Cet été, je suis tombé par hasard sur une ou deux émissions, à la SRC, intitulée Tout le monde en parlait. Cette série, au titre très marketing rappelant LA émission du dimanche soir, relate des faits qui étaient d’actualité dans les années 1970.
Récemment, je discutais avec quelqu’un qui trouvait que ça faisait un peu trop passéiste à son goût. Comme je m’étais posé un peu la même question, je ne pouvais être complètement en désaccord avec cette personne, mais je ne pouvais pas non plus être en total accord, car j’y ai trouvé certaines explications ou justifications d’actions posées il y a plus de 30 ans de cela.
Comme j’étais trop jeune pour comprendre à l’époque, le contenu des émissions regardées (peu nombreuses en réalité : l’été n’étant pas propice à la télé !) a pu m’éclairer sur l’origine de la volonté de mettre en place le régime du no fault de la SAAQ, par exemple. Comme ce régime est remis en question ces temps-ci, ça aide à alimenter la réflexion et l’argumentation en 2006.
Ceci dit, je conçois fort bien que, parfois, la SRC-RDI nous propose un peu fort l’éloge-au-passé, en apparence du moins. Il faut parfois savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va, c’est connu. On peut parfois éviter les mêmes erreurs en regardant d’abord derrière pour mieux aller devant par la suite. La mémoire collective est une denrée rare au Québec, dont la devise est pourtant Je me souviens…
Lundi prochain, par contre, on tombera trop facilement, et sur toutes les chaînes télé, dans le rappel à caractère sensationnaliste. Un rappel 20 ou 30 ans après l’événement a le mérite de rafraîchir la mémoire et d’aider à mieux comprendre, mais des rappels trop fréquents diluent ce mérite. Il est vrai que le 9-11 a marqué l’histoire de la planète, mais nous aurons besoin de plus de recul pour en mesurer tous les impacts.