Publication papier obligatoire ?

Hier, j’ai eu l’occasion de vivre un Skypecast (conversation audio seule) avec des gens du réseau Apprendre 2.0. À 5 personnes qui ont réussi à faire coincider leur horaire, nous réunissions 3 continents, c’est peu dire 🙂

Ainsi, nous avons pu nous pencher ensemble, pendant environ une heure, sur quelques questions sur l’intégration des TIC (mes amis européens diront TICE ;-)) à l’éducation en général et à l’enseignement en particulier. Nous avons aussi parlé de partage de ressources (comment collaborer vraiment entre personnes), de l’assez faible convivialité des “outils”-TIC actuellement disponibles (à notre connaissance en tout cas – quelqu’un d’autre a peut-être trouvé la perle rare et il pourra nous la partager bientôt, qui sait !).

Là où j’ai parfois accroché (Ceci se veut une hypothèse, peut-être une constatation, mais sûrement pas un reproche !), c’est quand j’avais l’impression que les initiatives de partage qui marchent doivent presque obligatoirement déboucher sur une publication : ça sonnait dans le style “preuve d’une consécration” ou “célébration officielle d’une réussite”.

Je n’ai malheureusement pas eu le temps d’aborder ce sentiment dans la discussion, mais je me demandais pourquoi faut-il toujours une sorte de mise sur papier publiée pour officialiser quelque chose. On parlait de changements de paradigmes, eh bien ici aussi, ça pourrait se produire, non ?

Je sais bien que la pérennité du papier semble plus véritable que celle des données informatiques, mais il n’empêche qu’un manuel, aussitôt publié sur le marché, a cet aspect figé, voire coulé dans le béton, qui contraste avec la réalité de plus en plus mouvante à laquelle nous sommes confrontés. Alors pourquoi s’embarrasser (!) du papier et de la publication figée en cette ère de l’information constamment mise à jour ? Je sais bien qu’une publication permet d’immortaliser en quelque sorte quelque chose non pas au terme de son élaboration, mais plutôt à UN TERME de son élaboration, car l’élaboration n’est jamais complètement finie…

De là à passer au débat sur les manuels scolaires, il n’y a qu’un pas que je franchis allègrement ! Vivement qu’on mette ces énormes budgets ailleurs 🙂
Dans des TBI, par exemple ? Ou des tablettes PC ? Ou… … …

Toujours plus gros : enfin fini !

Billet qui aurait aussi pu s’intituler : «Non, je ne pleurerai pas !» (même si…)

À la suite de l’annonce d’hier concernant la fermeture de (non pas une, mais plutôt) quatre usines de GM, je me suis dit que la limite venait probablement enfin d’être atteinte concernant le principe américain automobile (seulement automobile?…) du “toujours plus gros”.

Il y a longtemps que la rationalisation de la fin des années 1970-début 1980 avait été mise au rancart par l’industrie automobile américaine. D’ailleurs, les fabricants automobile d’autres pays s’étaient joints parfois allègrement à cette tendance, faisant grossir leurs modèles à chaque renouvellement de la gamme, pour suivre le marché, du moins le marché américain, marché duquel le Québec s’est toujours un peu démarqué, même si on est une goutte d’eau en Amérique du Nord.

Comme vous le savez peut-être déjà (J’en avais très brièvement parlé ici), je n’ai jamais été un partisan des grosses voitures, encore moins des gros camions et autres 4X4 ou, pour donner dans l’euphémisme, des multisegments, qui ne sont que des 4X4 abaissés, pour la plupart, toujours assoiffés de pétrole (Je sais, j’exagère un brin, mais la caricature a souvent le don de rendre évidente la compréhension d’une réalité !).

Hier, on a eu la confirmation de ce qu’on savait (presque) tous déjà d’instinct : le marché, c’est comme un château de carte, et le château est en train de s’effondrer, car on a atteint un seuil critique du prix de l’essence. C’est (enfin?) assez pour que la population réalise que consommer l’essence à plus de 10 litres au 100 km pour une voiture domestique, c’est beaucoup… Le nerf de la guerre étant le budget, voilà qu’enfin on commence à comprendre.

Là où je trouve cette histoire triste, c’est en ce qui concerne les pertes d’emploi. Ces employés auront eu un employeur imprévoyant, qui n’a pas su anticiper l’avenir et qui doit revoir son offre automobile de A à Z, si la chose est encore possible. J’avais d.jà qualifié en classe GM de géant au pieds d’argile : on en a eu une preuve de plus hier. Et ce n’Est guère mieux chez Ford ou Chrysler : la baisse se fait sentir là aussi…

Vivement qu’on nous amène encore plus d’automobiles économiques qui sauront nous transporter sans ruiner l’environnement et nos poches. Il est temps que l’industrie s’ajuste !