Trop hot !…

Hier soir, j’accompagnais un choeur qui faisait un spectacle pour souligner les 20 ans d’activités du groupe…

Jusque là, rien de spécial. Un spectacle comme il en arrive d’autres : tout baigne (ou presque, si on va analyser dans les petits détails – comme chaque fois, là aussi…)

Mais, car il y a un mais, et il était de taille, on ne pouvait rivaliser avec la température. La salle où nous nous produisions était un véritable four, rempli à ras bord de chaleur extrême et d’humidité près du 100% (environ 99,9999 pour la précision !) Aération zéro, malgré de trop petites fenêtres ouvertes, sans vent extérieur pour souffler dans les interstices. Chapeau, dans ces conditions, aux choristes qui ont su résister pendant plus de deux heures, debout, en position fixe, à une chaleur pareille !

Résultat : sûrement quelques livres perdues (certain-E-s diront que c’est bien, pas moi !)

Après le spectacle, rangement des instruments, de leurs nombreux fils (Je joue du synthétiseur, vous savez : claviers, fils, caisses, ampli, etc.) Encore avoir chaud même après le show…

Puis, pendant que je roulais, toutes vitres baissées (Ah! un peu d’air!), sur l’autoroute, pour me ramener la carcasse suante et tous mes instruments chez moi, voilà-ti pas que Dame Nature décide de me gratifier les narines d’une odeur de printemps floral : toutes ces fleurs qui éclosent ces temps-ci, lilas et tutti quanti, avaient réuni leurs senteurs pour concocter ainsi un suave bouquet que l’humidité semblait transporter beaucoup plus que de coutume. Hmmm ! Ça sentait bon !

Puis ce fut la douche salutaire. Enfin !

Pas de piscine, car “ben trop frette” malgré les 4 ou 5 degrés (Fahrenheit…) gagnés, et ce, juste en fin de semaine !

Pablum pédagogique… (modifié)

Ce matin, je lisais chez François un billet qui fait mention de cette étude sur l’utilisation des TIC à l’école. (Allez lire ici plutôt, ce n’est pas très long !)

Le moins que je puisse dire, c’est que les (quelques?) enseignants qui utilisent les TIC à l’école semblent le faire d’une façon telle que l’on privilégie largement ce que j’appellerai le Pablum pédagogique.

Pour ceux qui ne se rappelleraient pas, le Pablum™ est cette espèce de mélange de céréales pour nourrisson. Bref, du manger-mou pour ceux qui n’ont pas de dents (et plusieurs années plus tard, pour ceux qui n’en ont plus ;-))

Par extension, on peut donc parler de quelque chose de pré-digéré, de facile à prendre. Le genre d’utilisation des TIC que je voyais dans les exemples rapportés par Martine Rioux de lInfobourg, dans son compte-rendu de l’étude, m’a fait faire ce raisonnement : les enseignants (moi inclus par moments – je m’en confesse) privilégient les activités où les informations sont pré-sélectionnées, où le travail est fortement encadré, où l’ensemble se compare plutôt bien avec de la bouffe pré-mâchée.

Or, ainsi, on ne développe pas ou très peu l’esprit critique et la capacité de jugement, compétence (dite transversale) si utile. Je veux bien croire qu’il faut une progression en éducation, mais parfois je m’interroge énormément sur le fait qu’on ne semble pas passer aux aliments solides assez vite, comme profs. La ouate dans laquelle on veut bercer le plus longtemps possible nos petits chérubins (qui grandissent plus vite qu’on pense, parfois) semble n’être présente, en bout de ligne, qu’à l’école, une fois que les élèves ont passé un certain âge. Au secondaire, en tout cas, il m’apparaît de plus en plus évident que les élèves mangent du solide, mais un peu n’importe comment parfois, et surtout, surtout, hors classe ! L’école devient ainsi un vase clos qui, si la tendance se maintient, n’aura (n’a peut-être déjà plus) plus rien à voir avec la réalité à laquelle elle est supposée servir de préparation, en quelque sorte…

Devant tant de contenus, d’informations, d’infobésité (dit le néologisme de plus en plus “répandu”, sans jeu de mot), la capacité de développer son esprit critique et son jugement sera de plus en plus une compétence ESSENTIELLE ! Alors si on veut la développer, cette compétence, commençons par lâcher la manipulation d’outils plus ou moins en lien avec la tâche à accomplir, favorisons le plus possible les mises en situation qui permettent l’exercice, même imparfait, du jugement ! D’ailleurs qui a dit que les exercices devaient donner des résultats parfaits du premier coup ? L’apprentissage de l’exercice du jugement va de même que les autres formes d’exercices : mais pour ça, il faut des situations où l’apprentisage peut se faire (TIC ou pas, d’ailleurs – varier n’a jamais tué personne, mais la statique dans laquelle sont enfermés – par définition – les manuels fait en sorte de scléroser l’école). Et si on continue de tout pré-mâcher, comment alors allons-nous participer à la formation d’individus éclairés et autonomes ?

