ne peut pas se dire n’importe comment et n’importe où. Mais entre la censure excessive et l’autocensure normale de nos discours, je préfère la deuxième option : les échanges y gagnent en authenticité et en transparence et on peut avancer, si tous ont un but clair (une autre condition essentielle). Car pour faire avancer le débat, il faut obligatoirement un but commun, sinon on tombe dans les excès de « bruits » dans les discussions, où l’accessoire prend toute la place au profit des idées intéressantes et intelligentes.

Il est donc temps de sortir de cette culture du consensus qui, au final, devient une anti-discussion. Les choses ne peuvent avancer si on ne débat pas (intelligemment, s’entend – ne prenons pas exemple sur les dialogues de sourds de nos politiciens, souvent « orchestrés » pour l’image projetée sur la « galerie médiatique »). Discutons, prenons cette parole qui est accessible plus que jamais, le tout avec respect des personnes, sans pour autant tomber dans la mièvrerie de la complaisance.

Et encourageons les gens à continuer, ouvrons des portes : avec le Web2.0, l’école n’aura jamais été aussi… publique !

NOTE :

(1) Il était supposé être publié ailleurs qu’ici, au départ, et il le sera d’ici quelques semaines, mais pour des raisons “x”, sa publication a dû être reportée.

(2) Plusieurs exemples nous montrent que certains enseignants, malheureusement, prennent parfois la parole sur Facebook d’une façon telle que l’on interprète parfois un manque de jugement. Une éducation est à faire, sur cette prise de parole, et ce phénomène est normal, selon moi.

Synthèse du #ClavEd sur l’utilisation des TIC

Voici la synthèse du 28e ClavEd (Clavardage d’éducateurs, et d’élèves, donc de tout apprenant :-)) réalisée par Marc-Olivier Gingras, un élève de 5e secondaire, qui animait cette discussion en ligne, avec le soutien de votre humble serviteur, le mercredi 21 septembre 2011, de 12h00 à 13h00 (heure du QC).

On retrouve l’intégrale des gazouillis diffusés avec le “hashtag” dans ce fichier .txt.

Bonne lecture à tous 🙂

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Synthèse du 28e #ClavEd Spécial #TIC le 21/09/11 à 12h(Est), 13h(Atl), 18h(Paris) – Rédigé par @Marcoliviero

Qu’est-ce que l’intégration des TIC apporte comme PLUS à un cours?

Le #ClavEd du 21 septembre portait sur l’utilisation pertinente et possibilités à intégrer les technologies de l’information et de la communication (TIC ou TICE, selon les préférences) en classe, dans un cours ou dans un contexte éducatif. Les questions, de nature moins complexes et beaucoup plus larges qu’à l’habitude, amenaient un peu moins de débats et de consolidation de réponses entre membres, mais plutôt les idées de tous, leurs points de vue et leurs préférences quant au recours aux TIC dans un contexte éducatif/scolaire.

#Q1 : Quelles utilisations pertinentes pouvons-nous faire des réseaux sociaux en classe ?

De façon générale, parmi les réponses étant revenues souvent, nous avions entre autres la mention d’intégrer des étudiants au #ClavEd, affirmation sur laquelle tout participant de la discussion peut évidemment s’entendre. Nous avions aussi l’idée selon laquelle se servir des réseaux sociaux en ouvrant sa classe aux autres communautés, comparer et alimenter d’autres projets inter-groupes améliorerait ainsi les cours/méthodes d’apprentissages de chacun, car après tout, quoi de mieux que le travail d’équipe! Un tweet intéressant faisant part  « du manque d’efficacité de la part de la communication par courriel » est ressorti, insinuant ainsi que certains réseaux sociaux pourraient rendre plus efficace une communication inter et intra-classe aiderait à vaincre certaines contraintes de communication. Également, pour reprendre les termes exacts de @jpperro, «informations, discussions, confrontations d’idées, dialogue », une fois de plus, créer et/ou faciliter un réseau de communication au sein de la classe/communauté d’apprentissage. Notamment, il fut retenu que l’utilisation de certains réseaux sociaux en classes peuvent amener des idées de l’extérieur afin d’enrichir le cours. Réseau social en classe se résume donc à ouverture de la classe à l’extérieur, améliorant ainsi le cours, en plus d’enrichir le savoir de tous et d’être « branchés ».

