Filtrer et brider… – MODIFIÉ

Découverte hier… pendant que je cherchais intensivement quelques références vidéo sur le Net : PAF ! Youtube qui bloque, se braque, se boque… Pas grave… Mon technicien préféré a rapidement débloqué ce qu’un nouveau logiciel de filtrage à l’essai (sur le réseau sans fil seulement) avait bloqué d’emblée, sans que le technicien lui-même ne le sache. Ce logiciel de filtrage particulièrement agressif et intrusif avait aussi décidé de bloquer tout URL trop long, de sorte que tout document de la zone audio-vidéo de la SRC devenait lui aussi inaccessible à cause de la longueur de l’adresse internet de la page. Mais une personne m’a aussi informé qu’un nouveau dispositif dont elle ne connaissait pas la teneur était nouvellement mis en place par ma CS (Commission scolaire) hier…

Aujourd’hui donc, je me frotte à ce dispositif : on a considérablement réduit la bande passante de Youtube.com à la CS, parce qu’il y a eu “des abus”… Je ne connais pas la teneur de ces abus, mais je me dis immédiatement que ça n’a pas d’allure.

Comme je pense que mon école (et ses administrateurs concernés) a encore un peu plus de jugement que les sé(r)vices informatiques de ma CS, j’appelle immédiatement l’adjoint responsable de l’informatique qui a rapidement compris mon utilisation de Youtube (Prochainement, ça servira pour l’écoute de documentaires divers, en situation d’évaluation… c’est donc du sérieux, mon affaire ! – et je ne suis pas le seul à utiliser Youtube de la sorte, lui ai-je rappelé.)

Il m’a promis qu’un courriel serait envoyé sur-le-champ à une personne responsable du sé(r)vice informatique de ma CS, ce dont je ne doute guère.

Reste à savoir si la CS reviendra rapidement sur sa décision de brider un service vidéo fort utile en éducation pour qui sait s’en servir et pour qui sait utiliser le service pour … ÉDUQUER !

Je crois profondément en ce qui suit :

  • L’éducation plutôt que la censure…
  • La largeur de la bande passante n’a pas à être réduite par une CS en mal de coupures budgétaires pour éponger un déficit en grande partie causé par des rénovations à grand prix du siège social !

MISE À JOUR : 2008-05-08 – 12:47 :

Des nouvelles de 2 directions adjointes de mon école : un directeur adjoint a envoyé, comme promis hier, un courriel à une personne du sé(r)vice informatique de ma CS. Il a rappelé cet avant-midi, car il n’avait reçu aucune réponse. Il a laissé un message. À 11h50 environ, l’autre adjoint, au courant du dossier depuis ce matin, me dit qu’à partir de demain, cette limite inutile sera enlevée de Youtube.com.

Bravo, donc, à ces cadres scolaires qui composent parfois avec des situations pour le moins bizarres et incongrues, et qui ne sont absolument pas justifiables, pédagogiquement parlant. On a eu ici un exemple d’efficacité quand les intervenants crient dans le même sens. On avait un non-sens pédagogique évident : on insiste pour que les enseignants intègrent les TIC à leur enseignement, mais un autre tiroir de la baraque se plaît à mettre des bâtons dans les roues. Au moins, cette fois-ci, le bâton a été enlevé (le sera demain, 9 mai, en fait) rapidement.

De la musique plein la tête :-)

En fin de semaine, je participais à un concert bénéfice, la première partie en tant que musicien, la deuxième en tant que choriste, ce qui est plutôt rare chez moi, mais j’avoue en avoir retiré un certain plaisir, pour ne pas dire un plaisir certain, d’autant plus qu’on était alors soutenu par une harmonie avec quelques dizaines de musiciens. Expérience agréable 🙂

Hier soir, c’était un des deux soirs de concerts de musique des élèves de mon école. J’ai pu y entendre les plus jeunes faire de gros efforts pour faire le moins de “canards” possible avec leur clarinette et on a terminé par les plus grands, ceux qui quittent après leur 5e secondaire, nous épater avec des musiques de films bien senties.

