Il est parti…

Il se trouvait chez moi depuis 5 ans, depuis que sa propriétaire l’avait “abandonné” temporairement, le temps de vivre (et de très bien le faire!) dans un autre pays pendant quelques années avec les siens…

Il a fait nos soirées plusieurs fois, emplissant la pièce de ses sonorités riches, profondes et rondes…

Je n’ai pas conversé avec lui autant de fois que j’aurais voulu, faute de temps surtout. Parfois, je l’ai utilisé comme vulgaire outil de pratique, boulot oblige, mais c’était alors si agréable de pratiquer 🙂

Puis, la propriétaire est revenue au pays. Elle a repris possession de son bien duquel un restaurateur, amoureux de son métier, avait guéri l’âme*, il y a 7 ou 8 ans, réparant chaque petite pièce avec une telle minutie…

Ainsi donc, les déménageurs arrivent chez moi. Ils emportent celui avec qui j’ai parfois tant partagé, ce piano avec lequel j’ai parfois tant “parlé”.

Puis nous (future maman et moi) avons suivi… Rendre visite à nos amis s’imposait d’emblée… tout en suivant indirectement le piano. On a bien mangé, bien ri, puis le reste s’est imposé de lui-même : une soirée autour de ce fameux piano qui venait à peine d’entrer dans une nouvelle vie, dans un nouveau salon. Et les murs ont résonné de ces sonorités riches, profondes et rondes que seul ce piano-là peut produire. Le son envahissait toute la pièce. Ce piano possède une formidable propension à envahir le lieu où il se trouve. Et il le fait de si agréable façon… Puis la flûte s’en est mêlée. Les enfants de la propriétaire devenus grands ont perfectionné leur talent, et peuvent maintenant faire de la musique avec le Tonton

Vraiment une très belle soirée 🙂

(et une petite larme qui s’est pointée, très très discrètement, lors du départ de chez moi de ce vieux centennaire musical.)

Maintenant, il me restera à combler ce grand vide dans mon salon. Mais, ayant été fortement gâté par le piano de mon amie, j’aurai l’oreille difficile et ce ne sera pas n’importe quoi qui pourra faire l’affaire. Alors je vais prendre mon temps. Je finirai par trouver un piano à la sonorité riche, profonde et ronde… Même si ça prend quelques années ! (Je suis patient.)

Avis aux intéressés : Sylvain cherche piano, mais n’est pas pressé, budget oblige 😉

*Ici, deux écoles de pensées s’opposent. Quand la table d’harmonie d’un piano est fendue, certains restaurateurs n’hésitent alors pas : il faut absolument la remplacer par une neuve. D’autres, comme ce monsieur Bluteau (l’amoureux de son métier dont il est question ci-dessus), n’hésitent pas non plus : la table d’harmonie d’un piano, c’est son âme; tu ne changes PAS ça, point final. Décision sans appel dans un cas comme dans l’autre…

Québec, je t'aime !

Comme d’autres l’ont dit avant moi : bonne fête Québec ! 🙂

Depuis près de 23 ans que je t’ai adoptée (ou plutôt que tu m’as adopté), que je vis en ton sein, que j’y suis heureux, que j’y parcours tes rues, que j’y admire tes si beaux édifices, que j’y assiste à des spectacles à l’occasion, que j’en fais quelques uns à quelques occasions (pas assez à mon goût, mais ça, c’est pour ma retraite dans … longtemps), que j’y accumule de bons souvenirs, que j’y connais d’excellents amis, que j’y bâtis mon avenir, … … …

Depuis 400 ans que tu existes, que tu vis, que tu te transformes au gré de tes artisans, de tes bâtisseurs, … … …

Bonne fête Québec ! J’ai le goût d’y rester encore longtemps, et d’y oeuvrer à ma mesure, bien modestement 🙂

Source de la photo d’origine : National Geographic.

Petite planète… et confitures !