Et dans le système actuel, structuré comme il l’est présentement, je commence à douter fortement de la possibilité de mettre en place des mesures qui vont vraiment dans ce sens. Le cadre se devra d’éclater, comme je le disais chez François en commentaire : avec les technologies et les divers réseautages qui naissent partout, le cadre de la classe apparaît de plus en plus limité et hors réalité…

Bien des conventions (collectives et autres ;-)) devront être revues en profondeur pour tenir compte des importants changements de paradigmes qui doivent se produire à l’école aussi. Car ailleurs, la partie est déjà bien commencée…

Si nous ne voulons pas devenir des fossiles vivants (ou plutôt vivotants)…

MISE À JOUR : 2008-06-06–12h00 :

Lu chez Photosmax un exemple d’utilisation “papier” d’un outil “technologique” : une entreprise qui fait sa comptabilité sur Excel comme si c’était sur papier : aucun gain de temps ! Comme quoi la maîtrise de l’outil est importante pour pouvoir en profiter au maximum ! Et vu que la technologie évolue très rapidement, la collaboration élèves-enseignants deviendra très vite essentielle sur ce plan… Quand les “tech-natifs” et les “non-natifs” se rencontrent…

Tout un lit !!!

Découvert chez Dominic Arpin, ce fameux lit 🙂

On pourrait presque dire (le presque est de trop, finalement, à bien y repenser…) :
-un lit où il fait (très) bon vivre !!!


J’ai donc regardé la démonstration Flash™ du produit, puis tout à coup, je me suis mis à penser à Hortensia qui, elle, vient de finir ses corrections, alors que moi, j’entre en phase réclusion très bientôt… Et si ce lit devenait un lieu pour corriger ? Alors j’achète ? (Hmmm ! Le prix risque de refroidir mes ardeurs morphéennes !)

Publication papier obligatoire ?

Hier, j’ai eu l’occasion de vivre un Skypecast (conversation audio seule) avec des gens du réseau Apprendre 2.0. À 5 personnes qui ont réussi à faire coincider leur horaire, nous réunissions 3 continents, c’est peu dire 🙂

Ainsi, nous avons pu nous pencher ensemble, pendant environ une heure, sur quelques questions sur l’intégration des TIC (mes amis européens diront TICE ;-)) à l’éducation en général et à l’enseignement en particulier. Nous avons aussi parlé de partage de ressources (comment collaborer vraiment entre personnes), de l’assez faible convivialité des “outils”-TIC actuellement disponibles (à notre connaissance en tout cas – quelqu’un d’autre a peut-être trouvé la perle rare et il pourra nous la partager bientôt, qui sait !).

Là où j’ai parfois accroché (Ceci se veut une hypothèse, peut-être une constatation, mais sûrement pas un reproche !), c’est quand j’avais l’impression que les initiatives de partage qui marchent doivent presque obligatoirement déboucher sur une publication : ça sonnait dans le style “preuve d’une consécration” ou “célébration officielle d’une réussite”.

Je n’ai malheureusement pas eu le temps d’aborder ce sentiment dans la discussion, mais je me demandais pourquoi faut-il toujours une sorte de mise sur papier publiée pour officialiser quelque chose. On parlait de changements de paradigmes, eh bien ici aussi, ça pourrait se produire, non ?

Je sais bien que la pérennité du papier semble plus véritable que celle des données informatiques, mais il n’empêche qu’un manuel, aussitôt publié sur le marché, a cet aspect figé, voire coulé dans le béton, qui contraste avec la réalité de plus en plus mouvante à laquelle nous sommes confrontés. Alors pourquoi s’embarrasser (!) du papier et de la publication figée en cette ère de l’information constamment mise à jour ? Je sais bien qu’une publication permet d’immortaliser en quelque sorte quelque chose non pas au terme de son élaboration, mais plutôt à UN TERME de son élaboration, car l’élaboration n’est jamais complètement finie…

De là à passer au débat sur les manuels scolaires, il n’y a qu’un pas que je franchis allègrement ! Vivement qu’on mette ces énormes budgets ailleurs 🙂
Dans des TBI, par exemple ? Ou des tablettes PC ? Ou… … …