Chapeau au groupe de 3e secondaire (j’y ai des élèves, alors je serai un peu partial, mais pas tant que ça) qui a su exécuter ses pièces avec des nuances que je n’ai pas retrouvées ailleurs dans le concert avec autant d’accuité. Bravo ! (Ça s’adresse aussi à leur prof, JF)

Une mention vraiment spéciale également aux membres de Ground Keys, un groupe rock nouvellement né, composé d’élèves de l’école, qui nous a interprété une de ses compositions, Power. Bravo à Marc-Antoine et Gabriel (qui figuraient également à plusieurs parties du concert d’hier et avec qui j’ai déjà eu le plaisir de jouer), ainsi qu’à Mathieu, William (2e secondaire seulement : ça promet !) et la chanteuse du groupe, Jordane dont j’ai déjà vanté les mérites… C’était une première d’inclure un groupe rock à travers les harmonies et autres stage bands de l’école. Mais l’ampleur des talents déployés sur scène par chacun des membres du groupe expliquait amplement cette agréable entorse à la règle non écrite. 🙂

OPC : quand un gouvernement ne fait même plus respecter ses lois…

Voici un billet qui s’inscrit très bien dans la suite du mien, à propos de l’agonie de l’OPC (Office de Protection du Consommateur, où le “sommateur” est de plus en plus de trop !)

Chez le Gros Bon Sens, on donne un exemple qui illustre très bien que les compagnies, de plus en plus, se foutent littéralement de la loi sur la protection du consommateur. Solution proposée par la compagnie à qui on voudrait, à titre de client, faire respecter la garantie légale : poursuivez-moi aux petites créances… et bonne chance ! semble-t-elle dire en riant sous cape.

Pour le consommateur, c’est frustrant, car la loi, bien qu’elle existe sur papier, n’est même plus appliquée, ou l’est de moins en moins, les commerçants ayant compris que l’OPC moribond n’a plus les moyens de simplement agir. Alors bonne chance pour faire respecter la garantie légale qui stipule qu’un bien doit avoir une durée raisonnable…

Éthanol 101…

Ça fait un bout que je pense à ce sujet… Depuis que j’ai écrit le billet sur ce que j’ai nommé la déshumanité de l’humain, billet dans lequel Djeault a renchéri avec l’exemple de l’éthanol produit à partir du maïs ou d’autres denrées qui peuvent servir à nourrir l’humain, ce sujet me turlupine, lentement mais sûrement.

Produire du maïs (ou autre denrée essentielle à la survie de l’humanité) pour nourrir éventuellement des voitures, ça donne un peu (beaucoup!) dans le paradoxal quand on sait qu’une partie de la population du globe peine à se nourrir suffisamment. Une autre déshumanité de l’humain, finalement.

Les libéralistes économiques ne m’aimeront pas, mais quand le seul facteur considéré est l’argent qu’on va faire, tout en affichant l’étiquette «bio» devant le mot «carburant», juste pour faire écolo, ou IN, ou pour sauver le marché du pétrole (je sais, je prends quelques raccourcis…), quand toutes ces conditions sont réunies, donc, avouons que tous les éléments de la vraie vie n’ont pas été considérés. Il manque de grands pans auxquels il faut penser, auxquels on commence à penser, mais malheureusement pas partout…

On dit déjà qu’on a trop de champs de cultures diverses (entre autres pour l’élevage intensif de plusieurs bêtes destinées à devenir de belles pièces de viande), ce qui enlève trop de forêts, et donc, de capteurs de CO2. On a trop de ces champs, puis on rajoute de la culture intensive de maïs, entre autres, mais pas pour nourrir des humains affamés, mais plutôt pour produire du carburant dit bio-carburant… Fascinant, mais désolant.

Désolant, car les répercussions économiques commencent à se faire sentir. Le prix de plusieurs céréales monte en flèche. Résultat : des gens se retrouvent dans certains pays avec des augmentations de prix auxquelles ils ne peuvent pas faire face. Ils doivent alors couper dans le nombre de repas… Bref, ça fait dur. Et il faudra se pencher sur d’autres solutions très bientôt.

J’arrête ici, car en préparant ce texte, je suis tombé sur ce dessin génial (ci-dessous) de Ygreck. On dit souvent qu’une image vaut 1000 mots. Eh bien, en voilà une qui parle beaucoup, sur laquelle je vous laisse…