À propos d'accomodement…

C’est drôle comment peut se commencer un billet.
1-Je lis un commentaire d’une visiteure inconnue à propos d’une de mes photos ici.
2-Je vais voir son blogue, ben sûr !
3-Je découvre un de ses billets : tiens donc, le même sujet dont je voulais traiter tout à l’heure en écoutant RDI et une entrevue de Mario Dumont…

Tout un lien !…

Alors ça vient, ce billet ? Oui, j’y arrive !

L’entrevue que je viens d’entendre avec Mario Dumont, dont je suis souvent loin de partager les idées, a achevé de m’inviter à parler de ce sujet… Jusqu’où doit-on aller dans l’accomodement ? Doit-on s’effacer dans un coin et se renier au nom du respect de l’autre (et je ne parle pas seulement du cas des Juifs hassidiques ici, mais de tout immigrant en général) ? J’veux ben croire que, comme Québécois habitués à «être nés pour un p’tit pain», on soit enclins, par nature ou par «arrière fond culturel», à bien traiter les «étranges» qui nous visitent ou qui viennent s’installer chez nous (et c’est tout à notre honneur !), mais le respect des autres ne doit jamais se faire au détriment du respect de soi-même !

Et il est là, je crois, le problème. L’équilibre (chose instable s’il en est une : regardez un funambule pour comprendre !) penche trop vers les autres et pas assez vers soi : on doit trouver le milieu, l’équilibre entre les autres et soi. Pas facile me direz-vous : peut-être. Mais c’est faisable !

Sont-ce les vieux principes hérités de notre tradition judéo-chrétienne qui refont surface ou est-ce simplement de l’à-plat-ventrisme face à un certain pouvoir ($) ou encore un trop grand souci de rectitude politique poussée à l’excès ?… Je ne sais pas, mais il est temps qu’on s’affirme un peu plus que ça, tout en respectant autrui.

Liberté 85 ?

Cette semaine, à Enjeux, on a pu voir un reportage sur le fameux mythe «Liberté 55»…

Personnellement, je n’ai rien contre le travail. J’ai commencé très tôt, même gratuitement. Il faut dire que mon père était gérant d’un commerce, ce qui a facilité mon intégration. Mais j’adorais aider et même, à 12 ans, «coacher» les nouveaux employés ! Dans la famille, le travail a toujours été valorisé et encouragé. Mon grand-père est mort à 80 ans et il a travaillé jusqu’à trois mois avant sa mort … et il aimait ça ! (Aspect très important de toute tâche)

Il faut que les gens soient occupés quand vient le temps de la retraite, je n’en doute aucunement. Les retraités vont souvent retourner sur le marché du travail, mais à un rythme moindre que celui qu’ils avaient à 30, 40 ou même 50 ans. Et c’est normal, à mon avis.

Ceci dit, même si je suis on ne peut plus d’accord avec Félix Leclerc quand il dit “La meilleure façon de tuer un homme, c’est de le payer à ne rien faire”, je pense que «Liberté 85» est nettement exagéré. On doit pouvoir profiter un peu plus de la vie à un certain âge… avant que la santé ne nous quitte définitivement.

Comme enseignant, je me vois mal enseigner au secondaire jusqu’à 65 ou 70 ans, alors encore moins à 85 ans. Tous les enseignants que j’ai connus et qui dépassent 60 ans sont rapidement fatigués, voire écrasés par la lourdeur de la tâche. (Tâche qui s’est pas mal alourdie depuis les 15 dernières années, si je compare mes débuts avec maintenant : et pourtant, je ne suis pas vieux !)

Alors si on veut encourager le travail dans notre société sur une plus longue période de temps, et nous faire travailler plus (dixit Lucien Bouchard) ou mieux (dixit Bernard Landry), il faudra réaménager sérieusement les possibilités d’emploi pour certains secteurs où le besoin d’être assez vif et alerte est absolument nécessaire, etc.* Bref, on devra avoir des emplois qui tiennent compte de la capacité réduite avec l’âge. (Et des horaires réduits également !) Car, bien qu’on ait augmenté la longévité de beaucoup depuis quelques décennies, on n’a pas augmenté d’autant la qualité de vie pendant ces années de plus… Il reste beaucoup de progrès à faire en santé, notamment.

*J’ajouterais aussi que, si on veut nous faire travailler mieux, il faudrait peut-être nous outiller un peu mieux, surtout dans les écoles où les ordinateurs du plan Marois tombent en décrépitude et nuisent considérablement à la productivité. Mais ça, c’est une autre histoire…

Poissons et fruits de mer ?

Pour l’amateur de poissons et de fruits de mer en moi, cette nouvelle est plutôt catastrophique : nous n’en aurions plus pour longtemps à pouvoir profiter de ces espèces si délicieuses… (Voir ici)

Depuis le temps qu’on le dit, cette fois-ci, ça semble vraiment très sérieux, voire désastreux… Mais qui va s’en soucier réellement cette fois ? Encore une fois, on va dire que c’est bien dommage et nous ne ferons rien ? (Nous = ici la société en général et certaines entreprises en particulier…)

Caméras et vie privée

Il y a longtemps que le sujet me chicotte…

Aujourd’hui, force nous est de constater que les caméras sont devenues omniprésentes. Récemment, on interrogeait des personnes âgées qui, devant les mauvais traitements subis par l’un des leurs, se montraient favorables à l’utilisation de caméras de surveillance dans les CHSLD ou autres résidences. Ils se montraient favorables, certes, mais avec une teinte évidente de résignation dans le regard et dans le ton de la réponse.

En effet, le conflit interne de plusieurs individus se situe au plan de la vie privée (qui est un droit fondamental) versus le besoin de sécurité que ressentent de plus en plus de personnes. On dirait que c’est devenu une mode depuis 5 ans…

D’un côté, je comprends qu’il faille dénoncer les abus sur d’innocentes victimes, mais, d’un autre côté, il ne faut pas oublier que la vie privée est un droit fondamental et que tout ne peut être enregistré sur film. Il y a une limite à faire des shows-réalité avec ou sans l’assentiment des personnes filmées. (Ça aussi, c’est devenu une mode, les reality shows…)

La multiplication des caméras de tout acabit est en train d’apporter tout un questionnement que nous devons faire au plus tôt. On ne peut se permettre de ne pas en mesurer toute l’ampleur et toutes les conséquences possibles…

Infrastructures et inquiétudes

On en a parlé beaucoup et on en parlera encore pas mal : le viaduc de la Concorde à Laval est tristement célèbre.

Derrière tout ça, on voit l’inquiétude poindre dans la population face aux infrastructures routières du Québec. Il y a eu la 40, près de Trois-Rivières l’an dernier, où un ponceau avait cédé à la suite d’une erreur humaine lors d’une réparation de routine. À Laval, c’est plus sérieux. On parle d’usure prématurée (35 années de vie au lieu des 70 prévues), etc.

Comment peut-on prévenir ces situations? Il y avait eu inspection de routine il y a un an, et une inspection sommaire à peine une heure avant l’accident. Et ce n’est pas parce qu’un morceau relativement petit (par rapport à l’ensemble de la structure) tombe que le viaduc va automatiquement s’écrouler. Mais, cette fois-ci, ça s’est produit. Événement anecdotique et très malheureux : probablement. Espérons-le. (J’avoue ici avoir regardé les viaducs sous lesquels je suis passé ce matin, sur Henri IV…)

Gageons que les procédures d’inspection seront profondément révisées sous peu…

De plus, au traditionnel État des routes on ajoutera peut-être État des infrastructures routières au Québec…