Perte incompréhensible

Récemment, grâce à la “magie” des outils du web, j’ai retrouvé un “vieux” (aussi dans le sens de plus âgé que moi ;-)) pote d’université…

Quelques courriels plus tard, j’apprends qu’il est grand-père, mais je l’apprends d’une façon un peu spéciale : son petit-fils de 4 ans vient d’entrer à l’hôpital : méningite grave avec complications, on craint pour sa vie.

Hier matin, en me levant, j’apprends que, à peine 6 jours plus tard, le petit est déclaré cérébralement mort… Sa mère le berce tendrement. Effondrée. Atterrée… Hier après-midi, vers 13h, les parents ont débranché le petit qui, si j’ai bien compris les propos du grand-père démoli par la situation, venait d’avoir 5 ans le jour de sa mort cérébrale.

Et moi qui lisais ce courriel en regardant mon fils de presque 4 mois tout heureux dans sa balançoire. J’en avais les yeux humides de penser à ce que peut vivre cette famille éprouvée.

La mort d’un enfant ne devrait jamais arriver. Elle est non-sens par définition… Elle est douleur indescriptible, là où les mots ne peuvent plus jouer aucun rôle, sinon celui d’exutoire pour qui décide d’écrire pour essayer de passer à travers l’impasse.

Je disais à mon pote que la vie est parfois bizarre, même dans la mort… Et après ça, les gens essaieront de se donner un sens à tout ça, juste assez pour réussir à continuer à survivre, puis, très lentement, réapprendre à vivre malgré tout, mais sans jamais oublier…

Je pense très fort à vous tous, éplorés par ce deuil…

Ce petit méritait de vivre ! Gardez son souvenir en vos mémoires.

9 Replies to “Perte incompréhensible”

  1. Quelle horreur…

    Et là. y a ce documentaire qui sort : “Silence, on vaccine.”

  2. Oui, quelle horreur.

    Il y a des moments où paradoxalement, on hait la vie parce que… la mort.

    Chaque instant est infiniment précieux.

    Tendresse à répandre, Zed xox

  3. Toutes les morts prématurées sont épouvantables… mais elles rappellent que nous ne sommes pas éternels et que la vie est précieuse.

    C’est Vigneault qui disait : “Il n’y a pas de temps à perdre, il n’y a que du temps perdu.”

  4. La mort d’un enfant est la pire qu’on peut vivre! Comme me l’a expliqué quelqu’un de ma famille qui a vécu ce drame: un mari (conjoint), une épouse (conjointe), tu peux éventuellement le/la remplacer. Un enfant, tu ne pourras jamais le faire!

  5. C’est moi le grand pai. Christophe est parti en arrachant une partie de mon coeuré Il a de la difficulté à battre sans cette partie. Il a beau être un ange auprès de Dieu … Je suis en colère après Lui. C’est injuste. Si c’est un Dieu d’amour alors pourquoi??? J’ai tant de peine à voir souffrir ma fille Anne-Marie. C’est elle qui a du décider de le débrancher vendredi à 13h00 alrs que la veille c’était son anniversaire de naissance… Quelle fête???
    Heureusement qu’il y a le support des amis, car je vis seul ma peine.

  6. Cher grand-père ébranlé… Je ne peux m’empêcher d’être vraiment fort ému en te lisant : toute la détresse qui ressort, l’ébranlement de tes convictions profondes que je sais, la révolte aussi… Étape normale de tout deuil : facile à mentionner, épouvantable à vivre, mais normale même si douloureuse.

    Je vais tenter une suite dans un courriel prochain, le temps d’essayer de trouver les mots, si ça se peut…

    D’ici là, continue de sortir au fur et à mesure ce qui te fait mal, le garder seul n’aidera pas. Et si tu peux, essaie d’aider ta fille aussi : elle n’en est sans doute qu’à la négation, pas encore à la révolte, et celle-ci peut être encore pire pour elle qui a perdu son propre fils : OUF ! Je fais des phrases, mais j’ose à peine tenter de me représenter ce que ça peut signifier dans une vie, de vivre ÇA…

    Courage est le seul mot qui me vient pour finir !

  7. Bonjour Sylvain,

    C’est bizarre, le hasard.Peu de temps après avoir ouvert mon blogue, j’avais mis le tien dans mes favoris. Je ne le visitais pas. Mais il était là dans mes favoris de Internet Explorer.

    Aujourd’hui, un peu par hasard, j’ai cliqué. J’ai été touché. J’étais aux côtés de ma soeur Nicole lorsqu’une grippe l’a terrassée en cinq jours, provoquant son décès. J’ai eu un fils qui a été atteint de méningite à l’âge de 10 ans. Il a été plus chanceux. Il n’a eu aucune sequelle.

    Vous le grand père anonyme qui ressentez aujourd’hui le drame au présent, je pense à vous. Ce que vous vouvez est plus lourd à porter, je crois. Quand on est le seul en cause, on peut mieux vivre sa peine. Mais ressentir la peine de votre fille, je n’ose pas imaginer ce que ça doit être.

    Pensez à vous, je vais le faire aussi.

  8. @grand-père,
    La grand-mère que je suis ne sait quoi vous dire,… juste saisir la peine, l’accompagner, vous tenir la main, … y’a pas de mots, qu’une douloureuse émotion.

    Ratata.

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