The Twitter Power

ou Comment faire du vrai Web 2.0 collaboratif et s’enrichir mutuellement par l’échange.

La réflexion que je me fais de l’outil Twitter depuis quelque temps me fait dire que, pour réussir, Twitter doit ABSOLUMENT passer par un véritable échange.

Exemples:

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Dernièrement, à l’annonce du colloque automnal du CEFRIO sur ce qu’on appelle par endroits la “Génération C”, je me plaignais des frais trop grands pour les enseignants qui, à mon avis, devraient pouvoir suivre ce colloque qui promet d’être intéressant. Les enseignants vivent dans une réalité qui est loin de la réalité de style corporatif dans laquelle vivent beaucoup d’organismes… Les moyens dont on dispose alors sont aux antipodes les uns par rapport aux autres…

Quelqu’un me suggère quelques minutes plus tard de contacter @jsgrenon, ce que je fais. Il me promet des efforts pour réduire ces frais d’inscription élevés, ce qu’il a réussi à faire quelques heures (un jour ou deux maximum) plus tard. La solution n’est pas parfaite quand on connait les budgets plus que limités auxquels font face les profs (c’est loin d’être la SODEC dans nos écoles… Voir 1, 2, 3), mais je qualifie cette démarche de coup de pouce dans la bonne direction…

Chacun a été amené à comprendre un tant soit peu la réalité de l’autre au cours de cet ÉCHANGE sur Twitter ! La clé est dans l’échange !

(Mise à jour à venir, ici ? – à suivre)

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L’équipe de Ricardo Larrivée, le cuisinier qui oeuvre à la SRC, a son compte Twitter depuis quelque temps. (Bizarrement, pas de lien vers ce compte Twitter sur le site de la SRC, mais quand on sait comment la SRC “JOUE” au Web 2.0 sans l’être…) Souvent, ce compte Twitter met des liens vers des recettes, point final. Enfin, c’ÉTAIT point final jusqu’à ce vendredi fatidique où l’équipe, selon @ricardocuisine, a vécu un bogue qui a fait en sorte qu’on décide à ce moment de republier quelques fois de suite les mêmes tweets (ou gazouillis, si vous insistez!).

Il n’en fallut pas plus pour que quelques-uns, dont moi, mettions en doute cette pratique qui s’apparente plus à la simple diffusion (Web 1.0) ou “broadcast” (Voire même “spam” si la répétition eût été plus grande), qu’à l’échange véritable.

@ricardocuisine a appris vite la “leçon” servie ce jour-là et, juste ce vendredi-là, j’ai eu plus d’échanges avec @ricardocuisine qu’avec tout autre secteur de la SRC dans les ANNÉES précédentes (Voir ici entre autres : saga Silverlight et les Mac – jamais reçu ne serait-ce qu’un accusé-réception…). Bravo à ces gens qui ont vite compris que la clé est dans l’échange.

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Cette fois, ce n’est pas l’outil Twitter qui est en première scène, mais c’est via Twitter que j’ai appris l’histoire. L’affaire Bixi a beaucoup fait jaser sur le Web 2.0, et pour cause: on est allé à l’encontre des principes de base du Web 2.0, soit l’échange entre des gens, des gens véritables. Dans ce cas-là, en lieu et place, on a inventé des personnages, les faisant passer pour réels. On leur a créé un faux blogue et de faux comptes Facebook. Des gens mordant à l’hameçon sont devenus les amis de ces fausses personnes, etc.

Certains amateurs de pub ont crié au génie, mais personnellement, c’est le côté “moral” ou “éthique” de la chose que j’ai trouvé condamnable. Alors au lieu du cri-au-génie, j’ai plutôt opté pour “cry-o-génie”, dans le sens qu’il faut refroidir ces pratiques pour les éliminer, à mon humble avis… La publicité peut utiliser beaucoup de subterfuges, et elle en utilise déjà beaucoup (trop?). Mais je crois qu’il y a des limites qu’il nous faut établir clairement et, par la suite, viser à les faire respecter, ce qu’on a de la misère à faire, entre autres avec les pubs s’adressant aux enfants…

Encore ici, la clé est dans l’échange, mais l’échange véritable, pas un échange déguisé via des firmes de communication cachées sous le masque 🙁

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Via le Web 2.0 (les Blogues, Twitter, etc.), j’ai connu des gens avec qui je développe des relations réelles. Le Web n’est pas ou n’est plus virtuel. J’ai même vendu à de ces connaissances Web des billets pour un concert où j’oeuvrais comme musicien récemment. D’autres personnes viennent me voir quand elles sont de passage à Québec. D’autres encore appuient mes embryonnaires projets TIC-éducation et leur donnent un rayonnement insoupçonné au départ (J’y reviendrai dans un autre billet… plus tard…)

Bref, tout concourt à me faire croire, preuves à l’appui, que la clé est dans l’échange. Continuons cette collaboration, même si le temps vient imposer sa limite et faire en sorte qu’on ne peut être partout, ni tout lire ! Encore moins répondre à tout…

En même temps, je ne suis pas naïf : y’aura bien un “marketeux”(1) qui, un jour, va trouver moyen d’encore mieux déguiser une diffusion en pseudo-véritable échange… Mais nous veillerons au grain !

