Révolution terminée ?

Fidel, comme l’appelait “amicalement” Robert Charlebois (voir chanson ci-dessus qui m’est revenu en tête par pur hasard pendant le bulletin de nouvelles hier) est parti. Certains s’en réjouissent, même si, dans les faits, il est parti à toutes fins pratiques depuis environ un an et demi… et même si c’est son frère Raul qui le remplacera pour quelque temps encore, malgré ses 76 ans bien comptés. (Le frérot n’est quand même pas dans sa tendre jeunesse !)

Pour avoir connu des Cubains ayant fui l’île depuis de nombreuses années, je sais pertinemment que Castro n’était vraiment pas apprécié de tous les Cubains, à commencer par sa propre fille (illégitime)…

Alors certains en feront peut-être l’éloge, de ce «régnant pendant un demi-siècle ou presque», d’autres crieront «hourra» pour son départ ! Et d’autres encore resteront indifférents à court terme puisqu’il n’y aura vraisemblablement pas de grands changements d’ici les prochains mois ou les prochaines années…


Pendant tout ce temps, je me demande comment a évolué la pensée de Charlebois… et comment Claude Meunier prend la chose : probablement «à la légère» ! (Citation d’une pub de boisson gazeuse bien connue)

Chiâlage perpétuel… mauvais !

Intéressant billet chez Christian ici.

Il y est question du chiâlage perpétuel dans lequel nous enferment plusieurs médias de la région de Québec, nous faisant ainsi passer pour une gang de chiâleux plus ou moins imbéciles même pas capables d’organiser quoi que ce soit ou de laisser organiser des événements aux gens qui veulent bien oeuvrer quelque part… Étant le premier à reconnaître que tout n’est pas parfait (et ce, pour n’importe quelle organisation de n’importe quel événement, 400e ou pas), je me dis du même souffle : serait-il possible d’avoir des critiques NU-AN-CÉES ? Est-ce trop demander à ces médias obnubilés par la sacro-sainte cote d’écoute qui va finir par fondre elle aussi devant ce perpétuel show-manquant-de-nuances qu’on nous sert ad nauseam dans les médias en général, aux infos comme ailleurs… (OK, nuançons ! Tous les médias ne sont pas complètement sans nuances, mais la tendance est très forte.)

Il y a des gens qui veulent nuancer. Nous ne sommes pas tous des moutons suiveux de médias de façon aveugle. Alors levons-nous, gens de cette espèce, et parlons nous aussi, publicisons les bons coups et arrêtons de toujours nous enfermer dans notre village dans nos chimères stériles qui ne feront jamais rien avancer !

Que tous ceux qui pensent ainsi se lèvent et prennent la parole eux aussi. Les sans nuances finiront par se peinturer dans un coin

En passant, il serait intéressant de se pencher sur ce sujet dans le cadre de l’exercice de la pensée critique chez nos élèves… Notre société a encore beaucoup de chemin à faire !

Remaniement en éducation…

Non, il n’est pas question (pour le moment!) qu’au Québec, l’on change une énième fois de ministre de l’éducation (et des loisirs, sports, chasse et pêche) en peu de temps. Il ne sera pas non plus de réforme de l’éducation… Le français ? On en parlera plus tard…

C’est d’un tout autre remaniement dont il sera question ici.
On parlera plutôt d’un remaniement structurel du système québécois d’éducation.

Hier, la FQDE tenait une conférence de presse (à laquelle je fus même invité personnellement, à cause d’un ou deux écrits bloguesques sur la structure scolaire) sur l’avenir de plus en plus improbable de l’actuelle structure du système scolaire québécois, où l’école n’est même pas considérée, légalement parlant (Lire le message du président, Serge Morin).

À la FQDE, on propose donc (voir les 5 propositions ici) de donner plus d’autonomie (et donc de pouvoir?) aux écoles, sans abolir les Commissions scolaires (abolition = solution simpliste introduisant vraisemblablement plus de problèmes que de solutions en bout de ligne), celles-ci jouant un rôle plus accessoire au plan de l’éducation comme telle, mais conservant leur rôle essentiel de gestion des infrastructures et du transport scolaire, par exemple (Regroupement de services pour plusieurs écoles, économies d’échelle, etc.)

Incluse parmi les propositions, celle (la 4e) souhaitant que les conventions collectives soient elles aussi remaniées, puisqu’elles deviendraient rapidement caduques dans une telle nouvelle structure plus décentralisée. Intéressant ! Juste à la façon d’appréhender comment une entente pourrait bien survenir entre les syndicats et la FQDE sur ce plan… Incompatibilités réconciliables ? J’ose croire que oui… car le statu quo ne saurait durer éternellement devant l’évolution rapide dans laquelle nous vivons…

Mais j’ai de gros doutes. Des doutes énormes, même. La structure syndicale est parfois aussi souple que celle des commissions scolaires, i.e. difficilement adaptable. La structure syndicale saura s’ajuster si et seulement si les enseignants qui en sont la base, sont majoritairement pour un réajustement. C’est son modus operandi.

