Moulin à images

Après le spectacle de mardi dernier, l’occasion était trop belle de rester un peu plus longtemps sur le site d’Espace 400e et de voir la projection Le Moulin à images de Robert Lepage.

Évidemment, comme beaucoup l’ont dit avant moi, c’était absolument époustouflant. Juste la technologie derrière tout ça, pour permettre la fluidité des images projetées, après tout, que sur de vulgaires silos à grains (ceux de la Bunge), juste ça a quelque chose de phénoménal. La synchronisation des images et du son dans un environnement aussi vaste a de quoi impressionner. Bravo à toute l’équipe de Robert Lepage qui ont déployé toute leur ingéniosité afin de réaliser le chef-d’oeuvre qui a germé dans la tête de ce fameux créateur qu’est Lepage.

D’ailleurs, l’oeuvre, comme n’importe quel produit de l’imagination fertile d’un artiste, peut souvent être interprétée sur plusieurs niveaux. La fresque historique dont nous fait part Robert Lepage comporte de multiples éléments… pas nécessairement tous compris du premier coup, à moins de posséder un bagage culturel et historique hors du commun de nos jours*… Tout comme les silos de la Bunge qui se dressent sur une largeur de 600 m devant nous, l’oeuvre de Lepage embrasse large ! Il faut donc la revoir plus d’une fois, à mon avis.

Voici une photo de la scène avant l’événement, puis deux GIF animés de source malheureusement inconnue que quelqu’un m’a envoyé par courriel récemment.


Moulin a images 1
Cliquez sur l’image pour la voir dans son entièreté.

Moulin a images 2
Cliquez sur l’image pour la voir dans son entièreté.

Alors si vous n’avez pas encore vu cet événement, ne le manquez surtout pas : ça en vaut vraiment la peine.

*À ce propos, une version avec sous-titres explicatifs devrait être produite pour nos écoles…

Spectacle intéressant et piano manquant ;-)


Mardi soir dernier, juste avant l’immense karaoké des Plaines d’Abraham, nous étions en spectacle à Espace 400e. Avec mes amis musiciens, j’accompagnais un Groupe vocal que je connais bien 😉

Le show s’est très bien déroulé dans son ensemble : la prestation fut solide et, malgré un temps très (trop, en fait) court pour faire un test de son convenable, les techniciens de l’endroit (de vrais professionnels, toujours calmes, merci Jacques et Jacques !) ont réussi à bien faire sonner l’ensemble, selon les commentaires que j’ai recueillis dans la foule présente à l’événement…

Nous étions suivi d’un double choeur français. Ils avaient au programme une prestation des plus classiques, ce qui contrastait avec notre revue plutôt populaire de la chanson francophone du dernier demi-siècle en moyenne (si on excepte, entre autres un arrangement complètement “pété” d’À la claire fontaine). Une erreur de programmation sans doute… (Faut dire ici que la programmation a beaucoup tardé à se fixer pour ces spectacles de chorales du 400e).

Ce choeur français était accompagné par une pianiste très talentueuse, mais qui était visiblement très (très très très) déçue (et qui le faisait vraiment beaucoup sentir au début) de jouer sur un synthétiseur plutôt que sur un piano à queue, comme ils l’avaient exigé, parait-il… Premièrement, un piano à queue à l’extérieur pour une prestation d’une heure, ça fait très très cher de l’heure et les moyens techniques à déployer, incluant la présence obligatoire d’un accordeur, sont considérables. Ils auraient pu aussi se louer un piano électrique avec des touches de vrai piano, mais ils n’en avaient semble-t-il pas le budget.

Alors on m’a gentiment informé, quelque temps auparavant, qu’il serait possible que je doive prêter mon synthétiseur à la pianiste. Pas de problème, me suis-je dit, pour être accommodant et accueillant, même si je suis assez réticent d’habitude sur ce genre de question. Prêter un Yamaha Motif 7 à 3000$ l’unité, ça ne va pas de soi totu à fait. Pas pour moi en tout cas, car il a fallu que je fasse de la musique pendant au moins 2-3 ans avant que tout ça ne soit rentabilisé un petit peu… (Je ne compte pas les frais de déplacements là-dessus, frais qui ont passablement augmenté depuis les derniers 3 ans, environ, pire cette année encore !) Finalement, on m’a confirmé le tout quelques heures avant le spectacle (Wow!)…

L’attitude de déception de la pianiste au départ, je pouvais la comprendre, mais la (visible) condescendance face à l’instrument, j’avais un peu plus de misère à l’avaler. Je prête mon clavier gratisse, et je n’ai droit qu’à une baboune ou à un peu-beaucoup d’ironie dans la phrase “mais c’est un vrai charme d’utiliser ça…” ?!? C’est avec de telles attitudes que des Français ont fait une mauvaise réputation à tout leur peuple, je crois. Car je connais beaucoup de Français sympathiques, pas chiants du tout, prêt à composer avec les circonstances quand un pépin arrive, etc.

Au moins, j’ai eu droit à un merci avec un sourire qui m’est apparu sincère, j’espère, à la fin de leur prestation…