(1) Dans CE cas-là, il y a un sens péjoratif ou négatif…

9 Replies to “The Twitter Power”

  1. Comme tu l’illustres, la diversité des moyens de communication permet à chacun d’y trouver son compte et de participer à la conversation dans l’agora virtuel. De cette diversification et cet empowerment naît une liberté à l’action citoyenne, fusse-t-elle nominative ou anonyme. Le plus beau est qu’elle découle d’une plus grande réflexion co-construite.

  2. La clé est dans l’échange, tu le dis bien. Et l’échange demande un investissement de temps.
    Si on ne prend pas le temps d’échanger, on manque le 3/4 de l’efficacité du réseau sur Twitter.

  3. Étonnamment, quand on TICE ,on est souvent isolés dans nos écoles. C’est étonnant en 2009, mais c’est la réalité. C’est étonnant parce que les jeunes profs qu’on embauche à la pelle ne changent pas tant que ça les habitudes pédagogiques des feuilles mortes. M’enfin…

    La collaboration et les échanges sur la toile permettent d’améliorer à une vitesse grand v nos pratiques. Nous ne sommes plus seuls dans notre école à tenter d’inventer la roue, nous sommes nombreux dans le monde, la roue existe, on la fabrique comme ça et maintenant on essaie d’y ajouter des ailes.

    Par contre, je constate un certain “star system” dans ces réseaux. Mais bon…

    Sinon, je suis contente de constater que Ricardocuisine est devenu plus que de la publicité pour le site. J’avais cessé de le suivre pour cette raison.

  4. Absolument et totalement d’accord pour dire que l’intérêt principal, pour ne pas dire le SEUL intérêt de Twitter, réside dans les échanges qu’on peut y faire.

  5. @Missmath: ça demande tellement d’énergie, ne serait-ce que d’essayer d’avoir l’équipement adéquat au moment requis, que je comprends les plus jeunes enseignants de rentrer dans le moule et de faire le plus simple possible.

    La technologie était supposée faciliter la tâche, mais avoir la technologie à notre disposition est loin d’être une tâche facile… J’ai déjà vu des administrateurs (CS, surtout) ayant une conception tellement… administrative des outils informatiques qu’aucune place n’était possible pour une conception plus PÉDAGOGIQUE !

    Quant au star system, je crois que j’y ai succombé en fin de semaine, quand j’ai vu un truc que j’ai démarré prendre son envol via deux mentions dans des conférences réputées…

    Mais au fond, j’appelle ça savourer simplement une petite victoire, bien simplement, sans s’enfler la tête…

    Alors pour ce qui est du vrai star system, seuls y succombent ceux qui ont au final qqch, un produit, à vendre ? (Hypothèse…)

    Ricardocuisine échange plus, mais on pourrait aussi penser que l’équipe fait une meilleure orientation du marketing de son produit… Bref, on ne sait pas tant que ça en fait. J’essaie d’être optimiste !

  6. @François, Esther, Hortensia: merci de vos commentaires ! Vous avez pris ce temps pour échanger 😉 J’apprécie 🙂

  7. Bon matin Sylvain, j'arrive un peu tard, j'étais occupé à parler de toi ailleurs 😉 Quel excellente réflexion: Authenticité -> Désir de partager -> Échange -> Évolution.

    Si j'ai un objet et que tu as un objet, on l'échange, on a chacun un objet. Si tu as une idée et que j'ai une idée, on l'échange, on repart chacun avec deux idées. C'est aussi simple que ce proverbe chinois. 😉

  8. Son de cloche différent…

    Dans le cadre d'une activité spécifique, qui ne remet rien de politique et d'idéologique en question, tout à fait d'accord avec ton propos. Mis à part le découpage des profils de consommation et le vaste marchéplan.taire que toutes les données constituent et au sujet duquel non, il ne faut pas être naïf.

    Par contre, dès que l'on sort du rang, tout ça sert malheureusement aussi de moyen de censure et d'observation de la vie personnelle, privée. À ne pas oublier non plus…

    Zed

  9. J'adore Twitter également, on peut apprendre une foule de choses en suivant des personnes utilisant l'outil pertinemment (Contre-exemple: "I'm brushing my teeth")

    Merci, au fait, de m'avoir averti sur le cas "Bixi". Je trouve ça complétement désolant de voir que certaines personnes peuvent abuser le système des échanges libres pour leur compte personnel… Mais bon, comme on dit, que voulez-vous…

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