Hawaïenne
Il m’rest’pu de con-fi-ture
hawaïenne…

air connu…

Hier matin, je vidais un banal petit pot de confiture… à base de fruits de la passion. Pas trop sucrée, comme je les aime. Petit pot rapporté d’une visiteuse à son retour d’Hawaii, où elle avait rejoint sa fille, alaskienne d’adoption pendant les 5 dernières années, maintenant trifluvienne depuis quelques jours à peine (Ça va faire plus près pour aller visiter ces amis-là !). (Ceci va aussi m’occasionner la perte d’un piano, qui fut mien pendant les 5 dernières années : j’y reviendrai plus tard…)

Sur le petit pot de confiture, une simple adresse courriel. Pas de site Internet. Qu’à cela ne tienne : petite recherche quand même pour savoir qui est cette Mikie et ses créations vendues à plus de 8000 km d’ici.

Voici les résultats :
Mikie est basée à Hilo et on en parle sur ce blogue : c’est ici.

Voici maintenant la photo :

Énergie à gaspiller :-(

Mauvaise nouvelle apprise hier d’une source très sûre : moi qui pensais avoir contribué à régler le problème, voilà que le problème risque de refaire surface, et de façon dite permanente à partir de l’année scolaire prochaine : ma Commission scolaire veut vraiment restreindre fortement l’accès à YouTube.

Disons simplement qu’en fin d’année scolaire, alors qu’on est littéralement écrasé par le rouleau compresseur inhérent à tout mois de mai-juin, personne n’avait besoin de cette perspective qui n’augure rien de bon pour les pédagogues branchés pour l’année scolaire qui vient.

Le mot d’ordre semble donc être : «Utilisez les nouvelles technologies, mais faites en sorte que ça ne nous coûte pas cher en bande passante, car on est en déficit et ça coûte trop cher.»
Tant qu’à y être, extrapolons (si peu!) : «Continuez de faire faire bêtement des travaux au traitement de texte comme en 1985, sur WordPerfect avec des 8086». Comme dirait André Girard : «NIAISERIES !»

Le problème, ce n’est pas tant de restreindre à l’excès (pour ainsi rendre à peu près inutilisable) la bande passante de YouTube, mais plutôt de restreindre les moyens pédagogiques utilisés par des enseignants qui, eux, sont spécialisés en pédagogie, contrairement au gestionnaire qui ne regardent que des colonnes de chiffres sans penser aux vraies conséquences sur le terrain.

De toute façon, restreindre YouTube plus qu’un autre ne fait qu’enclencher un jeu du chat et de la souris… Bientôt, des moyens seront pris pour copier des vidéos de YouTube vers DailyMotion, TonTuyau.com et tutti quanti… Pourquoi pas TeacherTube, tant qu’à y être. Bref, un problème, ça se contourne allègrement, surtout un problème de cette sorte. Mais il faudra passer par des étapes de plus, au lieu de simplement accéder presque instantanément au bon fichier.

J’entends déjà les objections de nos gestionnaires informatiques : «On n’a pas coupé YouTube, contrairement à d’autres Commissions scolaires bien pires, on l’a juste ralenti». Le problème avec ce ralentissement, c’est que c’est tellement ralenti que même les reprises des émissions de sport apparaissent accélérées comparé à YouTube à cette sauce ultra-lente ! On ralentit, certes, mais a-t-on testé in situ dans une vraie classe ? J’en doute tellement…

Youhou ! On est en 2008, à l’ère du multimédia. De la bande passante, il va en falloir toujours plus pour fournir. Il est inutile d’essayer de sauver des sous là-dessus pour éponger un déficit. Le déficit, on sait à quoi il est dû, alors que les responsables assument au lieu de toujours faire porter le chapeau à ceux qui ne l’ont jamais cherché, les profs.

En plus, de l’autre côté, on nous propose des TBI et autres moyens technologiques, mais sans nous donner les moyens de pouvoir les utiliser pleinement… Paradoxe de la nature humaine, mais paradoxe qui ronge les initiatives pas à peu près…

Donc, en cette fin d’année scolaire, je nous vois encore devoir gaspiller un paquet d’énergie, complètement inutilement, en discussions plus ou moins stériles, avec des gens qui souvent ne comprennent rien à la pédagogie et à l’éducation, mais qui comprennent beaucoup l’argent et la répression. Je sais bien que, dans la réalité, on doit tenir compte de tous les facteurs, mais y a-t-il quelqu’un qui a déjà parlé du véritable coût de l’énergie mise à la mauvaise place ? On en a un très bel exemple ici.

À nos administrateurs, salut !