#Q2 : Quels projets traditionnels en classe pourraient être transposés à très court terme en utilisant les TIC pour les faire ?

La question 2, quant à elle, puisque posée de façon plus ouverte, donnait plutôt des petites réponses individuelles provenant de chacun, les préférences de tous, au fond. Parmi les projets intéressants se retrouvaient le remplacement des correspondances traditionnelles, transférer l’affichage de travaux d’élèves dans les corridors sur le Web, l’utilisation de logiciels tels que EtherPad ou MeetingWord, encourager à  intégrer podcasts, vidéos et Powerpoints aux présentations orales, remplacer certains travaux écrits par des compte rendus vidéos et rendre la production écrite d’un journal de classe interactif et public (Dernier point provenant de @PetitBenoit). Également, la mention « Intégrer les TICE plutôt que de simplement les utiliser » ( @Slyberu) a retenu l’attention, après tout, les TIC doivent être adaptées au cours, non pas le contraire. Elles doivent faire partie intégrante de l’enseignement, de l’enseignant et des apprentissages réciproques réalisés chez le prof et l’élève…

#Q3 : Quelles sont vos utilisations pertinentes et préférées des TIC dans un contexte scolaire ou d’apprentissage?

En outre, l’idée de l’utilisation du #ClavEd en soi est ressortie de nouveau au cours de la question 3, cette fois alimentant des thématiques plus précises, telles que le dialogue vu dans le programme d’Éthique et Culture Religieuse (Québec), mais c’est le fameux EtherPad, dont la mention fut retrouvée au moins cinq fois. Etherpad, outil de co-construction de texte efficace et apprécié de tous, autant chez les professeurs que les étudiants, amènent même certains éducateurs, en plus d’inciter leurs étudiants à se servir du logiciel, à essayer convaincre leurs collègues de collaborer à l’aide de l’outil, et ainsi se passer le mot. L’utilisation de Tumblr en tant que portfolio de classe branchée et ouvert à tous fut retrouvée, mais en analysant la question 3, on constate réellement que les éducateurs ont un penchant pour la collaboration de traitement de texte à multi-usagers en ligne avec les logiciels tels qu’EtherPad, Google Docs, Framapad, MeetingWords…

Conclusion: Que conclure à propos de l’utilisation des TIC et des plus que ça apporte ?

Les TIC peuvent rendre un cours encore plus intéressant qu’il ne l’était au départ, peut faciliter les communications entre étudiants et professeur (dans une certaine mesure), aux dires de certains, réformer et moderniser certaines parties de l’éducation et de l’enseignement considérées comme trop traditionnelles. Ils doivent amener un changement de pratique, pas juste une copie du traditionnel. Ils se doivent d’être d’une aide utile au cours, de le rendre plus efficace, plus compréhensible, mais, plus que tout… les TIC en classe sont présents en tant qu’aide au cours, notre but est bel et bien de les intégrer, mais surtout d’aider l’élève dans sa réussite et, mieux encore, dans ses apprentissages, sinon l’objectif en tant que pédagogue de faire apprendre (et réussir) l’élève n’est pas atteint! Les TIC ouvrent donc une porte tout grand aux apprentissages mutuels, à la communication et à la collaboration!

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Il est à noter que Marc-Olivier utilisera le contenu de ce ClavEd pour un travail de longue haleine au cours de son année scolaire : merci à tous pour vos contributions 🙂

Lancement d’une communauté d’éducateurs

Aujourd’hui, un regroupement d’éducateurs voit le jour sur le web : le regroupement des ÉduTwitteurs.

