Avez-vous remarqué que le PQ a changé de logo (je ne sais depuis combien de temps) ?
En roulant ce matin, tout en contemplant le nouveau paysage de pancartes le long des rues, j’ai remarqué un changement dans les couleurs, puis dans la disposition de la patte du Q…
Ce bleu et ce vert (à part quelques nuances subtiles que seul un graphiste peut déceler par les numéros Pantone) se retrouvent sur pas mal trop de logos depuis 2-3 ans… C’est bien beau la mode, mais peut-on choisir parfois d’autres couleurs pour les logos ?
Sur ce, je crois que je vais aller me concocter un petit logo pour mon blogue : vert presque fluo et bleu poudre foncé, ça vous dit ? 😉
MISE-À-JOUR : 07-02-23–07h01
Hier soir au Téléjournal, (après la rédaction de ce petit billet!), le président du Parti Vert affirmait que le nouveau vert du PQ lui plaisait, puisque cette couleur était associé à son parti (dans la tête des gens). Preuve, selon moi, que ce ne sont pas les formes et les symboles seuls qui jouent un rôle dans les logos, mais les couleurs aussi… (Alors pourquoi trop de graphistes s’acharnent à utiliser toujours les deux mêmes couleurs ?)
Tiens : on part un concours ! Trouvez-moi des logos en bleu et vert presque fluo : ce ne sera pas très difficile ! Comme premier prix : toutes mes plus sincères félicitations, pour commencer ! Si possible, insérez la référence (au moins copier l’adresse du site ou la balise HTML “a href”…) pour qu’on puisse voir de quoi a l’air ce logo, si on le connait moins ou pas…
j’ai rien trouvé de fluo, par contre j’ai lu ça sur cyberpresse logos des partis
J’aime bien le commentaire de M. Nestor Turcotte, de Matane, un militant souverainiste de longue date : dans son rappel à saveur historique, il nous montre comment est né ce logo, l’original, ce qui va dans le sens de ce que j’avance : un logo bien conçu au départ doit demeurer le “représentant” de la “marque” et non se laisser balotter au gré des modes et des petits vents de micro-changements qui ne signifient souvent pas grand chose (et ce, PQ ou pas, parti politique ou pas…). Je reproduis ici son commentaire fait d’abord sur Cyberpresse à l’adresse indiquée par Madeleine.
«Le logo original du PQ a été créé en 1968 par le peintre et poète Roland Giguère. La lettre stylisée «Q», pour Québécois ou Québec, était faite d’un cercle bleu brisé par une flèche rouge. A l’époque, l’auteur avait voulu signifier que le Parti québécois se donnait comme mission de briser le cercle du colonialisme et que l’indépendance nationale permettrait au Québec de s’ouvrir sur le futur et sur le monde.
«Le nouveau logo du parti de René Lévesque étonne fortement. Sa métamorphose choque et interroge. Il choque parce qu’il abandonne les couleurs traditionnelles du parti; il interroge parce qu’il marque une coupure drastique entre la nouvelle génération qui dirige le PQ et celle qui, il y a quarante ans, avait soigneusement choisi de marier à la fois le rouge et le bleu, synthèse historique de la marche des deux grandes formations politiques du Québec. Les rouges, tout comme les bleus, ont laissé un passé plus ou moins nationaliste. Le bleu Duplessis, revendicateur et autonomiste, s’est retrouvé tout aussi fort historiquement, un certain 20 juin 1990, dans les propos d’un Robert Bourassa rouge, nationaliste comme Duplessis, mais moins tapageur. N’est-ce pas lui qui, le premier, avait osé parler de «souveraineté culturelle»?
«René Lévesque, lui-même un ancien ministre rouge, ne trouva rien de scandalisant de voir les couleurs de son ancienne formation politique, le Parti libéral du Québec, se trouver dans le sigle de son nouveau parti, le Parti québécois. Pas plus d’ailleurs de voir dans le sigle du Parti québécois, le bleu de l’ancienne Union nationale qu’il avait vigoureusement combattue aux côtés de Jean Lesage.
«Le logo du nouveau PQ de Boisclair a pivoté sur lui-même. Il ressemble à un sabot de Denver. La flèche semble être à l’envers et ce qui était jadis, dans l’ancien logo, un appel à l’ouverture vers un futur meilleur, donne l’impression d’être un frein qui empêche le Québec d’accéder à sa marche en avant. De plus, le nouveau «Q» du PQ n’est pas esthétiquement une réussite.
Il englobe une couleur empruntée au Parti vert, abandonne le fer de lance rouge qui invitait à l’engagement et au dépassement. Le tout est terne et invite à l’immobilisme. Ou au tournage en rond. A l’image de son jeune chef!»
Les bibliothèques de Québec, couleurs vues sur toutes les cartes. Au départ elle me plaisait bien, mais en effet surutilisées aujourd’hui.