La traçabilité de l'individu mobile…

Florence me fait découvrir ce soir un texte très précieux sur un thème sur lequel nous réfléchissons depuis quelque temps. Un thème d’autant plus actuel en ces temps de surveillance par caméras plus ou moins cachées, de collectes de données par divers serveurs (dont celui qui héberge ce blogue), etc.

Le texte est ici : La traçabilité de l’individu mobile : vers la surveillance désirée, par Arnaud Belleil.
J’adore cette réflexion-piste de réflexion sur le sujet, car il nous faut nous poser ces questions à mon avis fondamentales sur les droits (et responsabilités) des individus de notre société en transformation, voire en mutation.

L'autre côté de la médaille «Pauline» ?

Je repense à l’affaire «L’anglais de Pauline» et je me dis, après avoir rigolé comme tous les Québécois ou presque, qu’il y a un autre côté à cette médaille que personne ne semble vouloir explorer pour l’instant ! (Il est vrai que le premier côté de la médaille prend largement le dessus : la situation est trop comique pour qu’on ne s’en bidonne pas…)

Toute cette réflexion matinale part d’une petite réplique (en français, celle-là) de Pauline Marois à travers ses cafouillages en anglais… Elle a dit : «Je suis très fatiguée ce matin». La phrase est sortie toute seule, spontanément. Bref, ça n’avait pas l’air planifié… pas plus que le discours en anglais, semble-t-il.

Pauline peut-elle avoir mal dormi, peut-elle avoir mal à la tête ou ressentir quelques petites choses qui, dans la vie de tous, sont normales à un moment donné de l’existence ? Je me pose la question ce matin : et si Pauline Marois avait été transparente, ce matin-là ? On réclame à forts cris la transparence de la part de nos dirigeants, gouvernementaux, d’école, de commissions scolaires, etc. Mais quand ils sont transparents, savons-nous voir cette transparence ou ne nous empressons-nous pas de présupposer très rapidement que cette transparence ne fera jamais partie de leur attitude ? J’ose me poser la question ce matin, car il se PEUT que Pauline ait été transparente ce matin-là. Il se peut qu’elle ait besoin d’avoir une feuille devant elle pour les discours en anglais quand elle est fatiguée. On peut se poser alors la question si elle peut mener une conversation en anglais avec un interlocuteur, là où la feuille planifiée est plus difficilement posible, mais bon…

Bref, on dénonce très souvent les «faiseux» d’images qui gèrent nos politiciens pour qu’ils paraissent impeccables, voire inhumains, mais si on tombe sur un épisode où l’image n’est pas la reine de l’absolu, faudrait être capable de le reconnaître sans critiquer le manque de perfection de cette image !

Bien sûr, l’épisode de l’anglais de Pauline a très mal paru : l’image a pris une débarque cette journée-là, mais si c’est pour avoir quelqu’un d’humain, de plus vrai, ça pourrait être mieux, non ? Après tout, Pauline, après l’épisode de la fausse simplicité de chalet pourrait peut-être avoir décidé de prendre un virage “vérité”, même si le dicton dit que, parfois, toute vérité n’est pas bonne à dire ?

Une utilité de Facebook…

Pour continuer sur la lancée des billets concernant ce phénomène, je regarde ce soir la nouvelle émission Une heure sur terre, à la SRC (Radio-Can pour les intimes).

Je tombe sur l’histoire du jeune Nicholas Boisvert Anderson, un jeune “franco”-Américain de 18 ans qui, grâce à un réseautage social créé sur Facebook, s’est procuré des recettes pour augmenter l’efficacité d’une campagne de financement visant à aider les gens du Darfour, victimes d’un génocide dont on n’ose presque pas parler encore aujourd’hui…

Ainsi, il a amassé 306 000 $ et s’est rendu au Darfour l’été dernier. IL recommence sa levée de fonds cette année et veut réunir au moins 375 000 $.

Voir une partie de l’histoire ici, dans cet article… (1re référence Google)
Le blogue de Save Darfur…
Un billet sur ce blogue concernant l’aventure de Nicholas…

Publicité intensive

François nous parle des opérations marketing des écoles publiques pour contrer la publicité des écoles privées.

Aujourd’hui dans le journal Le Soleil, devant le «supplément publicitaire» de 24 pages (oui, vous avez bien lu : 24 pages!!!), on peut s’interroger sur les coûts d’une telle opération, à moins que Le Soleil ait consenti un rabais, ce qui, dans ma grande naïveté, me surprendrait quand même encore… On peut aussi s’interroger sur la réelle «supposée» égalité des moyens qui n’est qu’utopique dans l’actuel système.

Bien sûr, je m’interroge sur la pertinence de faire de la promotion de l’école (quelle qu’elle soit) une opération marketing, mais l’école publique, devant une telle offensive massive, a-t-elle d’autres choix que de se saisir des mêmes armes que l’«ennemi» ? Je pose simplement la question…