Web 2.0, Facebook et autres "services"…

…ou : sommes-nous fichus ou fichés ?

Ça discute ferme de Facebook ces temps-ci dans ma blogosphère. Max s’interroge sur la pertinence du service : il y a réseautage utile et réseautage inutile ? La question mériterait d’être creusée. L’âge des utilisateurs semblerait être aussi une piste à explorer : intéressant !

Mais ce soir, je veux d’abord faire suite à une autre façon avec laquelle on a abordé le sujet récemment ici et .

Tout d’abord, chez Florence, on discute de la phénoménale collecte de données qui se fait chez Google et tous les autres fournisseurs de services gratuits comme Facebook. François (voir billet ici) me disait récemment que Google amasse les données pour une période de 30 mois. Deux ans et demi, c’est long et, quand on ose penser à tout le trafic qui passe par là, ça représente aussi une phénoménale quantité de données !

Florence y va d’une très bonne piste de réflexion quand elle dit : «Ne serait-il pas “normal” que nous leur demandions des comptes ? Et ne serait-il pas normal qu’ils nous en doivent ? Ne s’agirait-il pas là d’une nouvelle forme d’actionnariat qu’il NOUS faudrait définir et mettre en oeuvre ?»
Cette réflexion fait suite à la comparaison que je faisais avec les gouvernements qui nous prélèvent des impôts, desquels nous tirons, éventuellement, profit en utilisant divers services, santé, éducation, etc. Pour les fournisseurs de services web gratuits dont nous profitons, il y a une forme de prélèvement d’impôt, mais cet impôt est pris plus ou moins implicitement, par une collecte plus ou moins évidente de données diverses. On ne sait même pas quelles sont ces données au juste… Avouons qu’il y a place à amélioration dans ce partenariat un peu bizarre.

Bien sûr, certains préfèrent penser plus ou moins naïvement (ou ne pas penser du tout) que ces données ne seront pas utilisées. Mais alors pourquoi en faire la collecte et remplir d’immenses espaces-serveurs ? Évidemment, il ne faut pas tomber dans la paranoïa des diverses théories du complot ou de la conspiration, ce qui serait au moins aussi bête ! Il ne faut pas non plus en faire un plat comme le feraient des médias sensationnalistes, mais il faut aussi rester vigilant et voir plus loin que le bout de notre nez ou que notre naïveté première (celle des jeunes en particuliers – la piste de Max évoquée plus tôt qui arrive ici !).

Alors sommes-nous fichés ? : réponse = oui, et ce, depuis très longtemps, bien avant les Google, Facebook, MySpace et autres. Pensons simplement à tous ces numéros qu’on nous demande pour autoriser certaines transactions financières. Pensons à ces registres qui existent ici et là un peu partout. Par exemple, j’ai découvert, il y a 3 ans, que j’avais encore (jusqu’en septembre dernier) un lien financier sur une thermopompe achetée pour une maison avec laquelle je n’ai plus aucun lien de propriété depuis 2000… Impossible d’annuler ce lien financier, même en envoyant copie d’acte notarié, m’a-t-on dit alors.

Sommes-nous fichus ? : réponse = j’ose encore espérer que non, si on utilise les services intelligemment et prudemment. Ici encore, la réflexion s’amorce peut-être à peine… Alors continuons de la faire avancer !…

…car si nous n’avançons pas, le web avance, lui, très vite. On commence à peine à prendre conscience du web 2.0 qu’on parle déjà du web 3.0 et du web 4.0 qui s’en viennent !!! (Merci à Florence de m’avoir fait découvrir cette info.)

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Petit film sur le e-book

Ce matin, agréable découverte chez le Renard roux

Un film sur les utilités possibles ou probables du livre numérique (e-book). Le film est un tantinet long (9 mn 20 sec), et certaines scènes comme le e-book à la plage nous laissent un peu perplexe (eau et électronique n’ont jamais fait bon ménage, à moins que…), mais en général, le potentiel est très bien démontré et le film vaut la peine d’être vu.

Le e-book présenté me rappelle la navigation sur un iPhone faite sur un double écran à DEL organiques (comme celui-ci), le tout emballé dans une couverture rigide rappelant le livre haut de gamme. Bien entendu, toutes les fonctions d’un PDA sont intégrées, avec stylet pour la saisie de données, etc. en plus d’avoir la diffusion d’un signal audio avec écouteurs vraisemblablement sans fil.

Le triomphe du faux ?

Est-on en train d’assister ou de participer, collectivement, au triomphe du faux, ou encore au règne de l’image et de l’apparence à tout prix?

C’est la question (encore une !) que je me pose à la suite des aveux de Geneviève Jeanson qui a finalement tout sacrifié pour la gloire… Mettons qu’ici son image a pris une bonne débarque avec ces aveux, mais peut-être que la personne, la vraie, celle qui s’est cachée (ou qu’on a cachée) pendant 10 ans en sortira gagnante, un gain que procurent seules les vraies victoires, pas celles, plus ou moins factices qui apportent le triomphe et les médailles… sauf quand le sport est clair et net, sans tache ou gonflements artificiels. (Est-ce que ça existe encore, par contre ?)

