Entendu hier soir, dans une assemblée syndicale : comme les courriels ne sont pas un moyen légal reconnu de communication, toutes les convocations de directeurs devraient être faites “papier” ! (*En fait, ça ressemblait plus à un “point final” qu’à un “point d’exclamation“.)
-?!?!?!?!, m’exclamai-je. (*En fait, c’est moi qui porte l’exclamation…)
Bon, OK, je peux bien concéder que quelques personnes (de plus en plus rares dans mon milieu) ne possèdent pas d’ordinateur, ou qu’elles ont une accessibilité réduite de l’ordinateur. Pensons ici aux 2-3 ordis (oups ! maintenant 4) par salles de profs que l’on peut utiliser à 25-30 personnes… C’est d’ailleurs pour ça que plusieurs enseignants comme moi achètent leur propre ordi (portable), et ce, sans aucune déduction fiscale possible, même si l’utilisation est à au moins 50% professionnelle : ri-di-cu-le ! (Mais, en même temps, attendrons nous l’éternité une amélioration qui ne viendra sans doute jamais ? Non. Trop écoeurés, point final !)
Mais force nous est d’admettre que, dans notre société du moins, la présence de l’ordi et celle des adresses courriel est répandue chez au moins 90-95% de la population dite active (travailleurs, étudiants et cie).
Bref, qu’on nous sorte comme vérité absolue l’illégalité ou plutôt la non-reconnaissance de l’efficacité des courriels aux yeux de la loi me fait me dandiner sur ma chaise. Sommes-nous encore en 1977 dans nos syndicats ? Que de papier gaspillé alors qu’on nous vante presque du même souffle les mérites des écoles vertes Brundtland !
Je ne sais pas pour vous, mais de mon côté, le virage technologique est bel et bien pris. Je suis d’une beaucoup meilleure efficacité via courriel que via paperasses, fax et téléphones, là où on peut se perdre littéralement dans un labyrinthe de boîtes vocales de plus en plus cryptiques.
Je veux bien que l’on tienne compte de tous, qu’on ait une attention spéciale pour les “non-initiés” à la technologie, mais, inversement, peut-on respecter aussi ceux qui ont intégré ces technologies, sans lequel respect ceux-ci auront la fâcheuse, désagréable et persistante impression que l’on nivelle toujours par le bas ?…