Jeudi passé, Alexandre Gaudreau, conseiller à l’intégration prédagogique des TIC à l’éducation des adultes dans le Bas-St-Laurent, a eu une idée: celle de créer une liste, un bottin de tous les Twitteurs en éducation. En un rien de temps, Cynthia Ouellette, qui travaille sur le dossier du Projet intégrateur, d’où son pseudo Twitter de @recitpi, embarque dans le projet et gazouille le tweet suivant :

recitpi: Création d’un bottin de twitteurs reliés à l’éducation! Présentez vous sous #education2011 + votre localisation. Merci de RT

Et les réponses se sont mises à entrer assez vite…

Et c’est aussi là que je découvre et m’intéresse au projet. Échange de contacts Skype avec Cynthia, puis Alexandre, et aussi Sébastien Rioux, conseiller pédagogique à la CS des Phares, Univers social et Intégration des TIC… Et la mise en place du site regroupant tous ces gens commence…

Beaucoup de travail en très peu de temps (quelques 5-6 jours à peine !) et hop ! Compilation des tweets à la main (ma méthode favorite, vu qu’aucun compilateur de “hashtag” n’est efficace à 100%), un petit bricolage Photoshop par ci, une collaboration d’André Roux par là, etc. Pendant que les autres s’évertuent dans le codage d’un thème WordPress (ce qui n’est vraiment pas ma tasse de thé, faute de connaissances pertinentes sur le sujet… Le temps me manque pour apprendre…)

Même que des idées d’expansion germent à certains endroits… Dossier à suivre ! (Vais attendre d’en savoir plus avant de donner des détails, s’il y a lieu !)

Une chose est sûre cependant, mettre tous ces gens sur la même liste, former ce regroupement, tout cela doit déboucher sur de nouvelles collaborations, leitmotiv qui m’anime depuis quelques années déjà. L’essentiel est là, collaborer, ensemble, bâtir, co-construire. De là naitra des projets intéressants, dans lesquels nous aurons hâte d’embarquer. Et ce sera ça, la vraie communauté d’ÉduTwitteurs !

Pour que cela arrive, un ingrédient essentiel pour la communauté est l’implication de chacun, selon ses disponibilités, bien sûr. Mais ces disponibilités, il faut se les donner: c’est un investissement qui est très très rentable, même à pas si long terme que ça 🙂 !

En terminant, voici comment DAvid Cordina résume le processus en 4 étapes :

  • Étape 1 : #education2011 est d’abord 1 listing intéressant.
  • Étape 2 : le #claved est plus une communauté, car échanges et externalisation de nos expériences
  • Étape 3 : projets communs (combinaison)
  • Étape 4 : transferts vers nos apprenants (internalisation)

(Voir @IQuentin pour la source à cette page, chez Clionautes)

Premier ClavEd pour mes élèves

Le 23 février dernier, j’avais décidé de faire participer mes élèves à un ClavEd (Clavardage Éducation, une initiative de Christine Renaud, alias @mvc_enseignants sur Twitter).

Mon objectif était de leur «montrer», mieux encore «faire vivre», une des diverses façons d’intégrer les TIC, de réactiver une compétence conceptualisée auparavant avec eux: «Faire avancer le propos dans une discussion, en interaction», également, de «jouer» avec une bonne quantité d’informations, sélectionner, réagir, etc., mais j’avais peu de temps pour la préparation avec eux… C’est là qu’on voit que 6 périodes par 9 jours, ça passe beaucoup trop vite parfois !

Quelques semaines avant, mes élèves avaient été invités à se créer un compte Twitter en prévision de leur participation à l’événement. Quelques uns se sont créé un compte très rapidement… Par la suite, j’ai quelques fois renouvelé l’invitation… Quelques autres inscriptions de plus.