On assiste au triomphe du faux quand on voit toutes ces photos retouchées, toutes ces modes qui s’érigent en diktats que l’on doit suivre ab-so-lu-ment si l’on veut être in et non out et rejet

On voit venir le triomphe du faux quand on voit tous ces politiciens à l’image préfabriquée par une armée de conseillers, qui nous véhiculent tantôt une partie d’information vraie tout en cachant l’autre partie, tantôt un plus ou moins pieux mensonge pour convaincre (artificiellement – le temps de cocher un bulletin de vote) quelqu’un de voter pour un parti…

On perçoit le triomphe du faux quand on utilise que partiellement des statistiques à qui on peut faire dire ce que l’on veut en les manipulant ainsi… Même chose en ce qui concerne la manipulation de l’information en général, quand on ne révèle que des bribes, en ne jetant en pâture que des petits morceaux de vérité aux journalistes de plus en plus assoiffés de triomphe et de cotes d’écoute (eux aussi sont “pris” dans un système qui favorise l’immédiateté de la cote d’écoute dont on se glorifie)…

On est dans le règne du faux quand l’apparence prime sur le vrai, sur la personne, sur le côté humain véritable…

Le faux règne en roi et maître quand on voit des vies parallèles, fabriquées sur Second Life ou autres Facebook ou la quantité d’ami (encore un concours artificiel basé sur des amitiés plus ou moins artificielles) importe au lieu de la qualité des amitiés… (Par contre, ici, des gens trop naïfs exposent leur vie privée qui n’a plus de privé que le nom, puisque toute la planète peut savoir !)

Bref, dans toute cette quantité d’informations, qu’est-ce qui demeure vrai, qu’est-ce qui est faux ? Ou est la poudre aux yeux versus la sincérité ?

– – – – – – –

Bien sûr, j’espère encore que j’exagère un brin, car il demeure toujours, quelque part, du vrai, du sincère. Mais on tend trop, en ces temps-ci, à ériger en système l’image ou l’emballage au détriment de la vérité, qui se cache plus en profondeur, très souvent. On systématise trop le résultat immédiat au détriment de la fierté qui résulte au bout de l’effort. On insiste trop sur les chiffres absolus de celui qui est (ou veut être) le meilleur au monde au détriment de tous ceux qui donnent le meilleur d’eux-mêmes… On court trop après une célébrité qui n’apporte que très peu de vraies choses, en bout de ligne.

Dur constat, peut-être, ce matin. Mais je veux lancer tout ça en guise de piste de réflexion sur notre société…

Mise-à-jour : 2007-09-21–10h15 :
Bien sûr, ce qui est dénoncé ne doit pas nous plonger dans le pessimisme qui est, presque par définition, sans avenir, ou qui à tout le moins démotive grandement. Ce qui est dénoncé doit donc servir à construire des bases ailleurs, et ainsi pouvoir continuer à cultiver l’optimisme. (Voir billet de François ici et ici.)

Vers l'Éducation 2.0

La non-conférence vient de reprendre après le dîner (sens québécois ou français, car avec le décalage, ça revient au même 😉

Jusqu’à maintenant, je suis épaté de toutes les ressources humaines qui sont ainsi réunies et de tout ce qui s’en dégage. C’est une mine d’or d’informations, de réflexions et de collaboration, hors les contraintes habituelles (sauf la technique à l’occasion, mais ça reste dans les détails sporadiques) qui se dégage ici.

Bravo aux organisateurs, Mario et Nicole pour l’animation multi-tasking phénoménale que ça demande !

De nombreux billets sont en train de germer dans mon esprit à la suite de ce brassage d’idées, etc.

À suivre !

Mise-à-jour : 07-09-15–16h53 :
-Bilan : J’aurai besoin de relire et de revoir les échanges qui seront conservés sur VIA (la plateforme utilisée pour les échanges via webcam) pour les 2 prochains mois, mais je peux déjà affirmer que je chemine vers le 2.0, cet «environnement réseau collaboratif» que je découvre un peu plus chaque jour et dans lequel l’éducation doit faire sa place, tout simplement ! Facile à dire, peut-être un peu plus difficile à faire compte tenu des structures actuelles en place. Mais justement, le web 2.0 est souvent là pour faire éclaer certaines structures, alors go ! (tout de… ajouterait Mario 😉

Technologie et générations…

Ce «soir», après le boulot, il y avait un 4 à 6 où j’ai décidé d’expérimenter quelque chose d’intéressant : une vidéoconférence avec un collègue qui est à l’extérieur du pays (Martinique) pour un an (on avait planifié le tout hier soir et je me suis fait autoriser un accès sans fil sur le routeur de cette section de l’école par notre technicien bien-aimé!). Ce fut un succès total, avec plusieurs collègues qui sont venus tour à tour à l’ordinateur portable pour converser avec la famille éloignée et échanger presque comme si on y était.

Seule ombre au tableau, dans les circonstances, les haut-parleurs du portable ne sont pas assez puissants et j’ai dû retirer un peu le portable de la «circulation» pour qu’on puisse entendre un tant soit peu.

À part ça, c’est une expérience à renouveler dans un avenir prochain. Ainsi, les gens ont l’impression d’être plus près…

Autre constatation : en jasant avec des collègues moins «techno», je me suis aperçu que la technologie épate beaucoup une certaine génération qui, en même temps qu’elle s’émerveille, s’inquiète un peu de ne pas tout saisir de l’ampleur du phénomène, et qui se demande jusqu’où cela pourra se rendre dans un avenir plus rapproché que l’on pense… Un bon sujet pour la non-conférence de samedi 😉