De plus, il faudra prévoir un mécanisme (pas trop lourd à administrer, svp!) prévenant les abus de pouvoir de la part des directions d’écoles. Si les écoles ont plus d’autonomie et plus de pouvoir, il faudra prévoir des mécanismes de régulation de ces pouvoirs, sinon : abus garantis. Trop d’exemples me viennent tristement en mémoire, surtout pour l’embauche de personnes. On voit parfois à l’oeuvre, en certains lieux, de véritables petits tyrans qui font leur trip de pouvoir. Un free-for-all d’insécurité serait tout aussi indésirable que la protection d’incompétence dont se font parfois accuser les instances syndicales…

Également à prendre en considération, une façon intelligente de donner du pouvoir (ou mieux, favoriser la collaboration) aux parents. Il ne faut pas que certaines personnes se fassent valoir coûte que coûte dans un petit trip de pouvoir à une réunion quelconque. Ce genre de pouvoir apparait selon moi quand la structure le favorise. Il disparait ou apparait beaucoup plus difficilement lorsque la structure de gérance en place favorise une répartition intelligente des tâches de gestion et des prises de décisions.

Quant aux profs, il faudra leur faire une grande place dans cet organigramme nouveau. Ce sont eux qui sont au front et qui, actuellement, vivent avec une structure «pesante comme ça» au-dessus de leur tête. La lourdeur et l’enflure bureaucratique tuent les initiatives, retardent les réalisations, nous font vivre un siècle en retard. C’est mon opinion et je vous la partage aujourd’hui, en toute simplicité. (J’allais dire, en toute naïveté.)

J’ose donc espérer, encore, que nous saurons établir une saine gestion en toute collaboration, et non implanter une autre gestion dite participative, mais qui comprend souvent des consultations plus ou moins bidon, au pouvoirs trop limités pour que les participants aient vraiment l’impression de participer, justement.

Finalement, le modus vivandi de la nouvelle structure devrait être : pas de luttes de pouvoirs, mais plutôt un climat de collaboration véritable ! Changement de paradygme simple à énoncer, mais beaucoup plus difficile à implanter, car il implique un long changement de mentalité. J’espère juste vivre assez vieux pour pouvoir le voir de mon vivant… et même en faire partie !

Ajout :
À la suite de la lecture de la réaction de Réjean Parent dans le Devoir, réaction face aux remises en question de la réforme qui font jaser ces jours-ci, il me semble déjà relever quelqeus contradictions : il y parle de décentralisation du MELS vers les écoles, qu’il dénonce avec véhémence, réclamant un MELS fort, mais il souhaite du même souffle que les enseignants se réapproprie leur profession. Plutôt paradoxal comme discours, mon humble avis. À moins que j’aie mal compris.

Par contre, là où j’appuie, en principe, c’est lorsqu’on parle de compétition parfois outrancière entre les écoles, compétition qui mène parfois au cannibalisme (Ça, ce n’est pas dans le discours!). Tant d’énergies perdues, à mon avis. Si on bâtissait ensemble… Mais est-ce vraiment possible ?

Invitation flatteuse ?

Hier, parmi mes courriels, je retrouve une invitation de la FQDE (Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement) à une conférence de presse qui se tiendra à Montréal, le 5 février prochain à 11h, sur le thème de «la démocratie scolaire et la gouvernance en éducation». Dans l’invitation, je retrouve quelques citations prises dans les blogues de quelques amis édu-blogueurs et une de moi-même (!).

C’est flatteur, au point de départ, mais je doute fortement pouvoir assister à cet événement. 250 km à parcourir à l’aller, (autnat au retour, logiquement!), me faire libérer par ma direction une journée entière, juste pour une conférence de presse dont j’imagine que je pourrai lire le contenu quelque part, ce qui serait pour moi beaucoup plus pratique, finalement.

Malgré tout, je ne peux que me rendre quand même à l’évidence que les blogues commencent à avoir une certaine influence. On nous voit, on nous lit, même juste un peu, on nous qualifie parfois d’embêtants (surtout pour certains journalistes (M. Schnobb et cie) qui pensent ou laissent croire qu’on leur fait une forme de compétition alors que je nous vois plus comme dans un rôle complémentaire…) Sincèrement, j’ose donc ici croire que c’est un peu cette influence bloguesque qui a amené l’invitation.

Ce qui aurait été l’idéal pour rejoindre toute cette jungle plutôt “web 2.0”, c’eût été une conférence qu’on peut suivre sur le Net en temps réel ou en différé. Je crois que je vais le suggérer à la personne qui m’a invité.

Motivation

Aujourd’hui, je lis chez Florence, la traduction en français de ce discours de Steve Jobs, PDG fondateur d’Apple.

Personnellement, ce texte m’est tombé dessus comme un coup de fouet, un vrai, un bon. À la suite d’un revirement de situation pas vraiment prévu qui est arrivé comme un bon coup bien asséné, – coup que je digère lentement, à petites doses, depuis quelques mois, me créant d’autres défis que ceux qui existaient auparavant – , j’ai parfois besoin de ce genre de textes motivants et encourageants. Bref, ça fait du bien, et ça donne l’énergie pour continuer !

À écouter ou lire absolument !