La veille de l’événement, j’avais prévu faire une discussion Twitter qui servirait de pratique, mais plusieurs élèves avaient oublié d’apporter leur appareil mobile pour l’occasion… J’étais un peu déçu de cela, surtout que les élèves ont rarement l’occasion de se servir de ces appareils dans les classes à mon école… mais j’avais quand même beaucoup d’autres petites choses à vérifier avec eux, dont la compréhension de l’outil Twitter pour ceux qui étaient nouvellement inscrits, soit la majorité.

Puis nous sommes arrivés au 23 février beaucoup “plus vite” que prévu, comme toujours, car on court tout le temps. (Les courses aux Olympiques, ça devrait être confié aux profs, ils gagneraient les médailles, à moins de tomber d’épuisement, mais ça, c’est une autre histoire…)

La veille du ClavEd spécial, j’avais aussi pris sur moi d’inviter des élèves de l’iClasse de Pierre Poulin et François Bourdon, question d’être sûr d’avoir assez d’élèves participants pour l’événement: une sorte de pressentiment peut-être…

Et le ClavEd eut lieu. Comme d’habitude, un sprint effréné, cette fois 800 tweets en 60 minutes: un record peut-être…, un sprint où la discussion s’élabore sur 2-3 plans de “replies” simultanés, etc. Une gymnastique que même certains habitués de Twitter ont du mal à suivre. Il est clair que j’ai alors manqué de temps, pendant le ClavEd, pour discuter verbalement avec certains élèves, surtout ceux qui n’avaient pas d’appareil mobile ou d’ordinateur à leur disposition: il aurait fallu que nous soyions deux profs ou que mes élèves soient plus habitués avec l’outil, ou mieux encore, les deux !

Résultat: j’ai des élèves qui ont quand même bien participé, surtout ceux qui avaient testé l’outil un peu plus que la moyenne de mes élèves. Les autres ont soit abandonné devant l’extrême rapidité nécessaire à la lecture, ou à la sélection d’informations, soit devant la maitrise déficiente de l’outil par manque de pratique.

Bref, nous avons pu par la suite faire un retour sur les points positifs et les grands points à améliorer pour favoriser une participation maximale à ce genre de discussion en ligne. Pour dégager certaines compétences à acquérir aussi. Pour prendre conscience qu’il n’existe pas seulement les notes (groupe qualifié d’«enrichi» pour qui les notes revêtent une importance parfois un peu trop grande !) et les examens qui les procurent, mais qu’il existe des apprentissages parfois plus importants dans la vie, etc.

Apprentissages aussi pour le prof: ne jamais présumer de la maitrise d’un outil par les élèves parce qu’ils vivent “dedans”. Tous n’ont pas un intérêt égal pour les technologies. Certains élèves ont parfois des préjugés face à ces outils, préjugés qu’on penserait plus présents chez les “plus vieux” dont je fais partie : par exemple, «les technos, ce sont des bébelles, des jouets, des gadgets où on s’amuse mais n’apprend pas», etc. Bref, j’étais plus “génération C” que certains élèves dans la classe ! Un constat que j’avais déjà fait, mais que j’avais peut-être un peu trop enseveli dans un recoin de ma mémoire 😉 !

Voilà donc ma synthèse personnelle des apprentissages réalisés lors de ce ClavEd qui fut un demi-succès selon moi. Je n’ai pas retrouvé pareils échos ailleurs dans ce qui s’est écrit sur ce ClavEd: je me suis senti le seul à éprouver cette impression que tout n’est pas au beau fixe, qu’il y a encore des améliorations à apporter, etc. Alors sans doute qu’une relâche est nécessaire ou bienvenue pour moi 😉 !

Bienvenue aux commentaires si vous en avez: ça va m’éclairer et m’aider à garder vivante mon obsession à toujours regarder les deux côtés d’une médaille, le plus possible, et à faire des nuances toujours nécessaires pour évoluer sainement, à mon humble avis…

NOTE: une synthèse a été écrite par les élèves du groupe sur une page de type EtherPad.